Bénin : les députés examinent le budget 2021

La seconde session du marathon budgétaire a été ouverte mardi 20 octobre au palais des Gouverneurs à Porto-Novo.Les élus béninois reprennent le chemin de l’Hémicycle. Durant trois mois, ils vont examiner le projet de loi de finances du gouvernement pour l’exercice 2021. Il est établi à hauteur de 2452,192 milliards FCFA contre 2167,099 milliards FCFA pour l’année 2020, selon le quotidien national La Nation. Le Bénin vise en effet un taux de croissance de 6% de son Produit intérieur brut (PIB).

Le présent projet de budget du gouvernement ambitionne principalement de renforcer la résilience de l’économie nationale et sa relance face aux chocs exogènes ainsi que la consolidation budgétaire et le renforcement du modèle social.

Les mesures d’atténuation des implications de la pandémie de la Covid-19 sur le plan social sont prises en compte. Cela se justifie par les mesures d’allègement fiscal pour encourager la relance économique, souligne La Nation qui assure que cette session budgétaire est la dernière du quinquennat du président Patrice Talon.

Le spectre d’une crise post-électorale ressurgit en Guinée

Cellou Dalein Diallo, comme on pouvait s’y attendre, s’est autoproclamé vainqueur de la présidentielle du 18 octobre dernier. Mais la stratégie du candidat de l’UFDG fait craindre des heurts sanglants si la Ceni prend son contre-pied.Qu’on se le tienne pour dit, le risque de troubles est très élevé en Guinée. Tout d’abord parce que le principal rival du président sortant, Alpha Condé, a battu campagne sur le thème « C’est l’heure ». Un slogan qu’il a ensuite explicité par un tweet annonciateur : « 2020 n’est pas 2010. Encore moins 2015. Nous sommes prêts ! ». Enfin Cellou Dalein Diallo a dit, devant notamment des partisans survoltés, être sorti « victorieux de cette élection dès le premier tour ».

C’était hier lundi en début d’après-midi. Une annonce aussitôt accueillie avec ferveur par les militants de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) dans les rues de Conakry. Pour disperser la foule, les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogènes. Mais pas que selon l’opposant historique d’Alpha Condé.

En effet, l’ancien Premier ministre sous Lansana Conté (1984-2008) accuse, sur son compte Twitter, les forces de sécurité d’avoir entraîné « la mort de trois jeunes garçons » en tirant à balles réelles sur ses souteneurs qui « célébraient pacifiquement (sa) victoire ».

 Quelques heures plus tôt, Naby Youssouf Kiridi Bangoura, le porte-parole du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG, parti au pouvoir), a dénoncé « l’attitude antirépublicaine et antidémocratique » de Cellou Dalein Diallo qui aurait dû, d’après la mouvance présidentielle, s’abstenir de proclamer des résultats. Une mission dévolue à la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

En tout cas, le RPG et l’UFDG se rendent coup pour coup. Surtout sur les réseaux sociaux. Pour remporter la bataille de l’opinion publique, les deux camps ont sorti l’artillerie lourde. Pourtant, l’actuel locataire du palais présidentiel, juste après l’accomplissement de son devoir civique, a lancé un appel « au calme, à la discipline et à la transparence totale ». Ce mardi, Alpha Condé a soutenu que « la Guinée est une et indivisible ».

De son côté, Augustin Matata Ponyo Mapon, le chef de la Mission d’observation de l’Union Africaine (UA) a assuré, dans un rapport préliminaire, que « tous les Guinéens, remplissant les conditions et qui se sont rendus dans les lieux de vote, ont pu exercer leur droit ». Par conséquent, son homologue de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), José Maria Neves, a invité tout le monde « à respecter les résultats sortis des urnes ».

Pour l’heure, l’on n’en prend pas le chemin. Convaincu de son triomphe, Cellou Dalein Diallo a récemment appelé « (ses) compatriotes épris de paix et de justice à rester vigilants et mobilisés pour défendre cette victoire de la démocratie ».

Ce dernier a fait le choix de participer à la présidentielle contrairement à la ligne du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Un collectif de partis d’opposition et d’organisations de la société civile qui a tenté de faire barrage au troisième mandat de Condé. Ces formations politiques avaient même boycotté les Législatives et le référendum constitutionnel.

Toutefois, le pari de l’UFDG pourrait être gagnant. En 2012, Macky Sall a remporté la présidentielle sénégalaise au second tour devant Abdoulaye Wade qui briguait, contre vents et marées, un troisième mandat. Jusque-là, la Guinée indépendante depuis 1958 n’a pas encore connu une alternance démocratique. En 2020, le réveil des vieux démons hante donc tous les esprits.

Gambie : le ferry à l’arrêt pour un mois

Les services de ferry entre la capitale gambienne Banjul et la ville fluviale de Barra seront interrompus pendant un mois en raison de l’installation d’embarcadères et débarcadères sur les deux rives, a appris APA mardi. Dans un communiqué, les autorités portuaires gambiennes ont déclaré que les services du ferry qui lient Banjul et Barra seront suspendus pendant 30 jours, à partir du mercredi 21 octobre.

 « Cette interruption de service est due à l’installation prévue de nouveaux embarcadères et débarcadères, qui ont été achetés aux chantiers navals DAMEN aux Pays-Bas. La réparation des rampes de Banjul et de Barra a commencé le 1er octobre et le démantèlement et l’installation devraient commencer sous peu », indique la déclaration.

 L’Autorité portuaire gambienne a conseillé aux usagers d’utiliser le nouveau pont de Sénégambie via la rive sud comme itinéraire alternatif pour atteindre leur destination en Gambie et en dehors.

 Des milliers de personnes utilisent quotidiennement les services le ferry qui dessert Banjul jusqu’à Barra. L’installation des ponts de débarquement qui durera un mois, risque de perturber les voyages et le commerce.

 Au cours des derniers mois, des accidents quasi mortels ont suscité de nombreuses inquiétudes quant à la sécurité publique.

Politique et société parmi les divers sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce mardi traitent d’une diversité de sujets abordant entre autres la bataille de succession qui mine le Parti socialiste et le phénomène de l’émigration clandestine.Le journal Sud Quotidien évoque la succession de Ousmane Tanor Dieng et barre à sa une, « le PS face au PS ». Le canard parle de « jeu de cache-cache entre les différents prétendants ». Pour le Docteur en Science politique, Maurice Soudiek Dione, qui s’est livré à une analyse dans le même journal, « les prétendants ont intérêt à porter un projet politique socialiste à proposer aux sénégalais, plutôt que de faire passer des ambitions personnelles » au risque de plonger le parti vers des « lendemains incertains ».

Walf Quotidien n’y va pas par quatre chemins et soutient que les « démons de la division rôdent » au niveau du PS. Le journal ajoute que Serigne Mbaye Thiam veut « évincer Aminata Mbengue Ndiaye ». Mais, il devra faire avec la résistance de certains militants qui ne comptent pas lui « dérouler le tapis rouge ».

Enquête consacre un dossier sur « l’émigration clandestine » avec un titre évocateur « le hurlement de désespoir ». Le journal évoque les multiples raisons qui poussent les jeunes à emprunter la mer : pression sociale, raréfaction des poissons, absence d’alternatives entre autres. Enquête qui a recueilli les témoignages de certains aventuriers confie que 1319 Sénégalais ont pu rallier les îles espagnoles entre janvier et septembre.

Vox Populi est revenu sur le meurtre du jeune sénégalais Alassane Kanté, 22 ans, en région parisienne samedi. Fils unique d’un couple sénégalais originaire de Tambacounda (Est du Sénégal), il a été touché par une balle tirée par un individu ivre, finalement arrêté par la police française. Suite à ce drame, la communauté sénégalaise de Paris appelle à une « Marche blanche » vendredi à 17h (15h heure locale) à la Place Nelson Mandela.

Vox Populi est aussi revenu sur le drame qui a touché la communauté Layennes avec le décès de trois enfants du Khalife en l’espace de 24 heures.

Le Quotidien a consacré une enquête sur l’affaire des sénégalais détenus dans les prisons libyennes. Le journal révèle que « pour connivence avec l’Etat islamique, cinq sénégalaises et leurs onze enfants sont en détention » en Libye. Les familles des détenus appellent l’Etat à faire jouer sa diplomatie pour les rapatrier.

Le quotidien L’AS a donné la parole au Ministre de l’Enseignement supérieur Cheikhou Oumar Hanne qui confie dans le journal que « 65000 bacheliers seront orientés pour la prochaine rentrée académique ».

Le quotien national Le Soleil fait un focus sur le projet énergie de l’OMVG (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie) portant sur une ligne d’interconnexion de 1700km. Selon le journal, les travaux sont « presque finalisés au Sénégal ». Ce projet consiste à construire une ligne d’interconnexion longue de 1700km qui va relier le Sénégal, la Gambie, la République de Guinée et la Guinée Bissau.

L’Observateur est revenu sur la présidentielle guinenne avec la bataille de communication des deux candidats. Cellou Dalein Diallo, opposant d’Alpha Condé et candidat de l’UFDG a revendiqué la victoire dans une déclaration lue devant ses partisans lundi. Une sortie à laquelle a répondu le camp présidentielle qui ne compte pas « céder au chantage et la violence ».

L’AS parle de confusion aux lendemains de cette présidentielle et évoque « les germes d’un chaos postelectoral ». Le journal rappelle le triste souvenir de la crise ivoirienne et soutient que la Guinée pourrait se retrouver avec « deux présidents » au sortir de ce scrutin.

En sport, Stades et Record titrent sur le retour de la Ligue des champions ce mardi et mettent en vedette le choc du jour : PSG / MU. Record informe que Gana Guèye et Paris ont une revanche à prendre après une élimination surprise lors de l’édition 2018-2019 face à cette formation mancunienne.

