Présidentielle ivoirienne de 2020: les cybermilitants du RHDP en formation à Abidjan

Un atelier de formation destiné aux relais régionaux et cybermilitants du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) en vue de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain s’est ouvert, samedi à Abidjan, autour du thème, « communication du RHDP, quelle approche participative pour une meilleure efficacité ?».« Nous sommes dans un monde nouveau…où la digitalisation va prendre toute sa place », a déclaré à l’ouverture des travaux, le directeur exécutif du RHDP, Adama Bictogo, relevant que les relais et les cybermilitants ont un «rôle important à jouer dans la sensibilisation, le rapprochement et la propagande».

« L’organisation reste l’arme essentielle pour la victoire », a-t-il poursuivi, notant que le RHDP dispose de deux plateformes pour y parvenir. Il s’agit de la plateforme physique, c’est-à-dire le contact avec le terrain, les populations à travers les acteurs politiques, et de la plateforme numérique où la capacité de toucher des personnes est très importante.

Pendant deux jours, les travaux qui se dérouleront en ateliers et en séances plénières permettront à quelques « 400 personnes ressources qui interviennent sur les réseaux sociaux » de s’approprier le «profil» d’Amadou Gon Coulibaly, candidat du RHDP à la prochaine élection présidentielle, a expliqué, le Directeur exécutif adjoint du RHDP en charge de la communication, Mamadou Touré.

Cet atelier qui définira par ailleurs, un «message cohérent» de communication dans la « discipline, l’organisation et la structuration » devra  également aboutir à la construction d’une «vraie équipe» de cybermilitants  prêts à défendre « vaille que vaille » l’action du gouvernement et le programme du RHDP sur les réseaux sociaux, a-t-il ajouté.  En outre, la stratégie de séduction du RHDP sera présentée  aux participants de cet atelier.

Rwanda : Un ancien maire emprisonné à vie pour le génocide de 1994

L’ancien maire de la commune de Nyakizu, dans le sud du Rwanda, Ladislas Ntaganzwa, accusé d’avoir orchestré le massacre de milliers de Tutsis lors du génocide de 1994 dans ce pays d’Afrique de l’est, a été condamné à la prison à perpétuité dans une décision historique, a confirmé vendredi une source judiciaire à APA à KigaliNtaganzwa, 58 ans, a été reconnu coupable de génocide, d’extermination en tant que crime contre l’humanité et de viol en tant que crime contre l’humanité et l’a condamné à la réclusion à perpétuité.

Selon le communiqué publié par le Parquet, l’accusé n’a toutefois pas été « reconnu coupable de meurtre en tant que crime contre l’humanité et d’incitation directe et publique à commettre le génocide ».

L’ancien haut fonctionnaire administratif local pendant le régime déchu avant 1994 était l’un des suspects de génocide les plus recherchés au Rwanda et sur la liste des fugitifs les plus recherchés par le Tribunal pénal international résiduel.

Il est jugé depuis son expulsion vers le Rwanda en provenance de la République démocratique du Congo en 2016.

Ntaganzwa – qui faisait l’objet d’une prime américaine de cinq millions de dollars (4,6 millions d’euros) sur la tête – a été accusé d’avoir organisé « le massacre de milliers de Tutsis à divers endroits », avait déclaré le Mécanisme des tribunaux pénaux internationaux soutenu par l’ONU (MICT), lors de son arrestation.

Le tribunal rwandais a constaté que l’ancien maire avait personnellement dirigé une série de massacres de civils Tutsis, dont une attaque contre une église où des milliers de personnes s’étaient réfugiées.

Côte d’Ivoire: légère hausse du prix du carburant et du gaz butane pour le mois de juin

Les prix du carburant et du gaz butane affichent une légère hausse pour le mois de juin 2020 en Côte d’Ivoire, où l’essence super passe de 570 Fcfa le litre à 580 Fcfa/litre de même que le gasoil, tandis que le gaz butane B12,5 Kg, beaucoup utilisé dans les ménages, est cédé à 4 750 Fcfa, en hausse de 475 Fcfa.Le prix maxima de détail des produits pétroliers, arrêté par la direction générale des hydrocarbures, pour la période du 1er au 30 juin 2020, montre une légère hausse des coûts du carburant. Le super sans plomb passe de 570 Fcfa le litre à 580 F/L de même que le prix du gasoil, en hausse respectivement de 10 Fcfa. 

Le pétrole lampant, lui, reste inchangé à 555 Fcfa le litre à l’ambiant. Ce produit, en raison du manque de couverture de l’électricité dans certaines zones rurales du pays, est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages.  

Les prix du gaz butane, pour le mois de juin 2020, enregistrent également une légère augmentation. Mais, la bouteille de gaz de 6 Kg (B6), elle, demeure stable à 2 000 Fcfa, alors que toutes les autres bouteilles ont connu un relèvement de prix.

La bouteille de gaz de 12,5 Kg (B12,5) passe de 4 375 Fcfa à 4 750 Fcfa, en hausse de 375 Fcfa, la B15 Kg de 5 250 Fcfa à 5 700 Fcfa, en hausse de 450 Fcfa, la B17,5 Kg de 6 125 Fcfa à 6 650 Fcfa, en hausse de 525 Fcfa, la B25 Kg de 8 750 Fcfa à 9 500 Fcfa, en hausse de 750 Fcfa.  

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial. 

Reprise des cours à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, mardi

Les activités académiques reprennent mardi prochain à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande université de la Côte d’Ivoire, après plus de deux mois de fermeture, dans le respect des mesures barrières contre la Covid-19, a appris APA samedi sur place dans la capitale économique ivoirienne.Dans une note de service, Prof. Abou Karamoko, le président de cette institution a  informé les enseignants, les chercheurs, le personnel administratif et technique et les étudiants que la reprise effective des activités académiques est fixée au mardi 02 juin 2020 à 07h30mn.

 « Dans le respect des décisions du Conseil national de sécurité et pour la protection et de tous contre la Covid-19, le port du masque est obligatoire pour l’accès à l’Université Félix Houphouët-Boigny absolument», a souligné Prof. Karamoko. 

Le président ivoirien Alassane Ouattara a autorisé le 25 mai dernier la réouverture des établissements d’enseignement primaire, secondaire et supérieur dans le Grand Abidjan ( Abidjan et banlieue) après examen de l’évolution de la Covid-19. 

Depuis le 16 mars dernier, les autorités ivoiriennes avaient décidé de fermer les écoles dans le pays afin de casser la chaîne de transmission de la maladie à Covid-19. La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour 2750 cas confirmés de Covid-19 dont 1370 décès et 32 décès.

Les « dégâts collatéraux du coronavirus » en vedette dans la presse sénégalaise

L’évolution de la maladie à coronavirus au Sénégal, non sans conséquences sur le traitement des autres pathologies dans les hôpitaux, est le sujet le plus en vue dans les quotidiens locaux parvenus samedis à APAL’AS souligne que le prolongement d’un mois encore de l’état d’urgence est l’«ultime prorogation ». L’enseignant de droit Ndiogou Sarr explique qu’il « n’y aura plus de possibilité de prorogation ».

L’ex-député proche du pouvoir, Moustapha Diakhaté, n’est pour sa part pas d’accord avec cette mesure d’exception, dénonçant dans Vox Populi « un coup d’état ».

Dans ce journal, le professeur Moussa Seydi déclare que « le nombre de cas graves va augmenter » parce que le nombre de cas positifs du coronavirus augmente. Il a fait cette déclaration après sa visite à l’hôpital de Diamniadio. Le Sénégal a enregistré vendredi 29 mai son 42e décès lié à la pandémie, souligne le quotidien.

Libération fait focus sur « le cas importé qui intrigue Dakar », la capitale qui a franchi le même jour « la barre des 2500 cas recensés ». Le patient vient de la Gambie « malgré toutes les restrictions au niveau des frontières et des transports ».

EnQuête s’intéresse aux dégâts collatéraux du coronavirus et voit des « cancéreux à l’agonie ». Ils sont « sans soins depuis des mois » à cause des restrictions dans le transport, la perte de revenus et la peur de la Covid-19, explique le journal.

« SOS médecins », titre ainsi Le Quotidien, montrant que l’impact de la pandémie est bien réel sur les autres pathologies. Le journal constate une « baisse drastique des consultations », rapportant en même temps « l’alerte du directeur de la Prévention ».

En revanche, souligne le quotidien national Le Soleil, « tout est fin prêt » pour la reprise des cours en classes d’examen, mardi prochain. Et « le ministère s’adaptera à toute nouvelle évolution de la situation », selon le chef du département, Mamadou Talla.

Sur d’autres sujets, L’Observateur revient sur la crise au Club des investisseurs du Sénégal en relation avec l’affaire entre la start-up Akilee et la société nationale d’électricité (Senelec), sur fond d’un contrat à polémique. Le journal met en exergue un des responsables du club, Dr Abdourahmane Diouf, « Akilee (acculé) dans une tempête ».

