Côte d’Ivoire: alphabétisation de commerçantes via le smartphone

La phase 5 de ce projet d’alphabétisation fonctionnelle des commerçantes par les technologies de l’information et de la communication, piloté par le Bureau de l’Unesco à Abidjan et la filiale ivoirienne du groupe agro-alimentaire Nestlé, a été lancée vendredi par le ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné.Le professeur Mariatou Koné a lancé officiellement la phase 5 de ce projet à la clôture de la célébration de la 55e Journée internationale de l’alphabétisation qui s’est déroulée les 8 et 9 septembre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié. Le thème retenu pour l’édition 2022 de cet événement est «Transformer les espaces d’apprentissage d’alphabétisation  ».  

A travers le pays, le groupe agro-alimentaire travaille avec 20.000 commerçantes de ses bouillons. Sur l’ensemble de ces marchandes appelées Mamies «4 sur 5 n’ont jamais été scolarisées », a fait observer le directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire, M. Thomas Caso, mentionnant que depuis 2017 que le Programme d’alphabétisation fonctionnelle par les technologies de l’information et de la communication a est en cours, plus de 1.500 ont été initiées à l’écriture, la lecture, et les calculs complexes. 

L’entreprise s’illustre également à travers sa raison d’être: Contribuer au bien-être des populations. Dans cette optique, elle s’est engagée auprès des commerçantes de marchés afin de leur faire bénéficier d’un programme d’alphabétisation sur mesure, en partenariat avec l’Unesco et le ministère ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation. 

« Chaque année, on augmente l’ampleur du projet, (car) la vision est d’aller à l’échelle et de pouvoir impacter le maximum de Mamies avec qui nous travaillons depuis des années », a-t-il poursuivi. A l’occasion de cette Journée internationale de l’alphabétisation, Nestlé Côte d’Ivoire,  la filiale du groupe agro-alimentaire a été invitée par l’Unesco pour partager son expérience lors d’un panel de haut niveau.

M. Thomas Caso a fait savoir qu’aujourd’hui, le projet se déroule principalement dans les alentours d’Abidjan; et se fait par une méthode pragmatique qui utilise une technologie simple à travers un smartphone et une application qui parle à la Mamie. En outre, celles-ci sont encadrées dans une salle non loin du marché avec des formateurs qui les enseignent.

Mme Angèle Lath, une Mamie au Grand marché de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, témoigne que grâce à ce projet d’alphabétisation numérique, aujourd’hui « on sait lire et écrire, on sait même calculer et comment épargner ou faire le bilan », souhaitant « bon vent à ce projet ». Elle a bénéficié d’une assistance éducative qui selon elle a duré neuf mois, cette année.

Pour sa part, Rokia Ouattara, une autre mamie exerçant également au Grand marché de Marcory, déclare que « ce projet est bien venu pour nous, parce qu’avant pour vendre, c’était difficile et je n’arrivais pas à déchiffrer les listes de marché, mais aujourd’hui avec le projet, j’arrive à lire, à écrire et à calculer ».      

« En Côte d’Ivoire, en dépit des actions considérables entreprises en matière d’alphabétisation fonctionnelle, des efforts restent à faire pour atteindre des objectifs de qualité, d’équité et d’inclusion », a dit Mme Mariatou Koné, laissant entendre que « dans ce sens, des mesures sont prises non seulement pour faire correspondre des offres de formation au besoin des apprenants, mais aussi pour l’accès aux nouvelles technologies dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie ». 

 Le représentant résident de l’Unesco en Côte d’Ivoire, M. Oumar Diop, s’est félicité de ce projet d’alphabétisation innovant, conduit dans un partenariat public-privé avec le groupe agro-alimentaire. Une application est notamment installée sur le téléphone, intégrant des méthodologies pédagogiques des adultes pour les amener vers les compétences élémentaires de lecture, d’écriture et de calculs.

M. Oumar Diop qui juge le « bilan positif » rapporte que chaque phase s’étend sur un an. Par conséquent, l’implémentation en Côte d’Ivoire est « un exemple à mettre en échelle à court terme »; l’idée étant de donner au gouvernement ivoirien les outils pour développer  ce projet afin qu’il puisse bénéficier à beaucoup plus de personnes. 

Florence Fadika, représentante du ministre ivoirien de la Communication et de l’économie numérique, au panel sur « l’alphabétisation pour l’Afrique : Partenariats », a assuré que le gouvernement a mis en place un programme d’inclusion sociale en rapport avec l’alphabétisation et la formation. 

Le ministère la Communication et de l’économie numérique agit comme un « partenaire technique » dans ce projet qui comprend des plans d’actions qui adressent, en particulier, les problématiques liées aux femmes, a exprimé Mme Florence Fadika, dont le département ministériel s’attèle à garantir l’accès aux services numériques.  

« On a aussi un grand programme de développement des capacités des éducateurs communautaires », a annoncé Mme Florence Fadika, soutenant qu’« il ne s’agit plus aujourd’hui simplement de savoir lire et écrire, il faut savoir utiliser un minimum de services numériques et cela va se faire à travers une nouvelle direction qui s’appelle la direction du développement des compétences ».  

Exercice militaire conjoint de forces spéciales américaines et ivoiriennes à Abidjan

Cet exercice militaire conjoint vise à améliorer les capacités opérationnelles et tactiques de prévention, de réponse et d’arrêt de l’extrémisme violent des forces spéciales ivoiriennes.Dans ce contexte, une équipe de soldats du Commandement des opérations spéciales des États-Unis pour l’Afrique a conclu une formation d’échange conjoint (JCET) de sept semaines à Abidjan le 8 septembre 2022. L’équipe américaine s’est entraînée avec des éléments des forces spéciales ivoiriennes.  

Selon le contre-amiral Jamie Sands, commandant du Commandement des opérations spéciales des États-Unis en Afrique, les JCET ont pour objectif de « renforcer les relations des États-Unis avec les pays partenaires en améliorant la préparation et l’interopérabilité conjointes et alliées (car) aucune nation ne peut résoudre seule le défi de l’extrémisme violent », 

« L’extrémisme violent au Sahel menace les pays situés le long de la côte ouest africaine », a déclaré l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell, ajoutant que son pays « partage la conviction des autorités ivoiriennes que la solution est de renforcer les liens entre l’État et la population, et que le meilleur moyen d’y parvenir passe par le renforcement de la démocratisation, du respect des libertés individuelles et du professionnalisme des services de sécurité ».

Le JCET récemment organisé est l’une des nombreuses activités conçues pour renforcer les relations de sécurité américano-ivoiriennes et améliorer la sécurité nationale et régionale. La Côte d’Ivoire a accueilli dans cet élan Flintlock 2022, le plus grand exercice d’entraînement annuel des forces d’opérations spéciales du U.S. Africa Command, et sera un partenaire clé de Flintlock 2023. 

Les États-Unis ont annoncé en avril une stratégie américaine de dix ans pour prévenir les conflits et promouvoir la stabilité, un cadre de partenariat avec la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Ghana, la Guinée et le Togo sur une approche régionale intégrée pour prévenir les conflits, promouvoir la résilience et la stabilité et faire progresser le développement économique.

Côte d’Ivoire: soutien aux microfinances pour faciliter l’accès au financement

Le gouvernement ivoirien s’engage à soutenir les Institutions de microfinance (IMF) dans leur déploiement sur l’ensemble du territoire afin de faciliter l’accès au financement pour les particuliers et entreprises notamment pour les acteurs des chaînes de valeur agricoles: mangue, ananas, hévéa, palmier à huile, plastique et karité.Lors d’une rencontre de cadrage jeudi à la Primature, au Plateau, avec les institutions de microfinance, le coordonnateur du Projet chaînes de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (Pccet), Arthur Coulibaly, a affiché les ambitions de l’Etat de Côte d’Ivoire.

M. Arthur Coulibaly a expliqué que le Projet des chaines de valeurs compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) s’inscrit dans le cadre du Plan Stratégique Côte d’Ivoire 2030 et du programme du gouvernement dénommé « Une Côte d’Ivoire solidaire », sur la période 2021-2025.  

La Côte d’Ivoire, dans cette dynamique, entend poursuivre son intégration dans les chaines de valeur agricoles mondiales à travers la commercialisation de produits à plus forte valeur ajoutée, générateurs d’emplois massifs, notamment pour les jeunes et pour les femmes. 

Dans cet esprit, le gouvernement ivoirien a mobilisé un financement auprès de la Banque mondiale pour la réalisation du Projet des chaines de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET). Ce financement devrait permettre d’accompagner des projets porteurs de croissance. 

Ce projet soutiendra le thème spécial de l’IDA19 « Emploi et transformation économique », notamment en augmentant la productivité par la diversification, en attirant les investissements privés nationaux et internationaux, en facilitant le commerce, en favorisant la mise à niveau technologique ainsi qu’un meilleur accès des entreprises ivoiriennes au financement.  

Il devrait en outre permettre de stimuler l’intégration internationale à travers des chaînes de valeur compétitives. Et ce, en vue d’améliorer la compétitivité des chaînes de valeur soutenues. Le projet financera aussi la mise en œuvre d’initiatives de renforcement de la compétitivité visant à identifier les défaillances du marché et à élaborer des plans d’actions pour chaque chaîne de valeur soutenue (notamment mangue, ananas, hévéa, plastique et palmier à huile). 

