Le Congo entend valoriser le bambou

Un protocole d’accord de partenariat a été signé entre le ministère de l’Economie forestière et le Fonds national de développement du Congo  pour la valorisation du bambou.

La République du Congo poursuit sa politique de diversification de son économie. Bientôt, le bambou sera industrialisé pour devenir un pilier de l’économie verte de ce pays. Le président directeur général du Fonds national de développement du Congo (FNDC) Huo Kouyin l’a d’ailleurs confirmé le 8 janvier à Brazzaville.

« Nous prévoyons de mettre en place un Fonds industriel des bambous en vue de promouvoir la planification et le développement de l’industrie du bambou en un développement rapide. Nous mettrons également en place l’institut de recherche en économie des ressources en bambou », a révélé Huo Kouyin

Le protocole d’accord de partenariat entre le ministère de l’Economie forestière et le Fonds national de développement du Congo  pour la valorisation du bambou a été signé.

Huo Kouyin a indiqué que ce projet d’une valeur de près de 100.000 milliards de Francs CFA ouvrira plus de 5.000 emplois aux congolais. Ce qui réduira la pauvreté pour contribuer au développement social et économique du pays.

Le FNDC entend concrétiser l’initiative du développement de la filière bambou au Congo en  construisant des plantations de bambous appelées bambouseraies. « Le Congo a de vastes zones de savane, le rôle du développement économique est peu probable, en particulier les ressources forestières sont insuffisantes, mais aussi entrave sérieusement le développement économique du Congo », a fait savoir Huo Kouyin qui a promis mettre en place des  idées innovatrices pour construire une économie florissante et prospère.

Ce bambou sera exploité et commercialisé afin d’être valorisé à travers l’implantation des usines de transformation de bambous en débités, aliments, textiles et bien d’autres produits finis, a défini  le  directeur général du FNDC Joseph Ngouilou dans l’article premier du titre de  ce protocole d’accord de partenariat signé entre les deux parties prenantes, qui contribuera également à promouvoir l’artisanat et à contribuer à la formation et au renforcement des capacités des congolais.

Pour sa part, la ministre de l’Economie forestière Rosalie Matondo a indiqué qu’en 2018, quelques cadres congolais avaient été en stage en Chine  dans l’objectif de s’imprégner des techniques de domestication et de transformation des bambous qui constituent de précieux puits de carbone. « Les bambous absorbent beaucoup plus de gaz carbonique que les plantations d’autres espèces d’arbres, soit environ 62 tonnes par hectare, cela corrélé à une production d’oxygène de près de 35 % » at-elle expliqué.

Rosalie Matondo a expliqué que le bambou s’utilisait en construction, à l’échafaudage, il servait de  toit, de mur, de parquet, de chaise, de banc, de lit, de clôture, de ponds, de canalisation d’eau, de gouttière pour la collecte d’eau de pluie et qu’il s’utilisait en guise de corde pour prendre de l’eau dans un puits .Il est également comestible sous forme de pousses, de boissons, de médicaments et contribue à la fabrication des ustensiles de cuisine des briquettes de charbon pour lutter contre la dégradation des ressources ligneuses.