Le Quotidien souligne que l’opposition, par le biais de la plateforme CRD, « veut des poursuites contre les dirigeants » pour faire la lumière sur le contrat Senelec-Akilee.

L’Observateur fait de nouvelles révélations de « l’enquête sur les films pornos des lycéens » et donne le profil des 4 filles et 5 garçons « acteurs des orgies sexuelles ».

En football, Record se remémore Sénégal-France de 2002 et décroche une interview avec l’ex-défenseur des Bleus, Emmanuel Petit. Sur leur défaite en match d’ouverture de la Coupe du monde, il lâche: « Peut-être qu’on a été maraboutés ».

La presse marocaine rend hommage à feu Abderrahmane Youssoufi

Les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi ont tenu à rendre un dernier hommage à fe Abderrahmane Youssoufi, décédé vendredi à l’âge de 96 ans.« Un géant nous quitte », titre l’hebdomadaire +Maroc Hebdo+ qui écrit que feu Youssoufi a marqué de son empreinte le paysage politique et, plus généralement, l’histoire du Maroc des 70 dernières années.

Nationaliste de la première heure, il fera, très jeune, montre de ses talents: au milieu des années 1940, et alors que le nationalisme est encore balbutiant et cherche à se faire une place dans le Maroc sous protectorat français, le Parti de l’Istiqlal (PI) en fait un de ses recruteurs attitrés au sein des classes populaires casablancaises, avec notamment le futur leader syndicaliste Mahjoub Ben Seddik, rappelle la publication.

Et c’est, pour l’anecdote, à cette occasion qu’il contribue à créer en 1947, en plein Hay Mohammadi, le Tihad athlétic sport (TAS), dont le comité de direction et les joueurs tiendront à lui rendre hommage fin novembre 2019 après la première victoire du club en Coupe du trône de son histoire en se rendant à son domicile du quartier de Bourgogne, à Casablanca même. Devenu avocat après notamment trois années d’études en France, il est en 1956, au moment de l’indépendance, une des figures politiques les plus en vue du moment.

Et c’est à ce titre qu’il se trouve en première ligne lors des différents rebondissements qui émaillent le champ politique marocain au cours des deux décennies suivantes: il est par exemple, avec notamment Mehdi Ben Barka et Abderrahim Bouabid, à la barre de la scission du PI qui conduit à l’émergence, en 1959, de l’Union socialiste des forces populaires (USFP).

Et, surtout, il fait partie des principaux opposants de Hassan II. Le défunt roi le fera par ailleurs condamner par contumace en 1975 lors du fameux procès de Marrakech, n’empêchant toutefois pas qu’un respect mutuel existait. D’ailleurs, Hassan II lui confiera, au moment de la nomination du gouvernement d’alternance, pouvoir mourir tranquille après lui avoir confié la primature. Et, justement, cette nomination constitue sans doute le pinacle de la carrière de M. Youssoufi, dont il ne sortira pourtant pas tout-à-fait satisfait: à Bruxelles en février 2003, où il prononce un discours, il s’en dira même amer, surtout après avoir été remplacé quelques mois plus tôt par Driss Jettou en dépit de la première place de l’USFP aux législatives du 27 septembre 2002, souligne le journal.

«Adieu Ssi Abderrahman», titre pour sa part +Al Ahdath Al Maghrebia+ qui consacre tout un numéro spécial, pour son édition du week-end, au dernier Premier ministre de Hassan II, décédé vendredi à Casablanca à l’âge de 96 ans.

Au moment où il a été transporté à l’hôpital, après un malaise, nous avons tous commencé à prier pour que son cœur tienne le coup, au moins jusqu’à la fin du confinement pour que le peuple marocain puisse lui consacrer des adieux qui soient à la hauteur de l’homme qu’il était et des sacrifices qu’il a consentis pour son pays, écrit en substance l’éditeur du journal.

Le quotidien est revenu sur presque un siècle de vie d’un homme exceptionnel. Un homme qui a su gagner l’estime, la sympathie de tout le monde, mais aussi et surtout la confiance des deux rois. Un militant au rang d’un homme d’Etat.

Youssoufi, poursuit le quotidien, était à la fois un résistant, un militant, un syndicaliste et un politicien et il était par-dessus tout un fervent défenseur des droits de l’Homme. C’était ce Marocain, le seul qui a échappé à la peine de mort pour, ensuite, sauver son pays d’une crise cardiaque. Ni les adversaires, ni les maladies, et il en a connues de bien graves, n’ont pu entamer son caractère.

«Youssoufi, le départ d’un homme courageux», écrit de son côté le +Al Massae+ qui rend un hommage posthume au défunt. Il a laissé derrière lui un héritage politique symbolique. Il est passé de l’opposition au pouvoir sans jamais perdre son pouvoir d’influence, souligne le quotidien.

L’homme jouit d’un grand respect de la part de toutes les composantes de l’échiquier politique, mais aussi et surtout de l’amitié du Roi Mohammed VI qui a tenu à être présent au moment de l’inauguration, récemment, d’une avenue qui porte son nom à Tanger, sa ville natale.

Dans un long portrait qu’il lui a consacré, le quotidien effleure à peine le riche parcours de cette personnalité politique qui a, écrit-il, marqué de son empreinte l’histoire du Maroc pendant des décennies.                 

+Al Akhbar+ survole les moments forts de la vie de ce grand homme, l’illustrant de photos d’archives le mettant en scène tantôt avec les leaders politiques et syndicaux, tantôt avec les deux souverains qu’il a côtoyés de très près.

Le journal s’est particulièrement intéressé à la vie privée, au demeurant très discrète, du leader socialiste. Il a évoqué sa rencontre avec sa femme, Hélène, fille d’un couturier grec pour  laquelle il a eu le coup de foudre et aux côtés de laquelle il a passé toute sa vie. Il a parlé de sa passion pour la lecture, sa vie de tous les jours dans son modeste appartement, à Cannes puis à Casablanca, et comment, sur les conseils de sa femme, il a refusé de s’installer dans la somptueuse villa de fonction que feu Hassan II avait mise à sa disposition.

Af’Sud : du temps pour un plan de sauvetage de South African Airways

Vendredi, des responsables chargés de sauver South African Airways (SAA) d’une faillite ont demandé au gouvernement de leur accorder plus de temps pour produire un plan de sauvetage commercial pour la compagnie en difficulté.Les praticiens du sauvetage commercial ont été nommés en décembre dernier et disposaient de trois mois pour élaborer un plan viable pour la poursuite des activités de la SAA.

Dans leur demande de prorogation de délai, les responsables – connus sous le nom de SAA Business Rescue Practitioners – ont déclaré qu’ils avaient besoin de plus de temps pour consulter les prêteurs, les créanciers, l’actionnaire (le gouvernement) et les syndicats de la compagnie aérienne sur le projet de plan, avant de le soumettre aux autorités.

Ils ont également évoqué leurs engagements en cours avec le gouvernement, qui leur a demandé d’envisager « un projet de plan restructuré » à inclure dans leur projet de plan – et de ne pas abandonner la SAA en tant qu’entreprise.

Le premier projet de plan d’affaires des praticiens prévoyait le démantèlement de la compagnie aérienne. Il a envoyé des lettres à ses 5.000 travailleurs pour connaître leur opinion sur cette idée.

Mais comme prévu, les travailleurs, par l’intermédiaire de leurs syndicats, ont poursuivi les sauveteurs en justice pour empêcher le démantèlement de la SAA et ainsi créer davantage de chômage dans un pays déjà sous le choc.

Le tribunal a statué en faveur des travailleurs contre le plan des sauveteurs visant à démanteler la compagnie aérienne, sans apporter de solution à sa survie.

Maroc : Elle bat coronavirus à 110 ans

Une doyenne de longévité au Maroc a pu résister et battre le coronavirus après s’être remise de la maladie et quitté ce vendredi le Centre hospitalier universitaire (CHU) Hassan II de Fès.gée de 110, la dame s’est remise de la maladie après un séjour de 26 jours au CHU-Fès, où elle a été prise en charge selon le protocole de soins adopté conformément aux orientations du ministère de la santé. Malgré son âge, la centenaire ne souffre d’aucune autre pathologie.

Le rétablissement de cette Marocaine n’est pas un cas isolé. Plusieurs centenaires à travers le monde ont réussi vaincu la maladie.

« De 100 à 113 ans, qu’ils vivent en France, en Russie ou en Angleterre, les centenaires guéris émerveillent les soignants », rapporte le quotidien français +Le Figaro+, citant notamment la doyenne espagnole Maria Branyas, âgée de 113 ans, mais aussi Geneviève Mazet, une Française âgée de 104 ans, Ana del Valle, une Espagnole de 107 ans, Noémie Baraldi, une ancienne résistance française de 100 ans, Connie Titchen, une Britannique de 106 ans, Pelagueïa Mikhaïlovna Poïarkova, une moscovite qui a fêté son centième anniversaire en sortant de l’hôpital ou encore Saltanat Akbari, une Iranienne âgée de 107 ans.

