Congo : une opération d’assainissement au laboratoire national

Elle a été organisée par agents de la primature dans le cadre de l’opération « ville propre », menée le premier samedi de chaque mois.

 

Les agents de la primature ont organisé, le 4 septembre, une grande opération d’assainissement au laboratoire national de santé publique. Elle était conduite par le secrétaire général de la primature, Jean Philippe Ngakosso, les cadres et agents, appuyés par le personnel du Laboratoire national. Pelles, machettes, râteaux, fourches et balais en mains, ils ont nettoyé la cour, coiffé les herbes puis ramassé les immondices qui jonchaient çà et là, pour donner à cet établissement public de grande importance un nouveau visage.

« C’est un mot d’ordre du chef de l’Etat qui est mis en œuvre par le gouvernement. Le Premier ministre nous a instruits de l’appliquer dans la stricte rigueur. Le choix de cet endroit est stratégique, étant donné que nous sommes en cette période de coronavirus. Ici, des foules viennent effectuer les tests PCR et de l’autre côté, il y a le Centre de transfusion sanguine. Ces deux lieux qui sauvent des vies doivent donc être tenus dans la propriété », a souligné Jean Philippe Ngakosso.

Lancée en 2018 par l’ancien Premier ministre, Clément Moumba, l’opération « Villes et villages propres », initiée pour assainir l’environnement, a été arrêtée dès l’apparition de la covid-19 au Congo, en 2020. Elle a été relancée récemment par l’actuel Premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso.

Congo : le collectif 64 menace de fermer Laboratoire national de santé publique

Ils sont au total 64 agents de cet établissement, qui ont rendu publique une pétition dans laquelle ils dénoncent leur radiation « non-justifiée » du bordereau de paiement.

Mercredi 30 septembre 2020, 64 agents du Laboratoire nationale de santé publique (LNSP), ont publié une pétition dénonçant leur radiation du bordereau de paiement de cet établissement.

Deux types de contrats lient ces agents regroupés en collectif 64 au laboratoire national. Certains sont régis par des contrats à durée indéterminée tandis que d’autres bénéficient des contrats à durée déterminée. En effet, pour le premier cas, les agents ont perçu des arriérés de salaires d’avril et mai 2019 sur la base de leur état de sommes dues courant janvier 2020, en attendant la régularisation dans les bordereaux de salaires. Ils totalisent actuellement neuf mois de salaires impayés.

« A l’arrivée de l’actuel directeur général par intérim, tout a changé, les soixante-quatre agents recrutés sont mis à l’écart. Ainsi, ils sont privés de leur droit de travailler au sein du laboratoire pour des raisons d’inexistence de dossiers au service administratif », souligne la pétition.

Selon les membres du collectif 64, l’argument évoqué est « fallacieux » et ils exigent plus de « lumière ».

« Nos dossiers ont été déposés et traités au service du personnel par la cheffe de section gestion des carrières, au service de l’administration et des ressources humaines. Ils ont été contrôlés et les diplômes authentifiés par la déléguée du contrôle budgétaire » disent-ils.

Ledit collectif promet d’observer un sit-in et menace de fermer de force les locaux du laboratoire national si rien n’est fait.

Par ailleurs, le directeur général Fabien Roch Niama plaide pour l’augmentation du budget du laboratoire national de santé publique afin de recruter définitivement ces derniers. Il a promis soumettre le dossier à l’examen du comité de direction.

« Nous avons découvert ce groupe après notre nomination. Les bordereaux des mois de janvier et février 2020 envoyés au budget ont été rejetés. La masse salariale passe de plus de quatre-vingt-quatre millions de francs à plus de cent-onze-millions de francs CFA », a indiqué Fabien Roch Niama.

Le budget annuel du LNSP est estimé à un milliard cinq cents millions de francs CFA. Et le comité de direction de cet établissement de santé n’a pas encore pour l’instant un président dûment nommé au Conseil des ministres.

« Je les avais reçus pour dire qu’ils étaient recrutés en régulation. Je leur avais dit que c’est le comité de direction qui devrait valider cette procédure et nous donner le budget. Un courrier est adressé par ma tutelle au Premier ministre pour désignation d’un président du comité de direction », a ajouté ce directeur.