Côte d’Ivoire: des restrictions imposées à Pulcherie Gbalet

Le juge d’instruction en charge de l’affaire Pulcherie Gbalet, la présidente de l’ONG Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), a notifié lundi sa mise en « liberté d’office » assortie de la condition de ne pas sortir du pays et de se présenter au greffe tous les mois.

Libérée mercredi et mise en « liberté provisoire », Mme Pulcherie Gbalet, incarcérée en août 2020 après un appel à manifester contre un troisième mandat de Alassane Ouattara, s’est rendue lundi au tribunal d’Abidjan-Plateau avec son conseil, pour recevoir une notification du juge d’instruction.

« En réalité je suis sur contrôle judiciaire et on nous a signifié deux points, ne pas sortir des limites du territoire national et se présenter tous les mois au greffe du tribunal d’Abidjan-Plateau », a dit à APA la présidente de l’ONG de défense des droits de l’Homme Alternative citoyenne ivoirienne.

Interrogée, Me Rosine Aka Sérikpa, l’un des avocats de Pulcherie Gbalet, a déclaré « nous avons été reçues par le juge d’instruction ce matin, il nous a notifié la liberté d’office de ma cliente, (mais) la procédure d’instruction suit son cours ».  

« La liberté d’office veut dire que le juge ne trouve pas pour l’heure opportun de la garder en détention préventive, toutefois l’enquête suit son cours », a expliqué Me Sérikpa, insistant que l’affaire est toujours en instruction et à travers l’enquête, le juge pourra justifier sa poursuite.

Me Rosine Sérikpa s’est dite « contente » sur le fait que le droit à la liberté de Mme Pulcherie Gbalet a été respecté et qu’on lui a accordé la liberté, car « elle n’est pas quelqu’un qui est en fuite, donc il n’y a pas lieu de la mettre en détention pour mener une enquête ». « Je suis satisfaite de ce que le droit ait été appliquée », a-t-elle ajouté.   

Après sa mise en liberté, Pulcherie Gbalet avait face à la presse insinué que sa priorité réside dans le bien-être du peuple à travers l’instauration d’un Etat de droit et une meilleure gouvernance des ressources, laissant entendre qu’ elle ira « jusqu’au bout de ce combat ». 

Elle a ensuite appelé « tous les acteurs politiques et ceux de la société civile à oeuvrer pour une véritable réconciliation », soutenant que « la réconciliation est en principe un vaste programme qui inclue la libération de tous les prisonniers politiques.

Pour elle, la réconciliation renferme « le retour sécurisé des exilés et le règlement courageux de plusieurs questions sensibles dont  la nationalité, l’immigration, la gestion du foncier…Et cela ne peut se faire qu’à travers un dialogue inclusif ».

« Nous appelons de tous nos vœux depuis le début de notre lutte, pour un état de droit » et « demandons donc encore une fois ce dialogue inclusif après la libération de tous les prisonniers politiques et le retour de tous les exilés », a-t-elle poursuivi. 

Arrêtée le 15 août 2020, Pulcherie Gbalet a été libérée dans la nuit de mercredi à 23h (GMT), un peu plus de huit mois de détention. Sa libération intervient quelques mois après celle de responsables de l’opposition politique, incarcérés à la suite du boycott électoral de la présidentielle du 31 octobre 2020.

Covid-19 : 500 millions de doses de Moderrna à Covax

Les premières doses de ce vaccin d’ARN messager devraient être livrées au quatrième trimestre 2021.C’est une bouffée d’oxygène pour Gavi, l’Alliance du vaccin, confrontée à une rupture de doses. Gavi a annoncé aujourd’hui avoir signé un accord d’achat anticipé avec Moderna pour son vaccin RNA contre la COVID-19.

Les premières doses de ce vaccin à ARN messager devraient être livrées au quatrième trimestre 2021, « avec un total de 34 millions de doses disponibles en 2021 et jusqu’à 466 millions de doses en 2022 », a indiqué Gavi dans un communiqué publié ce lundi. Covax, dont le principal fournisseur reste AstraZeneca, a déjà expédié plus de 49 millions de vaccins à 121 pays et territoires participants.

L’Alliance du vaccin était confrontée ces derniers mois à une rupture de doses à cause de l’interdiction d’exportation du vaccin AstraZeneca par l’Inde, son principal fournisseur. Ce pays fait face à une flambée épidémiologique qui l’a poussé à réorienter l’intégralité de sa production vers sa propre population.

Jeune Afrique : décès du fondateur Bachir Ben Yahmed

Le journaliste franco-tunisien et homme d’affaires qui avait lancé le magazine panafricain en 1960 est décédé des suites de la Covid-19 à l’âge de 93 ans.Béchir Ben Yahmed est décédé dans la soirée du dimanche 2 mai 2021 à la veille de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse. Le défunt a succombé au nouveau variant indien du coronavirus.

Bachir Ben Yahmed avait lancé Jeune Afrique au début des indépendances de plusieurs pays africains et garda la direction du magazine jusqu’en octobre 2007, date à laquelle François Soudan lui succède. Il s’est imposé comme une source d’information sur l’ensemble du continent africain.

Ben Yahmed a également fondé les Éditions du Jaguar. En 2006, il crée aussi La Revue dont il est le directeur et le rédacteur en chef.

Son épouse Danielle et ses fils Amir et Marwane Ben Yahmed occupent aujourd’hui des postes clés au sein du groupe Jeune Afrique.

Niger : 16 soldats tués dans une embuscade

Seize soldats nigériens ont été tués et un autre est porté disparu, à la suite d’une embuscade tendue samedi 1er mai par des hommes armés à l’ouest du pays.Cette attaque contre une patrouille de la Garde nationale dans la zone de Tillia, dans la région de Tahoua proche du Mali, prouve encore l’insécurité qui règne dans cette zone.

Elle s’est déroulée samedi dans la région de Tahoua, dans l’ouest du pays, à proximité de la région des « trois-frontières », territoire partagé entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali

«Nos hommes sont tombés dans une embuscade tendue par des bandits armés dans le département de Tillia. Le bilan de cette attaque lâche est de 16 morts, 6 blessés et un porté disparu», a annoncé à la télévision publique Ibrahim Miko, le secrétaire général du gouvernorat de Tahoua.

Il a salué la mémoire des victimes. «Nous pleurons nos morts, mais ils sont morts les armes à la main», a-t-il déclaré lors de l’enterrement du lieutenant Maman Namewa, le commandant de l’unité de la patrouille visée.

Au mois de mars dernier, une série d’attaques dans les localités d’Intezayane, Bakorat, Woursanat et plusieurs autres hameaux et campements situés dans le département de Tillia, région de Tahoua, avait fait un bilan officiel 141 personnes.

Face à cette insécurité, l’armée tchadienne avait déployé 1500 soldats dans cette zone des trois frontières dans le cadre du G5 Sahel. Cette alliance entre la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad appuyée par la France, s’est donnée pour mission de combattre les bandes armés et les organisations terroristes qui opèrent dans ces régions.

La célébration de la fête du travail au menu des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent essentiellement de la célébration de la fête du Travail et mettent en avant le refus du président Macky Sall de repousser l’âge de la retraite à 65 ans au lieu de 60 ans.« Macky reste jeunes », barre à sa Une Le Quotidien avant de reprendre cette déclaration du chef de l’Etat : « On ne peut pas continuer à entretenir des seniors alors que des milliers de jeunes frappent à la porte. »

Dans les colonnes de L’AS le président de la République enfonce le clou en soutenant qu’ « on ne peut pas toujours garder les avantages de la fonction publique et vouloir les perpétuer à vie. Nous ne pouvons pas immobiliser la trésorerie de l’Etat pour faire des crédits, l’Etat n’est une banque ». Cela pousse le journal à arborer ce titre : « Macky sert un mets chaud aux syndicats ».