Côte d’Ivoire/prévoyance sociale: la certification ISO 9001 version 2015 de l’IPS-CGRAE maintenue

L’Organisme certificateur AFAQ / AFNOR vient de maintenir la Certification ISO 9001 version 2015 (système de management de la qualité) de l’Institution de prévoyance sociale-Caisse générale de retraite des agents de l’Etat de Côte d’Ivoire (IPS-CGRAE), au terme d’un audit.Cette certification a été maintenue à l’issue d’un audit de surveillance n°2, réalisé du 15 au 17 septembre 2020 par l’Organisme certificateur AFAQ/AFNOR, à travers une équipe dirigée par Mme Sylvie Audrain, auditrice venue spécialement de France où est basé le siège social dudit organisme, indique une note transmise à APA.   

Durant cette période d’audit, les salariés de l’IPS-CGRAE ont apporté des réponses aux questions de l’équipe en charge de la certification et démontré que le Système de Management de la Qualité (SMQ) de l’IPS-CGRAE répond « efficacement aux exigences de la norme internationale ISO 9001 version 2015 ». 

Au terme de l’évaluation, les constats et conclusions de l’audit de surveillance n°2 du SMQ de l’IPS-CGRAE qui a démarré le 15 septembre 2020, ont été présentés le 17 septembre 2020, à une réunion de clôture présidée par M. Abdrahamane Berté, directeur général de l’IPS-CGRAE.   

M. Berté a à l’entame de la réunion réitéré l’engagement de l’institution à « maintenir une démarche qualité optimale » afin de garantir, en permanence, un niveau élevé de satisfaction des assurés sociaux en renforçant sa politique de gestion de la relation client et de la responsabilité sociétale d’entreprise envers ses assurés et partenaires sociaux. 

Il a, au nom du Président du Conseil d’Administration et de l’ensemble du personnel, salué le professionnalisme de l’Organisme AFAQ/AFNOR et traduit sa gratitude à l’équipe d’auditeurs, qui a « brillamment » conduit cette mission malgré le difficile contexte lié à la crise sanitaire mondiale de Covid-19.  

Selon l’Organisme Certificateur AFAQ/AFNOR les conclusions de cet audit ont confirmé que le SMQ de l’IPS CGRAE répond aux exigences de la norme ISO 9001 version 2015, avec zéro non-conformité constatée. Ce qui a conduit l’équipe d’audit à proposer le maintien du certificat ISO 9001 version 2015 de IPS CGRAE. 

L’Organisme Certificateur AFAQ/AFNOR a notifié en date du 14 octobre 2020, le maintien du Certificat ISO 9001 version 2015 de l’IPS-CGRAE sur l’ensemble de ses activités. A travers cette certification, l’IPS-CGRAE veut « garantir en permanence la qualité des services offerts aux assurés sociaux ». 

Satisfait des résultats obtenus par l’institution, M. Abdrahamane Berté a félicité tous les salariés et les a encouragés à maintenir le dynamisme de la démarche qualité afin de relever sans cesse le niveau de satisfaction des assurés sociaux.

Le certificat a une durée de vie de trois ans. Au cours des deux premières années, l’Organisme Certificateur est dans l’obligation d’évaluer annuellement la conformité et l’efficacité du Système de Management de la Qualité par rapport au référentiel ISO 9001 version 2015 et de décider de son maintien ou non.  

A l’issue de l’évaluation de la troisième année, le certificateur procède ou non au renouvellement dudit certificat. C’est dans ce contexte que l’Organisme Certificateur AFAQ/AFNOR a réalisé l’audit de surveillance n°2 du Système de Management de la Qualité de l’IPS-CGRAE, du 15 au 17 septembre 2020.  

Soucieuse de l’amélioration continue de la qualité des prestations fournies pour une satisfaction sans cesse accrue de ses assurés sociaux, l’IPS-CGRAE s’est engagée dans la démarche qualité depuis 2014 et a obtenu la Certification ISO 9001 version 2008 en décembre 2016.

L’institution obtient ensuite la version 2015 en octobre 2018, faisant d’elle la première institution de prévoyance sociale en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest à être certifiée ISO 9001 version 2015 sur l’ensemble de ses activités, dans son secteur. 

Cote d’Ivoire: la FESCI suspend son mot d’ordre de grève «pour faire place aux négociations»

La Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire ( FESCI), le plus grand syndicat d’élèves et étudiants du pays) a annoncé la suspension de son mot d’ordre de grève de 72 heures pour faire place aux négociations «estimant que des personnes nous attribuent à tort des violences observées ce jour dans l’intention de salir notre noble lutte».Des violences politiques ont fait de nombreux dégâts matériels ce lundi à Abidjan et dans certaines villes de l’intérieur de la Côte d’Ivoire. « La FESCI voudrait féliciter tous les élèves qui ont fait respecter le mot d’ordre en restant à la maison et informe l’ensemble de ses sections et coordinations ainsi que l’ensemble des partenaires du système éducatif de la suspension du mot d’ordre de grève pour faire place aux négociations sollicitées par les autorités», indique un communiqué de cette organisation.

 Ce lundi, en raison de ce mot d’ordre de grève de 72 heures de la FESCI pour protester contre les frais annexes imposés aux élèves par les Comités de gestion des établissements scolaires ( COGES), les cours ont été  perturbés dans plusieurs écoles de la capitale économique ivoirienne. 

Cette grève de la FESCI qui a coïncidé avec le mot d’ordre désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne, a amené certains observateurs à accuser ce syndicat d’être en collusion avec les opposants.

Guinée : le RPG-Arc-en-ciel condamne la déclaration «irresponsable et dangereuse» de Dallein

La mouvance présidentielle a condamné, lundi soir à Conakry, la déclaration de victoire à la présidentielle de son principal challenger, Cellou Dalein Diallo.« Le RPG-Arc-en-ciel, les partis alliés et les mouvements de soutien, respectueux des institutions de la République, condamnent sans réserve et avec la plus grande fermeté, la déclaration irresponsable et dangereuse du président de l’UFDG, El Hadj Cellou Dalein Diallo, par laquelle il s’autoproclame élu de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 », a déclaré le porte-parole du parti au pouvoir, Naby Youssouf Kiridi Bangoura. 

Dénonçant une « attitude antirépublicaine et antidémocratique », il a appelé à « une vive indignation et une condamnation unanime » de la sortie du leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).

Le candidat de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), Cellou Dalein Diallo, a revendiqué une victoire à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle organisée dimanche 18 octobre.

Dès après cette sortie, le vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Bakary Mansaré, a indiqué que la déclaration de Cellou Dalein Diallo est « nulle et de nul effet ».

Présidentielle ivoirienne: la CEDEAO appelle Bédié et Affi à «reconsidérer sérieusement» la décision de boycotter l’élection

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest ( CEDEAO) a appelé lundi à Abidjan, les opposants ivoiriens Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, tous les deux candidats à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain, à « reconsidérer sérieusement » leur décision de boycotter ce scrutin au terme d’une mission ministérielle de diplomatie préventive.« La mission a exhorté les candidats à la présidentielle du PDCI et du FPI à reconsidérer sérieusement la décision de boycotter l’élection et l’appel à leurs partisans à se lancer dans la désobéissance civile pour protester contre le processus électoral…puisqu’ils pourraient ne pas être en mesure de contrôler les excès qui résulteraient de leur appel à la désobéissance civile », rapporte un communiqué de fin de mission de cette délégation ministérielle conduite par Shirley Ayorkor Botchwey,  la ministre des Affaires étrangères et de l’intégration régionale du Ghana.

Par ailleurs, la mission a exhorté les candidats à l’élection présidentielle ainsi que les partis politiques à faire des efforts considérables afin de parvenir à un accord concernant l’élection.

« La mission a réitéré son appel à la CEI ( organe électoral) pour qu’elle poursuive ses réunions avec les différents candidats pour trouver des solutions aux problèmes en suspens. La mission a exhorté les autorités compétentes à inviter les forces de sécurité à rester neutres, impartiales et professionnelles dans l’exercice de leurs fonctions», a ajouté le communiqué exhortant les candidats et leurs partisans à éviter les propos incendiaires et les discours haineux.

Poursuivant, la mission a « fermement condamné » les actes récents de violence dans le pays et a appelé toutes les parties à faire preuve  d’un maximum de retenue.

Au cours de cette mission de diplomatie préventive en Côte d’Ivoire dans le cadre de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, la délégation ministérielle de la CEDEAO a échangé successivement du 17 au 19 octobre 2020 avec  le président sortant Alassane Ouattara, le premier ministre Hamed Bakayoko, l’ancien président Henri Konan Bédié, l’ancien premier ministre Pascal Affi N’Guessan et M. Kouadio Konan Bertin dit KKB ainsi que le groupe informel des ambassadeurs accrédités en Côte d’Ivoire.

Prix national d’excellence CIE du meilleur élève 2020: le nombre de lauréats passe de 14 à plus de 100

Le Prix national d’excellence de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) aux meilleurs élèves de Côte d’Ivoire, passe pour l’édition 2020 de 14 à plus de 100 lauréats qui devront être primés, selon une note transmise à APA, lundi.A travers la création du « Prix national d’excellence CIE du meilleur élève », devenu une tradition, l’entreprise qui se veut citoyenne, affiche sa détermination à « motiver la jeunesse et permettre l’éclosion d’une graine d’élite » dans le pays.   

Elle entend de ce fait encourager la culture de l’effort en milieu scolaire et de promouvoir l’excellence. Depuis sa création en 1990, la CIE soutient le développement de la Côte d’Ivoire et met toute son énergie au service des populations.

Avant la célébration au niveau national comme les années prétendantes, la compagnie a apporté une innovation au prix. Cette innovation pour l’édition 2020 porte sur l’extension du prix aux meilleurs élèves des quatorze Directions régionales de l’entreprise.

Des prix régionaux devraient être ainsi décernés aux meilleurs élèves des zones couvertes par les Directions régionales de la société et ce, selon les différents cycles d’enseignement primaire et secondaire: CEPE, BEPC, BAC A, B, C, D, E, F, G.

Les cérémonies devraient se dérouler, localement, dans chaque Direction régionale de la compagnie en présence des autorités administratives

La première et deuxième étape de cette édition ont eu lieu le 9 octobre 2020 à Aboisso et à Dabou. Quant à la deuxième étape et la troisième, elles ont eu lieu respectivement à Yamoussoukro et à Bouaké (centre), tandis que les quatrième et cinquième étapes se sont tenues simultanément à Abidjan et à Korhogo (nord).

