Des écrivains congolais décernés d’un prix littéraire international

Sept écrivains congolais ont été décernés sous le label international Winners, Franck Palmers, Purity Age et associés, au cours d’une cérémonie qui a eu lieu, le 25 juillet au Centre culturel russe (CCR) de Brazzaville.

Le Prix littéraire international Johannh Brand, ouvert aux écrivains des cinq continents, a été décerné à sept écrivains congolais considérés par le comité d’organisation comme des valeurs incontestables de la littérature. Ces écrivains ont répondu aux critères exigés, dont le principal est la soumission d’une œuvre littéraire remarquable et originale contribuant à l’instauration d’un monde meilleur.

Le prix littéraire international Johannh Brand a été décernés à : Mukala Kadima-Nzuji (Pr des universités, écrivain, critique littéraire) pour son œuvre romanesque La chorale des mouches et son recueil poétique Redire les mots anciens ;

Bienvenu Boudimbou (Pr, maître de conférences CAMES en sciences de l’information et de la communication, essayiste) pour ses essais La parole de l’Autre dans la rumba congolaise et Ça c’est Brazza !

Ramsès Bongolo (écrivain, critique littéraire, éditeur, animateur radio, musicien) pour ses œuvres Opération Barracuda et Les maitres de la nuit ;

Roger-Patrice Mokoko (écrivain, chargé de cours à l’École normale supérieure de l’Université Marien Ngouabi, Dr en sciences de l’éducation de l’ULB à Bruxelles et de l’UQAM à Montréal, expert en pédagogie universitaire) pour son essai Mossaka et son histoire (de 1885 à 1965) ;

David Gomez Dimixson (écrivain, critique littéraire, compositeur gospel) pour son recueil de poèmes Nous sommes en guerre ;

Alima Madina (écrivaine, inspectrice de lycée, Pr de philosophie à l’École militaire préparatoire général Leclerc) pour son recueil de nouvelles La voix d’une femme qui espère ;

Julien Makaya Ndjoundou (écrivain, Dr en psychologie) pour son œuvre romanesque La saison des perversions.

Le Pr Kadima Mukala-Nzuji a dit ce à quoi il a été sensible au cours de cette cérémonie, ce sont les trois moments. Le premier étant la lecture des poèmes de Johannh Brand (qui a utilisé les mots et les images qui ne sont pas de son âge …)  Le deuxième moment, est celui du défilé de mode qui a célébré la féminité (la mise en valeur de la femme, ses qualités) et l’africanité avec l’utilisation du raphia qui a été abondamment utilisé. Le troisième moment, celui de la remise des prix. « Le prix est une manière de reconnaissance de l’autre, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Il faut avoir beaucoup de modestie pour reconnaître la valeur de l’autre. Ce prix m’a profondément touché », a-t-il déclaré.

 

 

Congo : la Présence africaine célèbre son 70e anniversaire

La maison d’édition  créée en 1949, a édité plusieurs ouvres des écrivains congolais.

Présence africaine, créée en 1949, a eu le mérite de faire découvrir les grands écrivains congolais en éditant leurs œuvres. C’est le cas d’Henri Lopes, Jean-Baptiste Tati Loutard ou encore Tchitchel Tchivela. De nombreuses manifestations culturelles ont lieu du 21 au 24 mai à Brazzaville, à l’initiative de l’unique quotidien de la capitale congolaise, pour célébrer les 70 ans de Présence africaine où de nombreux écrivains rêvent encore d’aller éditer leurs romans.

Entre le Congo et Présence africaine, créée par le Sénégalais Alioune Diop c’est une longue histoire d’amour, affirme Romuald Fonkua, rédacteur en chef de la revue Présence africaine. : « Il y a une relation intime entre les deux. Tous les écrivains congolais, à l’instar d’Alain Mabanckou, ont publié à Présence africaine »,

Par le passé, jusqu’à la fin des années 1990 notamment, les œuvres littéraires des Congolais et d’autres auteurs du continent au programme dans les écoles congolaises venaient de cette maison de renom.

« Cette Maison m’a laissé un souvenir du panafricanisme et c’est inoubliable. Le Congo a remporté beaucoup de prix littéraires, et Présence africaine a joué un rôle important », se souvient le muséologue Samuel Kidiba.

Le talentueux écrivain Émile Gankama ambitionne d’aller éditer ses prochaines publications à Présence africaine. « J’aspire un jour de publier à Présence africaine. Je pense que c’est un timbre formidable. J’ai un ouvrage en chantier qui a pour titre : Quoi de neuf ? C’est un livre autobiographique », a dit M. Gankama.

Un fonds documentaire de Présence africaine a été offert à l’ambassade de France mardi par la librairie les Manguiers. Ce fonds est destiné aux Instituts français de Brazzaville et de Kinshasa.