Pour la retraite à 65 ans, la baisse de la fiscalité salariale et les forfaits sur l’eau et l’électricité, « Macky dit niet », fait remarquer Sud Quotidien. Le chef de l’Etat a tout de même assuré que « le social restera au cœur de (ses) priorités », note Le Soleil.

Lors de la remise des cahiers de doléances des centrales syndicales, Macky Sall en a profité pour répondre aux complaintes des citoyens sur la cherté de l’autoroute à péage. A ce propos, il déclare dans L’Observateur que « si vous (les citoyens) voulez rouler en toute sécurité sur l’autoroute, il y a un prix à payer ».

Cette sortie a provoqué l’ire de l’opposant Ousmane Sonko qui, dans une note transmise à la presse et exploitée par Sud Quotidien traite le président Macky Sall de « lion égaré » qui a tout faux sur l’autoroute à péage.

Dans les colonnes de WalfQuotidien, le leader du parti Pastef/Les Patriotes livre sa part de vérité et soutient que Macky Sall est « le principal responsable de ce pillage organisé depuis une décennie car il est signataire du contrat initial (en tant que Premier ministre en 2007) et du contrat complémentaire (en tant que président en 2014. »

La régulation des réseaux sociaux était l’autre point évoqué lors de la remise des cahiers de doléances. WalfQuotidien informe à cet effet que le chef de l’Etat a décrété la guerre contre les « dérives » dans les médias et les réseaux sociaux. Un texte devant réguler les réseaux sociaux est d’ailleurs dans le circuit, informe Le Soleil.

Sous le titre « La pompe de la discorde », L’Observateur revient sur la polémique autour du marché de carburant de la Présidence et relaie les accusations des « majors » sans oublier les précisions de Manar Sall, directeur de la filiale de la Société des pétroles du Sénégal, Petrosen trading et services.

En sport, le quotidien spécialisé Stades célèbre le 19ème scudetto de l’Inter de Milan et signale que l’équipe dirigée par Antonio Conté a mis fin, hier, au règne record de la Juventus de Turin. Cette dernière a été championne d’Italie durant toute ces neuf dernières années.

Côte d’Ivoire: 17 personnes tuées dans un accident à Katiola

Une collision entre un camion de transport de marchandises et un camion de transport a fait 31 victimes dont 17 décès certains dimanche sur la route de Katiola au niveau du village de Darkokaha, dans le centre-nord ivoirien.

Le drame s’est déroulé aux environs de 08h27 mn (Heure locale et GMT). Selon le Groupement des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) qui a mené les opérations de secours, les 14 blessés de cet accident ont été évacués à l’hôpital général de Katiola.

 A en croire le gouvernement ivoirien la surcharge, l’état des routes et l’imprudence des conducteurs sont généralement à l’origine de 94% des accidents de la route qui surviennent en Côte d’Ivoire.

Le président de la CAF en visite en Côte d’Ivoire, en Sierra Leone et au Libéria

Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Dr Patrice Motsepe, effectuera du 3 au 6 mai 2021 une visite en Côte d’Ivoire, en Sierra Leone et au Libéria.

Selon une note d’information de l’instance continentale du football transmise à APA, dimanche, le président de la CAF, fera le mardi 4 mai « une annonce importante à Abidjan, qui portera notamment sur le championnat panafricain interscolaire ».

Sa délégation sera composée des Vice-Présidents de la CAF, Augustin Senghor, Ahmed Yahya, Suleiman Hassan Waberi, Seidou Mbombo Njoya, Kanizat Ibrahim, du Secrétaire Général de la CAF, Véron Mosengo-Omba, des Présidents des zones et des Présidents de fédérations de la Zone Ouest-B.

Le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Gianni Infantino, qui soutient le projet de championnat panafricain interscolaire, sera également présent à Abidjan, ajoute la même note.

Le président Motsepe se rendra ensuite à Freetown le mercredi 5 mai 2021, avant de conclure sa visite à Monrovia, le jeudi 6 mai 2021.

Côte d’Ivoire: réouverture des candidatures pour les législatives à Séguéla et à Mankono

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a annoncé mercredi une réouverture des candidatures pour la reprise partielles des élections législatives ivoiriennes à Séguéla et Mankono (Nord), du 29 avril au 8 mai 2021.

Sur six circonscriptions électorales où le scrutin devrait être repris le 12 juin 2021, M. Coulibaly-Kuibiert a expliqué que les candidatures seront particulièrement ouvertes à nouveau à Séguéla et Mankono au regard du Code électoral qui requiert qu’après le décès d’un député, la compétition est rouverte pour le siège.

« A Séguéla et à Mankono, l’élection est ouverte à nouveau, c’est-à-dire qu’on va commencer depuis l’éligibilité jusqu’au scrutin de sorte qu’on s’attende à de nouvelles candidatures », a soutenu M. Coulibaly-Kuibiert, au JT de 20h de la RTI 1, la télévision publique.

Ce faisant, dira-t-il, « tout citoyen intéressé peut donc déposer son dossier à la CEI dans la période du 29 avril au 8 mai 2021 et ils auront dix jours pour battre campagne » avant les élections fixées au 12 juin 2021, une date approuvée par le gouvernement en Conseil, mercredi.

Suite au décès du Premier ministre Hamed Bakayoko, élu député dans la circonscription électorale de Séguéla, et de celui de Hassan Fofana, député élu de Mankono commune et sous-préfecture, la CEI a décidé de la reprise du scrutin selon le dispositif légal.  

Les circonscriptions électorales visées par l’invalidation du scrutin à la suite d’un contentieux sont Gbelo, Gouekan, Koonan, Ouaninou, Saboudougou, Santa communes et sous-préfectures; Atoutou et Jacqueville; Daboyo et Gueyo; Dogbo et Grand-Bereby.

Le Conseil des ministres a convoqué le collège électoral pour le samedi 12 juin 2021 en vue de la reprise des législatives du 6 mars 2021. Le scrutin se tiendra le 12 juin 2021 de 8h à 18h (GMT, heure locale). Pour les circonscriptions où le vote a été annulé, la campagne se déroulera sur sept jours, du 4 au 10 juin 2021.

Secteur sucrier ivoirien: les acteurs s’engagent à investir 150 milliards Fcfa

Les acteurs de l’industrie sucrière de Côte d’Ivoire ont signé samedi un contrat-plan avec le gouvernement, s’engageant à investir plus 150 milliards Fcfa sur la période 2021-2025, lors d’une cérémonie en présence du Premier ministre Patrick Achi.

« Les entreprises sucrières s’engagent à réaliser des investissements de plus de 151 milliards sur une période de 2021-2025 dont 71,332 milliards pour Sucaf-CI et 79,731 milliards pour Sucrivoire », a précisé le ministre du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba.

Cette signature de convention vient « conclure la première partie des travaux que nous menons avec les deux entreprises du secteur sucrier pour parvenir à un secteur sucrier ivoirien productif et compétitif », a indiqué M. Souleymane Diarrassouba. 

« A travers la signature de ces Contrat-plans avec les entreprises, l’Etat veut apporter une réponse aux difficultés des entreprises sucrières et parvenir à l’autosuffisance en sucre », a-t-il ajouté, dans un discours, à la Primature, le Cabinet du Premier ministre ivoirien.  

M. Joseph Kouamé-Kra, président d’honneur de l’Association des industriels du secteur sucrier de Côte d’Ivoire, s’est réjoui de cette convention qui offre aux industriels « un cadre stable » pour la réalisation de leurs investissements et le fonctionnement de leurs entreprises. 

