Bénin : plus de 50% de la dette des travailleurs soldée (officiel)

Le gouvernement béninois déclare avoir payé 87 milliards sur les 173 milliards FCFA dûs aux travailleurs et retraités avant l’arrivée au pouvoir du président Talon, en 2016.Patrice Talon fait bonne figure devant les travailleurs. Selon le quotidien national La Nation, le chef de l’Etat avait trouvé une dette de 173 milliards FCFA envers ces derniers à son élection en 2016. Mais déjà, plus de 50% de l’échéancier a été honoré, a-t-il fait savoir à des responsables syndicaux qu’il recevait vendredi au palais de la Marina.

Ainsi, les travailleurs ont reçu 52 milliards sur une dette de 94 milliards là où les retraités ont obtenu 26,7 milliards sur un total de 49 milliards. Une prime exceptionnelle de motivation de 6,9 milliards et une prime de risque d’un milliard ont été également accordée aux agents de santé.

En plus de ces paiements, le gouvernement se réjouit de n’avoir contracté aucune créance depuis avril 2016, soit un mois après l’élection de Talon. D’ici fin octobre par ailleurs, le ministère de l’Economie et des Finances va débloquer 15 milliards FCFA supplémentaires pour payer des rappels dus à des travailleurs.

« Si nous parvenons à faire ces efforts, c’est bien parce que le pays entier nous donne les moyens de le faire. Notre économie est de plus en plus solide et les recettes de l’Etat sont de plus en plus solides et durables. On souffre moins de l’effet de l’effort quand on sent que les fruits seront bénéfiques à tous. Jour après jour, nous allons mieux construire notre bien-être », a déclaré le président Talon, soulignant que « nous n’avons accumulé aucune dette depuis que nous sommes là ».

Patrice Talon va remettre son mandat en jeu pour la présidentielle prévue en avril 2021. Toutefois, il n’a pas encore rendu publique son intention de briguer un second mandat. Mais pour beaucoup d’observateurs, sa candidature ne fait pas l’ombre d’un doute.

Élu en 2016 sur la promesse de n’effectuer qu’un mandat unique de cinq ans, des réformes du Code électoral lui ont balisé entre-temps le terrain, éliminant toute possibilité, pour l’opposition, d’avoir un candidat sérieux en 2021.

Côte d’Ivoire: les cours dans les établissements scolaires perturbés par une grève de la FESCI

Les établissements scolaires et universitaires ont été fortement perturbés lundi à Abidjan et à l’intérieur du pays en raison d’un mot d’ordre de grève de 72 heures lancé par la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire ( FESCI), le plus grand syndicat d’élèves et étudiants du pays, a constaté APA sur place.Les élèves et étudiants de la capitale économique ivoirienne, du privé comme du public, qui s’étaient rendus dans la matinée dans leurs établissements respectifs ont dû être obligés de regagner  leurs domiciles en raison de ce débrayage.

La  FESCI a lancé mot ce d’ordre de grève pour protester contre des « frais additionnels» imposés aux élèves par les Comités de gestion des établissements scolaires (COGES). Cette grève de la FESCI intervient dans un contexte politique tendu en Côte d’Ivoire.

 En effet, elle coïncide avec la phase active du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition ivoirienne contre le processus électoral en cours dans le pays. Ce qui fait dire à des observateurs que cette organisation syndicale est de mèche avec l’opposition ivoirienne.

Toutefois, la FESCI s’est inscrite en faux face à ces accusations estimant qu’elle est à équidistance des chapelles politiques.

« Ça ( la grève) n’a aucun rapport avec une quelconque désobéissance civile. Mais plutôt une dynamique dans laquelle la FESCI est engagée depuis plus de cinq ans dans le but d’améliorer les conditions d’études des élèves de notre nation »,  s’est justifié St-Clair Allah, le secrétaire général de la FESCI dans une publication sur compte officiel facebook.

Présidentielle ivoirienne: la Cedeao pour un scrutin « apaisé » le 31 octobre

La ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Botchwey, en tête d’une mission de la Cedeao à Abidjan, a souhaité lundi que la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 se tienne dans un environnement « apaisé » et sans heurts, après un échange avec Alassane Ouattara. »Nous sommes ici pour nous assurer que le scrutin qui doit se tenir le 31 octobre prochain, se fasse dans un environnement apaisé », a déclaré à la presse Mme Shirley Botchwey, à l’issue d’une rencontre avec M. Ouattara à la présidence.  

Elle a indiqué que la délégation de la Cedeao était informée des différents actes de violences qui ont eu lieu ces derniers jours dans le pays, avec dans certains cas, des pertes en vies humaines.

La veille, dira-t-elle, la mission de la Cedeao a eu des échanges avec les partis politiques de l’opposition (Henri Konan Bédié du Pdci et Affi Nguessan du FPI),  le candidat indépendant (Kouadio Konan Bertin) ainsi qu’ un groupe d’ambassadeurs. 