Ces cérémonies se sont déroulées en présence  du Directeur régional de la région concernée, d’un représentant du directeur général de l’entreprise, Ahmadou Bakayoko, et les DREN des différentes villes, qui représentaient la ministre de l’Education nationale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. 

Selon la compagnie, à chaque étape, cette année, neuf élèves devraient être récompensés soit au final 99 élèves à travers toute la Côte d’Ivoire. A la suite de ces cérémonies, les neuf meilleurs de ces lauréats seront récompensés lors de la célébration des 30 ans de la CIE en décembre.

Les parents et les enseignants, à travers tout le pays se sont dits reconnaissants à la société pour ce Prix national d’excellence.

Fortement engagée dans une démarche de développement durable, elle s’emploie à produire et à distribuer l’électricité dans des conditions respectueuses des hommes et de l’environnement. Cet engagement aux côtés des populations se traduit par des actions de développement durable en faveur des communautés.

Au nombre des actions citoyennes que l’entreprise initie spécifiquement dans l’éducation y figurent les réhabilitations des écoles primaires qui permettent de donner un meilleur cadre d’étude et de vie aux élèves.

De 2015 à 2019, la célébration du prix excellence a permis de récompenser 63 élèves. Les prochaines régions qui recevront la caravane de l’excellence sont Daloa, Abengourou, San Pédro, Gagnoa et Man.

Il est prévu pour les meilleurs élèves au Certificat d’étude primaire et élémentaire  (CEPE), une tablette, une participation aux frais d’écolage, un diplôme de participation et un kit sanitaire covid-19.

Pour les élèves ayant réussi au Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) et au BAC, il est prévu pour les lauréats un ordinateur, une participation aux frais d’écolage, un diplôme de participation et un kit sanitaire covid-19.

L’UNFPA équipe des structures sanitaires pour lutter contre la mortalité maternelle en Côte d’Ivoire

Le Fonds des Nations-Unies pour la population (UNFPA) a offert lundi à Abidjan du matériel informatique à des entités sous tutelle du ministère ivoirien de la santé et de l’hygiène publique en vue de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle en Côte d’Ivoire.Ce don composé d’ordinateurs de bureau, d’ordinateurs portables, de tablettes, de logiciels… d’une valeur globale de 15 millions FCFA est destiné à plusieurs structures sanitaires dont la direction générale de la santé, le Conseil national de l’ordre des sages-femmes et des maieuticiens, le programme national de la santé de la mère et de l’enfant, et la direction de la santé communautaire.

Selon Caspar Peek, le représentant résident de l’UNFPA en Côte d’Ivoire, ce don  entend contribuer au renforcement du système de surveillance des décès maternels en Côte d’Ivoire et au renforcement des initiatives communautaires en faveur de la promotion de la santé de la mère et de l’enfant.

« Nous sommes fiers d’accompagner la formation des étudiants infirmiers et des sages-femmes», s’est félicité M. Peek réaffirmant l’engagement de son institution à accompagner la Côte d’Ivoire «dans le combat pour la protection de la vie de la femme ».

Pour sa part, Joseph Aka, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique, a regretté que les statistiques de 614 décès maternels en Côte d’Ivoire pour 100.000 naissances vivantes soient encore une référence.

« Ce chiffre de 614 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes date de 2011. Nous estimons que ce chiffre n’est plus d’actualité», a soutenu M. Aka indiquant que désormais une étude sera faite chaque année en Côte d’Ivoire sur la santé mère-enfant pour mieux apprécier les efforts du gouvernement.

Malgré les efforts consentis par l’exécutif ivoirien, M. Aka a reconnu qu’il y a encore « beaucoup d’insuffisances » dans les structures sanitaires ivoiriennes. C’est pourquoi, il a appelé à un changement de mentalité des agents de santé, estimant qu’il y a encore « trop de laisser-aller ».

Selon une étude en date de 2011, 614 décès maternels sur 100.000 naissances vivantes sont enregistrés en Côte d’Ivoire.

Mobilisation du RHDP à Port-Bouët pour assurer une victoire de Ouattara avec 90% des voix à la présidentielle

Les militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), le parti du président-candidat Alassane Ouattara veulent se mobiliser et lui assurer une victoire avec 90% des voix à Port-Bouët dans le sud d’Abidjan lors de la présidentielle du 31 octobre prochain.Selon une note d’information transmise lundi à APA,  ils ont exprimé cette résolution lors d’un meeting co-présidé par les ministres Siandou Fofana et Abdourahmane Cissé, tous les deux coordonnateurs régionaux de campagne du candidat du parti présidentiel dans cette commune.

«Jeunesse consciente et mature de Port-Bouët, merci d’avoir dit non à la désobéissance civile et à la violence. Ado ( M. Ouattara) a fait beaucoup pour nous les jeunes. Alors, disons oui à la continuité avec Ado et assurons la victoire du +un COUP KO+ avec 90%  des voix à Port-Bouët », a dit à cette occasion, Fernand Traoré, le président des jeunes RHDP de cette commune. 

Dans un message commun, les deux ministres ont à leur tour,  appelé les militants du parti présidentiel à la paix et à la non-violence pendant ce scrutin présidentiel.

 « Cette élection est pour chacun de nous. Ne cédons pas aux provocations. Il ne faut pas que la politique nous divise. L’objectif principal est d’assurer la victoire du +un Coup KO+ pour Alassane Ouattara ici à Port-Bouët», ont-ils exhorté.

La campagne pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain a débuté depuis le 15 octobre dernier et durera deux semaines.

Présidentielle guinéenne : Cellou Dalein annonce sa victoire au premier tour

Le candidat de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique (ANAD), Cellou Dalein Diallo, a revendiqué une victoire à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle organisée dimanche 18 octobre.« Malgré les anomalies qui ont entaché le bon déroulement du scrutin du 18 octobre, et au vu des résultats sortis des urnes, je sors victorieux de cette élection présidentielle », a déclaré le président de l’Union des forces démocratiques (UFDG) devant la presse et entouré de partisans surchauffés à son quartier général à Conakry.

« J’invite tous mes compatriotes, épris de paix et de justice à rester vigilants et mobilisés pour défendre cette victoire de la démocratie », a-t-il ajouté. 

Cellou Dalein Diallo se démarque ainsi des mises en garde du gouvernement qui soutenait que seule la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a le droit d’annoncer les résultats provisoires du scrutin. 

Bénin : plus de 50% de la dette des travailleurs soldée (officiel)

Le gouvernement béninois déclare avoir payé 87 milliards sur les 173 milliards FCFA dûs aux travailleurs et retraités avant l’arrivée au pouvoir du président Talon, en 2016.Patrice Talon fait bonne figure devant les travailleurs. Selon le quotidien national La Nation, le chef de l’Etat avait trouvé une dette de 173 milliards FCFA envers ces derniers à son élection en 2016. Mais déjà, plus de 50% de l’échéancier a été honoré, a-t-il fait savoir à des responsables syndicaux qu’il recevait vendredi au palais de la Marina.

Ainsi, les travailleurs ont reçu 52 milliards sur une dette de 94 milliards là où les retraités ont obtenu 26,7 milliards sur un total de 49 milliards. Une prime exceptionnelle de motivation de 6,9 milliards et une prime de risque d’un milliard ont été également accordée aux agents de santé.

En plus de ces paiements, le gouvernement se réjouit de n’avoir contracté aucune créance depuis avril 2016, soit un mois après l’élection de Talon. D’ici fin octobre par ailleurs, le ministère de l’Economie et des Finances va débloquer 15 milliards FCFA supplémentaires pour payer des rappels dus à des travailleurs.

« Si nous parvenons à faire ces efforts, c’est bien parce que le pays entier nous donne les moyens de le faire. Notre économie est de plus en plus solide et les recettes de l’Etat sont de plus en plus solides et durables. On souffre moins de l’effet de l’effort quand on sent que les fruits seront bénéfiques à tous. Jour après jour, nous allons mieux construire notre bien-être », a déclaré le président Talon, soulignant que « nous n’avons accumulé aucune dette depuis que nous sommes là ».

Patrice Talon va remettre son mandat en jeu pour la présidentielle prévue en avril 2021. Toutefois, il n’a pas encore rendu publique son intention de briguer un second mandat. Mais pour beaucoup d’observateurs, sa candidature ne fait pas l’ombre d’un doute.

Élu en 2016 sur la promesse de n’effectuer qu’un mandat unique de cinq ans, des réformes du Code électoral lui ont balisé entre-temps le terrain, éliminant toute possibilité, pour l’opposition, d’avoir un candidat sérieux en 2021.

Côte d’Ivoire: les cours dans les établissements scolaires perturbés par une grève de la FESCI

Les établissements scolaires et universitaires ont été fortement perturbés lundi à Abidjan et à l’intérieur du pays en raison d’un mot d’ordre de grève de 72 heures lancé par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire ( FESCI), le plus grand syndicat d’élèves et étudiants du pays, a constaté APA sur place.Les élèves et étudiants de la capitale économique ivoirienne, du privé comme du public, qui s’étaient rendus dans la matinée dans leurs établissements respectifs ont dû être obligés de regagner  leurs domiciles en raison de ce débrayage.

La  FESCI a lancé mot ce d’ordre de grève pour protester contre des « frais additionnels» imposés aux élèves par les Comités de gestion des établissements scolaires (COGES). Cette grève de la FESCI intervient dans un contexte politique tendu en Côte d’Ivoire.

 En effet, elle coïncide avec la phase active du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne contre le processus électoral en cours dans le pays. Ce qui fait dire à des observateurs que cette organisation syndicale est de mèche avec l’opposition ivoirienne.

Toutefois, la FESCI s’est inscrite en faux face à ces accusations estimant qu’elle est à équidistance des chapelles politiques.

« Ça ( la grève) n’a aucun rapport avec une quelconque désobéissance civile. Mais plutôt une dynamique dans laquelle la FESCI est engagée depuis plus de cinq ans dans le but d’améliorer les conditions d’études des élèves de notre nation »,  s’est justifié St-Clair Allah, le secrétaire général de la FESCI dans une publication sur compte officiel facebook.

