Procès d’Okombi Salissa : des témoins entendus

Okombi Salissa n’a pas reconnu un témoin à charge qui dit avoir appartenu à sa garde ; mais qui lors de la confrontation a répondu à ses questions de façon évasive.

Le jeudi 28 février, lors du procès d’André Okombi Salissa, deux témoins ont été entendus. Rappelons que cet opposant est poursuivi pour atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Candidat malheureux à la présidentielle de 2016, défendu par six avocats dont trois venus de l’étranger, il a continué à nier avoir détenu des armes présentées sous scellé par la cour criminelle.

Le parquet général a fait venir un expert armurier des Forces armées congolaises (FAC) pendant l’audience. Celui-ci a donné les caractéristiques des armes présentées sous scellés et censées appartenir à André Okombi Salissa. Mais l’officier n’a pas souhaité dire à quoi elles pouvaient servir.

Au nombre de ces armes figurent entre autres des pistolets mitrailleurs, des lance-roquettes ou encore des lance-missiles. « Elles ne sont pas ma propriété, sinon je vous invite à prélever mes empreintes, celles de ma garde et même des proches de ma famille pour savoir si nous les avons manipulées ou pas », a suggéré l’accusé.

L’accusé n’a pas reconnu l’un des témoins. L’autre témoin n’a pas reconnu ses propres déclarations contenues dans un procès-verbal d’instruction lu par le parquet général. « On ne vient pas devant une cour criminelle en aventure parce qu’il s’agit de la vie des gens », a dit le président de la cour à ce témoin qui doit revenir à la barre à l’audience de ce vendredi 01er mars 2019.

Congo : le procès contre l’ancien ministre Mbemba tire à sa fin

Le colonel Jean-Claude Mbango, est le quatrième coaccusé de l’ancien ministre, à être auditionné ce jeudi 31 mai 2018.

La journée d’aujourd’hui est consacrée à l’audition du dernier coaccusé, le colonel Jean-Claude Mbango, un officier de police, puis aux réquisitions et à la plaidoirie. Les trois autres coaccusés ont été entendu et confrontés avec les témoins.

L’ancien directeur départemental de la police dans le Pool est accusé comme les autres d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, de détention et d’utilisation illégale d’armes et munitions. Il a été arrêté il y a cinq ans. « Son audition ne va pas durer moins de trois heures. Après nous passerons aux réquisitions et plaidoiries », a prévenu Christian Oba, le président de la cour.

Rappelons que, hier mercredi, un adjudant de gendarmerie, troisième coaccusé auditionné, a rejeté en bloc toutes les charges ou presque qui pèsent sur lui au sujet de l’exécution du plan d’un présumé coup d’Etat en 2013. Ce coup d’Etat aurait bénéficié d’un financement de l’ancien garde des Sceaux Jean-Martin Mbemba et son le modus operandi consistait à faire évader les prisonniers de la maison d’arrêt et de correction de Brazzaville.