Mohammed VI : La disparition de Abderrahmane Youssoufi, une perte considérable pour le Maroc

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances à Mme Hélène El-Youssoufi, veuve du grand militant, feu Maître Abderrahmane El-Youssoufi, ancien Premier ministre, décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’âge de 96 ans.Dans ce message, le Souverain affirme avoir appris avec une vive émotion et une profonde tristesse la nouvelle du décès du grand militant, feu Maître Abderrahmane El-Youssoufi, ajoutant que sa disparition constitue une perte considérable, non seulement pour sa famille, mais aussi pour son pays, le Maroc, qui perd l’un de ses hommes les plus valeureux.

De fait, un pan entier de l’histoire du Maroc contemporain porte la marque de sa personnalité singulière et de son style unique d’homme fidèle et loyal, clairement attaché aux principes et guidé par un sens éminent des responsabilités, affirme le Souverain.

En cette douloureuse circonstance survenue selon la volonté imparable du Seigneur, le Souverain exprime ses plus sincères condoléances et l’expression de Sa profonde compassion, à Mme Hélène El-Youssoufi et, à travers elle, aux proches du regretté disparu, à ses amis, à ses partisans, à sa grande famille politique nationale, notamment au Parti de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP).

Le Souverain dit avoir une pensée émue et déférente pour le défunt aux grandes qualités humaines, soulignant que son patriotisme sincère ne se démentit jamais au cours des décennies de son action militante. Son parcours fut voué à la défense des droits de l’Homme et sa vie politique fut jalonnée d’énormes sacrifices.

Le message royal souligne que le regretté disparu, œuvra ainsi lors d’une étape historique marquante dans le processus de consolidation de notre choix démocratique et révéla sa stature d’Homme d’Etat, sage et chevronné.

Décès : El Youssoufi, l’homme qui a conduit la gauche au pouvoir au Maroc

L’ancien Premier ministre socialiste, Abderrahmane El Youssoufi, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi.Qui était Abderrahmane El Youssoufi, cet homme dont la disparition dans la nuit de jeudi à vendredi a attristé les Marocains ? Figure historique de la gauche socialiste, Abderrahmane El Youssoufi est né à Tanger le 8 mars 1924. Lycéen à Rabat, la capitale, il n’a pas vingt ans quand il décide de rallier le Mouvement national, fer de lance de la lutte pour l’indépendance du Royaume chérifien alors sous protectorat franco-espagnol depuis 1912. Cet engagement précoce le propulse, au lendemain de l’indépendance acquise en 1956, au sein du Secrétariat général de l’Union Nationale des Forces Populaires (UNFP), devenue Union Socialiste des Forces Populaires (USFP) en 1975, une scission menée par l’aile gauche du parti historique indépendantiste Istiqlal.

Brillant intellectuel, El Youssoufi est même promu Rédacteur en chef du journal « Attahrir » (Libération) créé par cette formation alors radicalement ancrée à gauche. Un poste qu’il occupe de 1959 à 1965.

Mais son militantisme lui a valu des ennuis judiciaires. Entre 1960 et 1963, il a fait l’objet de nombreuses arrestations sous le règne du Roi Hassan II, alors au début de son règne.

Abderrahmane El Youssoufi a ainsi été condamné par contumace, avec l’ensemble des membres de la commission administrative de l’UNFP, à deux ans de prison avec sursis pour complot contre le régime.

À la suite de l’assassinat en France du leader socialiste Mehdi Ben Barka en 1965, il se rend à Paris pour participer à l’organisation du procès. C’est alors le début d’un exil de quinze ans en France.

Durant cette période, il est poursuivi par contumace, lors du grand procès de Marrakech tenu entre 1969 et 1975, pour complot. Dans son réquisitoire, le Procureur requiert contre lui la peine de mort.

A la faveur d’une grâce royale, il rentre au Maroc en 1980. El Youssoufi s’installe ensuite au sommet de l’USFP après le décès de son ami Abderrahim Bouabid.

Au courant de cette décennie, en signe de protestation contre la gestion des dernières élections législatives, il repart en exil volontaire à Cannes, dans le sud de la France. A la faveur de négociations secrètes avec le pouvoir, il rentre au Maroc quelques années plus tard et reprend son poste de Premier Secrétaire de l’USFP.

A la suite de nouvelles élections législatives et d’un compromis « historique » avec le Roi Hassan II, il parvient à prendre la tête d’un gouvernement dit d’alternance. Une première pour un opposant au Maroc et dans le monde arabe. Nous sommes en 1998.

Avec un mandat du Roi Hassan II, il présente, le 14 mars de la même année, la liste du gouvernement au Souverain.

Après la mort d’Hassan II, son fils aîné et héritier constitutionnel, Mohammed VI lui renouvelle sa confiance, non sans lui rendre un hommage remarqué.

Reconduit dans ses fonctions de Premier ministre le 6 septembre 2000, Abderrahmane El Youssoufi restera à ce poste jusqu’au 9 octobre 2002. Un an plus tard, il se retire de la direction de son parti et de… la vie politique.

Son nom est à jamais lié à l’histoire du Maroc. Aux yeux d’une bonne frange de la population, son gouvernement est celui ayant mis le Royaume sur les rails du progrès en lançant de nombreux projets politiques et économiques. L’ancien opposant socialiste a réconcilié le grand public avec la politique.

« El Youssoufi était un homme politique exceptionnel », répètent aujourd’hui bon nombre de médias et d’hommes politiques.

Le Roi Mohamed VI, qui l’apprécie particulièrement, a même tenu à inaugurer à Tanger, en 2016, une avenue portant le nom du défunt.

Un hommage rarement rendu au Maroc à un homme de son vivant. Abderrahmane El Youssoufi, qui avait 96 ans, a été enterré dans la journée de vendredi.

Maroc : Abderrahmane El Youssoufi en quelques dates

APA retrace le parcours d’Abderrahmane El Youssoufi, l’ancien chef de gouvernement marocain décédé dans la nuit de jeudi à vendredi.8 mars 1924 : naissance à Tanger d’Abderrahmane El Youssoufi.

1960-1963 : il est arrêté deux fois et jugé par contumace pour complot contre le régime du monarque Hassan II. Il écopera d’une peine deux ans avec sursis.

1975 : exilé en France depuis 1965, Abderrahmane El Youssoufi est, à nouveau, poursuivi par contumace lors du grand procès de Marrakech (1969-1975). Le procureur requiert sa condamnation à mort.  

1980 : cette année marque son retour au Maroc à la faveur d’une grâce royale.

4 février 1998 : il est chargé par Sa Majesté Hassan II de former un « gouvernement d’alternance » censé œuvrer pour la réconciliation avec l’opposition de gauche.

6 septembre 2000 : il est reconduit à son poste de Premier ministre par le Roi Mohammed VI qui vient de monter sur le trône.

9 octobre 2002 : il cède son fauteuil de Premier ministre à Driss Jettou. Ce départ du gouvernement est suivi, quelques mois plus tard, de sa démission de l’USFP, l’Union Socialiste des Forces Populaires, dont il est le Premier Secrétaire pendant une dizaine d’années. Il prend ainsi sa retraite politique.

2016 : le Roi Mohammed VI inaugure une avenue portant le nom d’Abderrahmane El Youssoufi dans sa ville natale de Tanger.

2018 : M’barek Bouderka, figure de la gauche marocaine et artisan de l’instance équité et réconciliation (Organisme ad hoc créé par Mohamed VI au lendemain de son intronisation pour régler les dossiers liés aux violations des droits de l’Homme sous le règne de son père) publie un recueil de conversations avec El Youssoufi intitulé  « Discussions autour de ce qui s’est passé, bribes de mon parcours telles que racontées à Bouderka ».

2020 : El Youssoufi décède à Casablanca dans la nuit de jeudi 28 à vendredi 29 mai.

El Youssoufi : l’homme qui avait l’affection particulière du roi

L’ancien Premier ministre marocain Abderrahmane El Youssoufi, décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, bénéficiait d’une affection personnelle du Roi Mohammed VI.L’image avait fait le tour des réseaux sociaux en 2016. Au chevet de son premier chef de gouvernement, le roi Mohamed VI s’était penché pour embrasser la tête du vieil homme militant affaibli par une maladie respiratoire qui aura finalement raison de lui dans la nuit de jeudi 28 à vendredi 29 mai à l’âge de 96 ans.

Ce geste de tendresse royal est une marque de respect et d’affection que les Marocains expriment envers les aînés. L’acte en dit aussi long sur les liens politiques singuliers qui unissaient les deux hommes.

Après son intronisation, en juillet 1999, Mohamed VI, 36 ans seulement à l’époque, est accompagné durant ses premières années par l’expérimenté leader socialiste à qui le Roi Hassan II avait, deux ans auparavant, confié les rênes du gouvernement. Une première pour la gauche dans l’histoire du Royaume qui va marquer la réconciliation définitive entre les socialistes et la monarchie alaouite dont les rapports ont souvent été troublés depuis les premières années ayant suivi l’indépendance du Royaume en 1956.

Mohammed VI fait donc le choix de reconduire le Premier ministre hérité de son père. El Youssef assure la transition pendant plus de deux ans sans que la différence générationnelle ne pose le moindre problème.

