«Tintin au Congo» superstar à Brazzaville

Souvent cataloguée comme raciste, la bande dessinée d’Hergé est un motif de fierté dans la capitale du Congo.

C’est l’un des cadeaux les plus typiques à rapporter de Brazzaville, la capitale du Congo. Dans les méandres du marché artisanal, à deux pas du quartier des ambassades, grand fourre-tout de souvenirs, Tintin dispute la vedette aux masques ethniques et aux colliers de perles, entre autres. C’est l’album « Tintin au Congo », paru en 1931, qui est à l’origine de cette notoriété. Pourtant souvent catalogué comme raciste, le livre est un motif de fierté à 9000 km de Bruxelles.

Certes, l’histoire originelle se déroule de l’autre côté du fleuve Congo, sur la rive de Kinshasa, capitale de l’ex-Congo belge, anciennement Zaïre (aujourd’hui RDC). Mais la fierté des Congolais rayonne sur toute la région. Les étals regorgent de statuettes en bois à l’effigie des personnages de Tintin, du capitaine Haddock…

On trouve même la fusée d’« Objectif Lune ». Mais l’objet dérivé le plus prisé sur le marché est une toile représentant la célèbre couverture de « Tintin au Congo » que l’on peut personnifier en remplaçant « Tintin » par un autre prénom. Contre quelques francs CFA, un écrivain public se charge d’inscrire à la peinture Lola, Jules…