Congo : le ministère de la santé et l’OMS organisent les journées roses

Le lancement d’une campagne intitulée « Octobre rose », consacrée à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein féminin, s’est déroulé le 9 octobre à Brazzaville.

La campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein a été organisée, pour la première fois, aux Etats-Unis d’Amérique, en 1985. Près de dix ans plus tard, en 1994, la France a emboîté le pas. Progressivement, cette campagne est en train de gagner le monde entier.

Voici donc vingt-cinq ans que chaque année, le mois d’octobre est consacré à la sensibilisation au cancer du sein, afin d’attirer une plus grande attention sur cette maladie, de favoriser la prise de conscience et d’accroître le soutien apporté au dépistage précoce et au traitement ainsi qu’aux soins palliatifs.

Dans son discours de circonstance, la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo, a souligné qu’aucune famille ne peut se prétendre d’être épargnée de cette pathologie chronique qui entraîne des dépenses énormes de santé qui conduisent à l’appauvrissement de la société. « Devant ce drame, les professionnels de santé, les ONG et les associations doivent plus que jamais intérioriser la déclaration du président de la République qui, avec ses qualités de visionnaire, situait déjà la santé comme une urgence dans le système de santé résilient que nous souhaitons dans tous les fronts pour une réponse efficace et efficiente contre toutes ces maladies », a-t-elle rappelé.

Intervenant à son tour, le représentant par intérim de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) au Congo, Ray Mankélé, a déclaré : « Il y a chaque année près de 1,38 million de nouveaux cas et 458 000 décès dus au cancer du sein. C’est de loin, le premier cancer chez la femme à la fois dans les pays développés et dans les pays en développement. L’incidence du cancer du sein progresse régulièrement dans les pays à revenu faible ou intermédiaire du fait d’une plus longue espérance de vie, de l’augmentation de l’urbanisation et de l’adoption des modes de vie occidentaux ».

Au Congo, rappelons-le, les données du registre du cancer de Brazzaville renseignent que de 2014 à 2015, 1447 Congolais étaient atteint de cette maladie. Ce même registre apprend aussi qu’en 2016, six cent douze cas ont été répertoriés parmi lesquels dix-huit ont été découverts au cours d’un acte d’autopsie, c’est-à-dire trop tard. Parmi tous ces cas, les spécialistes affirment que les femmes présentent des cancers gynécologiques des mamelles, notamment ceux du sein à hauteur de 48%, et du col utérin avec 33%. Si jadis ces cancers ne touchaient que les sujets de plus de 40 ans, aujourd’hui les statistiques indiquent que même les femmes de moins de 30 ans sont concernées par les cancers du sein et du col de l’utérus.