Présidentielle ivoirienne: la Cedeao pour un scrutin « apaisé » le 31 octobre

La ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Botchwey, en tête d’une mission de la Cedeao à Abidjan, a souhaité lundi que la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 se tienne dans un environnement « apaisé » et sans heurts, après un échange avec Alassane Ouattara. »Nous sommes ici pour nous assurer que le scrutin qui doit se tenir le 31 octobre prochain, se fasse dans un environnement apaisé », a déclaré à la presse Mme Shirley Botchwey, à l’issue d’une rencontre avec M. Ouattara à la présidence.  

Elle a indiqué que la délégation de la Cedeao était informée des différents actes de violences qui ont eu lieu ces derniers jours dans le pays, avec dans certains cas, des pertes en vies humaines.

La veille, dira-t-elle, la mission de la Cedeao a eu des échanges avec les partis politiques de l’opposition (Henri Konan Bédié du Pdci et Affi Nguessan du FPI),  le candidat indépendant (Kouadio Konan Bertin) ainsi qu’ un groupe d’ambassadeurs. 

Cette mission de la Cedeao était « pour savoir s’il existe encore des préoccupations » et prévenir les violences qui pouvaient avoir lieu, tout en s’assurant que l’élection se déroule dans l’apaisement, a-t-elle ajouté. 

La délégation a en outre échangé avec le ministre de la Sécurité et le Premier ministre; et « après toutes les rencontres, il nous est apparu nécessaire d’échanger avec le chef de l’Etat sur les questions qui ont été soulevées », a-t-elle fait savoir. 

Mme Shirley Botchwey a relevé avoir demandé à M. Ouattara, candidat à cette élection présidentielle, d' »agir contre la violence » au cours de sa campagne ainsi que ses points de vue sur les perspectives du scrutin.

M. Ouattara, rapportera-t-elle, a assuré de « la tenue de la campagne dans un environnement apaisé et que les autorités sont en place et sont prêtes pour s’assurer que les citoyens seront sécurisés » en vue d’un scrutin apaisé, « crédible, équitable et transparent ». 

« Il (le président de la République, candidat du Rhdp) est pleinement engagé pour faire tout ce qu’il y a lieu de faire pour faire en sorte que tout se déroule dans un environnement apaisé », a-t-elle poursuivi.

Elle a en outre saisi cette « opportunité, au nom des ministres de la Sécurité de la Cedeao et de la Commission de la Cedeao (pour appeler) les citoyens du pays, les militants et en particulier la jeunesse, à ne pas permettre d’être utilisés pour perpétrer des actes de violences ».   

« Nous ne devons pas permettre d’être utilisé ou d’être influencé pour perpétrer des actes de violences, (car) la Côte d’Ivoire a décidé d’être un État démocratique, et lorsque nous parlons de démocratie, le peuple doit pouvoir exprimer sa voix à travers les votes », a-t-elle lancé.

Selon elle, « en cas de désaccord, la violence n’est jamais la solution », il faut utiliser les voies pour arriver à la résolution des conflits. La Côte d’Ivoire étant un pays phare en Afrique, devrait à l’issue du scrutin continuer son essor économique et dans un environnement apaisé.

« Une fois encore, le 31 octobre, dans un cas de désaccord, je vous prie, je vous fais appel en vous demandant de servir de votre voix pour exprimer votre dissension et non par la violence », a-t-elle conclu. 

Cette nouvelle mission de la Cedeao à Abidjan intervient après une première mission conjointe Cedeao-Union africaine et l’ONU, il y a environ une dizaine de jours.   

Macky Sall en taille patron dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce lundi traitent essentiellement de l’audience accordée par le président Macky Sall à la majorité parlementaire e à l’Assemblée nationale et de divers autres sujets.« Macky Sall, la majorité mécanique et les terrains », barre à sa une le journal L’Observateur. Le canard revient sur les coulisses d’une audience « détendue » au Palais entre le président et sa majorité « mécanique ». Macky Sall a promis aux députés de « diligenter leurs principales doléances en leur octroyant des terrains ».

Le journal L’AS évoque une audience « mouvementée » entre Macky Sall et « ses députés ». Une rencontre marquée par la « rébellion » avortée du député de Vélingara (Woury Diallo) « viré » de la Commission de contrôle et de la comptabilité de l’Assemblée nationale.

Macky Sall a soutenu lors de cette rencontre que Moustapha Cissé Lô tombé en disgrâce était « son ami ». L’AS évoque même une médiation « sous marine » pour recoller les morceaux.

Le journal Le Quotidien consacre sa une sur ses retrouvailles annoncées et rapporte les propos de Macky Sall. « Cissé Lô reste un ami et un frère » soutient le patron de l’APR (parti au pouvoir) qui ajoute que son « remplacement » au poste de premier vice-président par Abdou Mbow « ne change en rien ses rapports avec lui ».

« Macky Sall dope ses députés et évoque le cas Cissé Lô » titre Les Echos. Le patron de Benno Bokk Yakaar affirme qu’il « n’aime pas les changements et les remaniements parce que ça crée des ennemis ». Répondant à certains détracteurs qui parlent de « majorité mécanique », Macky martèle que dans tous les pays, « une majorité sert à accompagner un gouvernement ».

Walf Quotidien revient sur l’apparition de Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, lors de l’inauguration du complexe sportif des Baobabs. Le journal évoque « un retour à marche forcé » de l’ancien maire « révoqué ». Invité par Barthélémy Dias, Khalifa Sall n’a pas pris la parole, mais son successeur à la mairie de Dakar Soham El Wardini et son proche collaborateur Barthémy Dias se sont chargés de « déblayer le terrain pour lui » renseigne le journal.

Son ex compagnon du Parti Socialiste (allié du pouvoir) Serigne Mbaye Thiam, lui, affiche ses ambitions dans le journal Vox Populi. L’actuel ministre de l’Eau et de l’Assainissement passe en revue l’avenir du PS et soutient que « des militants pensent à lui pour diriger le parti socialiste ».

Le journal Le Soleil consacre sa une à l’économie avec une interview de Mesmin Koulet-Vickot, nouveau représentant-résident du FMI pour le Sénégal et la Bceao. Ce dernier revient dans un entretien sur les « objectifs de croissance économique du Sénégal qu’il juge « ambitieux mais pas irréalistes ».

Sur l’international, L’Observateur et Vox Populi sont revenus sur la présidentielle en Guinée. L’Obs évoque les « germes du KO » et soutient que « Dalein et Condé crient chacun victoire ». Vox Populi se projette déjà sur la perspective d’un second tour et soutient que « les premières tendances sont favorables à Dalein Diallo ».

En Sport, Stades et Record mettent en lumière Sadio Mané qui s’est encore illustré avec Liverpool ce week-end. « Sadio, jamais aussi efficace » titre Stade qui parle d’un bilan de quatre buts et quatre passes décisives pour le Lion. Pour Record, « Sadio (Mané) fait le job, mais la VAR gâche tout ».

Présidentielle ivoirienne: une nouvelle mission de la Cedeao insiste sur le « dialogue » pour une sortie de crise

A la tête d’une nouvelle mission de la Cedeao à Abidjan, Mme Shirley Botchwey, a appelé dimanche les parties prenantes à la présidentielle du 31 octobre 2020 au « dialogue pour trouver un terrain d’entente afin de sortir de la crise » née d’un non-consensus autour du scrutin.Mme Shirley Botchwey, ministre des Affaires étrangères et de l’intégration régionale du Ghana, s’est adressée à la presse après un échange de la délégation avec les candidats Henri Konan Bédié et Affi Nguessan, respectivement président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et du Front populaire ivoirien (FPI).

« Il n’y a pas de crise qui ne puisse être résolue par le dialogue », a déclaré à la presse Mme Shirley Botchwey, chef de la délégation de la mission de la Cedeao, tout en insistant sur le « dialogue pour trouver un terrain d’entente afin de sortir de la crise ». 

Les échanges, sous forme d’une séance de travail, ont débuté autour de 12h30 GMT  (heure locale) pour s’achever autour de 14h, soit durant environ 1h30 de temps. Ils se sont déroulés à la résidence de M. Bédié à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.  

Cette mission séjourne à Abidjan dans le cadre d’une nouvelle mission de diplomatie préventive visant à contribuer à la poursuite normale du processus électoral et à la tenue de l’élection dans un climat apaisé.

L’opposition exige une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections, qu’elle juge « déséquilibrée et inféodée » de personnes proches du pouvoir. 

Elle accuse en outre le Conseil constitutionnel, le juge électoral d’avoir validé la candidature du président sortant Alassane Ouattara, la qualifiant d' »illégale » parce qu’elle « viole la Constitution » qui interdit un troisième mandat.  

Au cours de son séjour, la délégation ministérielle de la Cedeao aura à rencontrer les autres candidats à l’élection présidentielle et avoir des séances de travail avec le Premier ministre et des membres du gouvernement. 

La délégation devrait également s’entretenir avec le Groupe informel d’Ambassadeurs (Pays membres permanents du Conseil de Sécurité et autres).

La délégation est composée de Mme Shirley Ayorkor Botchwey, présidente du Conseil des ministres de la Cedeao, chef de mission et du général Francis Behanzin, le Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de l’organisation.    

Cette mission entre par ailleurs dans le cadre du Protocole de la Cedeao relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité. 

La campagne électorale pour la présidentielle du 31 octobre 2020 est déjà engagée depuis le 15 octobre 2020 et devrait prendre fin le 29 octobre prochain. M. Ouattara, président sortant a affirmé qu’ il n’y aura pas de report de l’élection. 

Présidentielle ivoirienne : KKB, le candidat qui veut être celui de la nouvelle génération

Kouadio Konan Bertin dit KKB, ancien parlementaire en rupture de ban avec sa formation politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) est ostensiblement le seul candidat ( indépendant) qui affrontera le président sortant Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain après l’appel au boycott lancé par les autres candidats.gé de 52 ans, KKB qui est à sa deuxième participation à un scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, se veut le candidat de la rupture avec la vieille classe politique ivoirienne et être celui de la nouvelle génération.