Si la relation avec le Roi est restée au beau fixe après le retrait du leader socialiste de la vie politique en 2003, c’est parce qu’elle a été toujours caractérisée « par une grande considération et un respect infini », assurait El Youssoufi, il y a quelques temps.

L’ancien patron de la gauche marocaine ne manquait d’ailleurs aucune occasion pour le souligner : « Mohammed VI m’entoure constamment de son affection et de sa sollicitude et je lui en suis reconnaissant », dira t-il un jour.

Le Roi se préoccupait constamment de son état quand l’ancien leader socialiste commençait à avoir des ennuis de santé.

Initiative rare du vivant d’un homme au Maroc, le Roi Mohammed VI a tenu à honorer son ancien chef de gouvernement en baptisant de son nom, en 2016, une avenue dans sa ville natale de Tanger (nord).

Trois ans plus tard, le Souverain récidive les hommages pour El Youssoufi en faisant de lui le parrain d’une promotion d’officiers dont la cérémonie de sortie a eu lieu à Tétouan (nord-ouest).

Covid-19: l’état d’urgence encore prolongé au Sénégal

Le président de la République Macky Sall a prorogé, pour une durée de 30 jours l’état d’urgence décrété depuis le 23 mars dernier pour faire face à la pandémie du coronavirus.Ce nouveau décret présidentiel, signé ce vendredi par le président Macky Sall, doit être mis en exécution par le Ministre de l’Intérieur selon le document parvenu à APA.

Quid du couvre-feu fixé de 21 heures à 05 heures? Aly Ngouille Ndiaye devrait se prononcer au plus tard mardi selon certains médias dans un arrêté pour décider du maintien, de sa levée ou de son allègement. 

L’etat d’urgence avait été déjà prolongé le 3 mai dernier pour la même durée

A ce jour, 3429 cas ont été déclarés positifs au Sénégal dont 1738 guéris, 41 décédés, 01 évacué et 1649 sous traitement.

Le Maroc représenté par quatre membres au sein du Comité International Olympique

Le Comité International Olympique (CIO) compte quatre membres marocains au sein de ses commissions pour l’année 2020, a annoncé l’instance internationale.

 Ainsi la présidente de fédération royale marocaine de volley-ball, Bouchra Hajij, siégera à la Commission Culture et patrimoine olympique, tandis que l’ancien athlète marocain Hicham El Guerrouj a été désigné membre de la Commission Entourage des athlètes, et le vice-président du Comité National Olympique Marocain, Kamal Lahou, sera membre de la commission marketing, a indiqué le CIO sur son site internet.

La composition des commissions du Comité International Olympique pour 2020, qui est établie par le président du CIO en étroite collaboration avec la Commission Exécutive du CIO, comprend également la nomination de la championne Olympique Marocaine, Nawal Moutawakel qui siégera dans quatre commissions.

Membre du Comité exécutif du CIO depuis 1997, la Marocaine a été désignée membre des Commissions Affaires publiques et Développement social par le sport, Communication, Coordination des 4è Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2022 et Coordination des Jeux de la XXXIVè Olympiade de Los Angeles 2028, a fait savoir la même source.

Maroc : Arrestation de 12 subsahariens pour une affaire de meurtre

Les services sécuritaires de la ville de Meknès, au nord du Maroc, ont arrêté 12 ressortissants subsahariens, dont deux femmes, pour leur implication soupçonnée dans une affaire de coups et blessures à l’arme blanche ayant entraîné la mort d’un citoyen africain, indique un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Selon le communiqué, un différend entre une citoyenne africaine et la victime a tourné en une agression physique à l’aide d’une arme blanche qui a entraîné sa mort à son arrivée aux urgences , notant qu’une opération de sécurité sur le terrain a permis l’arrestation de tous les suspects et la saisie de l’arme blanche utilisée dans ce crime.

Parmi les personnes arrêtées, deux étaient directement impliquées dans la cet acte criminel, tandis que les autres détenus sont soupçonnés d’avoir participé à l’agression et aux violences portées à la victime, selon les premières investigations.

Les suspects ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire ordonnée par le parquet compétent pour jeter la lumière sur les dessous de cette affaire, conclut la même source.

La Zambie lance son portail commercial

La Zambie a lancé vendredi un portail de commerce en ligne dans le but de faciliter l’accès aux informations sur le commerce de marchandises et de non-marchandises entre le pays et ses voisins d’Afrique australe.Lors du lancement du portail d’information commerciale de la Zambie dans la capitale Lusaka, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Christopher Yaluma, a déclaré que le portail était une source crédible de statistiques commerciales sur la Zambie et devrait positionner le pays comme l’un des pays ouverts aux affaires.

« Cela devrait améliorer les flux commerciaux et consolider la position stratégique du pays dans la promotion du commerce dans la sous-région », a déclaré Yaluma.

Il a ajouté que le portail était conforme à l’Accord sur la facilitation des échanges de l’Organisation mondiale du commerce, qui appelle les gouvernements à faire preuve de transparence dans leurs relations commerciales et à fournir des guides pratiques pour les formalités commerciales.

Football: les finalistes du Prix Marc-Vivien Foé du meilleur joueur africain 2020 connus

Aucun joueur ivoirien ne figure sur la liste des onze finalistes de l’édition 2020 du Prix Marc-Vivien Foé du meilleur joueur africain de la ligue 1 française dévoilée vendredi par Radio France Internationale ( RFI) et France 24, deux médias internationaux français. Selon un communiqué transmis à APA, le lauréat de cette compétition qui désigne le meilleur joueur africain évoluant dans le championnat français de ligue 1 sera connu le 29 juin prochain.

« Les services des sports de RFI et France 24 ont souhaité revenir sur une saison qui, malgré son arrêt anticipé le 13 mars dernier en raison du contexte sanitaire mondial, est marquée par sa qualité et de belles performances des joueurs africains», explique le communiqué.

 Le jury de ce concours est composé de près de 100 journalistes spécialistes du football français et africain issus de tous les médias (radio, télévision, presse écrite, Internet).

L’an dernier, le Prix Marc-Vivien Foé a été remporté par l’Ivoirien Nicolas Pépé. Avant lui, en 2011, cette compétition avait été remportée par son compatriote Yao Kouassi Gervais dit Gervinho.

 Depuis 2011, le trophée du meilleur joueur africain de Ligue 1 porte le nom de Marc-Vivien Foé en hommage au joueur camerounais décédé le 26 juin 2003 sur la pelouse du stade de Gerland à Lyon.

 Les finalistes de l’édition 2020

1- Yunis Abdelhamid (Maroc / Reims) – Défenseur

2- Denis Bouanga (Gabon / Saint-Etienne) – Attaquant

3- Andy Delort (Algérie / Montpellier) – Attaquan

4- Habib Diallo (Sénégal / Metz) – Attaquant

5- Idrissa Gueye (Sénégal / Paris SG) – Milieu de terrain

6-Édouard Mendy (Sénégal / Rennes) – Gardien

7-M’Baye Niang (Sénégal / Rennes) – Attaquant

8-Victor Osimhen (Nigéria / Lille) – Attaquan

9-Moses Simon (Nigéria / Nantes) – Milieu de terrain

10- Islam Slimani (Algérie / Monaco) – Attaquant

11- Hamari Traoré (Mali / Rennes) – Défenseur

La Banque mondiale débloque 224 milliards FCFA pour l’autonomisation des filles dans le Sahel

La Banque mondiale a débloqué 376 millions de dollars, soit plus de 224 milliards FCFA pour renforcer le capital humain et l’autonomisation de la jeune fille dans plusieurs pays africains dont la Côte d’Ivoire, a appris APA vendredi de source officielle.Il s’agit du quatrième financement additionnel au titre du projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au sahel (SWEDD, selon l’acronyme anglais), une initiative mise en oeuvre dans plusieurs pays africains dont la Côte d’Ivoire, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad.

L’information a été donnée, vendredi, à la ministre ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné par la directrice des opérations de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire, Coralie Gevers.  La ministre Mariatou Koné est par ailleurs, la présidente du Comité régional du SWEDD.

« Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un financement de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 376 millions de dollars afin de renforcer le capital humain en Afrique et d’améliorer les résultats de la région en matière de développement humain», rapporte un communiqué de cette institution transmis à APA. 

Ce nouvel appui financier porte l’investissement total de la Banque mondiale en faveur du SWEDD à 680 millions de dollars auxquels s’ajoutent 10 millions d’euros supplémentaires investis par l’Agence française de développement (AFD) au titre d’un financement parallèle, souligne le communiqué.

Selon le texte, la phase 2 du projet SWEDD permettra d’intensifier les activités en cours en Côte d’Ivoire, au Mali, en Mauritanie, au Tchad et les étendre à deux nouveaux pays que sont le Cameroun et la Guinée.

« De manière générale, le projet continuera à investir dans des activités qui ciblent les adolescentes et leurs communautés afin d’améliorer les compétences psychosociales et les connaissances des jeunes filles en matière de santé sexuelle et reproductive, de les maintenir à l’école et d’élargir leurs perspectives économiques», conclut le communiqué.