Le PCCET comprend cinq composantes dont l’amélioration de la compétitivité des chaînes de valeur soutenues pour financer la mise en œuvre d’initiatives de renforcement de la compétitivité, l’accès au financement dans les chaînes de valeur pour soutenir le secteur des microfinances en tant que fournisseur clef de services financiers dans les zones rurales ou éloignées par le biais du financement d’un Système d’Information et de Gestion (SIG).  

Un autre volet de ce projet vise des réformes et le renforcement institutionnel en vue d’améliorer l’environnement des affaires, faciliter le commerce et l’accès aux terrains industriels ainsi que le traitement des situations spécifiques identifiées dans les chaînes de valeur soutenues.  

Le secteur ivoirien de la microfinance était composé en 2020 de 48 institutions, notamment de trois coopératives de crédit, 25 coopératives financières et 20 sociétés commerciales privées opérant en tant qu’Institutions de microfinance (IMF) selon leurs catégories (taille moyenne et petite taille). 

Ce secteur de la microfinance représente environ 2% des actifs du secteur financier par rapport au taux de 81% pour les actifs du secteur bancaire, de 10 % pour les actifs des compagnies d’assurance et de 7 % pour les fonds de pension.

Les échanges avec les acteurs du secteur ont permis de définir les modalités du plan d’actions du Pccet en termes d’appui des microfinances. M. Arthur Coulibaly. a relevé qu’aujourd’hui, les institutions de microfinance représentent 437 milliards Fcfa, mais elles peuvent faire mieux, faisant observer que « ce qui est difficile, c’est le déploiement du réseau ». 

Le Pccet a pour objectifs majeurs l’accroissement de la compétitivité dans les chaînes de valeurs agricoles entre autres l’hévéa, l’ananas, le palmier huile, la mangue, à travers un mécanisme de financement. A terme, il est prévu à minima 2000 acteurs opérant dans ces chaînes de valeurs.

La 55e Journée internationale de l’alphabétisation célébrée à Abidjan

La Côte d’Ivoire a été le pays hôte de la 55e édition de cette journée sous les auspices de l’Unesco qui dénombre dans le monde 771 millions d’adultes non alphabétisés dont la majorité sont des femmes.Le thème retenu pour cette édition est « Transformer les espaces d’apprentissage de l’alphabétisation ». Il vise à libérer le potentiel des espaces d’apprentissage de l’alphabétisation afin de les rendre sûrs, inclusifs et résilients pour ne laisser personnes de côté.

Marraine de cette 55e édition de la Journée internationale de l’alphabétisation (JIA), la Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Dominique Ouattara, s’est félicité de l’engagement de la communauté éducative pour un apprentissage de qualité. 

Mme Dominique Ouattara a salué la présence de Mme Stefania Giannini, la directrice générale adjointe de l’Unesco chargée de l’éducation, et les participants venus nombreux de différents pays de la planète.  

Citant l’Unesco, Mme Dominique Ouattara a fait observer que malgré les efforts consentis, 87%  de la population mondiale au-dessus de 15 ans ne sait ni lire ni écrire. En Côte d’Ivoire, le taux est de 47% dont 2/3 sont des femmes et ces disparités s’accentuent davantage en zone rurale.

« En Côte d’Ivoire, notre objectif est de réduire à un minimum de 30% le taux d’analphabétisme national à courte échéance », a-t-elle indiqué, se réjouissant des échanges scientifiques et communautaires qui permettront d’identifier les défis en matière d’alphabétisation. 

Mme Stefania Giannini a fait remarquer que « c’est la première fois depuis des ans que la journée internationale de l’alphabétisation se tient en présidentiel ». Plusieurs  participants ont toutefois suivi l’évènement en ligne. 

La thématique de l’édition 2022 a pour objectif la transformation des espaces d’apprentissage et d’alphabétisation, a-t-elle noté, ajoutant qu’il s’agit d’un changement d’approche en vue de  transformer pour améliorer l’accès des populations marginalisées à l’éducation.

La directrice générale adjointe de l’Unesco a souligné que selon des informations publiées la semaine dernière, « l’Afrique est la région qui compte le plus d’enfants et de jeunes non scolarisés avec un total de 98 millions d’enfants ».

« Le monde compte encore 771 millions d’adultes non alphabétisés dont la majorité sont des femmes », a-t-elle poursuivi, mentionnant que « près de la moitié des jeunes analphabètes, presque 50 millions de jeunes de moins de 24 ans sont analphabètes ».

Le ministre ivoirien de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, Mariatou Koné, a souligné qu’à ce jour, plus de 2500 centres d’alphabétisation sont enregistrés en Côte d’Ivoire, qui a finalisé récemment ses états généraux de l’éducation et de l’alphabétisation.

Elle a relevé qu’une thématique intitulée « Une société apprenante » était consacrée à l’alphabétisation et déclinée en trois sous-thèmes : une éducation inclusive ; l’alphabétisation des adultes, notamment des femmes et l’apprentissage tout au long de la vie. 

 Selon l’Unesco, on estime que dans les pays à revenus faibles et intermédiaires 53% des enfants de 10 ans ne sont pas capables de lire et de comprendre une histoire simple. Lors de la crise de Covid-19, au moins 31% des étudiants dans le monde n’ont pas eu d’accès aux programmes d’apprentissage à distance numérique et radiodiffusés.

La crise de Covid-19 a affecté des millions d’apprenants à travers le monde. Dans certains pays, des radios, des télés et les SMS ont été utilisés pour diffuser des programmes éducatifs, tandis que dans d’autres des solutions numériques ont été essentielles.

Plus de 865 milliards Fcfa pour transformer l’école ivoirienne d’ici à 2025

Ce montant représente les besoins de financements exprimés pour l’opérationnalisation de la matrice d’actions des trois premières années des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation en Côte d’Ivoire.Le ministre ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Mme Mariatou Koné, a remis mercredi officiellement les actes des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation au Premier ministre, Patrick Achi, lors d’une cérémonie.    

« Pour l’ensemble des projets, c’est un montant global de 865,75 milliards de Fcfa qui seront nécessaires, dans les trois prochaines années, pour mettre en œuvre les activités planifiées pour opérer la transformation conformément à la vision des populations », a précisé Mme Mariatou Koné. 

Selon le professeur Mariatou Koné, à ce jour; les manifestations d’intérêts, d’un montant de 250 milliards de Fcfa proviennent entre autre, de l’Agence française de développement (AFD) qui promet 40 milliards Fcfa, 

La Banque mondiale, la Fondation Jacobs et des entreprises privées ont également exprimé leurs intentions dans le cadre du mécanisme d’éligibilité de la Côte d’Ivoire au financement du partenariat mondial pour l’éducation.    

Quelque 313,8 milliards de Fcfa d’intentions ont été enregistrées, a fait savoir le ministre ivoirien de l’Education nationale et de l’alphabétisation, devant un parterre de personnalités et des acteurs du système éducatif.

Ces Etats généraux de l’éducation devraient permettre de promouvoir « une école résiliente fondée sur l’enracinement et l’ouverture, l’équité et l’égalité des chances; une école de qualité pour tous; une école en faveur de la promotion de l’individu et de la société ». 

Ils devraient en outre impulser « un leadership efficace et une nouvelle conduite de changement (dans le système éducatif du pays) et une école apaisée, apolitique, incarnant les ambitions en matière de développement de la Nation », a-t-elle poursuivi. 

La directrice générale adjointe de l’Unesco chargée de l’éducation, Stefania Giannini, a salué l’initiative des Etats généraux de l’éducation et de l’alphabétisation. Pour elle, cela traduit un « sursaut national de l’école ivoirienne ».

« Je vous en félicite pour la qualité de ce processus qui a impliqué tous les acteurs du système éducatif pour faire de l’éducation le levier de développement du pays », a-t-elle ajouté. 

Pour sa part, le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a adressé ses félicitations à tous les acteurs de la communauté éducative : parents, élus, acteurs institutionnels et administratifs, la société civile, syndicats, partis politiques, organisations religieuses pour leur mobilisation et leur engagement.

Ces États généraux ont permis de formuler une feuille de route de l’école ivoirienne qui « nous offrira la force héroïque de croire en notre destin parce que nous avons préparé avec ferveur celui (destin) de celles et de ceux qui nous succéderont », a déclaré le chef du gouvernement ivoirien.

Consultations politiques: mémorandum d’entente entre Abidjan et Varsovie

Ce mémorandum d’entente a été signé mercredi à Abidjan lors d’une visite officielle du président Andrzej Duda, le premier chef d’Etat polonais à fouler le sol ivoirien.Les deux pays ont, à travers leur ministère des Affaires étrangères, décidé de faire des consultations régulières sur des questions d’intérêt commun.. 

« Je me félicite de la signature d’un mémorandum sur les consultations politiques que nous avons décidé d’entreprendre entre la République de Pologne et la Côte d’Ivoire », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara.  

Avec son homologue polonais, le président ivoirien a dit avoir évoqué des questions de « coopérations possibles dans l’agro-industrie, la santé, la science, les mines, l’énergie, l’économie, les finances, la sécurité et la défense ». 

M. Ouattara a fait savoir qu’ avec « l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de nombreux ressortissants Ivoiriens en particulier les étudiants, ont pu passer par la Pologne pour aller dans plusieurs pays européens et même retourner en Côte d’Ivoire ». 