Depuis début octobre dernier, Kouadio Konan Bertin a été exclu temporairement du PDCI pour «insoumission et indiscipline notoire ». Le PDCI qui est le plus vieux parti politique ivoirien reproche à KKB de se porter candidat indépendant à la prochaine élection présidentielle alors que son parti a un candidat à ce scrutin, en l’occurrence son président Henri Konan Bédié.

En effet, KKB est perçu au PDCI comme un « mercenaire» du pouvoir pour déstabiliser son parti. «Les jeunes de Côte d’Ivoire ont besoin de se construire une vie dans un pays de paix, ils ont droit à l’éducation, à la vie, à la santé, mais dans un pays de paix (…) oui, de ce point de vue c’est la rupture parce que la Côte d’Ivoire doit renouer avec son destin» a dit Kouadio Konan Bertin après le dépôt de sa candidature à la Commission électorale indépendante ( CEI) le 26 août dernier. 

KKB, audacieux et incompris au PDCI

Malgré sa relative jeunesse, Kouadio Konan Bertin totalise plus d’une trentaine d’années de militantisme au PDCI. Ancien président emblématique de la jeunesse du PDCI (2003-2013), KKB a du mal à s’accorder ou à être compris par sa formation politique ces dernières années.

 Franc-parleur et audacieux, il s’est insurgé depuis 2014 contre l’appel historique d’Henri Konan Bédié, le président du PDCI à renoncer à une candidature de sa formation politique à l’élection présidentielle de 2015 et à soutenir le président ivoirien Alassane Ouattara.

 Il ira jusqu’à braver la décision de M. Bédié en se portant candidat indépendant contre M. Ouattara à ce scrutin présidentiel de 2015. Surnommé le « soldat perdu» par le président Henri Konan Bédié à cause de ces affronts, KKB est resté droit dans ses bottes en maintenant sa candidature à cette élection.

« . A l’issue de ce scrutin, KKB est arrivé troisième avec 3,88%, des suffrages derrière Alassane Ouattara ( 83,66%) et Pascal Affi N’Guessan ( 9,29%). Depuis cette époque déjà, il avertissait sa formation politique de ce qu’en 2020, le parti d’Alassane Ouattara n’acceptera pas de « faire la passe» au PDCI à l’élection présidentielle de 2020.

Comme un prophète, le temps finira par donner raison à KKB avec la rupture politique entre MM. Bédié et Ouattara ayant pour corollaire le retrait du PDCI du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), la coalition au pouvoir. Il finira  par se réconcilier avec M. Bédié  en 2017 et renoue avec les militants de son parti.

 Mais cette réconciliation entre KKB et son parti sera de courte durée puisque  pour la présidentielle de 2020, il entendait encore une fois porter les couleurs du PDCI alors que M. Bédié lui-même envisageait d’être le candidat de l’ex-parti unique à cette élection. Ainsi, la candidature de KKB aux primaires du PDCI a été rejeté et c’est M. Bédié qui a été plébiscité candidat de cette formation politique à la présidentielle du 31 octobre 2020. Malgré ce rejet de sa candidature par son parti, Kouadio Konan Bertin qui dénonce une décision inique, a déposé sa candidature indépendante pour la présidentielle du 31 octobre prochain.

KKB veut incarner la nouvelle génération

Malgré l’appel au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain lancé par l’opposition ivoirienne, KKB qui dit incarner la nouvelle génération à cette élection, n’entend pas se retirer de la course. Mieux, il dit croire en ses chances de battre à ce scrutin, le président sortant Alassane Ouattara. gé de 52 ans, KKB qui est le plus jeune parmi les candidats retenus à cette élection présidentielle, ambitionne de fédérer la jeunesse autour de sa candidature et de faire de son âge un atout.

« La jeunesse est l’avenir de notre nation. Elle est celle par qui notre pays se relèvera. Je serai le Président qui permet à la jeunesse de reprendre son destin en main», a promis KKB vendredi à Divo dans le Centre-ouest du pays lors d’une cérémonie de lancement de sa campagne électorale.

Il s’est offusqué à cette occasion du mot d’ordre de boycott de l’élection lancé par l’opposition estimant que « déserter les urnes n’est pas la solution».

« Il n’y a que par le vote qu’on peut faire entendre sa voix. Jeunesse de Côte d’Ivoire, ne perdez pas espoir», a lancé Kouadio Konan Bertin aux jeunes.

S’écartant de la conception du pouvoir portée par les principaux leaders politiques ivoiriens, notamment Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, KKB ambitionne d’innover une fois élu président de la République de Côte d’Ivoire.

« Tous ceux que je vois ont déjà gouverné ce pays. Maintenant, je comprends tous les maux de la Côte d’Ivoire. Les oiseaux de même plumage volent ensemble. Nous, nous ne sommes pas du même plumage », a soutenu le candidat KKB.

Né le 28 décembre 1968 à Lakota dans le Sud-ouest ivoirien, Kouadio Konan Bertin dit KKB est titulaire d’une maîtrise en Allemand obtenu à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande université de Côte d’Ivoire.

Très tôt engagé dans la vie associative et politique, KKB milite au PDCI depuis 1991. Déterminé pour la cause de son parti, KKB est élu président de la jeunesse du PDCI en 2003, une organisation qu’il a dirigé avec maestria pendant une décennie.

Membre du bureau politique du PDCI depuis 2003, KKB a été député de la commune de Port-Bouët dans le sud d’Abidjan de 2011 à 2016. En 2015, KKB est candidat indépendant à l’élection présidentielle, un scrutin au terme duquel il est arrivé troisième avec 3,88%, des suffrages derrière Affi N’Guessan ( 9,29%) et Alassane Ouattara ( 83,66%). Depuis le 14 septembre dernier, date à laquelle le Conseil constitutionnel ivoirien a donné la liste des candidats retenus pour la  présidentielle du 31 octobre prochain, KKB est officiellement candidat à cette élection. Il a pour adversaires Alassane Ouattara, le président sortant, Henri Konan Bédié, le président du PDCI et Pascal Affi N’Guessan, l’ancien premier ministre et président du Front populaire ivoirien ( FPI).

Mais, l’appel au boycott de cette élection lancé par MM. Bédié et Affi, KKB pourrait être le seul adversaire de M. Ouattara à ce scrutin. Ils sont d’ailleurs les deux candidats qui sont en campagne électorale depuis le 15 octobre dernier. La présidentielle ivoirienne est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.

Sénégal : des acteurs de la pêche contredisent Oxfam sur l’octroi des licences de pêche

Le Collectif des acteurs de la pêche (Cap) a rejeté en bloc toutes les accusations de l’ONG Oxfam sur l’octroi de nouvelles licences de pêche à des navires étrangers.« Tout ce que les gens racontent est absolument faux. A part renouveler une seule licence, le ministre Alioune Ndoye n’en a délivrée aucune. Il ne peut d’ailleurs pas le faire sans une autorisation du chef de l’Etat. Et ce dernier ne l’a pas fait », a déclaré le président de l’Association des armateurs du Sénégal, Djiby Ndiaye.

S’exprimant ce samedi lors d’une conférence de presse dédiée à cette polémique, M. Ndiaye a soutenu que « tout ceci est l’œuvre d’intrus qui veulent saboter le secteur de la pêche et son ministre de tutelle qui ne ménage aucun effort pour améliorer les conditions de vies et de travail des travailleurs de la pêche ». 

Poursuivant, le président de l’Association des armateurs du Sénégal a alerté ses concitoyens sur « les fausses vidéos » diffusées dans certains groupes WhatsApp. A l’en croire, celles-ci ne seraient que « des montages » dont l’objectif est de ternir l’image du secteur de la pêche.

Abondant dans le même sens que M. Ndiaye, le président de l’Association des mareyeurs du Sénégal, Thierno Mbengue, a dénoncé « les manigances » de certaines ONG internationales qui, grâce aux moyens colossaux dont elles disposent, font tout pour « discréditer la politique gouvernementale de la pêche ». 

« Nous avons constaté qu’à chaque fois qu’il y a un nouveau ministre de la pêche, ces ONG le manipulent et font tout pour qu’après il soit demi de ses fonctions. Nous nous sommes donc dit que ça continue comme ça, aucun de nos projets n’ira à terme. Et, c’est pourquoi, nous disons au président Macky Sall que nous sommes fiers d’Alioune Ndoye », a soutenu M. Mbengue. 

A l’unanimité, ces acteurs de la pêche ont donc invité les détracteurs du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime à mettre un terme à leurs « attaques puériles ». 

Greenpeace, dans son nouveau rapport intitulé «Mal de mer : pendant que l’Afrique de l’Ouest est verrouillée par le Covid-19, ses eaux restent ouvertes au pillage», a jeté un regard critique dans la gestion des ressources halieutiques dans la sous-région.
Dans ce document, l’Organisation non gouvernementale expose comment les gouvernements sénégalais, gambien et mauritanien sont complices dans le pillage systématique des océans de l’Afrique de l’Ouest par les navires des entreprises de pêche multinationales et l’industrie de la farine et de l’huile de poisson.

D’après Greenpeace, ces gouvernements ont confiné les pêcheurs locaux et tous ceux qui s’activent dans la chaîne de valeur pêche, procédé à des distributions de kits alimentaires d’urgence aux communautés locales à la suite de la pandémie du Covid-19, tout en permettant au même moment, le pillage des océans.

Présidentielle guinéenne : douze prétendants pour un fauteui

Le président sortant Alpha Condé tentera de se défaire, ce dimanche 18 octobre, de onze challengers dont le plus connu est Cellou Dalein Diallo, son opposant historique.A 82 ans, Alpha Condé brigue un troisième mandat après une décennie de règne. Pendant la campagne, le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) a défendu bec et ongles son bilan face à des adversaires avec qui il a travaillé pour la plupart.

Parmi ceux-ci, il y a deux femmes. D’ailleurs, elles portent le même prénom : Makalé Traoré et Makalé Camara. La première fut ministre de la Fonction publique sous Lansana Conté puis directrice de campagne d’Alpha Condé en 2010. Juriste et économiste de formation, elle est la présidente du Parti de l’action citoyenne par le travail (Pact) et se présente comme la « candidate des femmes ».

