Congo : Philippe Mvouo demande une cadre juridique favorable pour les journalistes

Il s’est exprimé le 3 novembre à Brazzaville à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la liberté de presse, couplée à la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes.

Le président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo a souligné le 3 novembre à Brazzaville que le Congo faisait partie des nations qui prennent à cœur la nécessité d’une presse libre, indépendante et sécurisée au travers d’un cadre juridique favorable aux journalistes.

« La constitution de 2015 et plusieurs autres textes de lois dont la loi 8-2001 du 12 novembre 2001 garantissent aux journalistes et à tous les Congolais, la liberté de l’information et de la communication », a dit Philippe Mvouo lors de la célébration de la journée internationale de la liberté de presse, couplée à la journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes.

Développant le thème « Journalisme sans crainte et sans complaisance », le Haut conseiller Godefroy Yombi, a expliqué que le cadre légal était propice pour les journalistes congolais d’écrire sans crainte et sans complaisance, à condition qu’ils se débarrassent des pratiques avilissant leur métier.

Pour lui, l’absence des journalistes en prison est un indicateur du fonctionnement de la liberté de la presse au Congo.

La représentante par intérim de l’Unesco au Congo, Fatoumata Barry Marega a indiqué que son organisation soutenait les efforts déployés par le Congo pour le développement de la communication. « Mon institution appuyera une série de formations de renforcement des capacités des journalistes, afin de mieux s’acquitter de son rôle de sensibilisation de l’opinion publique et de promotion d’une culture de la paix, en vue des prochaines élections », a-t-elle fait savoir.

Philippe Banzouzi, journaliste à la Semaine Africaine a déploré le fait que la loi sur la liberté de la communication, sur laquelle s’appuie le Conseil supérieur de la liberté de la communication ne dispose pas des textes d’application. « Les textes d’application devraient mieux encadrer la liberté de la presse au Congo, car les articles des décrets ou arrêtés devraient indiquer les conditions d’exercice d’une liberté, telle que la loi se présente, elle est morte. », a-t-il dit.

Au cours de la double célébration, l’accent a été mis sur les mesures à prendre pour garantir l’indépendance des journalistes et assurer leur protection par des moyens appropriés qui concouraient à mettre fin à l’impunité des crimes perpétrés contre les journalistes dans le monde.