« Il y en avait à peu près 250 qui ont été conduits par l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Allemagne et 80 autres jeunes Africains qui ont pu quitter l’Ukraine », a-t-il ajouté, saluant l’hospitalité des Polonais.

Les deux personnalités politiques ont en outre évoqué la situation politique, économique et sécuritaire en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. M. Ouattara a assuré que la Côte d’Ivoire est un pays qui est en paix.

Il a par ailleurs invité les entreprises polonaises à venir investir en Côte d’Ivoire et proposé la tenue d’un business forum pour relever les niveaux d’échanges entre les deux pays qui, selon lui, sont « faibles ».

Les deux chefs d’Etat se sont à cette occasion accordés sur la possibilité d’organiser un business forum au cours des prochains mois afin de relever le niveau des échanges et les interactions entre les communautés d’affaires des deux pays.

Le président Ouattara a par ailleurs déclaré la « reconnaissance du territoire de l’Ukraine », dont la Pologne, un pays voisin a accueilli plus de 5 millions de personnes en provenance de ce pays frontalier.  

Le chef de l’Etat polonais s’est dit « impressionné par la croissance économique de la Côte d’Ivoire », première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

« L’objectif de ma visite ici en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, c’est justement de renforcer la coopération puisque la solution de cette crise (qui a créé l’inflation dans le monde) se trouve notamment dans une coopération renforcée », a-t-il soutenu. 

La Pologne et la Côte d’Ivoire ont convenu en outre d’améliorer leurs relations dans des domaines tels que l’agriculture, la technologie, l’énergie, l’exportation des ressources énergétiques, la coopération économique et politique.

Le Maroc accueille le 1er Forum des régions d’Afrique

La rencontre va concrétiser la mise en œuvre des décisions de la 8e édition du Sommet Africités organisée à Marrakech en novembre 2018.Du 08 au 10 septembre 2022, aura lieu à Saïdia (Maroc), dans la région de l’Oriental, la première édition du Forum des Régions d’Afrique (FORAF).

Ce Forum, placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, est organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique), en collaboration avec l’Association des Régions du Maroc (ARM), le Conseil de la région de l’Oriental (CRO) et la Direction Générale des Collectivités Territoriales (DGCT) du Ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc.

Cette rencontre, qui a pour thème « La contribution des Collectivités Régionales au développement durable et à la dynamique d’intégration de l’Afrique », est une concrétisation de la mise en œuvre des décisions prises par l’Assemblée Générale de CGLU Afrique lors de la 8ème édition du Sommet Africités, tenue à Marrakech en novembre 2018, explique Madame Fatimetou Abdel Malick, présidente de CGLU Afrique.

« Le lancement du FORAF est une étape importante dans le processus d’intégration de l’Afrique, un grand pas vers l’émergence de l’Afrique des Peuples », a-t-elle dit dans un communiqué transmis à APA.

L’évènement réunira, pour la première fois, les présidents (e)s des Régions, Comtés, États fédérés de plus de 20 pays africains qui ont un deuxième niveau de collectivités territoriales décentralisées tels que le Nigeria, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Kenya, Madagascar, le Mali, le Niger, etc.

Plus de 400 participants (e)s vont discuter du rôle des Gouvernements régionaux dans la définition et la mise en œuvre des stratégies de développement et d’intégration, des missions des gouvernements régionaux parmi lesquelles, le développement économique, social et culturel des territoires ; l’équipement, l’attractivité et la compétitivité des territoires.

L’adaptation au changement climatique, la durabilité et la résilience des territoires ; et la contribution des territoires à l’atteinte des Objectifs de développement durable seront aussi abordées.

Côte d’Ivoire : baisse de l’excédent commercial au 1er semestre 2022

L’économie ivoirienne enregistre, au premier semestre 2022, un excédent commercial de 256,7 milliards de Fcfa, inférieur à celui de juin 2021 qui s’établit à 873,3 milliards de Fcfa.Selon une communication adoptée mercredi en Conseil des ministres relative à l’évolution de la situation économique et financière du pays, au premier semestre 2022, les réalisations économiques témoignent toutefois de la « bonne orientation de l’activité économique » par rapport à l’année précédente.  

En dépit de l’environnement international marqué par la pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne, l’économie nationale enregistre une bonne dynamique dans les secteurs secondaire et tertiaire, ainsi qu’une bonne orientation du marché de l’emploi formel, soutient le gouvernement.  

La situation révèle notamment « une détérioration des termes de l’échange (-7,9%) pour les échanges extérieurs hors biens exceptionnels et un excédent commercial de 256,7 milliards, inférieur à celui de juin 2021 établi à 873,3 milliards Fcfa ».

Le point des finances publiques, à fin mai 2022, fait ressortir également « une bonne mobilisation des recettes totales et dons qui progressent de 9,5%. En outre, les dépenses totales et prêts nets sont en hausse de 9,3%, principalement en lien avec la hausse des dépenses d’investissement et des intérêts dus sur la dette publique ».

De cette situation de l’économie ivoirienne, il en résulte « un déficit du solde budgétaire de 469,8 milliards Fcfa, plus prononcé que le niveau enregistré à la même période en 2021 ». Le gouvernement estime que sur le reste de l’année, l’activité économique devrait continuer d’évoluer favorablement.

Le gouvernement entend poursuivre ses efforts en vue d’accroître, notamment, l’offre des produits alimentaires, de renforcer la surveillance des prix sur les marchés et d’accélérer la transformation structurelle de l’économie par l’industrialisation.

Démographie : 4,3 enfants par femme en Côte d’Ivoire (enquête)

L’indice synthétique de fécondité, en Côte d’Ivoire, révèle 4,3 enfants par femme en 2021 contre 5,2 en 1999.Ces données issues de la quatrième Enquête démographique et de santé de Côte d’Ivoire (EDS-CI 2021), ont été fournies, mercredi, par le porte-parole du gouvernement ivoirien Amadou Coulibaly, après un Conseil des ministres.

L’indice synthétique de fécondité (ISF), fera-t-il observer, est davantage en recul en milieu urbain, où il s’établit à 3,6 contre 5,3 en milieu rural. L’enquête met en relief la mortalité infanto-juvénile, qui s’établit à 74 pour 1000 enfants en 2021 contre 181 pour 1000 enfants en 1999. 

Cette enquête a permis de produire des informations actualisées et désagrégées dans les domaines sociaux tels que la population, la santé, l’éducation et la protection des individus, tout en mettant l’accent sur les femmes et les enfants, qui sont les plus vulnérables.  

Elle est la quatrième enquête démographique de santé de la Côte d’Ivoire qui est réalisée après celles de 1994, de 1998-1999 et de 2011-2012 ; et présente des résultats clés des statistiques sur la fécondité, la santé maternelle, les rapports sexuels à risques et la vaccination.

L’enquête aborde également les épisodes de maladies, la prévention, la prévalence et le traitement du paludisme, l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, la malnutrition et la prévalence de l’anémie, la santé maternelle et du nouveau-né, les rapports sexuels à risques et la vaccination.  

 Les résultats de cette enquête montrent globalement une « nette amélioration de l’état de santé des enfants et des mères, malgré des défis majeurs à relever tels que la situation des femmes entre 15 et 49 ans atteintes d’anémie, dont la situation s’est détériorée », a soutenu M. Amadou Coulibaly.

Selon les Nations unies, c L’organisation sous-régionale invite les dirigeants à limiter à trois le nombre d’enfants par femme afin de faire baisser cet indice de moitié d’ici à 2030.   

Côte d’Ivoire : un organe de supervision du PND 2021-2025 créé

Cet organe est chargé de guider le gouvernement et les partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre des politiques de développement contenues dans le Programme national de développement (PND, 2021 – 2025).Il se veut un outil de supervision et de coordination de la mise en œuvre du Programme national de développement (PND, 2021 – 2025) et vise par ailleurs à favoriser le plaidoyer pour la mobilisation des ressources nécessaires au financement des projets de développement.   

Selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, cet organe, créé par décret, a également à charge d’orienter le suivi de l’efficacité de l’aide publique au développement et d’assurer la cohérence entre les actions entreprises et celles initialement planifiées.

M. Amadou Coulibaly a dit que cet organe a un rôle participatif. Il comprend un Conseil présidentiel dirigé par le vice-président de la République et un Comité de pilotage conduit par le Premier ministre impliquant les secteurs public et privé, les partenaires techniques et financiers.

Ouattara en visite officielle au Vatican le 17 septembre

Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Saint-Siège.La visite officielle, au Vatican, de M. Alassane Ouattara, le président de la République de Côte d’Ivoire, le 17 septembre 2022, a été annoncée mercredi par le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Le chef de l’Etat ivoirien et son hôte saisiront l’opportunité de cette rencontre pour évaluer les relations bilatérales et explorer les perspectives entre la Côte d’Ivoire et le Vatican.  

Côte d’Ivoire : création de l’emploi de médecin spécialiste (décret)

La Fonction publique ivoirienne ouvrira désormais le recrutement des médecins spécialistes.Ce décret, adopté mercredi en Conseil des ministres, porte création de l’emploi de médecin spécialiste catégorie A grade A4.