Pour sa part, Makalé Camara a été ministre de l’Agriculture sous Lansana Conté, ambassadrice en France et au Sénégal avant de devenir ministre des Affaires étrangères d’Alpha Condé entre 2016 et 2017. Investie par le Front pour l’alliance nationale (Fan), elle veut incarner un « réel changement ».

Cellou Dalein Diallo, le candidat de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), participe à l’élection présidentielle pour la troisième fois d’affilée. En effet, le chef de file de l’opposition a largement dominé le premier tour en 2010 avant d’être battu au second round. Cinq ans plus tard, l’ancien Premier ministre du général Conté n’avait pas réussi à prendre sa revanche sur Alpha Condé.

Aux yeux des observateurs, il est le seul candidat capable d’ébranler le président sortant. En tout cas, Cellou Dalein Diallo n’a de cesse de s’emparer du pouvoir. Lors de ses meetings, il a clamé, à maintes reprises, que son heure a sonné devant de nombreux militants et sympathisants acquis à sa cause.

En outre, deux candidats de 2010 sont en lice pour cette présidentielle. Il s’agit d’Ousmane Kaba et d’Ibrahima Abé Sylla. Le premier nommé est un ancien ministre de Condé. Cet économiste avait récolté 0,5 % des suffrages valablement exprimés.

Le second, avec 3,23% des voix, était un cran au-dessus. Diplômé en Ingénierie électrique et originaire de la préfecture de Kindia (ouest), il a été élu député lors des Législatives boycottées par l’opposition en mars dernier.

Les cinq autres candidats sont moins connus du grand public. Malgré tout, ils peuvent se positionner en faiseurs de roi dans l’éventualité d’un second tour. Abdoul Kabélé Camara, longtemps compagnon de route d’Alpha Condé, est un ancien magistrat au Sénégal où il a occupé la tête de plusieurs juridictions.

L’homme d’affaires Laye Souleymane Diallo, 37 ans, est quant à lui le benjamin des postulants. Ce dernier veut lutter contre la corruption en utilisant notamment les technologies les plus perfectionnées.

De son côté, Ousmane Doré (63 ans) est un ancien ministre de l’Economie. Cet ex-haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement (Bad) et du Fonds Monétaire International (FMI) promet, s’il est élu, de défendre la « liberté d’entreprendre » et une plus grande justice sociale.

Enfin, le député Abdoulaye Kourouma, l’homme d’affaires Bouya Konaté et le médecin-gynécologue Mandiouf Mauro Sidibé comptent jouer crânement leurs chances.

Présidentielle : les Guinéens du Sénégal dans l’expectative

La considérable communauté guinéenne vivant au Sénégal est privée de vote pour l’élection présidentielle de ce dimanche. Une pilule qui passe mal auprès de ses expatriés qui fondent néanmoins beaucoup d’espoir sur ce scrutin.« Injuste ! ». Un qualificatif répété comme un refrain. Au point que l’on pourrait en déduire que les Guinéens du Sénégal se sont passés le mot. Contrairement aux deux précendentes présidentielles, ces citoyens ne vont pas accomplir leur devoir civique. Tout comme ceux de l’Angola.

Selon Aly Bocar Samoura, le chef du département communication de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la raison est toute simple : « Tous ceux qui n’ont pas été enrôlés, ne doivent pas être électeurs. Les Guinéens du Sénégal et de l’Angola n’ont pas été enrôlés. Donc, ils ne voteront pas ».

Pour prendre une telle décision, M. Samoura invoque la recommandation (R1) de l’audit du fichier électoral. Celle-ci dispose que le kit d’enrôlement est indispensable pour tout électeur afin de rester dans la base de données. Une obligation à laquelle la diaspora guinéenne au Sénégal n’a pas pu se soumettre lors de la révision du fichier électoral.

« Un coup bien pensé et orchestré à partir de Sékhoutouréya (le palais présidentiel) », peste Boubacar Diallo. Pour cet étudiant guinéen, Alpha Condé, conscient du poids politique à Dakar du leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, l’« a volontairement privé de cet important électorat ».

En effet, la plus importante diaspora guinéenne réside au Sénégal. Composée en grande partie de peulhs, elle vote majoritairement pour l’ancien Premier ministre de Lansana Conté. « S’il (Alpha Condé) était vraiment démocratique comme il le prétend, il n’aurait pas agi ainsi », lâche-t-il.

Le vote de ce dimanche est au cœur de toutes les discussions au sein de la communauté guinéenne de Dakar. Le moindre rassemblement est mis à profit pour échanger sur cette joute électorale cruciale pour l’avenir du pays. Le restaurant de Bachir, situé à Ngor, une commune de la capitale, n’échappe à cette règle.

Entre deux services, le jeune restaurateur trouve le temps de glisser quelques commentaires.  « Puisque nous n’avions pas pu renouveler nos cartes, nous devions voter avec celles de 2015. Mais finalement cette solution a été écartée. Et c’est vraiment dommage », se désole-t-il. A en croire Thierno Souleymane, un habitué des lieux, « le fichier électoral a juste été révisé ». Partant de là, il ne comprend toujours pas « pourquoi on (lui) prive le droit de voter pour son candidat ». Peu importe, il croit dur comme fer qu’ « Alpha Condé s’en ira ».

Les yeux rivés sur son smartphone, Ousmane visionne les dernières vidéos de campagne du leader de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo. Et pour dénoncer ce qu’il qualifie de « forfaiture », il n’y va pas par quatre chemins : « C’est une volonté de se maintenir coûte que coûte au pouvoir ».  

La bataille médiatique, l’ultime recours

Pour autant, l’heure n’est pas à la résignation pour de nombreux Guinéens vivant au Sénégal. Depuis quelques jours, certains font le tour des studios de radio et des plateaux de télé pour appeler leurs concitoyens à voter contre le régime d’Alpha Condé.

C’est le cas notamment de Mamadou Yaya Baldé. Ce journaliste et essayiste multiplie les interviews pour évoquer la nécessité de sanctionner le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), candidat à un très contesté troisième mandat.

Malgré les innombrables imperfections soulignées çà et là par des partis pour justifier leur boycott, M. Baldé est convaincu que « l’opposition pourrait bien reprendre du poil de la bête ». Car pour ce dernier, « aucune élection n’est gagnée, encore moins, perdue d’avance. En politique, tout peut basculer à la dernière seconde ».

Et il en veut pour preuve la présidentielle gambienne de décembre 2016. Contre toute attente, le puissant Yaya Jammeh avait perdu contre le novice Adama Barrow.

Côte d’Ivoire: la résidence de Affi, candidat à la présidentielle, incendiée à Bongouanou

Des individus non identifiés ont incendié samedi la résidence de Affi Nguessan, candidat à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, à Bongouanou, dans le centre-est du pays, selon son staff de communication.M. Affi Nguessan, candidat du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), est également le président  du Conseil régional du Moronou, dont la ville de Bongouanou est le chef lieu de département et de Région.

Dans cette même journée, les quidams ont mis le feu à une partie de l’Institut d’enseignement général et technique (IEGT), un établissement appartenant au député-maire de la commune, Gilbert Amalamam, un cadre du FPI.

Selon des sources locales, des manifestations qui ont eu lieu dans la cité de Bongouanou ont entraîné des heurts entre des populations, dans un contexte de campagne électorale, en vue de la présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Affi et l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), également candidat à la présidentielle, ont appelé le 15 octobre 2020 à un « boycott actif » du scrutin et à la désobéissance civile. 

Le lendemain, au cours d’une conférence de presse, M. Affi Nguessan lancé en présence des leaders de l’opposition la phase active de la désobéissance civile, appelant leurs militants à « empêcher » par des « moyens légaux » les opérations de ces joutes électorales. 

Présidentielle ivoirienne: des acteurs de la société civile lancent une campagne pour un scrutin apaisé

Le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix en Côte d’Ivoire ( WANEP-CI) de concert avec plusieurs autres organisations de la société civile ivoirienne, ont lancé une campagne de sensibilisation pour un scrutin présidentiel apaisé en Côte d’Ivoire. Selon une note d’information transmise samedi à APA, cette campagne qui se déroulera dans onze localités ivoiriennes, notamment Abobo, Yopougon, Korhogo, Bondoukou, Duékoué et Daloa, a pour objectif d’informer les populations sur le mode opératoire du scrutin présidentiel et de les sensibiliser à un vote massif dans un climat apaisé. 

« Parallèlement au déploiement de 132 agents de sensibilisation, des émissions en langue locales sont organisées dans les radios locales ainsi que la diffusion de messages de sensibilisation en vue de toucher une plus grande frange de la population», explique la note d’information. 

En plus de cette campagne, rapporte également la note, le WANEP-CI a lancé deux autres projets en vue de contribuer à la réduction de la violence électorale en Côte d’Ivoire. Il s’agit des projets dénommés « La société civile engagée et mobilisée pour des élections pacifiques et crédibles en 2020 en Côte d’Ivoire » et « Suivi, analyse et atténuation de la violence électorale». 

« Ces 2 projets dont l’objectif est de contribuer à la réduction de la violence électorale sont mis en œuvre sur toute l’étendue du territoire national à travers plusieurs activités notamment le monitoring de la violence, les rencontres d’échanges communautaires», précise la note. 

Par ailleurs, conclut le texte, des débats citoyens sont également organisés tous les mercredi par le WANEP-CI. L’élection présidentielle ivoirienne est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.

 Quatre candidats, notamment Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ont été retenus par le Conseil constitutionnel pour participer à cette élection. Cependant les deux derniers cités ( Bédié et Affi) ont appelé au boycott de ce scrutin, qualifiant d’anti-constitutionnelle la candidature du président sortant Alassane Ouattara .

Bédié saisit officiellement l’ONU pour son implication dans la présidentielle ivoirienne

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020, a saisi officiellement l’ONU en vue de l’implication de l’institution dans le processus électoral pour un scrutin transparent.Selon une note d’information du Pdci, M. Bédié a « transmis à M. le secrétaire général de l’ONU (Antonio Guterres) par l’intermédiaire du coordonnateur du système des Nations Unis à Abidjan, le mardi 12 octobre 2020 » en vue d’intervenir dans le processus électoral.  

