L’opération de traque des gangs de « Bébés noirs », a été au centre de l’audience que le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a accordée à la Résidence du Plateau à une délégation du clergé catholique conduite par l’archevêque de Brazzaville, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou.
Au cours de cet échange, qui s’est déroulé en présence du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, et du conseiller politique du chef de l’État, Rodrigue Malanda Samba, les discussions ont également porté sur les conclusions de la 54ᵉ assemblée plénière annuelle du clergé congolais, sanctionnée par la présentation de nouveaux évêques.
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Mais c’est surtout la question sécuritaire, avec la montée de la criminalité urbaine attribuée aux « Bébés noirs » ou « kulunas », qui a retenu l’attention des hommes d’Église. Préoccupés par le climat de violence qui règne dans certains quartiers de Brazzaville, ils ont souhaité connaître les motivations et les objectifs de l’opération engagée par les forces de sécurité.
À l’issue de l’audience, Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou a livré à la presse le message du chef de l’État :
« Le président de la République nous a expliqué en long et en large le sens de cette opération. Malgré la douleur, malgré les interprétations qu’il peut y avoir, l’objectif est de faire en sorte que, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, le Congo puisse vivre en paix. Il s’est engagé à rassurer les populations sur la poursuite de cet objectif. »
Selon l’archevêque de Brazzaville, la délégation du clergé a obtenu des réponses « appropriées » aux préoccupations soulevées, notamment sur les conditions dans lesquelles se déroule la campagne de sécurisation menée à Brazzaville et dans d’autres localités du pays.
Cette rencontre, placée sous le signe de l’écoute et du dialogue, a permis de réaffirmer la complémentarité entre les autorités civiles et religieuses dans la quête de la paix et de la cohésion nationale.
Pour le président Sassou N’Guesso, la lutte contre les violences urbaines demeure une priorité, tout comme la préservation des valeurs morales et citoyennes que promeut l’Église catholique.