Il créé dans la famille des emplois à caractère scientifique et technique l’emploi de médecins spécialisés catégorie A grade A4, une mesure visant à pourvoir un personnel spécialisé dans les centres de santé à travers le pays.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, il vise à « répondre aux besoins urgents et croissants des populations en matière de soin de santé ».

L’accès à cet emploi se fera par voie de concours directs ouverts à l’intention des médecins disposant d’un diplôme d’études spécialisées dans l’une des spécialités médicales, a-t-il relevé. 

Côte d’Ivoire : 248 postulants au Pdci pour les prochaines municipales

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) tient son Bureau politique le 29 septembre 2022 à Daoukro, dans le Centre-est ivoirien, où la formation politique discutera des enjeux des prochaines joutes électorales.Au cours d’une conférence de presse, lundi, le porte-parole du Pdci Bredoumy Soumaïla s’est prononcé sur la vie du parti et les grandes questions qui touchent à la marche de l’Etat, au siège du Pdci à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.   

Il a fait savoir que, dans les perspectives des élections locales à venir, le Pdci a procédé à un appel à manifestation d’intérêt pour tous ses militants qui ont l’ambition de se faire élire dans toutes les localités du pays.

« On observe une forte adhésion à cet appel à manifestation », a indiqué le porte-voix du Pdci, avant d’ajouter que le parti « a enregistré à ce jour 248 postulants pour les municipales dont 23 femmes (9.2%), 49 pour les régionales dont 5 femmes (10.2%) ».  

« Cet engouement des militants à solliciter l’investiture du parti est encourageant. Ce processus unique en son genre est un indicateur d’une volonté du président du parti à promouvoir une plus grande démocratie et une transparence accrue au sein du Pdci », s’est-il félicité.

Mais, « en tout état de cause les candidats à la candidature doivent d’abord satisfaire aux conditions d’éligibilité telles qu’édictées par les lois et règlements en vigueur dans notre pays; en plus de ces conditions, les prétendants affronteront les règles internes à notre parti », a-t-il prévenu.

Il a fait observer que cette politique d’appel à manifestation d’intérêt répond à la demande de la base du parti qui souhaite que le choix des candidats aux différentes élections fasse l’objet d’une plus grande consultation et dans la transparence.

Dans la dynamique de sa structuration, le Pdci prépare, par ailleurs, un nouveau mécanisme plus transparent et novateur initié par le Comité de mobilisation des ressources avec le lancement de la nouvelle plateforme numérique de mobilisation des ressources pour le 7 septembre prochain. 

M. Bredoumy a relevé en outre que le Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph 2021) comporte des « manquements », car ressortant « une population totale de 29.389.150 habitants (alors que celle vivant) dans les villes surclasse en nombre celle vivant dans les zones rurales avec un taux de 52,5% ».

Le gouvernement annonce un taux de croissance de la population qui passe de « 3.8% en 1988, 3.3% en 1998 et 2.9 % en 2021 », des données qui selon le Pdci « cachent des incohérences », car « en appliquant la formule démographique de calcul de la croissance, on obtient une croissance de 3. 77 % entre 2014 et 2021 ».

« La Côte d’Ivoire est en transition démographique, alors cette croissance exceptionnelle ne s’explique que par un gonflement volontaire de la population. Pour arriver à un taux de 2,9%, le calcul a été effectué sur les données de 1998 et 2021 au lieu de 2014 et 2021 », a-t-il poursuivi.

« Le motif de ces données se retrouve dans la volonté de faire un basculement des inscrits au RGPH sur la liste électorale », note M. Bredoumy Soumaïla pour qui ces faits ne concourent pas à l’assurance d’un climat apaisé pour les élections à venir.  

Le porte-parole du Pdci, rappelant que son parti étant attaché aux idéaux de paix et de cohésion sociale, n’a pas manqué d’inviter les gouvernants à tout mettre en œuvre pour éviter l’effritement du tissu social, recommandant par ailleurs un « audit de la liste électorale par voie de conséquence ».  

Outre cette préoccupation, M. Bredoumy Soumaïla s’est également prononcé sur le discours à la Nation du chef de l’Etat du 06 août 2022, tenu à la veille de la célébration de l’an 62 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, estimant qu’il n’aurait pas répondu aux attentes soulevées par ses prédécesseurs.  

« Au cours de la rencontre à trois entre les présidents Ouattara, Bédié et Gbagbo, le 14 Juillet dernier des questions essentielles pour la cohésion nationale ont été abordées. Un document faisant des propositions pour y arriver a été remis au chef de l’Etat », a-t-il mentionné.

« Des réponses apaisantes et positives étaient donc espérées aux cours de l’adresse du chef de l’Etat le 06 août 2022. Aucun de ces problèmes politiques majeurs n’a trouvé solution suite à son adresse », a-t-il martelé.

Sur les remous internes au parti au sujet des candidatures pour les élections locales prochaines  le porte-parole du Pdci a appelé les militants au respect de la discipline du parti. Il a par ailleurs confirmé la tenue du bureau politique prévu pour le 29 septembre prochain à Daoukro, où le président du parti, Henri Konan Bédié, déclinera la vision qui gouvernera l’organisation du 13e congrès.

Transition au Burkina: Damiba s’engage à respecter le calendrier

En visite d’amitié et de travail, en Côte d’Ivoire, Paul-Henri Damiba s’engage à organiser des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso.Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition et chef de l’Etat du Burkina Faso a, à l’issue d’une audience avec Alassane Ouattara, ce lundi, témoigné de la gratitude pour l’accompagnement, dont il a bénéficié depuis l’avènement du 24 janvier 2022.

« Vous avez personnellement accompagné et soutenu les efforts auprès de la Cedeao (dans la crise que traverse le Burkina Faso) et dans le processus de recréer une meilleure cohésion sociale au niveau du pays », a dit le président burkinabè.

Il a, ensuite, indiqué que le Burkina Faso allait « s’appuyer sur l’expérience de la Côte d’Ivoire en matière de cohésion pour davantage ramener un peu d’accalmie » dans son pays.

Le chef de l’Etat burkinabè a également partagé les préoccupations sécuritaires au niveau de son pays et rassuré que « les engagements pris au niveau de la Cedeao et de la communauté internationale seront respectés » dans le cadre de la transition au Burkina Faso.

Cela, poursuivra-t-il, devrait permettre de « ramener un peu plus de stabilité au niveau de l’intérieur du pays et d’organiser les élections pour un retour à un ordre constitutionnel ». Tel était le message qu’il était venu, sa délégation et lui, porter à M. Alassane Ouattara.

« Soyez rassuré par les engagements pris par le Burkina Faso auprès de la Communauté internationale », a insisté le président du Burkina Faso, qui effectue sa deuxième visite officielle hors du pays après le Mali, samedi.   

« Au niveau de la Cedeao, nous avons considéré que le Burkina faisait beaucoup d’efforts et devait continuer d’être soutenu et que nous devrions faire en sorte que vous puissiez établir un calendrier de la transition qui soit raisonnable et c’est ce que vous avez fait », a dit M. Ouattara  

Pour M. Ouattara « la fin de ce processus doit être des élections démocratiques, le moment venu, et nous vous faisons confiance quant à votre décision de respecter les engagements que vous avez pris avec les organes de la Cedeao ».

« La Côte d’Ivoire sera toujours en soutien à vos efforts », a-t-il ajouté, exprimant par ailleurs la « compassion de tous les Ivoiriens concernant toutes les victimes avec la situation des groupes terroristes qui font beaucoup de dégâts au Burkina ». 

Il a félicité son hôte, le président burkinabè, pour tous les efforts qui sont faits pour maîtriser cette situation, faisant observer que les attaques terroristes concernent toute la sous-région et dans cet élan la Côte d’Ivoire continuera d’échanger les renseignements.

« Je voudrais vous dire aussi combien nous avons apprécié les initiatives en matière de dialogue et les initiatives de réconciliation », a-t-il déclaré. Pour lui, c’est un vecteur « important pour recréer la confiance entre les différentes populations dans un même pays ».

Le chef de l’Etat ivoirien a réitéré toute sa « disponibilité à reprendre et à renforcer la coopération économique et financière » entre les deux pays voisins, qui partagent des liens séculaires, dans le cadre de l’intégration sous-régionale.

Côte d’Ivoire : inhumation de l’imam Idriss Koudouss lundi (COSIM)

Ce leader de la religion musulmane en Côte d’Ivoire sera porté en terre au cimetière de Williamsville, dans le Nord d’Abidjan.L’imam Idriss Koudouss Koné, le président du Conseil national islamique, a tiré sa révérence ce dimanche 4 septembre 2022, dans une clinique à Abidjan, des suites d’une longue maladie.   

Il officiait à la Mosquée Bilal de Port-Bouët II de Yopougon, une commune populaire dans l’Ouest de la capitale économique ivoirienne. Sa communauté rendra grâce à Allah, le 5 septembre 2022, à 13 h (GMT, heure locale) dans cette mosquée.  

Le rappel à Dieu du Cheickh Idriss Koudouss Koné a été annoncé par le Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM) qui précise que l’enterrement aura lieu après la prière mortuaire.

Côte d’Ivoire : résultats provisoires des élections partielles

La Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire a proclamé, dimanche, les résultats provisoires des élections législatives et sénatoriales partielles du 03 septembre 2022.M. Emile Ebrottié, le porte-parole de la CEI, institution en charge des élections en Côte d’Ivoire, a dévoilé ce jour les résultats provisoires des législatives et des sénatoriales partielles de dimanche, face à la presse.