Cette mission de la Cedeao était « pour savoir s’il existe encore des préoccupations » et prévenir les violences qui pouvaient avoir lieu, tout en s’assurant que l’élection se déroule dans l’apaisement, a-t-elle ajouté. 

La délégation a en outre échangé avec le ministre de la Sécurité et le Premier ministre; et « après toutes les rencontres, il nous est apparu nécessaire d’échanger avec le chef de l’Etat sur les questions qui ont été soulevées », a-t-elle fait savoir. 

Mme Shirley Botchwey a relevé avoir demandé à M. Ouattara, candidat à cette élection présidentielle, d' »agir contre la violence » au cours de sa campagne ainsi que ses points de vue sur les perspectives du scrutin.

M. Ouattara, rapportera-t-elle, a assuré de « la tenue de la campagne dans un environnement apaisé et que les autorités sont en place et sont prêtes pour s’assurer que les citoyens seront sécurisés » en vue d’un scrutin apaisé, « crédible, équitable et transparent ». 

« Il (le président de la République, candidat du Rhdp) est pleinement engagé pour faire tout ce qu’il y a lieu de faire pour faire en sorte que tout se déroule dans un environnement apaisé », a-t-elle poursuivi.

Elle a en outre saisi cette « opportunité, au nom des ministres de la Sécurité de la Cedeao et de la Commission de la Cedeao (pour appeler) les citoyens du pays, les militants et en particulier la jeunesse, à ne pas permettre d’être utilisés pour perpétrer des actes de violences ».   

« Nous ne devons pas permettre d’être utilisé ou d’être influencé pour perpétrer des actes de violences, (car) la Côte d’Ivoire a décidé d’être un État démocratique, et lorsque nous parlons de démocratie, le peuple doit pouvoir exprimer sa voix à travers les votes », a-t-elle lancé.

Selon elle, « en cas de désaccord, la violence n’est jamais la solution », il faut utiliser les voies pour arriver à la résolution des conflits. La Côte d’Ivoire étant un pays phare en Afrique, devrait à l’issue du scrutin continuer son essor économique et dans un environnement apaisé.

« Une fois encore, le 31 octobre, dans un cas de désaccord, je vous prie, je vous fais appel en vous demandant de servir de votre voix pour exprimer votre dissension et non par la violence », a-t-elle conclu. 

Cette nouvelle mission de la Cedeao à Abidjan intervient après une première mission conjointe Cedeao-Union africaine et l’ONU, il y a environ une dizaine de jours.   

Economie, santé et sport au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce lundi consacrent de larges commentaires à la réinstauration par le gouvernement de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices nets et les revenus, le vaccin anti-Covid-19 et la demi-finale perdue par le WAC contre Al Ahly d’Egypte.+L’Economiste+ rapporte que pour faire face à la chute des recettes fiscales notamment de l’Impôt sur les Sociétés (IS) pour lequel certaines prévisions laissent entrevoir un effondrement de 15 à 20 milliards de DH (1 euro= 10,8 DH), le gouvernement réinstaure la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices nets et les revenus.

C’était un peu prévisible. 80% des ressources de l’Etat sont assurées par l’impôt. En cas de choc, il n’a pas beaucoup d’autres alternatives que de demander des efforts supplémentaires aux contribuables. Toutes les entreprises réalisant au moins 5 millions de DH de bénéfice net supporteront une charge supplémentaire de 2,5%.

Le taux de contribution est fixé à 5% pour les entreprises pétrolières, les opérateurs télécoms et les cimentiers. Cette taxe exceptionnelle ne sera prélevée qu’une seule année. Le discours était le même en 2012 lorsqu’elle a été instaurée pour la première fois. Au final, elle a duré quatre ans, rappelle la publication.

Dans le même sillage, +Akhbar Al Yaoum+ souligne que le gouvernement s’apprête à instaurer, dans le cadre du PLF-2021, une contribution sociale de solidarité, à l’image de l’impôt de solidarité imposé en 2013. Cette mesure intervient dans le cadre de la lutte contre les effets de la pandémie de coronavirus, et dans le but de garantir des ressources supplémentaires au Fonds de solidarité sociale.

Selon le ministère des Finances, cette contribution, qui sera appliquée pour une durée d’un an, permettra de générer 5 milliards de dirhams. Cette mesure ne concernera pas les sociétés actives dans les zones d’accélération industrielle et à Casablanca Finance, fait savoir le quotidien.

Pour les autres sociétés, deux taux distincts ont été instauré. A savoir 5% pour les sociétés qui agissent dans des secteurs oligopolistiques, fermés à la concurrence, comme les télécoms, les hydrocarbures ou le ciment et 2,5% pour toutes les sociétés des autres secteurs. De leur côté, les personnes physiques seront ainsi appelées à contribuer à hauteur de 1,5% de leurs revenus mensuels net à partir d’un seuil de 10.000 dirhams net par mois.