 « Nous comptons sur le soutien du gouvernement pour relever les défis  (…) de la gestion de l’eau, des maladies de la canne, des problèmes climatiques et énergétiques » auxquels fait face le secteur, a-t-il déclaré. 

L’industrie sucrière ivoirienne reste confrontée à des problèmes de compétitivité qui sont notamment liés à des coûts de production élevés, aux conditions climatiques moins favorables, à la petite taille des usines, aux nouvelles maladies et à la fraude. 

Les conclusions d’une étude commanditée par le ministère du Commerce et de l’industrie en 2019 confirment les « contreperformances du secteur sucrier ivoirien, en dépit des chiffres d’affaires en constante augmentation des entreprises sucrières ». 

Cette étude a en outre relevé la baisse de compétitivité du secteur en mettant l’accent essentiellement sur le faible niveau des investissements réalisés par les opérateurs de la filière et les coûts de production élevés du sucre en Côte d’Ivoire. 

Dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’étude, le gouvernement a donné son accord pour apporter son appui à cette filière pour avec comme objectif de favoriser leur rentabilité et leur compétitivité. 

Ce contrat-plan devrait permettre d’augmenter la production de sucre des deux entreprises qui va passer de 206 037 tonnes en 2021 à 255 091 tonnes en 2025 et améliorer la compétitivité du secteur sucrier. 

L’Etat pour sa part, en plus des mesures déjà prises, s’engage à maintenir l’interdiction des importations de sucre sur la période de réalisation des projets d’investissements (2021-2025), mentionne la convention. 

 La convention vise en outre à renforcer le contrôle et le suivi de la mise en œuvre des mesures visant à instaurer un environnement juridique et réglementaire propice aux investissements dans la filière notamment la lutte contre l’importation frauduleuse de sucre.

La Côte d’Ivoire a créé dans les années 1975 des complexes sucriers qui ont permis de générer des emplois stables et impulser un développement régional permettant de participer à la stratégie de souveraineté alimentaire du pays. 

Malgré son retrait, l’Etat suit avec une attention particulière l’évolution de l’industrie sucrière et apporte son concours aux entreprises qui y exercent dans l’optique de préserver la filière sucre et satisfaire les besoins du marché intérieur. 

Suite au retrait de l’Etat et à la privatisation de l’ex-Sodesucre, la filière qui suit son développement, est depuis 1997 la propriété des entreprises Sucrivoire (du groupe Sifca et Harel) et Sucaf-CI (groupe Castel).  

Côte d’Ivoire: le nouveau code du travail intégrera le télétravail

Le ministre ivoirien de l’Emploi et de la protection sociale, Adama Kamara, a indiqué samedi qu’un nouveau Code du travail, en cours, devrait intégrer « le télétravail et le chômage partiel », à l’occasion de la fête du travail tenue à la Primature.

« La crise sanitaire (de Covid-19) qui sévit a mis à nu certains défis de notre législation du travail », a déclaré M. Adama Kamara, relevant que « des travaux de modification du Code du travail sont en cours pour intégrer certains mécanismes » tels « le télétravail et le chômage partiel ».  

Toutefois, s’agira-t-il, des réformes qui ouvrent des perspectives pour les travailleurs dans le domaine de la protection. En outre, l’Etat veut renforcer le régime social avec la mise en place du régime complémentaire par capitalisation des fonctionnaires et agents de l’Etat.

Selon lui, la mise en oeuvre de ce dispositif permettra de relever le défi de la promotion du bien-être social. Le gouvernement veillera à ce qu’ il y ait plus de justice sociale au profit des travailleurs.  

Pour Félix Kouamé Kra, secrétaire général adjoint de la FESACI, une centrale syndicale, le télétravail est une nouveauté et par conséquent l’Etat devrait chercher à développer Internet pour ne pas léser certains travailleurs.

« C’est quelque chose qui peut se faire dans certains secteurs, et même dans le système scolaire, pour les cours ça va créer quelques difficultés. Donc, c’est un système qui a des limites », a-t-il dit, ajoutant que là où ça peut être utile, c’est dans le secteur des services.

« Au niveau de la production, le BTP, l’hôtellerie et autres, ça ne peut pas servir du tout », a-t-il soutenu, souhaitant que la Covid-19 puisse finir pour que les employés puissent  travailler correctement. 

Quant au chômage partiel, ce syndicaliste estime que « c’est pratiquement la même chose », et « ce sont des mesures à déplorer, parce que des employeurs l’ont fait, mais beaucoup par abus et des entreprises où on a assisté à des licenciements ». 

Lorsque l’arrêt du travail dépasse trois mois, « ce n’est plus un chômage partiel » et là les réflexions devront baliser le nouveau dispositif du Code du travail, a fait observer M. Félix Kouamé, appelant à ce que la moitié du salaire puisse être payée au moins en cette période. 

La centrale syndicale Humanisme, elle, avance qu' »aujourd’hui, avec plus de 1,825 million d’emplois perdus » du fait de la crise de Covid-19, la préservation des emplois devrait être au cœur de toutes les stratégies pour une reprise économique effective. 

Fête du travail: 800 millions FCFA aux « syndicats actifs » en Côte d’Ivoire

Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a annoncé samedi l’octroi par le chef de l’Etat Alassane Ouattara d’une subvention de 800 millions Fcfa aux « syndicats actifs » pour l’année 2021.

Il a fait l’annonce lors d’une cérémonie de célébration de la Fête du travail. « J’ai l’honneur de vous annoncer que le président de la République qui salue particulièrement l’écoute et le respect des engagements, a autorisé le versement de la subvention de 800 millions Fcfa aux syndicats actifs au titre de l’année 2021 », a dit M. Patrick Achi. 

L’objectif premier du gouvernement demeure « œuvrer ensemble pour trouver des solutions efficaces aux difficultés qui peuvent perturber la fluidité et la sérénité du climat social, socle indispensable du développement accéléré d’une Côte d’Ivoire toujours plus solidaire », a-t-il dit.

« Nous avons écouté avec une grande attention toutes vos doléances et vos revendications;  j’ai instruit le ministre en charge de l’Emploi de vous recevoir dans les prochaines semaines afin d’examiner ensemble dans le détail, chacune des questions et préoccupations », a jouté M. Achi.

Il a fait observer que les efforts accomplis ces dernières années ont permis à la Côte d’Ivoire d’afficher un taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) à plus de 8% par an sur la période 2012-2019, mais avec la pandémie de Covid-19, le pays a atteint un taux de près de 2%.

M. Patrick Achi a souligné que « la Côte d’Ivoire est résolument engagée dans le cadre du dialogue social tripartite gouvernement-employeur-travailleurs à poursuivre encore ses efforts pour créer massivement des emplois, plus particulièrement pour les jeunes et promouvoir le travail décent ».

En ce qui concerne les employeurs, il a assuré que le gouvernement poursuivra l’amélioration de l’environnement des affaires et à la compétitivité de l’économie pour libérer tout le potentiel de création de richesses.    

Grâce au Programme social du gouvernement, ce sont plus de 121 000 opportunités d’emplois, de développement de compétences, de stages et de financement de projets qui ont été créés sur un objectif de 127 000 sur la période 2019-2020, en dépit de la Covid-19. 

Presque 880 000 emplois formels ont été par ailleurs crées sur la période de 2011 à 2020 dont 120 000 emplois créés pour la seule année de 2020. Dans cet élan, le gouvernement entend accélérer la dynamique de création d’emplois.

Les syndicats ont évoqué la question de la cherté de la vie. En réponse, le chef du gouvernement a indiqué que son Cabinet est regardant sur ce sujet, c’est pourquoi il a été mis en place un Conseil national de lutte contre la vie chère et la mise en place de la Couverture maladie universelle.  