« Compte tenu de la gravité de la situation que nous traversons ainsi que des enjeux stratégiques que représente la Côte d’Ivoire pour la stabilité durable de la sous-région, j’espère que notre requête trouvera une écoute favorable auprès des Nations Unies », écrit M. Bédié.  

« J’ai confirmé vos aspirations profondes pour l’engagement urgent d’un dialogue responsable entre toutes les filles et fils de notre pays dans un courrier », assure le président du Pdci qui appelle à un dialogue en vue d’aplanir les divergences entre le pouvoir et l’opposition. 

« J’observe surtout votre détermination à tout mettre en œuvre, chacun à son niveau, pour éviter à notre beau pays une nouvelle fracture qui, cette fois, risque de plonger notre Nation dans une situation désastreuse », signale-t-il. 

A l’endroit des militants, il déclare « nous avons des raisons d’espérer qu’une analyse profonde de la situation (par l’ONU) aboutisse à la mise en œuvre de solutions qui préservent la paix et les droits de notre peuple ». 

Avec le soutien de l’ex-président Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Pascal Affi N’Guessan et de tous les leaders de l’opposition ainsi que celui de l’ensemble de la population, « notre ambition est de restaurer un Etat de Droit dans notre pays et de construire, avec l’implication de tous, une nation véritablement réconciliée avec elle-même, unie et prospère », poursuit-il. 

M. Bédié, le doyen d’âge de l’opposition ivoirienne, affirme toutefois « garder une grande confiance en M. Antonio Guterres, un homme de dialogue et d’engagement ». 

Qualifiant l’élection présidentielle en cours de « simulacre », l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié estime que M. Alassane Ouattara « veut organiser, par tous les moyens et à tous les prix » le scrutin en dépit des griefs de l’opposition. 

MM. Bédié et Affi (président du Front populaire ivoirien), également candidat à l’élection présidentielle,  ont appelé le 15 octobre dernier à un « boycott actif » du scrutin et à une désobéissance civile de leurs militants et sympathisants.  

M. Bédié soutient que la « grande majorité » des populations est opposée à cette « forfaiture qui piétine, sans scrupule au vu et su de la communauté internationale (la) Constitution et les règles élémentaires de la démocratie ». 

« Nous devons compter d’abord sur nous-mêmes en faisant aboutir toutes nos revendications par l’exécution rigoureuse du mot d’ordre de désobéissance civile que nous avons lancé, et compter ensuite sur la communauté internationale’, a-t-il lancé. 

Le chef du Pdci a  appelé le 10 octobre 2020, au stade Félix Houphouët Boigny, M. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, à  se saisir du dossier électoral ivoirien en vue de son « implication personnelle dans la résolution de la grave crise politique » qui secoue encore la Côte d’Ivoire.

Il estime que cette situation est due à « la faute de M. Alassane Ouattara qui ne veut écouter personne et qui refuse tout dialogue » en vue d’un scrutin inclusif. 

La campagne électorale pour la présidentielle du 31 octobre 2020 est déjà engagée depuis le 15 octobre 2020 et devrait s’achever le 29 octobre 2020. M. Ouattara, président sortant a affirmé vendredi qu’ il n’y aura pas de report de l’élection. 

Présidentielle: le Pdci, EDS et le FPI absents à un « dialogue » entre le PM et l’opposition

Des partis et plate-formes de l’opposition ivoirienne, entre autres, le Pdci, EDS et le FPI/AFD étaient absents samedi à un « dialogue » entre le Premier ministre Hamed Bakayoko et l’opposition, suite à l’appel de l’opposition au boycott de la présidentielle du 31 octobre 2020. »Nous avons invité les candidats à l’élection présidentielle ou leur représentant (mais) ce format ne convenait pas à certains candidats », a indiqué M. Hamed Bakayoko, à l’ouverture des échanges avec les partis de l’opposition. 

Il a dit « regretter » que les représentants de partis qui portent certains candidats retenus à la présidentielle par le Conseil constitutionnel ne soient pas présents, or « quel que soit le niveau de contradiction, nous ne devons jamais arrêter de dialoguer et de discuter ». 

« Le gouvernement gardera sa main tendue pour ce dialogue à tout moment parce que comme le disait le président Houphouët, quel que soit le niveau de crise, à la fin c’est le dialogue  (et) nous sommes disposés » à discuter, a fait savoir le Premier ministre ivoirien.   

« Je les appelle à revenir prendre leur place dans le jeu politique et à représenter leurs militants et les courants de pensées, je les appelle à cesser et à retirer les mots d’ordre qui se traduisent par des actes de violences », a lancé M. Hamed Bakayoko à l’endroit de l’opposition. 

Sur la question de violence, « ils le savent, nous seront d’une fermeté implacable. Si vous êtes responsable de violences sur des personnes et des biens publics ou privés, vous assurerez tôt ou tard parce qu’ il y aura des procès », a-t-il prévenu.    

« Aujourd’hui, nous avons 10.743 bureaux de vote, on constate ça et là des incidents sur une vingtaine (suite à l’appel à la désobéissance civile lancé par l’opposition), ce n’est pas significatif (mais) je veux leur dire notre foi en l’aboutissement de ce processus », a-t-il dit.  

Malgré toutes ces déclarations à la désobéissance civile lancée par l’opposition « nous parlons avec les candidats et leur staff, même ceux qui ne participent pas encore à la campagne », a-t-il ajouté,  espérant que « les candidats hésitant et qui appellent au boycott vont revenir à de meilleurs sentiments ».

L’opposition demande un report de l’élection. A ce sujet, le chef du gouvernement a estimé que « c’est important pour notre pays que nous ayons ces élections à bonne date », avant d’ajouter « que les gens arrêtent de penser qu’il va avoir une situation exceptionnelle qui va nous imposer les choses, on n’a pas besoin de cela, qu’ ils viennent discuter ».   

« Nous sommes en pleine campagne et j’ai entendu beaucoup d’appels au dialogue, j’ai entendu certains candidats annoncer publiquement qu’ ils manifestent pour obtenir du gouvernement que nous puissions discuter et c’est ce à quoi je fais droit aujourd’hui », a-t-il fait observer. 

Au terme des échanges, le ministre en charge de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Sidiki Diakité, a déclaré que les partis politiques ont désapprouvé les actes de violences et souhaité que le dialogue se poursuive avec l’opposition. 

Le chef de l’Etat ivoirien a laissé entendre la veille à un meeting marquant l’ouverture de sa campagne électorale,  à Bouaké, la métropole du centre ivoirien, qu’il n’y aura pas de report de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

A ce dialogue, huit partis et groupements politiques ont répondu à l’appel du Premier ministre, entre autres, le Rhdp (pouvoir), Concorde, GP-Paix, UDCY, URD, Renouveau démocratique, PACI et AID.

Étaient absents, entre autres, le Pdci (dont le candidat est Henri Konan Bédié), RPP, URD, EDS (dont la candidature du référent politique, Laurent Gbagbo, a été rejetée) et le FPI/AFD  (dont le candidat est Affi Nguessan).

Justice et politique parmi les divers sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA traitent d’une diversité de sujets abordant entre autres la visite de Macky Sall au Nigéria, la convocation du juge Téliko devant la Cour Suprême et la vente mouvementée des cartes au Parti démocratique sénégalais (PDS).« L’Afrique, une terre d’opportunités », titre Le Soleil, qui reprend ainsi le président Macky Sall s’adressant aux investisseurs américains à Abuja, au Nigéria, où il séjourne pour une visite d’amitié et de travail.

Libération souligne que des bus de la société nationale de transport Dakar Demm Dikk sont à l’arrêt « faute de carburant ». Pour le journal, les usagers sont « des victimes collatérales d’un scandale à milliards ».

EnQuête titre sur les naufrages de pirogues de voyageurs clandestins, un « hécatombe en mer ». 37 Subsahariens, en majorité des Sénégalais, ont péri dans l’Atlantique. Partis des côtes mauritaniennes, le 26 septembre, il n’y a eu que 12 rescapés, rapporte le quotidien.

Sur l’actualité judiciaire, L’AS note que le magistrat Souleymane Téliko, traduit en conseil de discipline par le ministère de tutelle, est convoqué le 28 octobre à la Cour Suprême. Toutefois, le Comité de Ressort de Dakar bat le rappel des troupes et « s’apprête pour le combat » en faveur du président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), qui décroche également le « soutien » de l’Union internationale des magistrats.

Par ailleurs, l’audition de Téliko se fera à Dakar même si elle était prévue à Ziguinchor, souligne Le Quotidien, qui livre également « la plaidoirie de Ngor Diop », l’ancien président du tribunal départemental de Podor (nord).

Le magistrat a déposé une requête contre son affectation à la Cour d’Appel de Thiès et accuse le Garde des Sceaux, Malick Sall, d’avoir violé le principe d’inamovibilité et d’excès de pouvoir.

En politique, Vox Populi note que la cérémonie de lancement de la vente des cartes du PDS « vire à la bagarre entre libéraux ». En effet, des jeunes souteneurs du maire Bara Gaye « gazent leurs frères de parti ».

« Bara Gaye se rebelle contre les Wade », indique L’AS, soulignant que les partisans du maire de Yeumbeul Nord (banlieue dakaroise) laissent éclater leur colère et perturbent l’opération. L’ancien député Doudou Wade note par ailleurs que « personne ne se mettra sur notre chemin ».

L’Observateur livre une enquête sur la transfusion sanguine : « un circuit sang failles ». Le journal note une « perte de traçabilité sur 80% des poches de sang délivrées » et au moins 3,6 milliards FCFA « dans la nature ».

Le journal fait un focus également sur l’hirsutisme ou la pilosité excessive. Des femmes « barbues » y font des « confidences sans tabou ».

En football, Stades présente les trois gros chocs en Europe ce week-end et le recrutement XXL du Jaraaf de Dakar « pour réaffirmer son statut de grand club ». Ainsi, souligne le quotidien spécialisé, les compétions vont reprendre en novembre au Sénégal après leur arrêt le 2 mars.

Par ailleurs, le journal note que l’attaquant « Boulaye Dia peut rallumer la flamme » à Reims après une bonne première avec les Lions. Record se demande pour sa part s’il faut « brûler Cissé », le sélectionneur de l’équipe nationale fortement critiqué sur ses performances et ses choix tactiques.