Le projet SWEDD s’inscrit dans la ligne de l’agenda 2063 de l’Union Africaine ainsi que des stratégies nationales des pays bénéficiaires.

Il contribue également à la stratégie d’aide à l’intégration et à la coopération régionale du Groupe de la Banque mondiale qui met l’accent sur le développement du capital humain et l’émancipation économique des femmes.

CPI : la décision de la Cour est « une victoire et un pas en avant » (Blé Goudé)

Charles Blé Goudé estime que la décision de la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), révoquant des restrictions sur sa liberté et celle de Laurent Gbagbo est « une victoire et un pas en avant », dans un message vidéo à ses militants publié vendredi.«Cette décision qui est certes une victoire, qui est certes un pas en avant, ne doit pas être considérée comme la victoire d’un camp sur un autre (…) ensemble nous avons l’impérieux devoir de rassembler de nouveau les Ivoiriens pour reconstruire notre pays, parce qu’on ne construit pas dans la division. Chers amis, c’est à Dieu que revient la gloire », a dit Blé Goudé à ses militants sur sa page Facebook. 

Ce que Dieu a commencé, rappelle-t-il, il va terminer, lançant à ses militants et sympathisants de « continuez de prier pour Laurent Gbagbo et moi (car) nous avons toujours besoin de vos prières, de votre soutien, dans l’union et dans la solidarité ». 

« Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous annoncer que depuis hier, la Chambre d’appel de la CPI a décidé de lever toutes les mesures de restriction,  de déplacement, de voyage contre M. Gbagbo et moi », a dit Blé Goudé, annonçant cette « bonne nouvelle » attendue par son camp depuis longtemps.

« Je voudrais vous dire toute ma joie, mais en même temps je voudrais vous traduire toute ma gratitude, car malgré les difficultés, la fatigue, vous avez été là,  vous y avez cru par vos prières, par vos soutiens, que ce soit en Côte d’Ivoire, en Afrique, en Europe, aux États-Unis, partout dans le monde », a -t-il ajouté.  

À l’approche de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, prévue le 31 octobre 2020, le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep, opposition), Charles Blé Goudé,  a invité ses partisans à s’enrôler en vue de l’obtention de la Carte nationale d’identité (CNI).

«En ce qui concerne la carte nationale d’identité, j’avais espéré que cette opération serait gratuite,  hélas, les appels n’ont pas été entendus par les autorités compétentes,  pourtant il faut que chaque Ivoirien ait sa pièce », a-t-il poursuivi. 

Il a demandé à ses militants d’aller se faire enrôler pour détenir la CNI, un document administratif. Sur 11 millions de pétitionnaires attendus, plus de 400 000 se sont faits enrôler à ce jour, alors que le calendrier électoral prévoit le scrutin le 31 octobre 2020. 

Pour le président du Cojep, Charles Blé Goudé, il faut au regard des restrictions liées à la crise sanitaire de la Covid-19, « rallonger d’au moins 30 jours l’opération d’inscription sur la liste électorale » pour permettre à un grand nombre de personnes de participer à cette joute électorale.

La CPI a levé le mercredi 28 mai 2020 les mesures restrictives dans l’affaire Laurent Gbagbo et  Blé Goudé, ordonnant qu’ ils ne se déplacent en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident dans l’Etat d’accueil à moins d’en avoir été expressément autorisés au préalable par la Cour.

Il est demandé au greffe de leur remettre toutes leurs pièces d’identité, en particulier leur passeport. MM. Gbagbo et Blé Goudé doivent se présenter chaque semaine auprès des autorités de l’État d’accueil ou auprès du greffe de la CPI.

Ces deux personnalités devront se conformer à toute autre condition raisonnable imposée par l’État dans lequel ils seront libérés. Ces mesures viennent assouplir les conditions restreignant la liberté d’aller et venir de MM. Gbagbo et Charles Blé Goudé, suite à leur acquittement en janvier 2019.

Le Sénégal obtient 82,5 milliards FCFA des investisseurs du marché financier de l’UMOA

L’Etat du Sénégal a obtenu vendredi un montant de 82,5 milliards de FCFA (environ 132 millions de dollars) auprès des investisseurs opérant sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) à l’issue de son émission simultanée par adjudication d’obligations assimilables du trésor (OAT) à 3 et 5 ans, a appris APA auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.Le montant sollicité qui était de 75 milliards FCFA, est destiné à assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat du Sénégal. Au terme de l’opération d’adjudication, l’agence UMOA-Titres a répertorié un montant de 111,903 milliards FCFA de soumissions globales provenant des investisseurs. Ce qui aboutit à un taux de couverture du montant mis en adjudication de 149,20%.

Sur le montant des soumissions proposées par les investisseurs, l’Etat du Sénégal a retenu 82,5  milliards FCFA et rejeté les 29,403 milliards FCFA restants, soit un taux d’absorption de 73,72%. 

Le remboursement des obligations avec une maturité de 3 ans se fera en totalité le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 2 juin 2023. En revanche, le paiement des intérêts se fera annuellement dès la première année  à un taux  de 5,85%.

Quant aux obligations avec une maturité de 5 ans, leur remboursement  se fera également en totalité le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 2 juin 2025. Le paiement des intérêts se fera annuellement dès la première année  avec un taux de 6%. 

Le Groupe BOA affiche un «léger décrochage» de son résultat net en 2019 mais «va très bien» (DG)

Le Groupe Bank Of Africa (BOA Group), affiche pour l’exercice 2019 un « léger décrochage » de son résultat net estimé à près de 15% mais « va très bien », a assuré mercredi son directeur général, Amine Bouabid.M. Bouabid s’exprimait lors d’une présentation des résultats des six banques du groupe notamment cotées à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), à savoir BOA Bénin, BOA Mali, BOA Sénégal, BOA Niger, BOA Burkina Faso et BOA Côte d’Ivoire.    

La présentation, en raison de la pandémie à Covid-19, s’est déroulée sous forme de webinaire, en présence de près de 120 participants, membres de la communauté financière, des sociétés de bourse, des fonds d’investissement, ainsi que des investisseurs institutionnels et privés, des analystes et des journalistes, issus des pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). 

« Globalement, les résultats sont bons, mais il y a un léger décrochage des résultats nets du groupe de 15% à peu près en 2019 et qui était dû essentiellement au coût du risque qui était anormalement élevé », a dit M. Bouadid. 

Pour le Mali et le Kenya, dira-il, le coût du risque était deux fois supérieur à la normale, ce qui a fait qu’ il y a eu un décrochage. Cependant, « il n’y a pas de sujet majeur hormis ces deux banques qui ont posé un problème ».

« Le groupe BOA va très bien et gère comme tout le monde la crise sanitaire de la Covid-19 » que la planète subit, a déclaré M. Amine Bouabid. Avec une performance smart lors de l’exercice 2019, il «essaie de faire preuve de résilience » pour contenir l’impact de la pandémie de la Covid-19.  

Performances financières 

Pour accroître les performances de leur portefeuille, chaque filiale du Groupe a dû gérer les contingences et les risques pays. Surtout, avec l’avènement de la pandémie de la Covid-19, elles devront pourvoir scruter l’environnement et capter des flux de capitaux.

La filiale du groupe au Bénin a enregistré en 2019 un produit net bancaire de 5,1%. Et ce, grâce à la quasi stabilité des charges générales d’exploitation avec un résultat brut d’exploitation en progression de près de 11%. Elle affiche une baisse du coût du risque du fait de la hausse des recouvrements et suite à des passages en perte (writte-off). Le résultat net ressort une croissance de 18% à 15 milliards Fcfa.

BOA Bénin est la première banque du pays en termes de crédits et de dépôts sur un réseau de 50 agences dont une ouverte en 2019. La fermeture des frontières avec le Nigéria depuis août 2019, toute chose qui impacte l’écosystème économique et la circulation monétaire. 

 Au Burkina Faso, la filiale de BOA s’adapte surtout à l’environnement sécuritaire marqué par des attaques terroristes. En variation par rapport à l’année précédente, le produit net bancaire ressort une croissance de 7,8%. Le coût du risque reste toutefois maîtrisé à 0,4% des encours moyens malgré une forte augmentation due à des passages en perte.

Le résultat net de BOA Burkina Faso ressort à 18,5 milliards Fcfa, en hausse de 7%. La filiale occupe le deuxième rang en termes de crédits dans le pays et le troisième au niveau des dépôts sur un réseau de 52 agences.

En Côte d’Ivoire, BOA éprouve une vulnérabilité face aux cours du cacao dont la culture représente 15% du Produit intérieur brut (PIB) et 38% des exportations du pays. Le produit net bancaire ressort une croissance de 7,7% malgré une légère augmentation du coût de risque. Le résultat net, lui, indique une hausse de 23% à 14,4 milliards Fcfa.

BOA Mali connaît une dégradation importante du portefeuille de crédits et des difficultés grandissantes de certains clients dont les conséquences sont aggravées par un niveau de concentration élevé du portefeuille. 