Cette fête du travail se tient dans un contexte de Covid-19. Le secrétaire général de la Centrale syndicale Humanisme, Mamadou Soro, a appelé le gouvernement à une « classification de la Covid-19 dans la catégorie des maladies professionnelles, ce qui permettrait d’offrir une protection accrue aux travailleurs ».

Pour lui, cela permettra de donner accès à des fonds de compensation aux familles des travailleurs morts au travail et à toute personne infectée par la Covid-19 sur son lieu de travail. Avec cette crise sanitaire, l’on déplore « plus de 1,825 million d’emplois perdus ». 

M. Soro a appelé l’ensemble des travailleurs à aller « instamment » se faire vacciner contre la Covid-19 pour se protéger, protéger leurs proches et s’aménager une vie normale pour profiter des fruits de la croissance dont ils sont les véritables producteurs. 

Quant à la Confédération générale de la « FESACI », représentée par le colonel Mamadou Dohia Traoré, elle demandé à l’Etat d’inscrire au budget de l’Etat la subvention annuelle allouée aux centrales syndicales afin que cela soit institutionnalisé et revalorisé. 

Le colonel Dohia Traoré a souhaité que, dans le secteur public, le processus d’adoption de la réforme du Statut général de la Fonction publique soit finalisé, et que les discussions sur le minima catégoriel soient ouvertes et le respect des syndiqués qui sont parfois combattus par des employeurs. 

Une trêve sociale a été signée en 2017 entre le gouvernement et les centrales syndicales, grâce à cet accord qui a permis à la Côte d’Ivoire de sortir de la spirale de grève. M. Patrick Achi, lui, veut entretenir un dialogue soutenu avec les syndicats pour apporter les solutions selon le budget de l’Etat dans ce contexte de Covid-19. 

Côte d’Ivoire: le prix du carburant maintenu à 615 FCFA

Le prix de l’essence super sans plomb et celui du gasoil restent inchangés à 615 FCFA en Côte d’Ivoire du 1er au 31 mai 2021, indique une note d’information de la direction générale des hydrocarbures transmise samedi à APA.

Selon cette note, le litre à l’ambiant du super sans plomb reste fixé à 615 FCFA ainsi que le litre à l’ambiant du gasoil lui-aussi maintenu à 615 FCFA. Quant au pétrole lampant, le prix du litre est maintenu à 555 FCFA comme depuis plusieurs mois.

L’ajustement des prix à la pompe du carburant en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

L’électricité rétablie dans la majeure partie de la ville d’Abidjan

La fourniture de l’électricité qui a connu une interruption dans la nuit de jeudi à vendredi dans plusieurs communes d’Abidjan et à l’intérieur de la Côte d’Ivoire est rétablie dans la majeure partie de la ville d’Abidjan.

Cette interruption est due à un incident survenu sur le réseau électrique ivoirien. Le rétablissement sera effectif partout à l’intérieur du pays dans les toutes prochaines heures, rassure la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) dans un communiqué transmis vendredi à APA.

La compagnie qui a présenté ses excuses à ses clients pour les désagréments occasionnés par cette situation, dit se tenir à la disposition de sa clientèle pour toute assistance.

Concessionnaire d’un service public, la CIE est chargée de l’exploitation des ouvrages de production, de transport et de distribution, de commercialisation, d’importation et d’exportation d’énergie électrique.

Trois hôtels de 138 milliards Fcfa en construction à Abidjan

Le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, a visité vendredi à Abidjan, trois réceptifs hôteliers d’un investissement global d’environ 138 milliards Fcfa.

« Ajourd’hui, pour les hôtels que nous venons de visiter, nous sommes aux alentours de 138 milliards Fcfa d’investissements », a indiqué le ministre ivoirien du Tourisme et des loisirs, face à la presse.

Le premier réceptif visité est Noom hôtel qui devrait ouvrir au mois de juin. Il a ensuite visité l’Hôtel Novotel et Adagio combinés, faisant plus de 311 chambres, « Adagio pour la partie résidentielle et Novotel pour la partie hôtelière ».

Il a bouclé sa visite par l’hôtel Aichti, un réceptif actuellement opérationnel. Là, le ministre du Tourisme a exhorté les dirigeants pour cet investissement dans ce contexte marqué par la Covid-19, assurant de l’accompagnement de l’Etat au secteur.

Pour lui, la construction de ces hôtels démontre que le tourisme d’affaires a de beaux jours encore. Déjà, en 2019, la Côte d’Ivoire était la deuxième destination en Afrique après le Nigéria et devant le Maroc.

« L’Etat est en train de réfléchir à une véritable politique de relance économique visant à aider le secteur pour booster les investissements avec la prise en main des secteurs qui ont été les plus vulnérables, qui ont subi les méfaits de cette crise » de Covid-19, a-t-il fait savoir.

Avant la survenue de cette pandémie, nous étions à 7,5% de contribution au Produit intérieur brut (PIB) national, ce qui représente autour de 1500 milliards Fcfa », a-t-il ajouté, se félicitant du « regain d’activité au niveau du tourisme domestique ».

La Côte d’Ivoire , dira-t-il, envisage par ailleurs d’entrer dans le peleton des Top 5 du tourisme sur le continent d’ici à 2025 grâce à la stratégie Sublime Côte d’Ivoire. Dans cet élan, le pays a organisé des tables rondes pour attirer des investissements dans le secteur.

La crise sanitaire de Covid-19 a secoué l’économie, déjouant les prévisions nationales. Le secteur au niveau mondial, lui, a connu 90% de baisse d’activités, mais malgré cela le secteur s’en sort avec un peu plus de 3,5% de contribution à la richesse nationale en 2020.

Katinan Koné amnistié dans l’affaire « casse de la BCEAO » (Procureur)

L’ex-ministre de Laurent Gbagbo qui a regagné Abidjan vendredi après 10 ans d’exil, « a été amnistié» dans l’affaire dite « casse de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’ouest (BCEAO)».

Selon le procureur de la République Adou Richard Christophe, M. Katinan fait partie des 800 personnes amnistiées par le président ivoirien Alassane le 06 août 2018. 

Katinan Koné avait été condamné par la justice ivoirienne en janvier 2018 à 20 ans de prison assortie d’une amende de 329 milliards FCFA  dans l’affaire de «casse de la BCEAO» pendant la crise postélectorale de 2010-2011.

 « A part les militaires, les mercenaires et les groupes armés, je pense que tous ceux qui ne font pas partie de cette catégorie ont été amnistiés par le président de la République. Et je pense que M. Koné Katinan fait partie de ceux-là », a dit le procureur de la République dans une conférence de presse répondant à un journaliste.

 Le 18 janvier 2018, le Tribunal d’Abidjan a condamné Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien et trois de ses ministres dont Justin Katinan Koné à 20 ans de prison dans l’affaire dite casse de la BCEAO pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

 Le 06 août 2018, le président ivoirien a accordé l’amnistie à 800 personnes dont les condamnations sont liées à la crise post-électorale ivoirienne de 2010-2011.

Covid-19: plus de 875 travailleurs ivoiriens d’une centrale syndicale vaccinés

Plus de 875 travailleurs de la Centrale syndicale Humanisme ont reçu en quatre jours au moins une dose d’AstraZeneca, l’unique vaccin contre la Covid-19 en Côte d’Ivoire.Ces doses ont été administrées lors d’une campagne de sensibilisation lancée depuis le 28 avril 2021 à travers le pays, a dit vendredi à la presse le secrétaire général de Humanisme, Mamadou Soro qui a appelé l’ensemble des travailleurs, des travailleuses et les populations à aller se faire vacciner pour éradiquer la Covid-19 en Côte d’Ivoire. 