Présidentielle: KKB lance sa campagne à Divo, dans le centre-ouest du pays

Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a lancé vendredi sa campagne à Divo, dans le centre-ouest du pays.
Devant des militants et sympathisants, réunis au stade municipal de la ville de Divo, il a présenté ses ambitions pour la Côte d’Ivoire. M. Kouadio Bertin a promis « rebâtir la paix » en Côte d’Ivoire si les Ivoiriens le portaient à la magistrature suprême, à l’issue de l’élection du 31 octobre 2020.

Il a réagi sur l’appel à la désobéissance civile lancée par la plateforme de l’opposition qui demande à ses militants de ne pas retirer leurs cartes d’électeur et de s’abstenir du vote. KKB a estimé que cet appel va faire « courir des risques inutiles sur la vie des citoyens », tout en invitant ses partisans à « croire en un avenir meilleur pour la Côte d’Ivoire ». 

 M. Kouadio Konan Bertin va ostensiblement compétir avec le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara après l’appel au « boycott actif  » du scrutin lancé par les candidats MM. Affi Nguessan et Henri Konan Bédié,  puis endossé par toute l’opposition.

« Les problèmes d’aujourd’hui vont forcément passer, trouvons des solutions », a lancé KKB, appelant implicitement la classe politique à s’accorder pour éviter des grabuges.  « La Côte d’Ivoire va demeurer pour nos enfants demain, nous avons le devoir de nous engager aujourd’hui pour rebâtir la paix. C’est le sens de ma candidature », a-t-il dit.

La campagne électorale s’est ouverte le 15 octobre et devrait s’achever le 29 octobre prochain. Seuls MM. KKB et Alassane Ouattara battent campagne.

Côte d’Ivoire : des journalistes formés sur le traitement de l’information en période électorale

A l’initiative de l’institution « Le médiateur de la République», un atelier de sensibilisation et de formation des journalistes ainsi que des professionnels des médias sur le traitement de l’information en période électorale, s’est déroulé vendredi à Abidjan, a constaté APA sur place.Cette session de formation dont le thème porte sur le traitement de l’information en période électorale,  vise à sensibiliser ces acteurs des médias sur leur rôle dans le déroulement pacifique de la période électorale en Côte d’Ivoire.

 « L’objectif que nous visons est de sensibiliser les journalistes et professionnels des médias sur leur rôle dans le maintien de la paix et de la cohésion sociale en période électorale et  mettre en exergue les règles d’éthique et de déontologie qui régissent cette profession», a expliqué Hadad N’Guessan Suzanne, la secrétaire générale du médiateur de la République dans un discours d’ouverture de cet atelier.

Elle a ajouté que cette rencontre entend également sensibiliser les journalistes et professionnels des médias à accompagner Le Médiateur de la République en s’appropriant la paix et la cohésion sociale.

Poursuivant, Hadad N’Guessan Suzanne a indiqué que Le médiateur de la République invite les ivoiriens « à œuvrer pour une campagne électorale apaisée et un scrutin sans violence». Auparavant, elle a fait savoir qu’au terme d’une mission de son institution, il est ressorti que  les ivoiriens appréhendent avec beaucoup d’inquiétudes les élections présidentielles ivoiriennes du 31 octobre prochain.

« Restez imprégnés de la rigueur de votre code d’éthique et de la déontologie », a dit pour sa part aux journalistes,  Jean Martial Adou, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Communication et des médias regrettant une prolifération des fausses informations pendant cette période électorale.

« Les journalistes sont des acteurs centraux de notre cohabitation sociale… Ils assurent la médiation entre les détenteurs de l’information et les consommateurs des contenus des médias », a-t-il estimé.

 Plusieurs communications dont celles portant sur le respect des règles d’éthique et de déontologie en période électorale et le traitement de l’information en période électorale, ont été faites au cours de cette rencontre.

Le Sénégal dans le viseur des cybercriminels

Le Sénégal est le cinquième pays qui subit le plus de cyberattaques en Afrique et le soixante-onzième au niveau mondial, a révélé, ce vendredi à Dakar, le directeur général de la 4ITSEC-AFRICA, Adjeoua Haikreo.Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Petites et Moyennes Industries (PMI) constituent les principales victimes de ces attaques, a souligné M. Haikreo. Ce dernier précise également que les mails infectés, venant de l’extérieur ou parfois même de l’intérieur du pays, et les liens envoyés dans les groupes WhatsApp sont des voies très utilisées par les cybercriminels.

D’où la nécessité, selon l’enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), d’accompagner les PME/PMI à s’approprier davantage la politique de cybersécurité mise en place par le Sénégal.

Pour ce faire, Adjeoua Haikreo qui s’exprimait lors du lancement d’« Octobre Cyber », un programme dédié à la sensibilisation au plan international, des utilisateurs, en particulier les enfants sur la cybersécurité, a appelé les entreprises à se conformer à la Stratégie nationale de cybersécurité développée par l’Etat, mais aussi à appliquer et assurer le suivi et l’exécution des politiques de sécurité.

En effet, le Sénégal dispose d’un Plan de Sécurité des Systèmes d’Information (PSSI-ES) qui trace les grands traits de la sécurité  et aide à prévenir toutes sortes d’attaques, a-t-il signalé.

Il a, par ailleurs, invité les entreprises privées, « qui ne disposent pas souvent de Direction de Système de Sécurité et de système d’Information (DSSI) », à avoir dans leur effectif un responsable de sécurité de système d’informations. Celui-ci aura comme mission, d’après lui, de mettre en place une bonne politique de sécurité et de cybersécurité « parce que c’est comme ça que nous pouvons mieux comprendre le phénomène ». 

En outre, le directeur général de la 4ITSEC-AFRICA suggère aux sociétés de faire un audit régulier  de leur système de sécurité. Une procédure de contrôle qui devrait leur permettre de savoir ce qui a été fait, ce qui reste à faire et ce qui est prévu. Cet état des lieux devrait aussi aider les entreprises, en cas d’intrusions, de « savoir ce qui a été fait et d’où est-ce que ça vient ». 

De plus, il les a exhortés à signaler aux autorités compétentes toutes les attaques pour que celles-ci puissent engager les procédures nécessaires afin d’y remédier. « Il faudrait qu’on arrive à recenser toutes ces attaques pour que nos PME/PMI ainsi que nos autorités ne tombent pas dans ces pièges », a-t-il dit. 

Tout en se félicitant des efforts déployés par le gouvernement dans le domaine de la cybersécurité, il a plaidé pour la création d’une commission de suivi et d’évaluation de la PSSI-ES. 

« On dit que la sécurité avance très vite. Il nous faut, nous aussi, avancer un peu plus vite que ça. Mais sans se précipiter, si l’on veut atteindre les objectifs qu’on s’est fixés », a-t-il encore dit. 

De même, Adjeoua Haikreo milite en faveur de l’installation d’une Agence nationale de la cybersécurité qui, aux côtés de la Commission nationale de cybersécurité, va recevoir toutes les attaques venant du net. Cela en vue de pouvoir conseiller les personnes sur les menaces, mais aussi émettre des alertes sur l’état d’avancement de la cybersécurité. A tout cela devrait s’ajouter, selon lui, l’ouverture, au niveau national, d’un Portail de sécurité des systèmes d’information. 

Présidentielle ivoirienne: l’opposition lance la « phase active » de la désobéissance civile

Pascal Affi N’Guessan, porte-parole des plates-formes de l’opposition ivoirienne, a lancé vendredi « la phase active » de la désobéissance civile, appelant les militants à « empêcher » par les moyens démocratiques l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, lors d’une conférence de presse.Cette phase de la désobéissance vise à « empêcher le convoyage et la distribution de tout matériel électoral, empêcher l’affichage électoral, les meetings de campagne, la distribution et le retrait des cartes d’électeur », a déclaré M. Affi N’Guessan. 

Il a appelé les militants à « manifester dans les formes et par tous les moyens appropriés leur opposition au coup d’État électoral en cours », avant d’ajouter « notre désobéissance civile est un acte de résistance à un double coup d’Etat ». 

Pour l’opposition ivoirienne, la candidature de Alassane Ouattara, président sortant est « illégale », car selon elle, cette candidature « viole » la Constitution de 2016 qui interdit un troisième mandat présidentiel. 

Il s’agit d' »un coup d’Etat constitutionnel, Alassane Ouattara est inéligible, donc maintenant basta », a lancé M. Affi, président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. 

M. Affi a en outre dénoncé « un coup d’Etat électoral avec la prise en otage du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante », clamant que ce qui est en cours est « un coup de force, un braquage, une imposture et un simulacre ».

« C’est à coup sûr une forfaiture » et l’opposition voudrait mener « un combat sans merci contre le troisième mandat pour une élection juste, transparente et inclusive et au-delà de tout, pour la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.

Selon M. Affi, « le régime est resté sourd » à tous leurs appels au dialogue pour une réforme de la Commission électorale indépendante, du Conseil constitutionnel, et « il nous contraint à entrer désormais dans une nouvelle séquence politique: l’acte 2 de la désobéissance civile ».

« Parce qu’il se sait minoritaire et qu’il ne peut pas gagner une élection transparente et démocratique, il (M. Ouattara) a décidé d’opérer un passage en force, un braquage électoral. Le peuple ivoirien a le devoir de résister pour faire barrage à la forfaiture », a-t-il dit.

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Kakou Guikahué, a fait savoir que l’opposition allait rentrer en campagne contre l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

Armand Ouégnin, président de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) dont le référent politique est Laurent Gbagbo, a appelé tous les militants à tout le peuple de Côte d’Ivoire de « s’abstenir de participer aux opérations de la CEI qui est illégale et illégitime ». 

« Nous avons le devoir impérieux de nous opposer par tous les moyens légaux à ce coup d’Etat électoral, ce coup d’Etat constitutionnel que s’apprête à faire le chef de l’Etat sortant », a affirmé M. Armand Ouégnin. 

La conférence, tenue au siège du Pdci à Cocody (Est Abidjan), a réuni plusieurs leaders de l’opposition ivoirienne dont Albert Toikeusse Mabri, président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), un ex-allié au pouvoir.