+Al Alam+ indique que les autorités sanitaires s’apprête à faire des prélèvements de sang chez les volontaires ayant subis les essais cliniques du Vaccin chinois contre le Covid-19.

Ces prélèvements seront ensuite expédiés en Chine pour s’assurer de l’efficience de ce vaccin qu’ils ont reçu en deux étapes au CHU Ibn Sina à Rabat et au CHU Ibn Rochd à Casablanca.

Citée par le journal, une source bien informée a affirmé que les prélèvements concerneront 600 volontaires qui ont été vaccinés, et ce 49 jours après la première dose et 21 jours après la dose de rappel du vaccin développé par l’entreprise chinoise Sinopharm.

La même source précise qu’après deux doses en 28 jours, les participants aux deux phases des essais cliniques, ont effectivement développé des anticorps, notant toutefois que l’efficience de ces anticorps dans la lutte contre le coronavirus n’a pas encore été confirmée.

+Al Ahdath Al Maghribia+ écrit que le Wydad de Casablanca a vécu un véritable cauchemar samedi lors de la demi-finale aller de la Ligue des champions, en concédant une défaite par deux buts à zéro à domicile. Autant dire qu’Al Ahly a déjà mis un pied en finale de Ligue des champions, grandement aidé par une erreur monumentale de Yahya Jebrane qui a permis aux Ahlaouis de prendre l’avantage dès la 7e minute de la rencontre et ainsi gérer aisément le reste de la rencontre.

Les Wydadis avaient pourtant cru déstabiliser le club égyptien en mettant les maillots d’Achraf Dari et Babatundé dans les vestiaires, faisant croire que ces derniers allaient être titularisés lors de cette rencontre. Une idée qui serait sortie de la tête du directeur administratif du club, précise le quotidien. Autre chose à retenir de cette rencontre, l’exploit réalisé par Pitsu Mosimani, l’entraîneur sud-africain d’Al Ahly, qui a pour la première fois réussi à battre le Wydad sur son terrain.

Malgré cette lourde défaite à Casablanca, l’entraîneur argentin du WAC, Miguel Angel Gamondi, s’est refusé à tout pessimisme au terme de la rencontre et a déclaré que ses joueurs n’ont pas abandonné et feraient tout pour créer l’exploit au Caire. De son côté, l’entraîneur d’Al Ahly s’est montré prudent et a déclaré en conférence de presse d’après-match que rien n’est encore joué dans cette demi-finale.

Macky Sall en taille patron dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce lundi traitent essentiellement de l’audience accordée par le président Macky Sall à la majorité parlementaire e à l’Assemblée nationale et de divers autres sujets.« Macky Sall, la majorité mécanique et les terrains », barre à sa une le journal L’Observateur. Le canard revient sur les coulisses d’une audience « détendue » au Palais entre le président et sa majorité « mécanique ». Macky Sall a promis aux députés de « diligenter leurs principales doléances en leur octroyant des terrains ».

Le journal L’AS évoque une audience « mouvementée » entre Macky Sall et « ses députés ». Une rencontre marquée par la « rébellion » avortée du député de Vélingara (Woury Diallo) « viré » de la Commission de contrôle et de la comptabilité de l’Assemblée nationale.

Macky Sall a soutenu lors de cette rencontre que Moustapha Cissé Lô tombé en disgrâce était « son ami ». L’AS évoque même une médiation « sous marine » pour recoller les morceaux.

Le journal Le Quotidien consacre sa une sur ses retrouvailles annoncées et rapporte les propos de Macky Sall. « Cissé Lô reste un ami et un frère » soutient le patron de l’APR (parti au pouvoir) qui ajoute que son « remplacement » au poste de premier vice-président par Abdou Mbow « ne change en rien ses rapports avec lui ».

« Macky Sall dope ses députés et évoque le cas Cissé Lô » titre Les Echos. Le patron de Benno Bokk Yakaar affirme qu’il « n’aime pas les changements et les remaniements parce que ça crée des ennemis ». Répondant à certains détracteurs qui parlent de « majorité mécanique », Macky martèle que dans tous les pays, « une majorité sert à accompagner un gouvernement ».

Walf Quotidien revient sur l’apparition de Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, lors de l’inauguration du complexe sportif des Baobabs. Le journal évoque « un retour à marche forcé » de l’ancien maire « révoqué ». Invité par Barthélémy Dias, Khalifa Sall n’a pas pris la parole, mais son successeur à la mairie de Dakar Soham El Wardini et son proche collaborateur Barthémy Dias se sont chargés de « déblayer le terrain pour lui » renseigne le journal.

Son ex compagnon du Parti Socialiste (allié du pouvoir) Serigne Mbaye Thiam, lui, affiche ses ambitions dans le journal Vox Populi. L’actuel ministre de l’Eau et de l’Assainissement passe en revue l’avenir du PS et soutient que « des militants pensent à lui pour diriger le parti socialiste ».

Le journal Le Soleil consacre sa une à l’économie avec une interview de Mesmin Koulet-Vickot, nouveau représentant-résident du FMI pour le Sénégal et la Bceao. Ce dernier revient dans un entretien sur les « objectifs de croissance économique du Sénégal qu’il juge « ambitieux mais pas irréalistes ».

Sur l’international, L’Observateur et Vox Populi sont revenus sur la présidentielle en Guinée. L’Obs évoque les « germes du KO » et soutient que « Dalein et Condé crient chacun victoire ». Vox Populi se projette déjà sur la perspective d’un second tour et soutient que « les premières tendances sont favorables à Dalein Diallo ».

En Sport, Stades et Record mettent en lumière Sadio Mané qui s’est encore illustré avec Liverpool ce week-end. « Sadio, jamais aussi efficace » titre Stade qui parle d’un bilan de quatre buts et quatre passes décisives pour le Lion. Pour Record, « Sadio (Mané) fait le job, mais la VAR gâche tout ».

Présidentielle ivoirienne: une nouvelle mission de la Cedeao insiste sur le « dialogue » pour une sortie de crise

A la tête d’une nouvelle mission de la Cedeao à Abidjan, Mme Shirley Botchwey, a appelé dimanche les parties prenantes à la présidentielle du 31 octobre 2020 au « dialogue pour trouver un terrain d’entente afin de sortir de la crise » née d’un non-consensus autour du scrutin.Mme Shirley Botchwey, ministre des Affaires étrangères et de l’intégration régionale du Ghana, s’est adressée à la presse après un échange de la délégation avec les candidats Henri Konan Bédié et Affi Nguessan, respectivement président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et du Front populaire ivoirien (FPI).

« Il n’y a pas de crise qui ne puisse être résolue par le dialogue », a déclaré à la presse Mme Shirley Botchwey, chef de la délégation de la mission de la Cedeao, tout en insistant sur le « dialogue pour trouver un terrain d’entente afin de sortir de la crise ». 

Les échanges, sous forme d’une séance de travail, ont débuté autour de 12h30 GMT  (heure locale) pour s’achever autour de 14h, soit durant environ 1h30 de temps. Ils se sont déroulés à la résidence de M. Bédié à Cocody, dans l’Est d’Abidjan.  

Cette mission séjourne à Abidjan dans le cadre d’une nouvelle mission de diplomatie préventive visant à contribuer à la poursuite normale du processus électoral et à la tenue de l’élection dans un climat apaisé.

L’opposition exige une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections, qu’elle juge « déséquilibrée et inféodée » de personnes proches du pouvoir. 

Elle accuse en outre le Conseil constitutionnel, le juge électoral d’avoir validé la candidature du président sortant Alassane Ouattara, la qualifiant d' »illégale » parce qu’elle « viole la Constitution » qui interdit un troisième mandat.  

Au cours de son séjour, la délégation ministérielle de la Cedeao aura à rencontrer les autres candidats à l’élection présidentielle et avoir des séances de travail avec le Premier ministre et des membres du gouvernement. 

La délégation devrait également s’entretenir avec le Groupe informel d’Ambassadeurs (Pays membres permanents du Conseil de Sécurité et autres).

La délégation est composée de Mme Shirley Ayorkor Botchwey, présidente du Conseil des ministres de la Cedeao, chef de mission et du général Francis Behanzin, le Commissaire aux Affaires politiques, paix et sécurité de l’organisation.    

Cette mission entre par ailleurs dans le cadre du Protocole de la Cedeao relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlement des conflits, de maintien de la paix et de la sécurité. 

La campagne électorale pour la présidentielle du 31 octobre 2020 est déjà engagée depuis le 15 octobre 2020 et devrait prendre fin le 29 octobre prochain. M. Ouattara, président sortant a affirmé qu’ il n’y aura pas de report de l’élection. 

Ligue des champions d’Afrique : Le Raja de Casablanca tombe à domicile face au Zamalek (0-1)

Le Raja de Casablanca a subi la loi du Zamalek d’Egypte en s’inclinant à domicile face au club cairote (0-1), en match comptant pour les demi-finales de la Ligue des champions de football, disputé dimanche soir à Casablanca.Complètement inefficace, le Raja n’a pas pu concrétiser les multitudes occasion de scorer qu’il a créées et ce par manque de concentration et la précipitation de ses joueurs qui ont tombé dans un jeu peu créatif.

Par contre, le Zamalek a été pragmatique dans son jeu et a su absorber l’enthousiasme du Raja. Et sur une attaque bien organisée depuis la droite le joueur marocain Achraf Bencharki inscrit l’unique but des Egyptiens.

En deuxième période, les Verts ont péché par excès de précipitation, avec une attaque certes active, mais sans aucune efficacité, ce qui a facilité la tâche des Cairotes du Zamalek qui ont pris l’avantage en raison d’espaces laissés dans la défense.

Si le résultat de cette rencontre reste jouable, le Raja de Casablanca doit remédier à ses failles avant le match retour la semaine prochaine au Caire pour espérer se qualifier en finale de cette prestigieuse coupe continentale.

Présidentielle ivoirienne : KKB, le candidat qui veut être celui de la nouvelle génération

Kouadio Konan Bertin dit KKB, ancien parlementaire en rupture de ban avec sa formation politique, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI) est ostensiblement le seul candidat ( indépendant) qui affrontera le président sortant Alassane Ouattara à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain après l’appel au boycott lancé par les autres candidats.gé de 52 ans, KKB qui est à sa deuxième participation à un scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire, se veut le candidat de la rupture avec la vieille classe politique ivoirienne et être celui de la nouvelle génération.

Depuis début octobre dernier, Kouadio Konan Bertin a été exclu temporairement du PDCI pour «insoumission et indiscipline notoire ». Le PDCI qui est le plus vieux parti politique ivoirien reproche à KKB de se porter candidat indépendant à la prochaine élection présidentielle alors que son parti a un candidat à ce scrutin, en l’occurrence son président Henri Konan Bédié.

En effet, KKB est perçu au PDCI comme un « mercenaire» du pouvoir pour déstabiliser son parti. «Les jeunes de Côte d’Ivoire ont besoin de se construire une vie dans un pays de paix, ils ont droit à l’éducation, à la vie, à la santé, mais dans un pays de paix (…) oui, de ce point de vue c’est la rupture parce que la Côte d’Ivoire doit renouer avec son destin» a dit Kouadio Konan Bertin après le dépôt de sa candidature à la Commission électorale indépendante ( CEI) le 26 août dernier. 

KKB, audacieux et incompris au PDCI

Malgré sa relative jeunesse, Kouadio Konan Bertin totalise plus d’une trentaine d’années de militantisme au PDCI. Ancien président emblématique de la jeunesse du PDCI (2003-2013), KKB a du mal à s’accorder ou à être compris par sa formation politique ces dernières années.

 Franc-parleur et audacieux, il s’est insurgé depuis 2014 contre l’appel historique d’Henri Konan Bédié, le président du PDCI à renoncer à une candidature de sa formation politique à l’élection présidentielle de 2015 et à soutenir le président ivoirien Alassane Ouattara.

 Il ira jusqu’à braver la décision de M. Bédié en se portant candidat indépendant contre M. Ouattara à ce scrutin présidentiel de 2015. Surnommé le « soldat perdu» par le président Henri Konan Bédié à cause de ces affronts, KKB est resté droit dans ses bottes en maintenant sa candidature à cette élection.

« . A l’issue de ce scrutin, KKB est arrivé troisième avec 3,88%, des suffrages derrière Alassane Ouattara ( 83,66%) et Pascal Affi N’Guessan ( 9,29%). Depuis cette époque déjà, il avertissait sa formation politique de ce qu’en 2020, le parti d’Alassane Ouattara n’acceptera pas de « faire la passe» au PDCI à l’élection présidentielle de 2020.

Comme un prophète, le temps finira par donner raison à KKB avec la rupture politique entre MM. Bédié et Ouattara ayant pour corollaire le retrait du PDCI du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), la coalition au pouvoir. Il finira  par se réconcilier avec M. Bédié  en 2017 et renoue avec les militants de son parti.

 Mais cette réconciliation entre KKB et son parti sera de courte durée puisque  pour la présidentielle de 2020, il entendait encore une fois porter les couleurs du PDCI alors que M. Bédié lui-même envisageait d’être le candidat de l’ex-parti unique à cette élection. Ainsi, la candidature de KKB aux primaires du PDCI a été rejeté et c’est M. Bédié qui a été plébiscité candidat de cette formation politique à la présidentielle du 31 octobre 2020. Malgré ce rejet de sa candidature par son parti, Kouadio Konan Bertin qui dénonce une décision inique, a déposé sa candidature indépendante pour la présidentielle du 31 octobre prochain.

KKB veut incarner la nouvelle génération

Malgré l’appel au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain lancé par l’opposition ivoirienne, KKB qui dit incarner la nouvelle génération à cette élection, n’entend pas se retirer de la course. Mieux, il dit croire en ses chances de battre à ce scrutin, le président sortant Alassane Ouattara. gé de 52 ans, KKB qui est le plus jeune parmi les candidats retenus à cette élection présidentielle, ambitionne de fédérer la jeunesse autour de sa candidature et de faire de son âge un atout.

« La jeunesse est l’avenir de notre nation. Elle est celle par qui notre pays se relèvera. Je serai le Président qui permet à la jeunesse de reprendre son destin en main», a promis KKB vendredi à Divo dans le Centre-ouest du pays lors d’une cérémonie de lancement de sa campagne électorale.

Il s’est offusqué à cette occasion du mot d’ordre de boycott de l’élection lancé par l’opposition estimant que « déserter les urnes n’est pas la solution».

« Il n’y a que par le vote qu’on peut faire entendre sa voix. Jeunesse de Côte d’Ivoire, ne perdez pas espoir», a lancé Kouadio Konan Bertin aux jeunes.

S’écartant de la conception du pouvoir portée par les principaux leaders politiques ivoiriens, notamment Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, KKB ambitionne d’innover une fois élu président de la République de Côte d’Ivoire.

« Tous ceux que je vois ont déjà gouverné ce pays. Maintenant, je comprends tous les maux de la Côte d’Ivoire. Les oiseaux de même plumage volent ensemble. Nous, nous ne sommes pas du même plumage », a soutenu le candidat KKB.

Né le 28 décembre 1968 à Lakota dans le Sud-ouest ivoirien, Kouadio Konan Bertin dit KKB est titulaire d’une maîtrise en Allemand obtenu à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, la plus grande université de Côte d’Ivoire.

Très tôt engagé dans la vie associative et politique, KKB milite au PDCI depuis 1991. Déterminé pour la cause de son parti, KKB est élu président de la jeunesse du PDCI en 2003, une organisation qu’il a dirigé avec maestria pendant une décennie.

Membre du bureau politique du PDCI depuis 2003, KKB a été député de la commune de Port-Bouët dans le sud d’Abidjan de 2011 à 2016. En 2015, KKB est candidat indépendant à l’élection présidentielle, un scrutin au terme duquel il est arrivé troisième avec 3,88%, des suffrages derrière Affi N’Guessan ( 9,29%) et Alassane Ouattara ( 83,66%). Depuis le 14 septembre dernier, date à laquelle le Conseil constitutionnel ivoirien a donné la liste des candidats retenus pour la  présidentielle du 31 octobre prochain, KKB est officiellement candidat à cette élection. Il a pour adversaires Alassane Ouattara, le président sortant, Henri Konan Bédié, le président du PDCI et Pascal Affi N’Guessan, l’ancien premier ministre et président du Front populaire ivoirien ( FPI).

Mais, l’appel au boycott de cette élection lancé par MM. Bédié et Affi, KKB pourrait être le seul adversaire de M. Ouattara à ce scrutin. Ils sont d’ailleurs les deux candidats qui sont en campagne électorale depuis le 15 octobre dernier. La présidentielle ivoirienne est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.

Sénégal : des acteurs de la pêche contredisent Oxfam sur l’octroi des licences de pêche

Le Collectif des acteurs de la pêche (Cap) a rejeté en bloc toutes les accusations de l’ONG Oxfam sur l’octroi de nouvelles licences de pêche à des navires étrangers.« Tout ce que les gens racontent est absolument faux. A part renouveler une seule licence, le ministre Alioune Ndoye n’en a délivrée aucune. Il ne peut d’ailleurs pas le faire sans une autorisation du chef de l’Etat. Et ce dernier ne l’a pas fait », a déclaré le président de l’Association des armateurs du Sénégal, Djiby Ndiaye.

S’exprimant ce samedi lors d’une conférence de presse dédiée à cette polémique, M. Ndiaye a soutenu que « tout ceci est l’œuvre d’intrus qui veulent saboter le secteur de la pêche et son ministre de tutelle qui ne ménage aucun effort pour améliorer les conditions de vies et de travail des travailleurs de la pêche ». 

Poursuivant, le président de l’Association des armateurs du Sénégal a alerté ses concitoyens sur « les fausses vidéos » diffusées dans certains groupes WhatsApp. A l’en croire, celles-ci ne seraient que « des montages » dont l’objectif est de ternir l’image du secteur de la pêche.

Abondant dans le même sens que M. Ndiaye, le président de l’Association des mareyeurs du Sénégal, Thierno Mbengue, a dénoncé « les manigances » de certaines ONG internationales qui, grâce aux moyens colossaux dont elles disposent, font tout pour « discréditer la politique gouvernementale de la pêche ». 

« Nous avons constaté qu’à chaque fois qu’il y a un nouveau ministre de la pêche, ces ONG le manipulent et font tout pour qu’après il soit demi de ses fonctions. Nous nous sommes donc dit que ça continue comme ça, aucun de nos projets n’ira à terme. Et, c’est pourquoi, nous disons au président Macky Sall que nous sommes fiers d’Alioune Ndoye », a soutenu M. Mbengue. 

A l’unanimité, ces acteurs de la pêche ont donc invité les détracteurs du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime à mettre un terme à leurs « attaques puériles ». 

Greenpeace, dans son nouveau rapport intitulé «Mal de mer : pendant que l’Afrique de l’Ouest est verrouillée par le Covid-19, ses eaux restent ouvertes au pillage», a jeté un regard critique dans la gestion des ressources halieutiques dans la sous-région.
Dans ce document, l’Organisation non gouvernementale expose comment les gouvernements sénégalais, gambien et mauritanien sont complices dans le pillage systématique des océans de l’Afrique de l’Ouest par les navires des entreprises de pêche multinationales et l’industrie de la farine et de l’huile de poisson.

D’après Greenpeace, ces gouvernements ont confiné les pêcheurs locaux et tous ceux qui s’activent dans la chaîne de valeur pêche, procédé à des distributions de kits alimentaires d’urgence aux communautés locales à la suite de la pandémie du Covid-19, tout en permettant au même moment, le pillage des océans.

Présidentielle guinéenne : douze prétendants pour un fauteui

Le président sortant Alpha Condé tentera de se défaire, ce dimanche 18 octobre, de onze challengers dont le plus connu est Cellou Dalein Diallo, son opposant historique.A 82 ans, Alpha Condé brigue un troisième mandat après une décennie de règne. Pendant la campagne, le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) a défendu bec et ongles son bilan face à des adversaires avec qui il a travaillé pour la plupart.

Parmi ceux-ci, il y a deux femmes. D’ailleurs, elles portent le même prénom : Makalé Traoré et Makalé Camara. La première fut ministre de la Fonction publique sous Lansana Conté puis directrice de campagne d’Alpha Condé en 2010. Juriste et économiste de formation, elle est la présidente du Parti de l’action citoyenne par le travail (Pact) et se présente comme la « candidate des femmes ».

Pour sa part, Makalé Camara a été ministre de l’Agriculture sous Lansana Conté, ambassadrice en France et au Sénégal avant de devenir ministre des Affaires étrangères d’Alpha Condé entre 2016 et 2017. Investie par le Front pour l’alliance nationale (Fan), elle veut incarner un « réel changement ».

Cellou Dalein Diallo, le candidat de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), participe à l’élection présidentielle pour la troisième fois d’affilée. En effet, le chef de file de l’opposition a largement dominé le premier tour en 2010 avant d’être battu au second round. Cinq ans plus tard, l’ancien Premier ministre du général Conté n’avait pas réussi à prendre sa revanche sur Alpha Condé.

Aux yeux des observateurs, il est le seul candidat capable d’ébranler le président sortant. En tout cas, Cellou Dalein Diallo n’a de cesse de s’emparer du pouvoir. Lors de ses meetings, il a clamé, à maintes reprises, que son heure a sonné devant de nombreux militants et sympathisants acquis à sa cause.

En outre, deux candidats de 2010 sont en lice pour cette présidentielle. Il s’agit d’Ousmane Kaba et d’Ibrahima Abé Sylla. Le premier nommé est un ancien ministre de Condé. Cet économiste avait récolté 0,5 % des suffrages valablement exprimés.

Le second, avec 3,23% des voix, était un cran au-dessus. Diplômé en Ingénierie électrique et originaire de la préfecture de Kindia (ouest), il a été élu député lors des Législatives boycottées par l’opposition en mars dernier.

Les cinq autres candidats sont moins connus du grand public. Malgré tout, ils peuvent se positionner en faiseurs de roi dans l’éventualité d’un second tour. Abdoul Kabélé Camara, longtemps compagnon de route d’Alpha Condé, est un ancien magistrat au Sénégal où il a occupé la tête de plusieurs juridictions.

L’homme d’affaires Laye Souleymane Diallo, 37 ans, est quant à lui le benjamin des postulants. Ce dernier veut lutter contre la corruption en utilisant notamment les technologies les plus perfectionnées.

De son côté, Ousmane Doré (63 ans) est un ancien ministre de l’Economie. Cet ex-haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement (Bad) et du Fonds Monétaire International (FMI) promet, s’il est élu, de défendre la « liberté d’entreprendre » et une plus grande justice sociale.

Enfin, le député Abdoulaye Kourouma, l’homme d’affaires Bouya Konaté et le médecin-gynécologue Mandiouf Mauro Sidibé comptent jouer crânement leurs chances.

Guinée : une élection présidentielle à haut risque

Ce dimanche 18 octobre, plus de 5,4 millions de Guinéens sont appelés aux urnes afin de choisir leur président pour les six prochaines années. Un scrutin indécis qui cristallise de profondes divergences.C’est un jour capital pour la Guinée. A la faveur d’un changement de Constitution, le président sortant Alpha Condé (82 ans) vise un troisième mandat de suite. Au pouvoir depuis une décennie, le candidat du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) se bat contre onze adversaires dont le plus menaçant est Cellou Dalein Diallo (68 ans), le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG).

Cet ancien Premier ministre sous la présidence de Lansana Conté espère enfin accéder à la magistrature suprême après deux tentatives infructueuses. Au lendemain de sa défaite en 2010, Cellou Dalein Diallo avait déclaré que « l’attachement à la paix et à la Guinée une et indivisible (lui) commande d’étouffer (sa) frustration et (ses) souffrances ». Mais dix ans plus tard, l’opposant historique d’Alpha Condé change de rhétorique : « La victoire sera à nous et nous saurons la conserver cette fois-ci ».