« Nous notons qu’il y a des réticences injustifiées; certains disent que le vaccin ne serait pas bon, or l’OMS, avec son process a validé tous les vaccins mis en exécution », a-t-il déclaré.

Ce vaccin, AstraZeneca, « je l’ai fait. J’ai pris ma première dose le 17 mars 2021 et la deuxième dose le 14 avril 2021 », a-t-il rassuré. 

Pour lui, devant cette pandémie dévastatrice qui a décimé des vies à travers la planète, et qui met en péril la stabilité des emplois, il est opportun de se faire vacciner. 

« Plus vite nous allons nous vacciner, plus vite nous mettrons fin à la propagation de la Covid-19, mais plus vite nous irons vers son éradication », a-t-il poursuivi.

Selon le secrétaire général de la centrale syndicale Humanisme, depuis mars 2020, où le premier cas de Covid-19 a été détecté en Côte d’Ivoire, la question de l’emploi est devenue instable. 

Il a fait observer que la campagne de vaccination organisée ce jour au Centre hospitalier universitaire de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, vise à saluer le personnel du secteur de la santé qui combat en première ligne cette maladie. 

La centrale syndicale Humanisme regroupe les organisations professionnelles des travailleurs et travailleuses de 23 secteurs d’activités en Côte d’Ivoire.  

La Côte d’Ivoire enregistre plus de 46.000 cas confirmés de Covid-19 dont plus de 45.500 sont guéris. Le pays compte par ailleurs plus de 220 cas actifs à ce jour et 286 décès.  

Violences post-électorales ivoiriennes: 102 personnes encore détenues

Quelque 102 personnes accusées de vol et de destruction du matériel électoral, d’apologie des crimes de meurtre, de pillage et incendie commis à la faveur de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, sont encore en détention.

L’information a été vendredi par le procureur de la République Adou Richard Christophe au cours d’une conférence de presse, précisant qu’une centaine d’autres dont  Pulcherie Gbalet, la présidente d’une ONG, ont bénéficié d’une liberté provisoire.

« Les juges d’instruction saisis dans le cadre de l’information judiciaire ouverte à cet effet les 28 et 29 avril 2021, ont ordonné la mise en liberté provisoire ou la mise sous contrôle judiciaire d’une centaine d’inculpés détenus… A ce jour, 102 personnes pour lesquelles les investigations se poursuivent restent détenues  », a indiqué le procureur de la République dans une conférence de presse.

En outre, il a souligné que ces personnes qui restent encore détenues pourraient bénéficier d’une mise en liberté provisoire ou éventuellement être placées sous contrôle judiciaire à la discrétion des juges.

Après l’appel à la désobéissance civile lancé le 20 septembre 2020 par des leaders politiques de l’opposition qui avaient également appelé au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, des violences post-électorales avaient fait plus de 80 morts en Côte d’Ivoire avec plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels.

Cacao ivoirien: la production estimée à 2,22 millions de tonnes

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a récolté 2,225 millions de tonnes de fèves pour la campagne 2020-2021.

Selon le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Ibrahima Koné, le pays a réalisé 1,675 million de tonnes pour la campagne principale contre un volume de 550.000 tonnes pour la campagne intermédiaire, soit 2,225 millions de tonnes.

Devant les caméras, au siège du Conseil café-cacao, organe de régulation de la filière, il a fait savoir que le Différentiel de revenu décent (DRD), de l’ordre de 400 Fcfa par tonne, approuvé par les négociants et chocolatiers, a généré 516 milliards Fcfa comme revenus pour les paysans.

Levant un équivoque sur des malversations autour des frais versés aux exportateurs, il a démenti que ce n’était pas 20 milliards Fcfa comme relayé par des médias, mais plutôt 10,57 milliards Fcfa, représentant 2% du volume du DRD en tant que « frais générés au niveau des banques ».

Avec la pandémie de Covid-19, le différentiel de revenu décent a été une charge appréciable pour les négociants. Pour. Yves Koné le DRD « doit être payé intégralement aux planteurs, car c’est l’accord » obtenu avec les chocolatiers et les négociants.

Le gouvernement, dira-t-il, a donné des instructions parce que le différentiel de revenu décent, soutenu par la Côte d’Ivoire et le Ghana, ne soit pas fiscalisé. Et ce,pour permettre aux producteurs d’avoir un meilleur revenu.

Lors de la campagne précédente, la Côte d’Ivoire a réalisé près de 2 millions de tonnes de cacao. Le prix relevé à 1000 Fcfa le Kg lors de la campagne principale a suscité un fort intérêt pour les pays qui ont accru leur production.

Le cacao représente 15% du Produit intérieur brut de la Côte d’Ivoire et plus de 50% des exportations du pays.  La filière fournit de l’emploi à 7 millions d’Ivoiriens, selon un rapport de la Banque africaine de développement.

Arrivée à Abidjan de 6 pro-Gbagbo dont son porte-parole

Six pro-Gbagbo dont Justin Koné Katinan, porte-parole de l’ex-président ivoirien sont arrivés vendredi à l’aéroport d’Abidjan en provenance du Ghana, après dix ans d’exil.

Il ont été accueillis par des cadres et militants du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), le parti fondé par M. Gbagbo. Au nombre de ces exilés de retour sur le sol ivoirien, figure Jeannette Koudou, la soeur cadette de l’ex-président ivoirien. 

Leur accueil a été organisée par Assoa Adou, le secrétaire général d’une aile du Front populaire ivoirien (FPI, opposition). Les militants ont réservé un accueil chaleureux aux camarades qui regagnent le pays dans le respect des mesures barrières contre la Covid-19. 

Il s’agit de Justin Katinan Koné, Adia Damana Pikass, Tahi Zué Etienne, Jeannette Koudou,  Véhi Tokpa et Innocent Kouabena Abouo. 

Le retour est organisé par le HCR dans le cadre de l’accord tripartite entre le gouvernement ivoirien, le gouvernement ghanéen et le HCR.  

L’acquittement définitif de MM. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé, a été prononcé par la chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) le 31 mars 2021. Leur retour imminent au pays devrait marquer un pas important vers la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. 

Côte d’Ivoire: inculpation de 26 personnes après l’attaque de N’Dotré

Vingt-six personnes en lien avec l’attaque armée perpétrée dans la nuit du 20 au 21 avril dernier contre la base militaire de N’Dotré dans le nord d’Abidjan, ont été interpellées, inculpées et placées sous mandat de dépôt.

L’annonce a été faite vendredi dans une conférence de presse par Adou Richard Christophe, le procureur de la République.  Il s’agit de 15 ivoiriens, 08 camerounais et 03 libériens. 

« Il convient de préciser que douze de ces 26 personnes ont été interpellées à Békipréa dans la sous-préfecture de Daloa alors qu’elles se repliaient sur la ville de Toulepleu après l’échec de leur opération  », a souligné le procureur.

 Poursuivant M. Adou a indiqué avoir requis à l’encontre de toutes ces personnes interpellées l’ouverture d’une information judiciaire au cabinet d’instruction de la cellule spéciale d’enquête des chefs d’atteinte à la défense nationale, d’attentat contre l’autorité de l’Etat, de participation à une activité mercenaire et de détention illégale d’arme à feu et de munitions de guerre.

Le procureur a ajouté que les investigations se poursuivent en vue d’identifier et d’interpeller toutes les personnes impliquées dans cette attaque. Dans la nuit du 20 au 21 avril dernier, une base militaire des Forces armées de Côte d’Ivoire sise à Abobo N’Dotré (Nord d’Abidjan) a été la cible d’une attaque armée.