Quatrième banque en termes de crédits et de dépôts sur 54 points de vente (agences et bureaux), BOA Mali arbore toutefois un produit net bancaire en croissance de 7,8%. Le plan de réduction des charges générales d’exploitation porte ses fruits avec une amélioration du coefficient d’exploitation à 71%.

BOA Mali affiche une perte de 6,9 milliards Fcfa. Selon Laura Tran, directrice du Pôle participations, le Groupe prévoit une augmentation du capital de la filiale, prévue ce deuxième semestre. Les bonnes performances de la banque ont été annihilées par le niveau de provisions pour le risque exceptionnel élevé (17 milliards Fcfa de créances déclassées dont 75% sur cinq dossiers).

La filiale du groupe au Niger, elle, présente un contexte sécuritaire difficile. Première banque du pays en termes de credits6et deuxième en dépôts, le produit net bancaire de la filiale ressort une hausse de 13,7% avec un coût du risque qui se maintient autour de 0,5% des encours de crédits. Le résultat net ressort à 8,5 milliards Fcfa, en hausse de 11%. 

Quant à BOA Sénégal, en dépit de la faiblesse des investissements privés dans le pays, la filiale, 5è banque en termes de crédits et 4è en dépôts sur un réseau de 58 agences, affiche un produit net bancaire de 20,7%. Le résultat net, lui, ressort à 9,1 milliards Fcfa, en hausse de 7,1%. 

Indicateurs boursiers 

La crise sanitaire de la Covid-19, enclenché en décembre 2019, puis accentué au premier trimestre 2020 à travers la monde, a entraîné un recul des investisseurs internationaux de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM).

La performance du titre de BOA Sénégal,  établie à 6,4% en décembre 2017, puis -19,2% en 2018, affiche -23,5% en 2019. Le taux à la date du 22 mai 2020 est de 0,0%. Le dividende brut de 179 Fcfa par action devrait être proposé au vote en Assemblée générale ordinaire (AGO) le 29 mai et la mise en paiement le 8 juin 2020.

BOA Niger, avec une performance de titre de -28,5% en décembre 2017, -21,2% en 2018 et -13,2% en 2019, affiche un taux de 0,4% au 22 mai 2020. La performance globale boursière, elle, est de 14% au 22 mai 2020.

À la BRVM, BOA Mali a enregistré en termes de performances du titre, -2,5% en décembre 2017, -52,9 en 2018 et -53,1 en 2019. A la date du 22 mai 2020, le tire affiche un taux de -15,7%, visiblement sanctionné par le marché.

BOA Côte d’Ivoire accuse en termes de performances, un taux du titre de -29,5% en décembre 2017 contre -14,13% en 2018 et -4,9% en 2019. A la date du 22 mai 2020, ce taux est de -17,4%. Le dividende brut de 350 Fcfa voté en AGO devrait être mis en paiement le 15 juin 2020.

L’indicateur boursier de BOA Burkina Faso ressort, en termes de performances, un taux du titre de 2,5 en décembre 2017 contre -27,3% en 2018 et -27,1% en 2019. A la date du 22 mai 2020, le taux du titre est de -16,9%. La performance globale boursière indique toujours au 22 mai 2020 une perte de -3,5%.

Pour la cotation de BOA Bénin à la bourse, l’on note en termes de performances du titre, un taux de -10,7% en décembre 2017 contre -43,6% en 2018 et -14 en 2019. Le titre s’est déprécié de 12,9% à la date du  22 mai 2020.

Les performances financières et boursières sont indépendantes. Toutefois, celles-ci sont boostées par le capital confiance, un facteur indéniable dans l’environnement du secteur bancaire et du secteur financier.  

Résilience     

Le Groupe BOA, selon son directeur général, affiche  jusqu’à avril 2020 de bons résultats. En termes de prévisions, à partir de juin, l’on voit qu’il y a une dégradation qui commence à s’opérer, mais avec une approche défensive, il apporte une réponse aux différentes problématiques.

En 2020, le groupe BOA compte faire preuve de résilience face à l’impact de la pandémie de la Covid-19. Il a fait savoir que c’est la grande tendance qui s’affiche dans les provisions pour l’instant avec un cours de risque qui pourrait atteindre 25%. 

« On anticipe en tendance pour l’instant avec un fort rebondissement qui devrait s’opérer en termes de résultats à partir de 2021 », a relevé M. Bouabid. Bien que ce soit des tendances, le groupe bancaire prépare une approche budgétaire pour stabiliser les activités et construire un véritable budget en 2021-2022.

Le groupe BOA montre un fort leadership en termes de riposte au niveau de la gestion de la situation. Après des actions pour répondre au choc et stabiliser l’activité, il se veut réaliste aux fins de rationaliser les crédits, tout en étant enfin  pro actif pour redessiner un nouveau modèle organisationnel et reprendre son élan à partir de 2021.

Ce faisant, le groupe travaille sur un plan de continuité d’activité en termes d’agence, de siège, de clients, et tout ce qu’il faut apporter comme solutions et réponses en fonction des contingences de chaque pays.

Être pro actif, le groupe bancaire mène déjà la réflexion post Covid-19. Il envisage de pousser fortement l’utilisation des canaux digitaux, permettre aux usagers de venir en agence pour des sujets essentiels, et répondre aux sollicitations des clients qui vivent la crise en apportant des solutions en termes de facilité de financement, de reconduction de certains crédits. 

D’ici à 2022, le groupe envisage également de modéliser les impacts financiers sur les différents pays, en définissant une approche méthodologique qui permette d’appréhender le portefeuille par secteur, de prendre des paris par secteur d’activité.

Les effets de la pandémie de la Covid-19 peuvent durer sur 12 à 15 mois. Et pour ce faire, M. Bouabid estime qu’ il va falloir revisiter ce modèle régulièrement. Déjà le groupe a fait diligence de demandes de baisse de tarification, de report d’échéances, pour minimiser au maximum l’impact de la Covid-19 sur les clients.

Le groupe n’est pas resté en marge de la solidarité autour des personnes vulnérables dans ce contexte de crise sanitaire de la Covid-19. « On est au-dessus de 2 millions d’euros (1,31 milliard Fcfa) de contributions qui ont été faites par le groupe et qui est repartie sur plusieurs pays », a dit M. Bouabid. 

Maroc : Disparition de Abderrahmane Youssoufi, figure de proue de la gauche socialiste

L’ancien Premier ministre marocain et figure de proue de la gauche socialiste, Abderrahmane El Youssoufi, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à Casablanca, à l’âge de 96 ans.Natif de Tanger le 8 mars 1924, feu Abderrahmane El Youssoufi avait rejoint très jeune les rangs du mouvement national alors qu’il était encore lycéen à Rabat.

Il fut membre du Secrétariat général de l’Union nationale des forces populaires (UNFP), qui va devenir en 1975 l’Union socialiste des forces populaires (USFP), et rédacteur en chef de son organe « Attahrir » entre 1959 et 1965.

Son militantisme lui a valu de nombreuses arrestations et des condamnations sous le règne de feu Hassan II. Il a été arrêté deux fois en 1960 et 1963, date durant laquelle il a été condamné par contumace avec l’ensemble des membres de la commission administrative de l’UNFP à deux ans de prison avec sursis pour complot contre le régime.

Après l’assassinat en France du leader socialiste Ben Barka en 1965, il se rend à Paris pour participer à l’organisation du procès. Il entame alors quinze ans d’exil en France. Durant cette période, il est poursuivi par contumace lors du grand procès de Marrakech, qui s’est déroulé entre 1969 et 1975, pour complot. Le procureur requiert contre lui la peine de mort.

Abderrahmane Youssoufi devint ainsi l’unique opposant dans le monde arabe à prendre la tête d’un gouvernement dit d’alternance.

A la faveur d’une grâce royale, il avait regagné sa patrie en 1980 et prend la tête de l’USFP, après le décès du leader socialiste Abderrahim Bouabid. Au début des années 1980, il repart en exil volontaire en France, mais pour rentrer quelques années plus tard et reprendre son poste de Premier secrétaire de l’USFP.

Le 4 février 1998, Feu SM le Roi Hassan II l’avait chargé de former le gouvernement d’alternance qu’il présentera au Souverain le 14 mars de la même année.

Après la mort de feu SM le Roi Hassan II, SM le Roi Mohammed VI le maintient à la tête du gouvernement en lui rendant un hommage remarquable.

Il a été reconduit dans ses fonctions de Premier ministre dans le gouvernement formé le 6 septembre 2000 et y restera jusqu’au 9 octobre 2002. Le gouvernement d’alternance qu’il a conduit à une étape charnière de l’histoire du pays, restera dans les annales comme étant un gouvernement qui a lancé de nombreux projets et initiatives politiques et économiques, destinés à réconcilier le grand public avec la politique.

Il était un homme politique d’une classe particulière. Car rares sont les hommes politiques ayant gardé le respect et l’admiration de toute la nation et des hauts lieux même après la retraite. Ainsi et en 2016, le Roi Mohammed VI avait inauguré à Tanger une avenue portant le nom du défunt, en hommage à son patriotisme.

