Congo : 200 000 personnes sont sans acte de naissance ou de carte nationale d’identité

C’est une annonce faite par la ministre congolais de la santé et de la population, Gilbert Mokoki, mardi 05 octobre 2021. 

 

En République du Congo, 200 000 personnes n’ont pas de carte nationale d’identité et d’acte de naissance. Cette information a été donnée par le ministre de la santé et de la population, Gilbert Mokoki. C’était au cours d’un atelier de validation de la politique nationale de la réforme de modernisation de l’état civil.

«Notre système d’état civil présente de nombreuses défaillances aussi bien dans son fonctionnement que dans ses aspects de cadre légal et réglementaire », a déclaré Gilbert Mokoki.

Le ministre de la Santé et de la Population Gilbert Mokoki, également premier vice-président du Comité national de coordination de l’état civil, a rappelé que l’acte de naissance constitue un droit à l’identité citoyenne. Le membre du gouvernement appelle à l’amélioration du système national d’état civil.

Congo : 1 enfant sur 2 n’a pas d’acte de naissance

Selon l’Unicef, au Congo, 1 enfant autochtone sur 2 n’a pas d’acte de naissance, alors que le taux national d’enregistrement à l’Etat civil est de 91%, selon l’Unicef.

Au niveau national, près de 12 % d’enfants meurent avant d’atteindre l’âge de cinq ans; deux fois plus d’enfants autochtones sont touchés, précise la même source.

Un enfant autochtone sur 2 souffre de malnutrition, contre 26% dans la population totale. Un adolescent autochtone (12–15 ans) sur 2 ne va pas à l’école, comparé à 39% dans la population générale.

Au regard des potentialités immenses et des ambitions de développement du Congo, cette situation d’exclusion sociale n’est pas justifiable.

Au Congo, en dépit de la richesse de leur culture, en particulier en matière de pharmacopée, de chants et de danses, supports indispensables d’identité et de mémoire, et aussi porteurs de solutions de développement, les populations autochtones sont parmi les catégories les plus pauvres et marginalisées.

Les populations autochtones souffrent de discriminations séculaires, d’exploitation économique, d’extrême pauvreté, d’accès difficile aux services sociaux de base, à la terre et aux ressources, de non reconnaissance de droits fondamentaux.

Ces graves abus et violations des droits humains sont profondément enracinés dans le logiciel mental et deviennent des normes sociales établies, au mépris de leur dignité humaine.