Le bilan de cette attaque fait état de 04 assaillants tués, 01 blessé parmi  les forces armées de Côte d’Ivoire et du matériel militaire saisi.

Pulcherie Gbalet appelle à « une véritable réconciliation » après sa libération provisoire

La présidente de l’ONG Alternative citoyenne ivoirienne (ACI), Pulcherie Gbalet, qui bénéficie d’une liberté provisoire après un appel à manifester contre un troisième mandat de Alassane Ouattara, a invité vendredi face à la presse, les politiques et la société civile à « une véritable réconciliation ».

« Sachez que notre priorité réside dans votre bien-être à travers l’instauration d’un état de droit et une meilleure gouvernance de nos ressources. Pour vous, nous irons jusqu’au bout de ce combat », a déclaré Mme Pulcherie Gbalet, lors d’une conférence de presse. 

 Elle a ensuite appelé « tous les acteurs politiques et ceux de la société civile à oeuvrer pour une véritable réconciliation », soutenant que « la réconciliation est en principe un vaste programme qui inclue la libération de tous les prisonniers politiques ».

Pour elle, la réconciliation renferme « le retour sécurisé des exilés et le règlement courageux de plusieurs questions sensibles dont  la nationalité, l’immigration, la gestion du foncier…Et cela ne peut se faire qu’à travers un dialogue inclusif ». 

 « Nous appelons de tous nos vœux depuis le début de notre lutte, pour un état de droit » et « demandons donc encore une fois ce dialogue inclusif après la libération de tous les prisonniers politiques et le retour de tous les exilés », a-t-elle ajouté. 

La présidente de ACI, mise en liberté provisoire avec des proches collaborateurs, a exprimé sa gratitude « à l’endroit des chancelleries qui ont fait un travail de fond » et particulièrement Emmanuel Macron qui a « porté une attention particulière à notre libération », a-t-elle ajouté.

Mme Pulcherie Gbalet a aussi remercié le député français Michel Larive de la « France insoumise » qui « n’a ménagé aucun effort pour demander notre libération tant par une conférence de presse que par des courriers à toutes les autorités et juridictions ». 

« Nos remerciements également à tous les leaders de l’opposition, avec à leur tête le Président Henri Konan Bédié, qui se sont mobilisés et qui ne nous ont jamais oubliés dans leurs discours et dans leurs négociations.

« Nous remercions les guides religieux qui sont connus pour agir efficacement dans l’ombre. Que le Seigneur vous rende vos démarches et vos prières en faveur de tous les prisonniers », a-t-elle poursuivi. 

 Selon elle, la plupart des personnes qui ont été « arrêtées dans le cadre de la désobéissance civile pour dire non au 3e mandat, n’ont pas été arrêtées régulièrement », car elles étaient d’abord enlevées et envoyées dans un lieu inconnu de leurs proches.

En dépit de morts, Pulcherie Gbalet « pense qu’il n’y a pas de regret à avoir, (car) dans toutes les luttes on laisse des plumes. C’est dommage qu’ il y ait eu des morts, ce n’était pas l’objectif ».

« Personnellement, on avait lancé un appel à des marches pacifiques et je ne pense pas que des marcheurs puissent s’auto-agresser. Nos marcheurs ont été agressés et ça c’est la justice qui peut nous le dire », a-t-elle laissé entendre.

« Dans tous les cas, le regret qu’ il y a, c’est un peu le manque de solidarité entre tous ceux qui défendent la même cause », a-t-elle souligné, assurant avoir un « moral très haut » et son expérience en prison lui a donné d’autres sujets, entre autres, les conditions de détention.  

Arrêtée le 15 août 2020, Pulcherie Gbalet a été mise en liberté provisoire mercredi à 23h, un peu plus de huit mois après sa détention. Lundi, le juge lui signifiera les termes de sa liberté provisoire. 

Vers un cadre de coopération transfrontalier Côte d’Ivoire/Burkina

Les acteurs en charge de la gestion des frontières de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont été appelés à institutionnaliser un cadre de coopération transfrontalier entre les deux pays.

Cet appel a été lancé à l’issue de la deuxième rencontre des acteurs frontaliers des départements de Ouangolodougou, Kong et Téhini en Côte d’Ivoire et de la province de la Comoé au Burkina Faso, selon le communiqué final transmis à APA.

 La rencontre s’est tenue dans la ville ivoirienne de Ferkessédougou les 26 et 27 avril 2021, sous la coprésidence de Monsieur Soualiho Souùahoro, Préfet du département de Kong en Côte d’Ivoire et Madame Aminata Sorgho /Gouba, Haut-Commissaire de la province de la Comoé au Burkina.

A l’endroit des acteurs en charge de la gestion des frontières des deux Etats, la rencontre a proposé d’institutionnaliser un cadre de coopération transfrontalier couvrant les espaces géographiques des quatre circonscriptions : la province de la Comoé au Burkina et les départements de Ouangolodougou, Kong et de Téhini en Côte d’Ivoire.

La mise en place des groupements locaux de coopération transfrontalière dans l’espace réunissant la province de la Comoé et les départements de Ouangolodougou, Kong et Téhini figure également sur la liste des recommandations.

Cette deuxième rencontre a eu pour objectif principal d’échanger autour des problématiques communes en vue de renforcer la coopération transfrontalière dans les domaines de la gestion des ressources naturelles et de l’environnement, de la santé, de l’agriculture, de la sécurité et de libre circulation des biens et des personnes dans la zone frontalière commune.

Par ailleurs, les participants ont recommandé d’étendre le ressort territorial des autorités décentralisées jusqu’à la limite des frontières en ce qui concerne la Côte d’Ivoire et de mettre à disposition des autorités administratives déconcentrées et décentralisées des moyens matériels et financiers nécessaires pour l’exercice de leur fonction.

En outre, ils ont proposé d’augmenter le nombre de postes frontières intégrés dans les espaces frontaliers et de renforcer les capacités des unités de lutte contre l’orpaillage clandestin au niveau des zones frontalières des deux Etats.

Enfin, l’accélération de la construction du poste juxtaposé de Laléraba a été recommandée.

A l’endroit des forces de défense et de sécurité, la rencontre a  exhorté les Forces de défense et de sécurité (FDS) à créer un climat de confiance et de collaboration franche avec les populations par une introspection profonde et un changement de comportement afin de gagner la confiance et l’estime des populations.

A l’endroit des services techniques déconcentrés et des collectivités territoriales, il a été proposé de restaurer le couvert végétal par l’instauration d’une journée conjointe de reboisement dans l’espace frontalier et de créer des cadres conjoints de règlement des conflits liés à la gestion des ressources naturelles et de l’environnement.

Faciliter les interconnexions (corridors écologiques) entre les aires protégées aux frontières et élaborer des projets conjoints d’amélioration et d’assainissement du cadre de vie des populations frontalières, figurent également sur la liste des recommandations.

Au niveau des chefs de village et autres leaders d’opinion, il a été recommandé d’exhorter les chefs de village et autres leaders d’opinion à servir de relais aux autorités administratives sur les problèmes frontaliers.

Sénégal : plaidoyer un financement innovant de l’éducation

Une organisation non gouvernementale recommande à l’Etat sénégalais des stratégies de finance innovante au profit de l’éducation.Le modèle de financement classique de l’éducation a montré ses limites. C’est pourquoi, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) est convaincue qu’il faut des stratégies innovantes pour combler le gap de financements dans ce secteur.

Comme financements innovants de l’éducation, Cheikh Mbow, Directeur exécutif de la Cosydep, a cité la taxe sur les ressources minières ; les taxes spéciales sur les biens, produits et services de luxe ; la taxe internationale sur les transactions financières ; et le Fonds d’épargne des voyageurs pour le développement (FEVD).