Certes, feu Youssoufi a marqué l’histoire politique marocaine grâce à son abnégation et son amour pour son pays. Le gouvernement d’alternance qu’il a conduit en tant que Premier ministre socialiste a contribué à l’édification d’un Maroc moderne, démocratique ouvert et respectueux des droits de l’Homme.

TIC: Huawei veut apporter son expertise à l’enseignement supérieur ivoirien

Le Groupe Huawei, le géant chinois des Technologies, a dit jeudi à Abidjan, sa volonté d’apporter son expertise au ministère ivoirien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a appris APA vendredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cette volonté a été exprimée par Loïse Tamalgo, le vice-président Relations publiques Afrique subsaharienne de ce Groupe lors d’une rencontre avec le nouveau ministre ivoirien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique Adama Diawara. 

Selon une note d’information transmise à APA, l’expertise que le Groupe pourrait apporter au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans le cadre de la continuité pédagogique nécessaire malgré la pandémie à Coronavirus (Covid-19) a été au menu des échanges. 

 A cette occasion, M. Tamalgo a présenté un nouveau paradigme de l’éducation « centrée sur l’étudiant » à travers un enseignement supérieur digitalisé et intelligent. 

En retour, le ministre Adama Diawara a instruit ses collaborateurs à analyser cette  proposition du Groupe Huawei. En outre, M. Diawara, à en croire la note,  a également souhaité que cette société puisse accompagner son département ministériel à aller plus loin dans le domaine de formation des talents des TIC via la compétition ICT ( un concours de TIC destiné aux étudiants).

Le FPI se « réjouit » de la levée de certaines restrictions sur la liberté de Gbagbo et Blé Goudé

Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition), se « réjouit » de la levée de certaines restrictions sur la liberté de Laurent Gbagbo et Blé Goudé par la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), dans une déclaration.« Le FPI se réjouit de cette avancée importante dans une procédure qui, inéluctablement, aboutira à la libération totale et définitive de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé », dans une déclaration dont APA a reçu copie.  

Ce parti,  fondé par M. Gbagbo, « encourage la CPI à s’engager résolument à aller de l’avant en conformité avec la décision d’acquittement qu’elle a rendue en janvier 2019 et à lever toutes les mesures qui entravent la libération définitive des personnalités concernées ». 

Dans l’attente de cet espoir, « le FPI exprime encore une fois sa solidarité » avec l’ex-président Laurent Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, tout en restant « convaincu de leur retour prochain en Côte d’Ivoire ». 

La CPI a levé le mercredi 28 mai 2020 les mesures restrictives dans l’affaire Laurent Gbagbo et  Blé Goudé, ordonnant qu’ ils ne se déplacent en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident dans l’Etat d’accueil à moins d’en avoir été expressément autorisés au préalable par la Cour.

Il leur est demandé en outre de remettre au greffe toutes les pièces d’identité dont ils disposent, en particulier leur passeport, se présenter chaque semaine auprès des autorités de l’État d’accueil ou auprès du greffe de la CPI.

Ces deux personnalités devront se conformer à toute autre condition raisonnable imposée par l’État dans lequel ils seront libérés. Ces mesures viennent assouplir les conditions restreignant la liberté d’aller et venir de MM. Gbagbo et Blé Goudé, suite à leur acquittement en janvier 2019.

Côte d’Ivoire: l’imam Mamadou Traoré désigné nouveau guide de la communauté musulmane

L’imam principal de la grande mosquée de la Riviera-Golf (un quartier huppé à l’Est d’Abidjan), El Hadj Mamadou Traoré a été désigné vendredi à Abidjan, nouveau président du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire ( COSIM), par ailleurs guide de la communauté musulmane ivoirienne en remplacement de Feu Boikary Fofana.L’information a été donnée par l’imam Cissé Diguiba Abdallah, le porte-parole du collège de transition du COSIM au terme d’un conclave de cette organisation. 

Feu Cheick Aïma Boikary Fofana, l’ancien président du COSIM est décédé le 17 mai dernier à Abidjan de la Covid-19  à l’âge de 77 ans.  Il a été inhumé deux jours après ( 19 mai) dans l’intimité familiale au cimetière de Williamsville à Abidjan. 

Quant au nouveau guide la communauté musulmane ivoirienne, Cheick Mamadou Traoré qui  était l’un des conseillers du président sortant, il est âgé de 76 ans. Marié et père de cinq enfants,  le nouveau président du COSIM est banquier de formation.  Il a 27 ans de carrière (1972-1999) à la Société ivoirienne de banque (SIB) avant de prendre sa retraite.

Par ailleurs, l’imam Mamadou Traoré a enseigné pendant trois ans (1980-1983) la langue arabe à la faculté des Lettres de l’université Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Santé, économie et sport meublent la Une des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujets notamment l’usage de la chloroquine au Maroc, la feuille de route de la logistique, la réglementation du télétravail et la tant attendue décision du TAS concernant la finale de la Ligue des champions d’Afrique 2019 entre le WAC et l’Espérance de Tunis.+Le Matin+ souligne que le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb a fait le point jeudi devant la Commission des secteurs sociaux à la Chambre des représentants sur l’efficacité de la chloroquine.

Selon lui, le Maroc n’a pas pris cette décision par hasard ou parce qu’il n’y avait pas d’alternative, mais parce qu’il existe des essais cliniques qui ont abouti à des résultats positifs, ajoutant que le ministère de la Santé dispose d’une série d’études menées à ce sujet et travaille sur trois études autour de l’utilisation de la chloroquine.

Biologiquement, l’efficacité de la chloroquine est observée lors de la phase initiale de l’infection, puisqu’il a un effet d’inhibition de la réplication virale, fait remarquer le ministre, cité par le quotidien, faisant savoir que le résultat est que les patients guérissent lorsqu’ils utilisent la chloroquine dès les premières étapes de la maladie. Le nombre de décès au Maroc est parmi les plus faibles au monde.

+Aujourd’hui le Maroc+ souligne que le Maroc commence à voir grand  pour le secteur de la logistique et c’est la raison pour laquelle le pays s’est doté d’une stratégie  nationale en bonne et due forme.

Le journal indique que cette stratégie repose sur plusieurs axes et que pour les responsables en charge de son déploiement, il s’agit notamment de la mise en place d’un réseau de plateformes logistiques pour le groupage et le dégroupage de marchandises.

Selon le journal, ces plateformes logistiques, véritables centres de valeur ajoutée logistique à proximité des opérateurs économiques et des consommateurs, serviront de zones pour la canalisation et la concentration des flux nécessaires au développement d’une offre de services compétitive et à forte valeur ajoutée.

+L’Economiste+  rapporte que le télétravail va prochainement être régi par une réglementation, constatant que le code du travail ne traite, de manière superficielle, que du travail à domicile.

La publication explique que le but du législateur est de « protéger certaines formes de travail à domicile qui, en l’absence de contrat de travail, manquent de clarté sur le principe de la subordination et sur les liens hiérarchiques ».

Si le travail à domicile peut être considéré comme un travail à distance et donc au télétravail sur le plan sémantique, il est impossible de les confondre sur le plan juridique. La différence réside dans la qualité des personnes en question. Le quotidien différencie les deux: «le télétravail est en général une activité salariée, le travail à domicile concerne en majorité les auto-entrepreneurs indépendants».

Au registre sportif, +Libération+ rapporte que c’est aujourd’hui que le Tribunal arbitral du sport (TAS) devrait statuer sur la finale-retour de la Ligue africaine des clubs champions, édition 2019, attribuée par la CAF à l’Espérance de Tunis aux dépens du Wydad de Casablanca.

Une finale disputée le 31 mai de l’année dernière qui est restée en travers de la gorge de tous les Wydadis privés d’un titre qui aurait pu leur revenir de droit si la mascarade de Radès n’avait pas eu lieu, écrit le quotidien.

La finale retour a été des plus rocambolesques marquée par un arbitrage maison du Gambien Bakary Gassama, auquel s’est ajouté un VAR défaillant ou absent. Mené au score, le WAC était parvenu à remettre les pendules à l’heure sur une réalisation de Walid El Karti, refusée pour un hors-jeu inexistant. Le WAC avait demandé le recours à la vidéo et c’est là où la supercherie a éclaté avec cette histoire de pièce manquante du VAR qui devait arriver au stade de Radès en plein match, rappelle la publication.

Faits divers, Covid-19 et football alimentent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus, vendredi à APA, traitent d’une diversité de sujets dominés par les rebondissements dans les affaires du refus d’enterrement de victimes du coronavirus et du scandale de pédopornographie.« Le virus d’outre-tombe », titre EnQuête sur l’opposition violente à l’inhumation des morts de Covid-19. « Les corps sont traités par les sapeurs-pompiers. Il n’y a aucun danger à les enterrer dans nos cimetières », explique Dr Ousmane Guèye du ministère de la Santé.

