Congo : les maternités se mettent en réseaux pour réduire la mortalité maternelle

Un atelier se tient à Brazzaville du 25 au 27 août sous l’égide du ministère en charge de la Santé, avec l’appui du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap).

 

Un atelier de développement du réseau des maternités en soins obstétricaux et néonatals d’urgence (Sonu), visant à réduire la mortalité maternelle et néonatale, se tient à Brazzaville du 25 au 27 août sous l’égide du ministère en charge de la Santé, avec l’appui du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap).

L’atelier de développement du réseau des maternités en soins obstétricaux et néonatals d’urgence, en cours dans la capitale, permettra, entre autres, de définir les étapes de mise en œuvre de ce réseau, la mise en place du comité national Sonu et l’identification d’un mode de financement adéquat, a expliqué le directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la Population, Jean Ignace Tendélé, à l’ouverture des travaux.

Le représentant assistant du Fnuap, Benoît Libali, a, quant à lui, rappelé qu’au Congo l’évaluation des besoins en soins obstétricaux et néonatals d’urgence, réalisée en 2014, a permis d’identifier sur les 240, 10 (4,1%) formations sanitaires Sonu réelles dont 9 (3,8%) de soins complets et 1 (0.4%) des soins obstétricaux et néonatals de base. Les besoins satisfaits en la matière sont estimés dans les formations sanitaires Sonu et pour celles enquêtées respectivement à 5,6% et 19,8% avec un taux de césarienne de 1,4% et 3,5%. La létalité étant de 8,7% au niveau des formations sanitaires Sonu et de 5,2% pour l’ensemble des structures sanitaires enquêtées posant ainsi le problème de la qualité de l’offre de soins.

« Ceci sous-entend la nécessité de procéder à une réorganisation du système de santé basée sur une sélection d’un nombre limité de maternités de référence offrant des soins obstétricaux et néonataux d’urgence afin d’y concentrer les ressources tout en assurant leur accès par la majorité de la population », a déclaré Benoît Libali. Pour le Fnuap, en effet, le besoin d’agir en urgence justifie celui d’accélérer la mise en œuvre des soins de qualité pour la prise en charge des urgences obstétricales et néonatales de qualité.

L’atelier qui prendra fin le 27 août permettra de développer des outils innovants avec l’expertise d’une mission internationale pour l’institutionnalisation du réseau des maternités afin de garantir une intégration optimum des autres services de santé de la reproduction.

Congo : l’hôpital de Gamboma vient d’être réhabilité

La ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Irène Mboukou-Kimbatsa, a mis en service le bloc d’accouchement de cet établissement.

 

Après les travaux de remise aux normes réalisés par le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Irène Mboukou-Kimbatsa, a mis en service le bloc d’accouchement de l’hôpital de Gamboma, le 14 juillet, en présence du représentant de l’agence onusienne Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba.

En dehors de la réhabilitation et de l’élargissement de la maternité de l’hôpital de base de Gamboma dans le département des Plateaux, le Fnuap a également mis à disposition des équipements médico-techniques : lits d’accouchement et d’hospitalisation, boîtes gynécologiques complètes, lits de travail, équipements de protection individuels, kits de dignité, produits de santé… « Pour améliorer la santé de la mère et de l’enfant qui fait partie des objectifs de développement durable, il nous faut des maternités modernes », a déclaré le directeur départemental des soins et services de santé, Jacques Ludovic Achille Opango qui a salué l’appui apporté par le Fnuap.

Il faut rappeler que suite à la crise sanitaire liée à la covid-19 et aux dégâts causés par des inondations dans la zone septentrionale du pays, il y a quelques mois, les services sociaux de base, notamment les services de santé de la reproduction ont été affectés, avec un dysfonctionnement dans plusieurs districts. D’où la nécessité d’améliorer le plateau technique sanitaire pour un accès plus large aux services de santé de la reproduction de l’hôpital de base de Gamboma qui accueille également les malades venus de la localité de Bouemba, ainsi que des sous-préfectures d’Ongoni et de Mpouya.

Par ailleurs, le directeur départemental des soins et services de santé a précisé que l’hôpital de base avait pris l’engagement de réhabiliter, sur fonds propres, le bloc d’accouchement jugé trop petit par rapport à la demande. En raison des moyens financiers insuffisants, l’initiative s’était arrêtée juste à l’élévation des murs. C’est là où le Fnuap a pris le relais. La main-d’œuvre locale a tiré profit des travaux de réhabilitation.

Le jour même de l’inauguration, la ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire et le représentant du Fnuap, Mohamed Lemine Salem Ould Moujtaba, ont remis aux femmes ayant accouché des kits de maternité.