Pour le scrutin sénatorial partiel, organisé dans la Région du Haut-Sassandra, M. Koné Boubacar (RHDP, pouvoir) a été déclaré vainqueur avec 71,60% des voix contre 28% pour Tré Sikeli Luc (Pdci, opposition) sur 250 suffrages exprimés; pour un taux de participation de 89,05%.

Concernant l’élection partielle des députés à l’Assemblée nationale, le candidat du RHDP, Kouamé Attingbé, arrive en tête dans la circonscription de Bodokro, Lolobo et N’Guessankro, communes et sous-préfectures, Marabadjassa (Région du Gbêkè, centre) avec 54,47% des voix pour un taux de participation de 44,50%.

Dans la circonscription de Gnamangui, Méagui et Opouyo, communes et sous-préfectures, des localités de la Région de la Nawa (Ouest ivoirien), le candidat du Pdci (opposition) N’Dri Yao a été élu au siège de député avec 55,86% des suffrages exprimés. Le taux de participation a atteint 20,06%.

M. Mamadou Diomandé, candidat du RHDP, a remporté le scrutin législatif partiel dans la circonscription de Bobi-Diarabana, commune et sous-préfecture, Suéguela, sous-préfecture (Région du Worodougou, Nord) avec un taux de 99,76% devant M. Fofana Vatiecoumba (0,19%, Indépendant) pour un taux de participation de 98,71%.

Les résultats des scrutins de l’élection des députés à l’Assemblée nationale du 3 septembre 2022 indiquent un taux de participation global de 39,14%. Les suffrages exprimés, selon les résultats de la CEI, sont estimés à 31.986 avec 594 bulletins nuls et 456 bulletins blancs.

Le droit de contester l’élection des députés titulaires et suppléants désignés est permis à tout candidat d’une circonscription et à tout parti ou groupement politique ayant présenté un candidat; et ce dans un délai de cinq jours, à compter de la date de la proclamation des résultats provisoires.  

En ce qui concerne l’élection des sénateurs, l’article 142 du Code électoral prévoit que le droit de contestation dans les circonscriptions électorales appartient à tout candidat, à toute liste de candidats, à tout parti ou groupement politique ayant présenté une candidature, dans un délai de trois jours, à compter de la date de proclamation des résultats provisoires de la CEI.

Bamako libère les 3 femmes des 49 soldats ivoiriens détenus

Libérées ce samedi 3 septembre 2022, ces trois soldates sont arrivées à 21 h (GMT, heure locale) à l’aéroport d’Abidjan, à bord d‘un avion de l’Etat de Côte d’Ivoire.Ces soldates mises en liberté sont Awa Bakayoko, Sita Bamba et Adèle Bledou Badou Kangah, indique un communiqué officiel, qui mentionne que le juge en charge d’instruction a « ordonné mainlevée des mandats de dépôt décerné contre elles ».

Dans ce communiqué, transmis à APA, le procureur de la République du pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée du Mali, explique que cette libération a lieu dans le cadre de la procédure d’information judiciaire ouverte contre ces 49 soldats ivoiriens.

Selon le procureur de la République « le juge d’instruction en charge de la procédure a, sur avis favorable du parquet, accédé le 31 août 2022 aux demandes de remise en liberté formulées par trois des inculpés ».

Par ailleurs, « le procureur de la République rassure que dans le respect des droits de la défense, les investigations continuent ». Ces 49 soldats ivoiriens interpellés le 10 juillet 2022 sont notamment accusés des faits de « complot contre le gouvernement et d’atteinte à la sureté de l’Etat ».

Ils sont également poursuivis pour « crimes d’association de malfaiteurs, de détention, port et transport d’armes de guerre et de complicité de crimes ». L’élargissement de ces soldates est le fruit de la médiation engagée par le président togolais, Faure Gnassingbé.

A leur arrivée à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, samedi soir, ces soldates ont été accueillies par le chef d’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire, Lassina Doumbia, et des membres de leurs familles.

Côte d’Ivoire : plus de 46 millions d’abonnés à la téléphonie mobile

Sur un peu plus de 46 millions de cartes SIM enregistrées, le pays, qui dénombre 24,5 millions de personnes ayant des comptes Mobile money, veut développer le système de paiement numérique.A l’ouverture, vendredi, de la 3e édition du Forum ivoirien du digital (FID), prévue du 2 au 3 septembre 2022 à Abidjan, M. Abraham Djekou, représentant le ministre de la Communication et de l’économie numérique, a salué ces assises dédiées aux paiements digitaux.

Le thème retenu pour cette 3e édition du FID est « Cryptomonnaie, e-Banking et Mobile money ». Pour la première journée, les participants ont échangé sur la cryptomonnaie, « un système de paiement numérique qui ne s’appuie pas sur les banques pour les transactions ».

Selon M. Noël Kouassi, expert des questions de paiements digitaux, «il s’agit d’un système de partage B to B (dans un espace virtuel) », une sorte de « deal » sans passer par une banque centrale, où l’on peut recevoir ou envoyer de l’argent, voire effectuer des paiements.

Aujourd’hui, l’on a « près de 17 à 18 cryptomonnaies » qui peuvent se convertir dans n’importe quelle devise, a-t-il fait observer, renseignant que le titulaire d’un compte détient une « clé » lui permettant de faire des transactions via une blockchain, une base de données.  

Les « exchanges (marché du crypto) », préviendra-t-il, peuvent être piratés. En outre, en cas d’erreur, il n’y a aucun remboursement. Pour utiliser la cryptomonnaie, il faut nécessairement s’assurer que son interlocuteur accepte ce système de paiement en ligne.

Pour le mobile money, la Côte d’Ivoire revendique un taux de pénétration de 83% sur son territoire. M. Abraham Djekou a déclaré que l’Etat fait « beaucoup d’efforts pour encadrer au mieux les paiements digitaux afin d’accentuer cette adhésion ».

« La cryptomonnaie, monnaie numérique, va être une réalité mondiale », a-t-il poursuivi, indiquant que le ministère va s’appuyer sur les acteurs et les réseaux de professionnels du secteur de sorte que la Côte d’Ivoire puisse pleinement profiter de cette révolution.

M. Lebel N’Goran, le directeur exécutif de la 3e édition du forum, a expliqué que cette session vise à faire comprendre les enjeux de ce nouveau système ainsi que les changements qui arrivent dans le monde du paiement et surtout amener les populations à « compétir dans ce secteur porteur ».

« Les échanges vont être de plus en plus dématérialisés », a-t-il fait remarquer, appelant le gouvernement à promouvoir le digital, revoir les programmes scolaires et permettre aux jeunes de pouvoir se former ; et surtout mettre en place des législations.

La Côte d’Ivoire, première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a une population estimée à plus de 29,3 millions d’habitants.  Trois sociétés de téléphonie mobile opèrent dans le pays.  

Paul-Henri Sandaogo Damiba attendu à Abidjan lundi

Le président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, effectue une « visite d’amitié et de travail », en Côte d’Ivoire, le 5 septembre 2022.Son vol est prévu atterrir à 11 h (GMT, heure locale) à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, où il devrait être accueilli au pavillon présidentiel par le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné et des membres du gouvernement.

Selon une note du protocole d’Etat consultée par APA, il sera reçu à midi au palais de la présidence de la République par Alassane Ouattara. Les deux chefs d’Etat auront notamment un tête-à-tête au « Petit palais ».

Cette visite, à Abidjan, de Paul-Henri Damiba, nouvel homme fort du Burkina Faso, intervient près de deux mois après le retour au pays de l’ex-président Blaise Compaoré (en exil en Côte d’Ivoire depuis octobre 2014) pour discuter avec la junte militaire dans le cadre des efforts de réconciliation nationale.

Au cours de leurs échanges, les deux chefs d’Etat évoqueront inéluctablement les questions relatives à la paix et à la sécurité dans la sous-région et au Burkina Faso. Ce pays voisin à la Côte d’Ivoire est fortement en proie au terrorisme.

L’ambassadeur de l’UE fait ses adieux au président ivoirien

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire) – En fin de mission, le diplomate Jobst Von Kirchmann quitte la Côte d’Ivoire pour le Zimbabwe, après quatre années passées à la tête de la délégation de l’Union européenne (UE) dans le pays.M. Jobst Von Kirchmann qui a été reçu jeudi par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, au palais présidentiel, s’est félicité du « partenariat dynamique » et de l’amitié entre l’UE et la Côte d’Ivoire, des relations qui durent depuis 60 ans.

« Aujourd’hui, c’est mon jour de départ. Ce soir, je me rends au Zimbabwe. C’était une visite pour dire au revoir au président de la République », a déclaré M. Jobst Von Kirchmann, à sa sortie d’audience.

Appelé à d’autres fonctions au Zimbabwe, le diplomate européen a affirmé porter la Côte d’Ivoire dans son cœur, se disant heureux et confiant en la poursuite des relations entre l’Etat ivoirien et l’Union européenne. 

A cette occasion, il a parcouru les grands chantiers de la coopération, se réjouissant de ce que l’UE et la Côte d’Ivoire partagent des valeurs et la vision de grands enjeux au monde, entre autres, la question de la durabilité, de la protection de l’environnement, de l’énergie et de la sécurité.