Mais le saccage d’ambulances pour s’opposer à l’inhumation d’une personne morte de Covid-19 à Diamaguène (banlieue dakaroise) n’est pas resté impuni puisque « la police arrête quatre des instigateurs », selon L’AS. Le porte-parole de la famille du défunt appelle l’Etat à « prendre ses responsabilités » là où le gouverneur de Dakar souligne que cet acte « n’est pas sénégalais » encore moins « musulman ».

L’Observateur titre sur le sujet : « Moustapha Guèye, peines de mort du Covid ». Le journal revient sur l’enterrement mouvementé du défunt, le test post-mortem et l’audition de la famille à la police.

Cependant « le refus de l’inhumation à un mort du Covid-19 donne une idée de l’étendue de la panique », analyse le socio-anthropologue Cheikh Ibrahima Niang.

Sur le scandale sexuel à Dakar, L’Observateur informe de l’arrestation de 11 personnes dans « l’affaire des vidéos pornos ».

Selon Libération, « quatre +grands+ coachaient les mineurs » dans le scandale de pédopornographie, dont la plus jeune des « actrices a 14 ans ».

Le journal rapporte par ailleurs que le coronavirus se propage auprès du personnel de santé avec « 77 agents » déjà infectés. Sur un recensement de plus de 3300 cas en outre, la région de Dakar est « proche » du chiffre de 2500.

Une évolution de la pandémie qui cause un « état de stress », estime Le Quotidien, soulignant que le Sénégal a franchi « la barre des 40 morts ».

En dehors du « casse-tête » des enterrements par les pompiers, note le journal, les transporteurs « grognent » après que le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a « serré la vis » sur le transport inter-départements.

La grogne touche également les bénéficiaires de l’aide alimentaire qui s’offusquent face aux lenteurs de sa distribution, d’après Vox Populi : « Désespoir et colère de populations désabusées ».

Le ministre Mansour Faye, chargé de cette distribution, reconnait que « nous avons des difficultés pour respecter les premières échéances annoncées ».

Pendant ce temps, écrit Le Soleil, le président « Macky Sall lance un appel au G20 » pour relancer l’économie des pays africains après la Covid-19. Par ailleurs, le Sénégal maintient la fermeture de ses frontières aériennes jusqu’au 30 juin 2020, souligne le quotidien national.

En sport, le secrétaire général de la Fiba-Afrique, Alphonse Bilé, déclare dans Record que « tout reste jouable » concernant les compétitions de basket.

En football, le journal informe que Liverpool passe à l’attaque pour recruter le défenseur sénégalais Kalidou Koulibaly. Et d’ores et déjà l’entraineur Jurgen Klopp lui a lancé un « coup de fil ».

L’autre quotidien sportif, Stades, se demande si l’organisation de la Coupe d’Afrique (CAN) est « possible en 2021 » après le chamboulement du calendrier mondial.

Maroc/Covid-19 : l’Office des chemins de fer renforce son offre de train navettes rapides

L’Office marocain des chemins de fer (ONCF) a décidé de renforcer son offre de trains navettes rapides (TNR) et d’instaurer à cet effet de nouvelles règles de voyage pour garantir la sécurité de ses clients et ce en prévision de l’augmentation du flux des voyageurs suite à la reprise progressive des activités, indique jeudi un communiqué de l’Office.Ainsi, à partir du 1er juin 2020, le nombre de dessertes passera de 20 à 40 trains par jour, indique la même source, annonçant par la même occasion la réouverture des gares de Rabat Agdal et Salé Tabriquet.

L’ONCF a également décidé de réduire de 50% la capacité des ventes et d’occupation des trains durant cette première phase. De ce fait, la réservation sera désormais obligatoire à bord des TNR à l’instar de ce qui est pratiqué pour les trains Al Boraq et Al Atlas, précise le communiqué.

En parallèle, d’autres mesures de sécurité préventives et proactives visant la protection des voyageurs seront déployées, notamment le filtrage des passagers à l’entrée des gares pour séparer les flux, le contrôle du port de masque dans les gares et à bord des trains, la mise à disposition de gels hydro-alcooliques dans les gares et à bord des trains et le nettoyage et la désinfection renforcés et continus des trains et des espaces partagés en gares.

Aussi, l’office veille au respect de la distanciation sociale dans les espaces d’attente en gares, sur les quais et dans les espaces de voyage à bord des trains, en procédant à la limitation de la capacité de vente, la neutralisation des sièges et le marquage au sol de la distance de sécurité à respecter.

Par ailleurs, l’ONCF fait savoir que la reprise progressive des dessertes Al Boraq (TGV) et Al Atlas est en cours de préparation et qu’il annoncera prochainement leur date de mise en circulation.

Maroc/Covid-19 : Les cafés et restaurants autorisés à reprendre leurs activités uniquement pour les services « à emporter »

Les propriétaires de cafés et restaurants pourront reprendre leur activité à partir de demain vendredi, mais uniquement pour les services « à emporter » et les livraisons à domicile, a annoncé, jeudi, le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique.En vue de préserver la santé des clients et des employés et de contenir la propagation du coronavirus, les propriétaires de cafés et restaurants sont tenus de respecter strictement les règles préventives et sanitaires prévues par les autorités sanitaires, souligne le ministère.

Il a mis l’accent sur la nécessité de s’assurer de la propreté des lieux et des outils de travail selon un programme quotidien en permanence, à veiller à une ventilation adéquate des lieux de travail et à fournir des gels hydroalcooliques et des masques de protection pour les employés.

Les propriétaires de cafés et restaurants doivent également organiser le travail de manière à réduire le nombre d’employés présents en même temps, respecter les règles de distanciation entre les clients et les employés, veiller au respect des règles d’hygiène durant toutes les étapes de préparation et de livraison des repas et boissons destinés aux clients et de livrer les commandes en dehors de la boutique, précise le communiqué.

BAD: Il n’a pas été demandé à Adesina de démissionner (Bureau des gouverneurs)

Le Bureau du Conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD) n’a pris aucune décision demandant au président de l’institution, Akinwumi Adesina, de démissionner comme relaté dans certains médias, déclare sa présidente Kaba Nialé, dans une note.« En aucun cas, il n’a été demandé au président du Groupe de la Banque de démissionner », dément Mme Kaba Nialé dans une communication relative au traitement de la plainte de lanceurs d’alerte contre le président du Groupe de la BAD,  Adesina Akinwumi. 

La ministre ivoirienne du Plan et du développement, Kaba Nialé, qui préside le Bureau des gouverneurs, souligne qu’ « il n’y  a pas de crise institutionnelle au sein du Groupe de la Banque Africaine de développement », institution dont le siège se trouve à Abidjan. 

Accusé par une frange du personnel de la Banque africaine de développement (BAD) de favoritisme au profit de ses compatriotes, selon le journal français Le Monde, Adesina Akinwumi, président de l’institution, avait qualifié cela d’« allégations », dans un communiqué. 

Les soupçons portent également sur des cas de « violation du code de conduite » et d’« entrave à l’efficacité (…) affectant la confiance dans l’intégrité » de la Banque africaine de développement, poursuit dans ses écrits le journal Le Monde. 

Le Comité d’éthique du Conseil d’administration de la banque a conduit une enquête interne et rendu sa décision dans un rapport, où il mentionne que les actes de gouvernance du président de la BAD n’entachent pas la crédibilité de l’institution et ne présentent pas de menaces internes.   

Le 26 mai 2020, le Bureau du Conseil des gouverneurs du Groupe de la BAD a tenu une réunion à l’effet d’examiner cette affaire découlant d’une plainte des lanceurs d’alerte contre le président de la BAD qui a été traitée par le Comité d’éthique du Conseil d’administration de la banque.

Mme Kaba Nialé dit avoir « reçu des lettres de certains actionnaires exprimant des points de vue différents ». Selon des sources proches du dossier, Washington a demandé une enquête indépendante n’impliquant aucune entité interne aux fins que cette affaire soit élucidée.  

« Le Bureau que je préside tient à rassurer le public qu’il s’est saisi de l’affaire et qu’il la traite avec la plus grande rigueur et avec tout le sérieux qu’elle mérite. Toutefois, le bureau informe le public qu’ aucune décision n’a été prise tel que faussement véhiculé dans certaines publications », souligne Mme Kaba Nialé. 

Selon la présidente du Bureau du Conseil des gouverneurs de la BAD, « chacun doit permettre au bureau de faire son travail et laisser le processus d’instruction de ce dossier suivre son cours. (Car) l’avis de tous les gouverneurs sera sollicité pour son bon aboutissement ».   

Suite à la réunion, plusieurs publications dans la presse nationale et internationale ont été portées à l’attention de la présidence du bureau des gouverneurs, concernant le contenu des délibérations de ladite réunion. « Ce qui amène à effectuer des clarifications pour éviter tout malentendu », dit-elle. 

A la tête de la Banque africaine de développement depuis 2015, le Nigérian Akinwumi Adesina rempile pour un second mandat quinquennal. L’élection, prévue pour août 2020 pourrait être reportée si l’affaire ne trouve pas de dénouement avant l’Assemblée générale élective.