L’insécurité qui persistante sur l’axe routier reliant la localité à Zémio complique son ravitaillement en produits de première nécessité.
La ville de Mboki, située dans la préfecture du Haut-Mbomou, est au bord de l’asphyxie. Depuis plus de deux mois, l’insécurité persistante sur l’axe routier reliant la localité à Zémio complique sérieusement son ravitaillement en produits de première nécessité, plongeant la population dans une crise alimentaire préoccupante.
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Selon des sources locales, les affrontements récurrents entre les Forces armées centrafricaines (FACA), appuyées par leurs alliés russes, et les éléments de la milice A Zandé Ani Kpi Gbé ont rendu la circulation quasiment impossible. Les véhicules, autrefois rares mais réguliers sur cet axe, ont cessé toute activité, coupant pratiquement la ville de son approvisionnement.
Christian Kadayombo, le sous-préfet de Mboki, alerte sur la gravité de la situation :
« Cela fait plus de deux mois que la circulation est compliquée. Aucun trafic ne passe entre Mboki et Zémio. Cette rupture impacte gravement la vie des populations. »
Il dénonce une flambée des prix qui rend le quotidien des habitants insoutenable :
« Nous avons de grandes difficultés en ce qui concerne les vivres, notamment le manioc, les arachides, la farine de blé… Une cuvette de manioc est passée de 6.000 à 10.000 francs CFA. »
La raréfaction des denrées de base dans les marchés locaux accentue les souffrances d’une population déjà fragilisée par l’insécurité. Les familles peinent à s’alimenter convenablement, tandis que les commerçants sont contraints de suspendre leurs activités ou de vendre au compte-gouttes.
Depuis fin avril, la préfecture du Haut-Mbomou est en proie à une nouvelle vague de violences, aggravant une situation humanitaire déjà critique. Face à cette crise multidimensionnelle, les autorités locales tirent la sonnette d’alarme et appellent le gouvernement centrafricain à intervenir d’urgence.
« Si rien n’est fait, nous courons droit vers une crise alimentaire majeure », prévient le sous-préfet.
Alors que Mboki attend désespérément des réponses concrètes, les regards sont désormais tournés vers Bangui, dans l’espoir d’une action rapide pour rétablir la sécurité, rouvrir les voies d’approvisionnement et soulager les populations durement éprouvées.