L’Union européenne est le premier partenaire commercial de la Côte d’Ivoire avec plus de 40% d’échanges. Également premier partenaire d’investissement, elle représente près de 60% des investissements directs dans le pays.

« Au niveau du Plan national de développement, nous avons investi plus de 4000 milliards de FCFA et au niveau d’Abidjan Legacy Program, 500 millions d’euros (328 milliards Fcfa) », a relevé M. Kirchmann. Il était à la tête de la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire depuis septembre 2018.

Avant cette rencontre avec le chef de l’Etat, le diplomate européen a également fait ses adieux au vice-président de la République M. Tiémoko Meyliet Koné, le 26 août 2022, et à l’épouse du chef de l’Etat, Mme Dominique Ouattara, le 29 août 2022.

Afrique: Paris veut être «plus réactif» sur les réseaux sociaux

Le président Emmanuel Macron veut engager le combat contre les « propagandes anti-françaises » qui ont déferlé courant 2021.La France n’entend plus laisser le terrain numérique libre aux propagandistes. Emmanuel Macron a exhorté, jeudi 1er septembre, les diplomates français à être « plus réactifs » sur les réseaux sociaux pour mieux riposter aux attaques que subit leur pays en direction des opinions publiques, notamment en Afrique. Pour lui, « le narratif russe, chinois et turc » a saturé l’année dernière l’espace médiatique de certains pays qu’il n’a pas nommés.

« Notre pays est souvent attaqué et il est attaqué dans les opinions publiques, par les réseaux sociaux et des manipulations », a observé le chef de l’Etat, dans un discours devant les ambassadeurs français réunis à l’Elysée. Il dénonce le fait qu’on fasse souvent croire à ces opinions « que la France est un pays qui fait de la néocolonisation et qui installe son armée sur leur sol ».

Face à cette situation, le chef de l’Etat indique que la riposte passe d’abord par une « vraie politique partenariale » avec les pays visés. Mais « je pense que, collectivement, nous devons être beaucoup plus réactifs, beaucoup plus mobilisés sur les réseaux sociaux », a-t-il insisté.

Le chef de l’Etat, qui a appelé à « assumer une stratégie d’influence et de rayonnement de la France », a exhorté à « mieux utiliser le réseau France Médias Monde, qui est absolument clé, qui doit être une force pour nous ». France Médias Monde regroupe notamment la chaîne d’information France 24 et la radio RFI, suivies dans plusieurs pays du Sahel tels que le Mali.

Ce pays, dirigé par une junte militaire depuis plus de deux ans, est en froid diplomatique avec la France. Certains acteurs profitent de la situation pour faire passer leur propagande sur les plateformes numériques.

La réaction de la France ne vise pas à « faire de la propagande », a fait valoir M. Macron, mais de contrer les « propagandes anti-françaises » et de « combattre les narratifs mensongers, les informations fausses et défendre la réalité de notre action ». « Aujourd’hui, on subit trop, on ne fait pas assez », a-t-il estimé devant les ambassadeurs et ambassadrices français.

Côte d’Ivoire: «irrégularités» lors de l’arrestation de Pulchérie Gbalet (avocats)

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire) – Le Collectif des avocats de la militante des droits de l’Homme dénonce des procédures d’« irrégularités » lors de son arrestation et plaide pour la libération de cette figure de la société civile ivoirienne.Me Éric Saki, l’un des membres de son Conseil évoque un « défaut de convocation préalable » avant que Mme Pulchérie Gbalet, Présidente du Conseil d’administration de l’organisation Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) ne soit arrêtée, le 22 août 2022, à la préfecture de police d’Abidjan.

Il a déclaré mercredi, face à la presse, à Abidjan, qu’« en sa qualité de défenseur des droits de l’Homme, il y a une formalité préalable à observer, qui n’a pas été respectée ». En outre, avant de chercher à l’auditionner, on devrait lui notifier son droit de se faire assister par un avocat.   

Mme Pulchérie Gbalet s’est rendue au Mali, le 27 août 2022. De retour de son voyage, en Côte d’Ivoire, elle s’est prononcée dans une vidéo, postée sur les réseaux sociaux, sur  l’affaire des 49 militaires ivoiriens détenus au Mali.   

Le procureur de la République de Côte d’Ivoire, Richard Adou, a dans un communiqué indiqué qu’elle a « rencontré certaines personnalités et à son retour en Côte d’Ivoire, le 03 août 2022, elle a été interrogée par les agents enquêteurs sur les motifs de son voyage ».  

Il lui est reproché « des manœuvres de nature à jeter du discrédit sur les institutions et à occasionner des troubles graves à l’ordre public, et de diffuser des nouvelles fausses de nature à entraîner une atteinte au moral de la population », mentionne le communiqué.     

Selon le procureur, ces faits sont d’une « gravité qui tombe sous le coup des articles 155 ; 179 et 183 du Code pénal et sous les chefs d’entente avec les agents d’une puissance étrangère de nature à nuire à la situation militaire et diplomatique de la Côte d’Ivoire ».  

Me Roselyne Aka-Serikpa a soutenu que « Mme Pulchérie Edith Gbalet ne sort pas de ses activités de société civile (en se prononçant sur cette affaire), mais lutte pour le bien-être de la population, parce que c’est ça qui est son créneau, son réel cheval de bataille ».  

« C’est pour ça qu’elle n’existe, nous souhaitons et nous demandons qu’elle soit libérée des geôles de la Maca (Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan), car là n’est pas sa place; sa place c’est d’être auprès des populations pour leur apporter son réconfort et sa compassion », a-t-elle dit.   

« Nous demandons, franchement, en tant qu’avocats et militants des droits de l’Homme que nos autorités aient un regard favorable sur les actions qu’elle a pu mener et qu’on ne puisse pas l’assaillir, la comprimer et l’étouffer », a-t-elle poursuivi.

Interpellée, la militante des droits de l’Homme, Pulchérie Gbalet, a été « déférée à mon parquet et une information judiciaire a été ouverte à son encontre et suit son court », a expliqué le procureur de la République, Richard Adou.

Constitués officiellement, « contrairement à la procédure d’enquête préliminaire où il y a eu énormément d’irrégularités », les avocats de la défense, selon Mme Eric Saki, entendent participer à son audition devant le juge en charge du 10e Cabinet d’instruction.   

Bientôt de tenues locales dans l’administration ivoirienne

Le ministère ivoirien du Commerce, de l’Industrie et de la Promotion des PME va instituer le port de tenues issues des différentes régions du pays, dans l’administration, tous les vendredis.« Très bientôt, un projet d’institution du port de tenues confectionnées à base de tissus locaux de nos régions (sera adopté), dans nos administrations, tous les vendredis », a annoncé récemment Assemian Yapo, conseiller technique, représentant le ministre du Commerce, lors de la remise des prix aux lauréats du concours « A Chez Nou PI ».

« A ChezNou PI » ou encore « A Chez nous pays » est un concept novateur de la compagnie de distribution de produits pétroliers Petro Ivoire, visant la promotion de l’artisanat, l’éclosion des champions en vue de faire des jeunes artisans des entrepreneurs.

Cette nouvelle a été accueillie par des salves d’applaudissements. Il s’agit de « mettre de côté tout ce qui est importé pour être dans des tenues à chez nous pays », a expliqué M. Yapo, confiant qu’un projet sera bientôt soumis au Conseil des ministres.

« C’est un projet et qui devrait avoir l’assentiment de tout le monde », a-t-il souligné, faisant savoir que « l’objectif, c’est d’amener l’Ivoirien à consommer local et de pouvoir créer le plus d’emplois » et de la richesse via ce secteur productif et susciter des vocations.

Grâce à son réseau de boutiques « ChezNou », qui met en lumière les produits locaux made in Côte d’Ivoire, ce projet d’accompagnement d’artisans, offre une plateforme d’expression, de formation, d’échanges et de valorisation des entrepreneurs-artisans.

Sur 250 candidats inscrits, 25 ont été retenus. Ils ont été soumis à la réalisation de vidéos descriptives de leurs projets qui ont été publiées sur les réseaux sociaux de la compagnie pétrolière afin de permettre au grand public de voter.

A la suite de cela, 10 candidats dont un homme qui se sont démarqués ont été admis comme finalistes pour l’aventure. Ils bénéficieront ensuite d’une formation sur les techniques de vente, la définition des cibles et le pitch.

Lors de la cérémonie de clôture de la première édition de « A ChezNou PI », trois lauréats ont été primées. Mme Logon Youla Asnath a remporté le 1er prix dénommé « Prix Champion de l’artisanat » pour son projet de vente de bissap. Elle a reçu un chèque de 3 millions Fcfa.

Le « Prix PI Élite », décerné au lauréat classé deuxième, a été décroché par Assana Diaby, qui a reçu un chèque de 2 millions Fcfa. La candidate Sabine Symenouh, elle, a bouclé la marche des lauréats sur le podium, empochant la somme d’1 million Fcfa.

Le président du jury, Éric Kacou, a fait observer que les ventes sur Internet et le retour des clients qui ont exposé dans les 11 boutiques sur les stations-service, ont permis de départager les candidats.

