Congo-hommage de la Nation à Joseph Mbossa : un dernier adieu à un serviteur de l’État

La République du Congo a rendu, lundi 20 octobre au Palais des congrès de Brazzaville, un vibrant hommage à Joseph Mbossa, président de la Commission plan, aménagement du territoire, infrastructures et développement local de l’Assemblée nationale, décédé le 28 septembre à Paris à l’âge de 70 ans.

 

Le chef de l’État, Denis Sassou N’Guesso, les hautes autorités du pays, les corps constitués nationaux et de nombreux anonymes ont saluer une dernière fois la mémoire de cet homme d’État. Le président de la République a, en effet, déposé une gerbe de fleurs au pied du catafalque érigé dans le hall du Palais des congrès avant de se recueillir, marquant ainsi la reconnaissance de la République à l’un de ses fils les plus constants dans l’effort collectif de développement.

Né le 28 mars 1955 à Ebongo, dans le district d’Abala, département de la Nkeni-Alima, Joseph Mbossa s’était distingué très tôt par son engagement et ses compétences techniques. Titulaire d’un master en ingénierie et gestion de ressources hydroélectriques et docteur ingénieur diplômé de l’Université de Tianjin en République populaire de Chine, il a consacré une large part de sa carrière à la Société nationale d’électricité (SNE).

De 1983 à 1998, il y a exercé plusieurs fonctions clés : adjoint au chef du projet barrage d’Imboulou, conseiller chargé de l’électrification rurale, directeur régional du Centre Nord-Congo et chef du département des études. Ces années d’expérience ont forgé un technicien aguerri, au service de l’énergie et du développement rural.

Un homme politique et administrateur engagé

À partir de la fin des années 1990, Joseph Mbossa met ses compétences au service de l’État. Il occupe successivement les fonctions de conseiller politique du ministre de l’Intérieur, directeur de cabinet du Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, puis coordonnateur du programme national de démobilisation, désarmement et réinsertion (2006-2008).

Toujours attaché à la promotion du développement, il a également dirigé l’unité de coordination des projets d’appui à la diversification de l’économie entre 2013 et 2018, avant de s’engager pleinement dans la vie parlementaire.

Élu député de la circonscription unique d’Abala en 2017, Joseph Mbossa a marqué la 13ᵉ législature par sa rigueur et sa maîtrise des dossiers. De 2018 à 2022, il fut premier vice-président de la Commission défense et sécurité, avant de prendre la tête de la Commission plan, aménagement du territoire, infrastructures et développement local, où il a œuvré jusqu’à son décès.

Son inhumation est prévue ce 21 octobre à Abala, sa terre natale, où reposera désormais.

Congo-Nécrologie : les honneurs de la nation à Pierre Nzila

L’ex-président du Conseil départemental de la Cuvette Ouest a reçu mardi 21 novembre un dernier hommage de la nation.

 

Pierre Nzila a été inhumé au musée Marien-Ngouabi aux côtés d’autres grandes figures du Parti congolais du travail. Décédé le 25 octobre 2023, Pierre Nzila, président du Conseil départemental de la Cuvette Ouest jusqu’à sa mort, a reçu un dernier hommage de la nation. La cérémonie d’hommage a été présidé par président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

Décédé le 25 octobre 2023, Pierre Nzila, président du Conseil départemental de la Cuvette Ouest jusqu’à sa mort. Il avait assumé les fonctions de ministre de l’Enseignement primaire et secondaire chargé de l’Alphabétisation, de 1997 à 2002. Il a été député de la circonscription d’Okoyo, entre 2002 et 2012, avant d’aller au Gabon en qualité d’ambassadeur du Congo, a rappelé le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Jean Luc Mouthou, donnant lecture de l’oraison funèbre.

Né le 22 septembre 1958 à Maloukou-Trechot dans le département du Pool, Pierre Nzila obtient son certificat d’études primaires élémentaires à Brazzaville avant de décrocher le baccalauréat au lycée technique puis une licence en mathématiques. L’illustre a mené sa carrière politique au sein du Parti congolais du travail.

Congo : hommage de la nation à Hilaire Mounthault

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso qui était à la tête d’une délégation des corps constitués nationaux a rendu un dernier hommage au médiateur de la République, Hilaire Mounthault.

 

Acteur politique depuis l’indépendance du Congo en 1960, Hilaire Mounthault sera inhumé ce mercredi 13 septembre à Loango, dans le département du Kouilou. Décédé le 26 août dernier à l’âge de 92 ans, la nation lui a rendu un dernier hommage digne de son rang.

Promu au gouvernement comme ministre des Transports et de l’Aviation civile après le mouvement du 5 février 1979, il a laissé, entre autres réalisations, la construction de la clôture de l’aéroport Maya- Maya en mur de plaques de béton pour protéger le terrain de l’aéroport contre l’occupation anarchique et l’achèvement en 1984 des travaux de réhabilitation du Chemin de fer Congo-Océan.

Membre du bureau politique du Parti congolais du travail (PCT) issu du troisième congrès ordinaire tenu du 27 au 31 juillet 1984, il est nommé le 22 décembre 2001 médiateur de la République par le chef de l’Etat, en remplacement de Victor Tamba-Tamba dont le mandat avait été interrompu par les événements du 5 juin.

Peu avant les corps constitués nationaux, les partis politiques de la majorité présidentielle lui ont aussi rendu hommage à son siège.  Selon l’ancien ministre Gabriel Oba-Apounou, Hilaire Mounthault fut un homme doué d’une capacité avérée de gestion transcendant son langage. Selon lui, l’illustre disparu a été un intrépide homme brillant apporté dans sa carrière professionnelle. « C’était un ingénieur rompu des travaux publics, caractérisé par le dévouement, le sens de responsabilité, la droiture et la ténacité. L’exemple du réalignement du chemin de fer constitue une irréfutable preuve de tout ce que nous venons d’évoquer », a-t-il rappelé dans l’oraison funèbre du parti.

Après avoir œuvré au sein du PCT, il avait rejoint le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS) au lendemain de la conférence nationale souveraine, avant de devenir sénateur de ce parti. A l’issue des évènements malheureux du 5 juin 1997, il a créé une association dont la vocation était de sortir des forêts des cadres ayant participé à la guerre.