Congo : Denis Sassou N’Guesso inaugure une usine gazière

Le président de la République a procédé, lundi 17 novembre 2025, à l’inauguration de l’usine de valorisation du gaz associé du champ Banga-Kayo, à Tchamba Nzassi.

 

Le complexe gazier inauguré comprend un système complet : unités de traitement, de séparation, de compression, de liquéfaction, stockage, logistique et toutes les infrastructures nécessaires à la transformation du gaz associé en produits énergétiques et industriels. L’infrastructure a été réalisée par la société chinoise Wing Wah Exploration & Production (E&P) en partenariat avec la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC)

Selon Wing Wah, l’usine prévoit la production de gaz sec, de propane, de butane et d’un volume important de GNL destiné à la fois au marché national et à l’exportation.

Le vice-président de Wing Wah E&P, Li Jin Qiang, a souligné que cette mise en service découle directement de la vision du chef de l’État.

« À pleine capacité, nous traiterons 5 millions de mètres cubes de gaz associé par jour, produisant plus de 219 000 tonnes de propane, 151 000 tonnes de butane, 88 000 tonnes et 250 000 tonnes de GNL, ainsi qu’un volume important de gaz sec. C’est un changement d’échelle majeur pour la République du Congo », a-t-il déclaré.

Ce programme industriel progressif, déployé en trois phases entre 2024 et 2026, augmentera à chaque étape les capacités de traitement et les bénéfices économiques pour le pays.

Filiale du groupe chinois Southernpec, Wing Wah ambitionne d’atteindre 500 000 barils équivalent pétrole par jour d’ici 2030. Li Jin Qiang s’est félicité du climat de confiance instauré par les réformes du gouvernement depuis 2021.

« Grâce à cette impulsion, notre production est passée en un temps record de 8 000 barils en 2021 à 58 000 barils aujourd’hui », a-t-il rappelé.

L’inauguration de l’usine s’inscrit dans un vaste projet intégré dont le déploiement complet est prévu pour décembre 2025. Ce programme reliera plusieurs permis pétroliers au moyen d’un réseau d’oléoducs, de gazoducs, d’infrastructures routières, de centres de traitement et de transfert.

À terme, il devrait permettre la production additionnelle d’environ 200 000 barils équivalent pétrole, ainsi que la création de plus de 7 000 emplois directs et indirects, une véritable opportunité pour les jeunes et les entreprises locales.

Le vice-président de Wing Wah a également salué le rôle crucial de la SNPC.

« La SNPC est un partenaire essentiel. Son implication constante a été déterminante dans chaque étape du projet », a-t-il insisté.

Le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a souligné l’importance stratégique de ces investissements : réduction du torchage, montée en compétence, consolidation du tissu industriel et renforcement de la chaîne de valeur gazière.

Le projet global de Wing Wah prévoit à long terme 1 400 forages sur 20 ans, pour un investissement estimé à 23 milliards de dollars, en plus des 4 milliards déjà engagés dans le programme initial.

« Au total, ce sont près de 27 milliards de dollars qui seront investis dans notre pays », a rappelé le ministre.

Congo : ENI va déployer sa deuxième usine flottante

L’information a été confirmée jeudi 03 octobre, par le directeur général des ressources naturelles globales de la compagnie, Guido Brusco.

 

Le groupe pétrolier italien poursuit ses activités de production du gaz naturel liquéfié (GNL) au Congo. Le projet de production du GNL est l’un des plus importants investissements de la filiale congolaise d’ENI durant les dernières au Congo, notamment avec la mise en service en février dernier du premier bateau de liquéfaction d’une capacité de 0,6 million de tonnes/an de gaz.

La future installation devrait disposer d’une capacité initiale de 2,4 millions de tonnes/an pour atteindre, à fin 2025, un niveau de production de 3 millions de tonnes/an de gaz liquéfié, soit une production globale d’environ 4,5 milliards de m3. Ce projet gazier a dû compter environ 360 milliards FCFA à la compagnie italienne qui ambitionne de satisfaire à la demande du marché national et de diversifier ses offres énergétiques.

La compagnie ambitionne d’atteindre, depuis la découverte des réserves, une production de 1,2 milliard de barils de pétrole et 30 milliards m3 de gaz. Elle travaille précisément sur deux puits de forage d’environ 600 millions de barils d’huile et 700 milliards pieds-cubes de gaz.

Congo-Hydrocarbure : un nouvel investisseur s’installe

La compagnie pétrolière nationale, Sonatrach, va investir République du Congo dans les domaines d’exploration et de services pétroliers.

 

L’Algérie et la République du Congo ont signé, mardi 17 septembre, un mémorandum d’entente dans le secteur des hydrocarbures. Il porte sur la dynamisation de la coopération bilatérale et a été signé à Brazzaville, par le ministre algérien de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab et le ministre congolais des hydrocarbures, Bruno Jean-Richard Itoua.

Selon un communiqué le mémorandum porte particulièrement sur la coopération entre la société Sonatrach et la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), notamment en matière d’aval pétrolier.

Cet accord a également, pour objet, le transfert des expertises et expériences dans le développement du secteur du gaz, notamment le Gaz naturel liquéfié (GNL), l’assistance technique en matière des pétrochimies, le développement, la promotion et l’utilisation du Gaz de pétrole liquéfié (GPL), ainsi que dans le domaine de la réduction de l’empreinte carbone dans l’industrie des hydrocarbures.