M. Yapo a sollicité Mme Rita Indat, chef de département communication de la compagnie pour accompagner le ministère à organiser « le concours d’excellence du meilleur artisan de Côte d’Ivoire qui sélectionne chaque année un artisan » qui reçoit du président de la République un montant de 10 millions Fcfa.

Le directeur général de Pétro Ivoire, Sébastien Kadio-Morokro, s’est dit « vraiment fier de la Côte d’Ivoire » pour ces jeunes talents dans le secteur de l’artisanat, qui regorge de « 40% de la population active » du pays, mais qui est « négligé et oublié ».

M. Kadio-Morokro a décidé que les sept finalistes malheur eux, en plus des trois lauréats, continuent d’utiliser les boutiques « ChezNou » de la compagnie pétrolière, une aubaine pour ceux-ci de valoriser leurs savoir-faire.

En Côte d’Ivoire le secteur de l’artisanat est pourvoyeur d’emplois. Selon plusieurs études, il emploie environ 5 millions de personnes. Sa contribution dans l’économie ivoirienne est estimée à environ 8% du Produit intérieur brut (PIB).

La BRVM admet à sa cote un nouveau titre du Trésor ivoirien

Le TPCI.O71 admis à la cote de la bourse, permettra aux investisseurs de bénéficier d’une rémunération à un taux d’intérêt annuel de 5,65% sur dix ans.La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a admis, mardi, à sa cote un nouveau titre du Trésor public de Côte d’Ivoire, l’Emprunt Obligataire dénommé « TPCI 5,65 % 2022-2032 » sous le symbole TPCI.071.

L’Emprunt obligataire « TPCI 5,65 % 2022-2032 » émis sous le symbole TPCI.071, porte à 103 le nombre de lignes obligataires à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), indique un communiqué.

Depuis début 2022, ce sont 11 nouveaux titres qui ont fait leur entrée à la cote de la BRVM pour une valeur totale de 1440,19 milliards de F CFA, dont 4 titres de l’Etat de Côte d’Ivoire, portant la capitalisation du marché obligataire de la BRVM à plus de 8 204 milliards de FCFA.

« Ces indicateurs témoignent du dynamisme de ce compartiment depuis quelques années et traduisent le recours de plus en plus fréquent des Etats de notre Union et de quelques entreprises privées au marché de la dette dans un contexte de relance post-crise sanitaire », a déclaré Edoh Kossi Amenounve, le directeur dénéral de la BRVM.

Il a fait observer que le « succès de l’opération a permis de mobiliser 150,059 milliards de FCFA dans un contexte marqué par la persistance de la Covid-19, la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui ont exacerbé les difficultés économiques que traversent toutes les régions du monde avec des taux d’inflation en hausse ».

Les responsables du Trésor public ivoirien, en charge de l’opération, ont dit leur « satisfaction » et indiqué que l’Etat de Côte d’Ivoire était, au 20 août dernier, à 89% de réalisation de ses objectifs annuels de mobilisation de ressources pour l’année 2022.

Ils ont rassuré quant à la bonne gestion de l’endettement public conformément à la stratégie de gestion de la dette du pays à moyen terme.

Le TPCI.O71 admis à la cote de la BRVM, permettra aux investisseurs de bénéficier d’une rémunération à un taux d’intérêt annuel de 5,65% sur dix ans.

L’opération a été menée sur le Marché financier régional de l’UMOA par les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SG) BNI Finances, chef de file, BOA Capital Securities, BSIC Capital et FGI, co-chefs de file. La première cotation a permis d’échanger une cinquantaine de titres.

Emprises Métro d’Abidjan : une ONG appelle à la suspension des déguerpissements

L’ONG Mouvement Colombe ivoire, engagée dans la défense des personnes impactées par le projet du Métro d’Abidjan, demande la suspension de l’opération de déguerpissement.« Nous voulons faire un contre-recensement pour nous rassurer que ceux qui sont sur la base de données sont réellement là, parce qu’il y a des cas de fraude », a déclaré le 24 août dernier, Sylla Sekou, le président fondateur de l’ONG Mouvement Colombe ivoire.

Il souhaite « la suspension totale et immédiate de toutes les opérations de démolition et de déguerpissement afin de prendre toutes les dispositions qui s’imposent ».

« Pour nous, il faut aider l’Etat à réussir sa mission, en indemnisant les populations », a soutenu M. Sekou, qui estime qu’il faut indemniser avant que les personnes se trouvant sur les emprises ne partent.

Loukou Yao, le représentant des impactés d’Adjamé, une cité située dans le Nord d’Abidjan, confie que « c’est le calvaire » après les déguerpissements, car plusieurs habitants n’arrivent pas à se reloger facilement.

« Le sacrifice, c’est de partir, mais le minimum c’est de nous faire partir dans le respect des droits de l’Homme », a soutenu Loukou Yao, lors d’une conférence de presse, qui a réuni également des personnes déguerpies ou impactées.

Plusieurs personnes impactées, notamment indemnisées, ont rapporté que le montant d’aide au relogement est « insuffisant ». Dr Max Yesso, inspecteur au ministère ivoirien de l’Environnement, représentant le ministre, a rassuré que les engagements pris par l’Etat seront respectés.

Il a fait observer que beaucoup de personnes déguerpies et indemnisées jugent l’accompagnement financier insignifiant parce qu’elles n’ont pas de titre foncier. Il a souligné que le cadastre a mis à jour la valeur des terrains à Abidjan avec des coûts précis au mètre carré.

Le représentant du ministère de l’Environnement a indiqué que jusqu’aujourd’hui, des déguerpis du pont Henri-Konan-Bédié, le 3e pont, au niveau de Marcory, dans le Sud d’Abidjan, continuent d’être indemnisés grâce à des fonds logés dans un compte séquestre.

Pour améliorer la mobilité, la fluidité du trafic urbain et développer le transport en commun, l’Etat ivoirien a entrepris de construire diverses lignes du Métro dont la ligne 1, reliant la commune d’Anyama à celle de Port-Bouët, en passant par celle d’Abobo, d’Adjamé, du Plateau et de Treichville.

Pour la réalisation de ce projet, le gouvernement a déclaré par décret le périmètre des emprises ferroviaires d’utilité publique. De ce fait, les personnes impactées ainsi que les biens immobiliers, habitations, commerces, ateliers ou édifices religieux, ont été recensés.

Un Comité de suivi est chargé de la supervision de la mise en œuvre du Plan d’action de réinstallation. Suite à un appel à candidature, une ONG a été retenue par l’Etat afin de défendre le droit des personnes impactées par le projet du Métro d’Abidjan.

Le Japon et la Bad appuient le secteur privé africain

Le Japon et la Banque africaine de développement (BAD) s’engagent à consacrer jusqu’à cinq milliards $, soit 3274 milliards Fcfa, au profit du secteur privé africain.L’annonce a été faite lors de la 8e Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8), qui s’est tenue les 27 et 28 août 2022 à Tunis, la capitale tunisienne. Elle intervient dans le cadre d’une coopération financière. L’aide s’étend sur la période la période 2023-2025.

Le financement se compose de 4 milliards de dollars au titre du guichet existant et d’un montant supplémentaire pouvant atteindre 1 milliard de dollars au titre d’un nouveau guichet spécial que le Japon mettra en place, indique une note de la Bad.

Dans le cadre de ce guichet spécial, le Japon accordera des financements aux pays qui font des progrès en matière de transparence et de viabilité de la dette et d’autres réformes, améliorant ainsi de manière régulière et significative la situation de leur dette.

Pour assurer sur le continent la sécurité alimentaire, le Japon et la BAD soutiendront l’agriculture et la nutrition, des domaines prioritaires de l’Initiative d’assistance renforcée au secteur privé en Afrique (EPSA 5) qui couvrira quatre domaines prioritaires : électricité, connectivité, santé, agriculture et nutrition pour répondre aux principaux défis de l’Afrique.

Lors de la cérémonie de lancement de l’EPSA 5, Masato Kanda, vice-ministre japonais des Finances pour les affaires internationales, a engagé son pays à soutenir les Etats africains tout en respectant leurs propres initiatives.

Akihiko Tanaka, président de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), a déclaré de son côté que « face à la grave situation causée par de multiples crises, le renforcement de la résilience et la promotion de la sécurité humaine sont des éléments stratégiques de l’appui japonais à l’Afrique ».

« L’EPSA est un volet essentiel de notre partenariat avec la Banque africaine de développement pour relever les défis sociaux et économiques auxquels le continent est confronté. La JICA s’engage à travailler avec l’EPSA pour créer un avenir brillant et prospère », a-t-il ajouté.

Le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a expliqué que « l’EPSA 5 est le type de coopération dont l’Afrique et le monde ont besoin. Les impacts croissants du changement climatique, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine signifient que nous devons faire encore plus que ce que nous avons fait précédemment, pour mobiliser le secteur privé et créer des opportunités d’emplois en Afrique ».

Cette « nouvelle initiative » vise des millions d’Africains, a-t-il fait savoir. Pour cette coopération financière, le Japon et la BAD uniront leurs forces pour soutenir les pays qui font face à d’énormes défis, notamment en matière de sécurité alimentaire, de changement climatique, de santé et de dette.

