Pêche et aquaculture : création d’une mission d’évaluation du projet sur le terrain

La mission entend aider les acteurs de terrain à surmonter les défis liés au développement rural dans ce contexte de crise sanitaire.

Le Congo met en œuvre un projet destiné à améliorer le secteur de la pêche et de l’aquaculture, grâce au financement du Fonds international de développement agricole (Fida). Le partenaire onusien a lancé, le 2 juin, une mission de supervision pour évaluer l’impact du projet sur le terrain neuf mois après sa relance.

Conduite par le directeur du Fida pour les deux Congo, Achancho Valentine, la mission d’évaluation par visioconférence vise à évaluer le niveau de réalisation des activités du Projet de développement de la pêche et de l’aquaculture continentale (PD-PAC) et d’en identifier les contraintes. La mission qui intervient dans un contexte de crise sanitaire de Covid-19 entend aider les acteurs de terrain à surmonter les défis liés au développement rural.

Pendant dix jours, la délégation va échanger avec les acteurs locaux, notamment par visioconférence, la gestion du projet, la passation des marchés, le suivi-évaluation, la gestion des connaissances et les opportunités de dialogue sur les politiques de la pêche et de l’aquaculture. Par ailleurs, la mission permettra d’analyser les progrès réalisés par le projet dans la préparation de sa clôture projetée en 2021.

Dans sa stratégie communautaire, le projet PD-PAC promeut des pratiques de production piscicole et de commercialisation des poissons basées sur des normes techniques approuvées tout au long de la chaîne de froid. Cela permettra d’assurer la qualité du poisson mis à la disposition des consommateurs et de procurer aussi des rendements élevés et des revenus aux petits producteurs. Trois départements du pays ont été retenus dans cette nouvelle phase du projet, à savoir la Cuvette), la Cuvette-Ouest et la Sangha.

Entré en vigueur depuis juillet 2016, le projet a connu une lenteur dans son démarrage, puis une suspension du financement entre janvier 2018 et janvier 2019. Pour diverses raisons, le financement est aujourd’hui réduit de moitié passant ainsi de plus de 13, 8 millions dollars à 7,7 millions dollars. Mais lors d’une séance de travail le 2 juin, avec la partie congolaise, le chef de la délégation a tenté de rassurer. « Il faut considérer cette mission de supervision non pas comme une évaluation, mais comme un appui à la mise en œuvre du projet », a souligné Achancho Valentine.

Initié par le gouvernement congolais et son partenaire onusien, le projet vise à réduire la pauvreté en milieu rural, en augmentant la chaîne de valeur de production de poissons de bonne qualité.

Paix dans le Pool: des experts de l’ONU en mission d’évaluation sur le DDR

L’arrivée des trois fonctionnaires onusiens a été annoncée par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Lounceny Fall, qui a séjourné à Brazzaville, du 12 au 14 janvier.

Composée du Grec Thomas Kontogeorgos, de l’Allemand Ntagahoraho Burihabwa, et de la Suisse Glaucia Marie Yoshiura Boyer, la délégation, conduite par le représentant résident adjoint du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Mohamed Abchir, a échangé le 23 janvier à Brazzaville avec le haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Euloge Landry Kolelas. L’entretien entre les deux parties a été focalisé sur le lancement du processus de Démobilisation, désarmement et réinsertion ( DDR) en République du Congo, avec l’appui des Nations unies.

« M. François Lounceny Fall nous avait dit que des experts devaient venir pour préparer ce programme. Donc, ils sont arrivés, nous avons échangé aujourd’hui et les discussions vont se poursuivre. Ils sont au Congo jusqu’au 2 février pour travailler là-dessus avant d’élaborer un programme DDR à la fin », a expliqué Euloge Landry Kolelas à la presse après la rencontre, précisant qu’après l’élaboration du programme il faut chercher des fonds.

Selon lui, outre la réinsertion des ex-combattants, il a été également évoqué la question sur le relèvement communautaire qui prendra aussi en compte la population civile ayant beaucoup souffert, ainsi que des projets spécifiques aux femmes. « Nous avons aussi parlé du relèvement communautaire, notamment la réhabilitation des maisons, des centres de santé et des écoles, ainsi que la relance des activités économiques et agropastorales dans le département du Pool, parce que tout cela va de pair. On ne peut s’occuper des ex-combattants sans prendre en compte la population civile, sinon cela ne marchera jamais », a conclu le haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants.