Corridor Brazzaville-Bangui-N’Djamena : le prêt de la phase1 validé

Le corridor Brazzaville-Bangui-N’Djamena constitue l’un des onze projets intégrateurs érigés au rang de priorité dans l’espace CEMAC Afrique.

 

Le parlement congolais a ratifié le 7 avril l’accord de prêt entre la République du Congo et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC). Cet accord concerne le financement des travaux d’aménagement de la route Ouesso-Bangui. Une avancée vers le lancement du projet d’un coût total de 99,7 milliards FCFA qui servira à bitumer les axes Ouesso – Pokola (50 km) et Gouga (frontière du Congo)- Mbaïki.

Le projet intègre également la construction d’un pont de 616 mètres sur la rivière Sangha, un affluent du fleuve Congo.

Scindé en 3 phases, il est en passe de démarrer avec le bouclage du financement pour la première. Cette section de route fait partie intégrante du corridor Brazzaville-Bangui-N’Djamena (1 310 km) destiné à établir une liaison plus directe entre la République du Congo, la Centrafrique et le Tchad.

Le développement de ce corridor vise en particulier à faire du port de Pointe-Noire le prolongement naturel de l’Océan Atlantique pour la RCA et le Tchad. Ces deux pays privés d’accès à la mer ont recours aux ports des Etats voisins pour s’approvisionner. Le Cameroun concentre une bonne partie de leur trafic transit, mais les liaisons routières ne sont pas dans le meilleur des états.

La conception de ce réseau routier renforcera l’intégration dans l’espace Cemac en facilitant la mobilité et le commerce entre Etats. Il permettra aussi de renforcer les sources d’approvisionnement de la RCA et du Tchad.

Congo-Cemac : la route Brazzaville-Bangui-N’Djamena au centre des échanges de la table-ronde de Paris

Ce corridor de près de 3.300 km constitue non seulement une liaison directe entre Brazzaville-Bangui-N’Djamena, mais surtout permet de relier ces trois capitales.

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a ouvert, lundi 16 novembre à Paris, une table‑ronde. Celle-ci avait pour objectif de lever 3,4 milliards d’euros pour le financement des projets intégrateurs d’infrastructures de transport et d’énergie dans ses six pays membres.

La construction du corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena (Congo/ RCA/ Tchad) fait partie des 11 projets intégrateurs qui préoccupent les pays membres de la CEMAC. Le coût total des travaux de ce corridor est estimé à 955.453.183.616 FCFA. Le montant du financement recherché est de 605,37 millions d’euros. Les trois pays se sont partagés les charges : 385.582.564.712 FCFA (Congo), soit 40% environ du coût total ; 486.491.159.137 FCFA (RCA), soit 51% environ du coût total ; et 83.379.459.767 FCFA (Tchad), soit 9% environ du coût total.

Ce corridor de près de 3.300 km constitue non seulement une liaison directe entre Brazzaville-Bangui-N’Djamena, mais encore et surtout il permet de relier trois capitales et de fournir à la RCA et au Tchad un accès à la mer (par Pointe-Noire au Congo ou Matadi en RDC), additionnel à celui de Douala (Cameroun).

La table‑ronde, organisée en format hybride (présentiel et virtuel) jusqu’à ce 17 novembre, vise à lever des fonds auprès de partenaires bilatéraux et multilatéraux, traditionnels et émergents, publics et privés, afin de couvrir le besoin de financement de onze projets intégrateurs à réaliser entre 2021 et 2025 dans la sous-région. Leur coût total s’élève à 4,072 milliards d’euros, dont 596,74 millions d’euros (14,65%) sont déjà mobilisés. Le déficit de financement s’élève donc à 3,48 milliards d’euros (85,35%).

Bon à savoir, le schéma retenu consiste à mobiliser, auprès des bailleurs institutionnels, des prêts à taux concessionnels ou des mixages prêts et dons (« blended finance ») et le secteur privé pour la réalisation de projets en PPP (partenariat public-privé). Les organisateurs comptent aussi attirer la finance islamique, par le biais des SUKUK, explique la Banque africaine de développement.