Le Japon avait annoncé le lancement de l’EPSA lors du sommet du G8 à Gleneagles en 2005. Depuis la TICAD 6 en 2016, Tokyo met à jour l’EPSA lors de la TICAD. Actuellement, le Japon apporte son soutien par le biais de l’EPSA4 (3,5 milliards de dollars USD de 2020 à 2022), qui a été lancé à la TICAD7, en 2019.

Côte d’Ivoire : un bracelet médical connecté pour sauver des vies

Pour parer aux cas d’urgence, l’Ivoirienne Corine Ouattara, créée un pass de santé sous forme de bracelet ou médaillon connectés, consultable via une plateforme en ligne et renfermant des données personnelles et médicales. »Impressionnée » par l’avènement des QR Codes, Corine Maurice Ouattara s’intéresse à l’écosystème du digital. Diplômée d’une licence en droit des affaires, elle fait une formation à Paris, en France, pour comprendre comment elle pourrait utiliser cet outil.

Le « déclic » de ce projet naît en 2014 après que le mannequin Awa Fadiga, agressée à Abidjan, décède face à des difficultés des médecins de prendre en charge la patiente. Les premiers prototypes du bracelet connecté sont mis en place en 2016 et lancés en 2019.

Dans cette aventure, elle glane des prix qui marqueront son parcours entrepreneurial. Son premier prix, le Tech Mousso, un programme de la Banque mondiale avec le « MCC », la révèle au public. Corine remporte 5.000 dollars, soit 3 millions de Fcfa.

En 2019, elle décroche le Prix « Women in Africa » au Maroc, un prix qui dit-elle, lui « va droit au coeur ». Avec le Pass santé Mousso (bracelet, médaillon ou carte connectés), présentant le profil médical (groupe sanguin, personnes à contacter, allergies, vaccins etc.), elle est déclarée lauréate.

Aujourd’hui, son chiffre d’affaires annuel varie entre 50 et 75 millions FCfa avec 23.000 adhérents sur sa plate-forme. Cette start-up, destinée au numérique, se fraye un chemin dans ce secteur, et veut aller au Sénégal mi-septembre 2022, un pas visant à conquérir la sous-région.

Le digital s’affiche inéluctablement comme une opportunité pour la santé en Afrique. Selon l’OMS, avec 0,19 médecin pour 1 000 habitants, l’Afrique subsaharienne est la région où il est le plus difficile de consulter et se faire soigner.

La Côte d’Ivoire est engagée vers la digitalisation de son système de santé. L’on peut y trouver « Stop au Chat Noire », une application mobile animée par des bénévoles formés à la première assistance aux victimes de violence sexuelle, qui vient apporter un support au plateau médical.

Pour la Fondation Speak Up Africa, spécialisée dans la digitalisation du système de santé, il ressort comme obstacle, le manque de coordination entre les acteurs concernés par la digitalisation de la santé et de rares appropriations des solutions par les institutions publiques.

L’Etat de Côte d’Ivoire à travers le ministère de la Santé, de l’hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, a engagé un processus de digitalisation du système de santé avec son Programme national de santé 2018-2022.

Le ministère a mis à disposition des populations l’application mobile « Ma Santé », qui facilite le suivi de la procédure de vaccination, du prélèvement au résultat. L’Institut national de l’hygiène publique (INHP) diffuse régulièrement des messages de sensibilisation.

Côte d’Ivoire : le PIB estimé à près de 40.000 milliards F CFA

Le secteur industriel, à lui seul, pèse 22 % du Produit Intérieur Brut (PIB) ivoirien.La Côte d’Ivoire est la locomotive de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Son Produit Intérieur Brut (PIB) est évalué à 60 milliards de dollars américains, soit plus de 39.420 milliards F CFA. C’est 40 % du PIB de cet espace communautaire et des exportations de la zone.

Ces données ont été fournies aux investisseurs par le ministre ivoirien du Plan et du Développement, Kaba Nialé, lors d’un débat sur le thème « Industrialisation et diversification économique en Afrique » organisé dans le cadre de la 8e édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique (Ticad 8) tenue du 26 au 28 août 2022 à Tunis (Tunisie).

La Côte d’Ivoire, qui compte environ 29 millions d’habitants, fait face au défi de la transformation structurelle de son économie, même si celle-ci a été très dynamique avec une croissance annuelle moyenne de 8 % sur la période 2012-2019.

« La pandémie de Covid-19 et la crise russo-ukrainienne ont montré une certaine résilience de l’économie ivoirienne avec un taux de croissance de 2 % en 2020 contre 7 % en 2021 », a indiqué Kaba Nialé, le ministre ivoirien du Plan et du Développement.

Ces évènements, dira-t-elle, ont également prouvé « la nécessité (pour la Côte d’Ivoire) d’aller plus loin dans la transformation de ses matières premières sur place (cacao, anacarde, hévéa, coton, produits miniers…) et dans l’élargissement de la base industrielle du pays ».

Le Plan National de Développement (PND, 2021-2025) de la Côte d’Ivoire projette un taux de croissance annuel moyen du PIB de 7,65 % avec d’importants investissements socio-économiques d’un coût global de 100 milliards de dollars américains dont les trois quarts sont attendus du secteur privé.

« C’est dire combien le secteur privé est placé au cœur de notre stratégie de développement à moyen terme », a expliqué Kaba Nialé, tout en évoquant l’attractivité de la Côte d’Ivoire grâce entre autres à l’amélioration du climat des affaires et le développement des infrastructures socio-économiques.

La Ticad, créée en 1993 par le Japon, est un forum organisé en collaboration avec les Nations Unies, le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) et la Commission de l’Union africaine (CUA). Ce rendez-vous est consacré au développement de l’Afrique.

Le Niger hôte de la réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou

L’évènement réunira des participants venus des neuf pays membres et plusieurs de leurs partenaires.Après plusieurs années d’attente, le Niger accueillera en décembre prochain, la 11e réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou (PO). Placée sous le thème « développement socio-économique et planification familiale », la rencontre de Niamey regroupera les acteurs de la planification familiale des neufs pays du PO. Ce mécanisme qui reconnait la nécessité d’investir dans la planification familiale, regroupe le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.

« Le choix du Niger, pour ce grand rendez-vous n’est pas fortuit », annonce l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou (UCPO), qui précise que ce pays « a été en mesure de relever de nombreux défis afin de promouvoir l’accès des femmes et des familles aux produits et services de planification familiale ».

L’UCPO rappelle que le Niger a adopté, depuis 1985, une politique de planification familiale pour des raisons sanitaires, socio-économiques et démographiques. Cette politique vise « l’espacement volontaire des naissances en vue de réduire le taux de mortalité maternelle dû aux nombreuses grossesses rapprochées et celui de mortalité infantile dû au sevrage brutal ». 

La volonté politique s’est aussi traduite par la création de structures d’accueil, la formation d’agents de santé et la gratuité des prestations en planification familiale.

Le Partenariat de Ouagadougou a été lancé en février 2011, à Ouagadougou, au Burkina Faso. Il mise sur l’engagement des gouvernements, une meilleure coordination entre les bailleurs de fonds pour optimiser leurs soutiens aux pays, une accélération de la mise en œuvre des interventions à haut impact et également sur une collaboration et une coopération sur les plans national et régional pour remédier au taux élevé des besoins non satisfaits en matière de planification familiale.

La Côte d’Ivoire accueille Agri-tech Tunisia en novembre

La tenue de la « Semaine de l’agri-tech tunisienne » en Côte d’Ivoire est prévue du 21 au 25 novembre 2022.Après le Sénégal en mars 2022, la Côte d’Ivoire va accueillir le 2e périple ouest-africain d’Agri-tech Tunisia. Un projet qui a pour objectif le développement de partenariats durables entre les startups tunisiennes et les entreprises agricoles et agro-industrielles de la sous-région.

Il vise aussi à accroître la productivité agricole dans les pays cibles. Les activités principales sont le coaching et la formation des startups à l’exportation de leurs produits et services vers les pays de l’Afrique de l’Ouest, et l’organisation de la « Semaine de l’agri-tech tunisienne ».

Selon Walid Gaddas, dont la structure met en oeuvre ce projet, la rencontre d’Abidjan sera ponctuée par des conférences sur la digitalisation de l’agriculture ivoirienne et des rencontres avec des ministres.

Cette initiative vise, par ailleurs, le développement de six startups de l’agri-tech tunisienne à l’international en initiant des partenariats durables en Côte d’Ivoire. Quelque 50 entreprises locales bénéficieront de solutions pour accroître leur productivité et améliorer leur compétitivité.

Selon ses organisateurs, Agri-tech Tunisia se veut une opportunité en termes de création de valeurs ajoutées, de lutte contre le chômage, d’adaptation au changement climatique et de renforcement de la sécurité alimentaire.

Appuyé par le programme INNOV’I (programme d’appui à l’écosystème de l’entrepreneuriat et de l’innovation en Tunisie), le projet, financé par l’Union européenne, est mis en œuvre par Expertise France.

Avec l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), l’approche d’Agri-tech Tunisia veut favoriser une meilleure intégration sous-régionale à travers une coopération Sud-Sud gagnante pour toutes les parties.

Le projet aboutira à la signature d’accords commerciaux et des partenariats pour ancrer le positionnement des entreprises de l’agri-tech. La Côte d’Ivoire est un terreau fertile pour cette initiative, car le pays regorge de nombreuses filières agricoles (cacao, hévéa, coton, huile de palme).