Congo : Alexandre Mabiala est le nouveau président de l’Association des départements

 Il succède à feu Richard Eyeni, président du Conseil départemental de la Cuvette -Ouest, décédé l’année dernière.

 

Le président du Conseil municipal et départemental du Kouilou a été élu par ses pairs, le 28 janvier à Brazzaville, au cours d’une assemblée générale extraordinaire.

L’Association des départements du Congo (ADC) est une organisation professionnelle regroupant les douze conseils départementaux du pays. Depuis le décès inopiné de son président, Richard Eyeni, elle était dirigée par un intérimaire. L’assemblée générale tenue vendredi a permis aux participants de remembrer le bureau exécutif national de leur organisation qui compte cinq membres. Il est désormais dirigé par le président du Conseil départemental du Kouilou, Alexandre Mabiala, secondé par Jean Fabien Bakoté, président du Conseil départemental de la Likouala élu au poste de 1er vice-président, chargé de l’organisation de l’association.

Le poste de 2e vice-président, porte-parole de l’organisation, a été confié à Emmanuel Akoulakoum, président du Conseil départemental de la Sangha, et celui de secrétaire général à Jean-Marie Bopoumbou, président du Conseil départemental de la Cuvette. Sylvie Kaki Okabondo, présidente du Conseil départemental de la Lékoumou, a été quant à elle élue trésorière.

S’exprimant après son élection, le nouveau président de l’ADC inscrit son mandat sous le signe de la gouvernance, du développement local et d’une coopération décentralisée au sein des Conseils départementaux. A cet effet, il a invité ses homologues présidents des Conseils à résorber les disparités et les déséquilibres constatés entre les collectivités locales dans leur fonctionnement et leur gestion quotidienne.

« Nous devons assurer le partage équitable des ressources devant garantir le développement des communes et des départements ; encourager le travail concerté entre services déconcentrés et décentralisés afin de mettre fin aux doublons et flottements constatés sur le terrain lors de la mise en œuvre de certains projets locaux », a pensé Alexandre Mabiala.

Pour développer les départements, il a appelé ses pairs à faire de leurs localités respectives des chantiers qui mobilisent la jeunesse, la femme ainsi que toutes les couches sociales dans l’œuvre de reconstruction locale.

« En même temps, nous sommes tenus d’élaborer des modèles de projets socioéconomiques à développer avec nos partenaires, par la mise efficiente du contenu local. Nous devons aussi mobiliser des ressources propres pour chaque collectivité locale en vue d’assurer le fonctionnement et le développement des collectivités locales », a-t-il renchéri.

Toutefois, Alexandre Mabiala a émis le voeu que le gouvernement débloque les fonds nécessaires cette année afin que les Conseils départementaux, dont la plupart sont aux arrêts depuis plusieurs années, accumulant pour certains plus de cinquante mois d’arriérés de salaires, puissent être réellement fonctionnels.

Développement du Congo: la diaspora entend apporter sa contribution

Regroupés au sein de la plate-forme Actions pour le développement du Congo (ADC), des Congolais vivant à l’étranger ont résolu d’unir leurs efforts pour contribuer à la construction de leur nation.

Apporter sa touche au développement du Congo, c’est la mission que s’est donné la diaspora congolaise. « Nous voulons dynamiser la diaspora congolaise afin qu’elle soit active et participe davantage au processus de développement du Congo, qu’elle soit informée des réalités du pays et s’engage à agir », a expliqué le président de cette association, le père Bouka Ossangué.

Les membres de l’ADC sont en séjour à Brazzaville, où ils prennent part à un séminaire de renforcement des capacités des membres des bureaux départementaux et municipaux et des préfets. C’était l’occasion pour eux d’avoir des échanges les responsables administratives de la cité capitale.

Selon ses dirigeants, l’ADC est structurée autour des délégués par département ou par région et d’un bureau qui en assure le bon fonctionnement. L’ONG dispose de délégués au Congo, tant à Brazzaville que dans les départements, permettant un partage constant d’informations et de suivi des projets.

« A l’ère de la mondialisation généralisée, le lien avec le pays d’origine, le département et le village d’origine même est plébiscité. L’utilisation massive et généralisée des nouvelles technologies a gommé la distance, l’éloignement. Loin d’être la rupture inexorable avec le pays d’origine, c’est de plus de pays dont les Congolais ont envie. Des réponses instantanées possibles », peut-on lire sur leur prospectus.

Le vice-président de l’ADC, Rufin Assama, a renchéri en évoquant différentes stratégies de cette ONG axées notamment sur la mise en place des projets agricoles pilotes au Congo, la création d’une bibliothèque numérique, des écoles, des dispensaires, etc.

« Nous sommes ici à Brazzaville pour se faire connaître, rencontrer nos compatriotes et expliquer au public ce qu’ADC attend des Congolais et ce que les Congolais peuvent faire pour l’ADC. Nous souhaitons mettre en place un certain nombre de projets afin de participer au développement de notre pays. Une fois repartis en France, nous tiendrons une grande assemblée pour sensibiliser officiellement les Congolais de la diaspora », a-t-il précisé.