« L’utilisation d’autres mécanismes pour générer des ressources justifie le débat sur le financement innovant. Le secteur de l’éducation devrait s’inspirer des diverses approches de la finance innovante dans le secteur de la santé », a dit Cheikh Mbow.

Dans sa déclaration faite, jeudi à Dakar, lors du lancement de la Semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMAE 2021) et dont APA a obtenu copie, il a souligné que repenser le financement public de l’éducation est devenu crucial.

Car, a-t-il ajouté, « 1,5 millions d’enfants sont aujourd’hui hors école (au Sénégal), en plus de la privatisation progressive de l’éducation et des défis de tous ordres. Le plaidoyer pour des budgets sensibles à l’équité, à l’inclusion et à la qualité trouve toute sa pertinence ».

Monsieur Mbow a souligné que pour cette année 2021, le budget de l’éducation au Sénégal est de 541,211 milliards f cfa, répartis en budget de fonctionnement pour 518,606 milliards f cfa et d’investissement à hauteur de 22,605 milliards f cfa.

Ce qui lui fait dire que la répartition intra sectorielle est déséquilibrée et que les dépenses d’éducation sont presque entièrement absorbées par l’accès au détriment de la qualité.

Cette année, la Semaine mondiale d’action pour l’éducation (SMAE) est placée sous le thème : « Augmentation du financement de l’éducation pour un système éducation public résilient pendant et post- Covid-19 ». Elle est organisée en lien avec la campagne « Un milliard de voix ».

Coupe de la Caf : le Jaraaf connaît son adversaire en quart de finale

Le club de la capitale sénégalaise a hérité du Coton Sport de Garoua (Cameroun) au terme du tirage au sort effectué ce vendredi 30 avril par la Confédération africaine de football (Caf).Le rêve éveillé du Jaraaf en Coupe de la Confédération africaine de football se poursuit. Après avoir intégré pour la première fois de leur histoire la phase de groupes, les Vert et Blanc n’ont pas levé le pied. En six rencontres disputées dans la poule C, l’équipe entraînée par Cheikh Guèye a récolté 11 points. Soit trois victoires, deux nuls et une défaite.

Battu par l’Etoile Sportive du Sahel (Tunisie) sur le score de deux à zéro pour son entrée en matière, le Jaraaf est monté en puissance en restant invaincu lors des cinq dernières journées. En plus, le portier Pape Seydou Ndiaye n’est allé chercher qu’une seule fois le cuir au fond de ses filets.

Le capitaine, Pape Youssou Paye, est l’un des grands artisans de cette belle aventure. En effet, l’athlétique attaquant a marqué trois des cinq buts du Jaraaf dont le président est l’ancien gardien de but de l’équipe nationale du Sénégal, Cheikh Seck.

Pour se hisser dans le dernier carré de la compétition, le club de la Médina (populeuse commune de Dakar) devra se défaire du Coton Sport. Logés dans le groupe B, les Camerounais ont terminé à la deuxième place derrière la Jeunesse Sportive de Kabylie (Algérie). La formation de Garoua a remporté trois matchs et en a perdu autant.

La manche aller est prévue au Cameroun le 16 mai prochain et le match retour une semaine plus tard.

Voici le tableau des quarts de finale :

CS Sfaxien (Tunisie) vs JS Kabylie (Algérie)

Orlando Pirates (Afrique du Sud) vs Raja Casablanca (Maroc)

Pyramids FC (Egypte) vs Enyimba (Nigeria)

Coton Sport (Cameroun) vs Jaraaf (Sénégal)

Un expert invite les Etats à s’unir contre la cybercriminalité

Aucun pays ne peut à lui seul lutter efficacement contre la cybercriminalité, selon Sidy Moctar, expert en cyber stratégie.« Aucun Etat ne doit jouer avec la protection de ses activités informationnelles. Ces informations peuvent être utilisées pour nuire à son économie comme les industries, les banques… », a dit M. Sidy Moctar.

Poursuivant, il a affirmé que les Etats doivent s’unir pour combattre la cybercriminalité. « Il faut de la coopération internationale. C’est la raison pour laquelle les Etats ont signé la Convention de Budapest, le premier traité international pour lutter contre la cybercriminalité. Il y a aussi les Conventions de Malabo et de l’Union africaine », a l’expert en cyber stratégie.

Il prenait part, jeudi soir à Dakar, à une session du « Fuckup Night » de la Fondation Friedrich Naumann. Le « Fuckup Night » est ponctué par des partages d’expériences en matière d’entreprenariat et de présentations des innovations dans plusieurs domaines de la vie.

Revenant sur le thème de cette session axé sur l’entreprenariat des jeunes, Jo Holden, Directeur général pour l’Afrique de l’ouest de la Fondation Friedrich Naumann, a magnifié l’auto-emploi.

« Les pays qui se développement sont ceux qui ont plus d’entrepreneurs que de fonctionnaires. Pour résoudre l’emploi des jeunes, il faut soutenir l’entrepreneuriat et créer les conditions de développement des entreprises », a dit M. Holden.

Abuja et Lusaka veulent renforcer leurs relations

Le Nigeria veut se rapprocher davantage de la Zambie.Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a déclaré que son pays approfondir sa collaboration avec la Zambie pour le bénéfice du continent africain.

Recevant l’Envoyé spécial du président zambien, Edgar Chagwa Lungu, jeudi à Abuja, M. Buhari a affirmé que les deux pays exploreraient d’autres domaines de coopération pour le bien de leurs peuples.

L’Envoyé spécial, qui est le ministre zambien des Affaires étrangères, Joseph Malanji, a remercié le Nigeria pour son « rôle de grand frère au sein de la CEDEAO et du continent africain », soulignant que « l’équité, c’est quand les forts renforcent les faibles ».

Les médias locaux ont rapporté ce vendredi que le président zambien a appelé au renforcement des relations bilatérales et à une plus grande impulsion pour la Commission mixte de coopération entre le Nigeria et la Zambie.

La France «impressionnée» par la méthode Ouattara pour réconcilier les ivoiriens

Le ministre français de l’économie et des finances Bruno Le maire qui séjourne en Côte d’Ivoire depuis 48h, a soutenu vendredi à Abidjan que son pays est impressionné par la manière dont Alassane Ouattara a su réconcilier les ivoiriens. 

« (…) J’aimerais terminer pour te ( Alassane Ouattara) dire un mot plus personnel, pour te dire à quel point nous avons été impressionnés par la manière dont tu as su réconcilier les ivoiriens à travers ces périodes politiques difficiles avec beaucoup de constance, de détermination et surtout beaucoup de sagesse », a dit M. Le Maire à M. Ouattara au sortir d’une audience avec celui-ci au palais présidentiel d’Abidjan.

 Auparavant, l’émissaire du président français Emmanuel Macron, a annoncé la tenue d’un sommet en France prévu le 18 mai prochain pour relancer l’économie des pays africains. 

«  Le 18 mai  prochain doit être l’occasion d’accélérer la relance économique dans les pays africains », a fait savoir M. Le Maire saluant l’implication du président ivoirien dans la préparation de ce conclave. 

« Nous avons aussi abordé des questions de sécurité. Le terrorisme est un fléau qui nous touche tous et le monde est concerné  directement par la menace terroriste», a-t-il estimé.

M. Le Maire a, par ailleurs,  assuré de l’engagement de son pays à accélérer la réalisation du Métro d’Abidjan et les travaux de  l’extension de l’aéroport Félix Houphoüet6Boigny d’Abidjan, deux projets mis en œuvre en  Côte d’Ivoire de concert avec la France.

 « Nous allons accélérer les travaux du métro d’Abidjan et faire en sorte que les habitants d’Abidjan puissent avoir les bénéfices le plus rapidement possible », a-t-il promis.

Covid-19 : l’Afrique face à un risque élevé de résurgence (OMS)

Le faible respect des mesures de santé publique, les rassemblements de masse, les faibles taux de dépistage et de vaccination seraient les principales causes de cette résurgence, souligne l’Organisation mondiale de la santé (OMS).Selon une évaluation des risques de 46 pays menée par l’organisme onusien, trois pays sont confrontés à un risque très élevé de résurgence du Covid-19, 20 font face à un risque élevé, 22 à risque modéré et un seul pays est à faible risque.

Le risque a été estimé en utilisant sept indicateurs avec des données des quatre dernières semaines, y compris les cas de Covid-19 par million de personnes; le pourcentage de changement dans les nouveaux cas; le pourcentage de changement des nouveaux décès; le nombre de reproducteurs (la vitesse à laquelle une infection se propage); la tendance pandémique; le nombre hebdomadaire moyen de tests pour 10 000 personnes; et le pourcentage de la population ayant reçu au moins une dose de vaccin, explique l’OMS.

Avec plus de 4,5 millions de cas confirmés et plus de 120 000 décès à ce jour, le continent n’a pas connu de flambée de cas depuis janvier et la courbe épidémique plafonne depuis six semaines. Cependant, le nombre relativement faible de cas a encouragé la complaisance et il y a des signes d’un respect réduit des mesures préventives, fait remarquer l’institution sanitaire mondiale.

Les récents rassemblements politiques dans des pays comme le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Kenya ont provoqué un pic de nouveaux cas. Les prochaines élections à Cabo Verde, en Éthiopie, en Gambie, à Sao Tomé-et-Principe et en Zambie pourraient déclencher une augmentation des cas en raison de rassemblements de masse, alerte l’OMS.

Transmission communautaire 

« Nous ne pouvons pas nous laisser bercer par un faux sentiment de sécurité. La flambée dévastatrice de cas et de décès en Inde, et l’augmentation dans d’autres régions du monde, sont des signes clairs que la pandémie n’est pas encore terminée dans les pays africains. Une nouvelle recrudescence des infections au Covid-19 est un risque réel dans de nombreux pays même si le nombre de cas dans la région ces dernières semaines semble stable », a déclaré le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Dr Matshidiso Moeti.

A en croire cette dernière, « la lutte contre la fatigue due au Covid-19 semble être la bataille clé dans notre réponse collective à la pandémie.»

La plupart des pays de la région connaissent une transmission communautaire, mais 31 des 46 pays analysés ont effectué moins de 10 tests pour 10 000 personnes par semaine au cours des quatre dernières semaines. Cela suggère que le nombre de cas signalés au cours des 28 derniers jours peut ne pas refléter la situation réelle, car les pays continuent de cibler uniquement les personnes présentant des symptômes pour les tests, note l’OMS.

Selon Dr Moeti, « la plupart des nouveaux cas ne sont toujours pas détectés parmi les contacts connus. Les enquêtes sur des groupes de cas et la recherche des contacts sont extrêmement faibles dans la plupart des pays de la région. » Partant de ce constat, elle estime que « nous devons intensifier les tests, notamment par le biais de tests de diagnostic rapide pour améliorer la réponse à la pandémie.»

En outre, il est important, selon l’Organisation mondiale de la Santé, que les pays intensifient la recherche des cas dans les zones de transmission communautaire généralisée, augmentent la capacité d’isoler les cas et réorganisent les personnels de santé, notamment en redéployant les agents de santé dans les zones les plus touchées.

Métro d’Abidjan: la première difficulté est le déguerpissement (Le Maire)

La première difficulté dans la réalisation du métro d’Abidjan, est le déguerpissement des populations sur l’emprise des travaux, a soutenu jeudi à Abidjan, Bruno Le Maire, le ministre français de l’économie et des finances.

Le métro d’Abidjan est un projet de réseau ferroviaire de transport urbain dont la première ligne longue de 37,4 km devrait relier le nord et le sud d’Abidjan.

M. Le Maire dit être en visite à Abidjan pour accélérer la coopération économique entre la France et la Côte d’Ivoire et s’assurer par la même occasion, de l’avancement des projets réalisés en Côte d’Ivoire de concert avec son pays, notamment l’extension de l’aéroport Felix Houphouët d’Abidjan et le Métro d’Abidjan.

  «La première difficulté (dans la réalisation du métro d’Abidjan), c’est qu’il faut  faire des expropriations et des déguerpissements. C’est évidemment des choses qui sont difficiles. La deuxième difficulté, c’est qu’il y a des entreprises qui sont sur l’emprise du métro. Il faut garantir l’activité de ces entreprises dont certaines emploient  300, 400 personnes », a justifié M. Le Maire estimant que «  c’est normal que ça (ce projet) prenne du temps ».

«Nous avons en 2021 une occasion unique d’accélérer ce projet », a-t-il ajouté. Par ailleurs, l’émissaire du président français Emmanuel Macron a  salué la «détermination totale» du gouvernement ivoirien à accélérer ce projet du grand métro d’Abidjan.

En ce qui concerne le projet de l’extension de l’aéroport d’Abidjan, M. Le Maire, a indiqué que le coût des travaux est « encore en discussion ».

Selon lui, le projet de  l’extension de  l’aéroport d’Abidjan «  est le signe du développement de la Côte d’Ivoire ». Il a poursuivi en réitérant l’engagement de son pays à faire en sorte que les pays africains disposent en 2021 de moyens financiers nécessaires à la relance économique dans le monde.

«  Nous allons tout faire pour accélérer le développement économique du continent africain et lui donner les moyens financiers dont il a besoin pour se développer », a promis M. Le Maire.

Le métro d’Abidjan dont l’entrée en service était prévue en 2019 reliera la ville d’Anyama au nord d’Abidjan à celle de Port-Bouët au sud de la capitale économique ivoirienne. Le financement de ce projet qui est de 1,4 milliard d’euros, soit, 918,33 milliards FCFA, a été bouclé grâce à un appui de la France.

Côte d’Ivoire: une plateforme de dialogue public-privé s’installe à Bouaké en mai

Une plateforme locale de dialogue public-privé (PLDPP) s’installera en mai prochain à Bouaké, la deuxième ville ivoirienne dans le Centre-nord du pays.

Cette installation se fera au cours d’une mission du Comité de concertation Etat-Secteur privé (CCESP) qui séjournera à Bouaké  du 04 au 07 mai prochain plateforme locale de dialogue public-privé (PLDPP).

Selon une note d’information transmise vendredi à APA, l’objectif général de cette initiative est de promouvoir le dialogue public-privé à l’échelle locale.

Les plateformes locales de dialogue public-privé sont en train d’être installées dans les principaux pôles régionaux du pays au regard de leur potentiel économique et de l’existence d’un écosystème d’acteurs économiques dynamiques, explique le CCESP.

Il s’agira entre autres, à travers ces instruments de communication,  de contribuer à l’amélioration du climat des affaires et la gouvernance économique locale, d’assurer une meilleure structuration du dialogue public-privé local et de renforcer les capacités des acteurs du dialogue public-privé dans les pôles économiques régionaux.

Au cours de cette mission à Bouaké, ajoute la note, la mission du CCESP rencontrera les autorités de cette ville, les acteurs de développement local et les représentants des faîtières du secteur privé.  Les locomotives économiques de Bouaké (Centre-nord) , Korhogo ( Extrême -nord) et San-Pédro (Sud-ouest ) ont été retenues pour le projet de déploiement des Plateformes locales de dialogue public-privé.