Le chef de file de l’UFDG fait allusion à sa première présidentielle. Crédité de seulement 18 % des suffrages valablement exprimés au premier tour, Alpha Condé avait finalement remporté le scrutin au second tour avec 52,5% des voix contre 47,4 % pour Cellou Dalein Diallo. Jusque-là, ses partisans sont persuadés, qu’à l’époque, un tour de passe-passe leur a privé d’une victoire méritée.

C’est pourquoi Ousmane Gaoual Diallo, conseiller politique de Cellou, met en garde les tenants actuels du pouvoir : « Tout dépend de la qualité du scrutin. On ne peut pas reconnaître quelqu’un qui compte sur la violence, la fraude et la corruption pour s’emparer des leviers du pouvoir. Dans ces conditions-là, nous prendrons position dans la rue. Aussi longtemps qu’il le faudra ».

Cette année, l’éternel second entend grimper sur la plus haute marche du podium en prenant « toutes les dispositions pour avoir les résultats sortis des urnes ». En outre, Cellou Dalein Diallo a fait une promesse de taille à ses soutiens : « Si on réussit à avoir la preuve qu’on a gagné, on ne se laissera pas voler notre victoire  ». Un message sans ambiguïté qui en dit long sur sa détermination.

Toutefois, celle-ci va inéluctablement se heurter au désir du président sortant de se maintenir au pouvoir. Pourtant, Alpha Condé s’était engagé à ne jamais modifier la Constitution car « ce serait trahir ce pourquoi (il s’est toujours) toujours battu ».

A priori, le chef de l’Etat a l’intention de garder à tout prix son fauteuil. C’est en tout cas la conviction des partis qui l’accusent d’avoir créé les conditions de son succès à travers notamment un fichier électoral biaisé.

Pour cette raison, les opposants réunis dans le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ont prôné le boycott de la présidentielle. D’ailleurs, c’était leur résolution pour les élections législatives et le référendum constitutionnel.

Avant cela, des dizaines de civils ont payé de leur vie leur opposition à un éventuel troisième mandat de Condé. En effet, les manifestations organisées sur toute l’étendue du territoire national ont été sévèrement réprimées par les forces de l’ordre.

La tension est toujours palpable. De ce fait, les challengers du président sortant ont dû renoncer à battre campagne en Haute-Guinée pour éviter des heurts. Le cortège de Cellou Dalein Diallo a même été bloqué à l’entrée de Kankan, le fief d’Alpha Condé.

Ce dernier, condamné à mort sous le régime d’Ahmed Sékou Touré (1958-1984) et emprisonné pendant plus de deux ans sous le règne du général Lansana Conté (1984-2008), joue son va-tout.

Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo sont respectivement issus des communautés Malinkè et Peulhes. Ces deux ethnies représentent, selon les estimations, plus des deux tiers des 12 millions d’habitants de la Guinée. Dès lors, la question ethnique constitue un risque majeur de troubles dans ce pays multiculturel.

Présidentielle : les Guinéens du Sénégal dans l’expectative

La considérable communauté guinéenne vivant au Sénégal est privée de vote pour l’élection présidentielle de ce dimanche. Une pilule qui passe mal auprès de ses expatriés qui fondent néanmoins beaucoup d’espoir sur ce scrutin.« Injuste ! ». Un qualificatif répété comme un refrain. Au point que l’on pourrait en déduire que les Guinéens du Sénégal se sont passés le mot. Contrairement aux deux précendentes présidentielles, ces citoyens ne vont pas accomplir leur devoir civique. Tout comme ceux de l’Angola.

Selon Aly Bocar Samoura, le chef du département communication de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), la raison est toute simple : « Tous ceux qui n’ont pas été enrôlés, ne doivent pas être électeurs. Les Guinéens du Sénégal et de l’Angola n’ont pas été enrôlés. Donc, ils ne voteront pas ».

Pour prendre une telle décision, M. Samoura invoque la recommandation (R1) de l’audit du fichier électoral. Celle-ci dispose que le kit d’enrôlement est indispensable pour tout électeur afin de rester dans la base de données. Une obligation à laquelle la diaspora guinéenne au Sénégal n’a pas pu se soumettre lors de la révision du fichier électoral.

« Un coup bien pensé et orchestré à partir de Sékhoutouréya (le palais présidentiel) », peste Boubacar Diallo. Pour cet étudiant guinéen, Alpha Condé, conscient du poids politique à Dakar du leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, l’« a volontairement privé de cet important électorat ».

En effet, la plus importante diaspora guinéenne réside au Sénégal. Composée en grande partie de peulhs, elle vote majoritairement pour l’ancien Premier ministre de Lansana Conté. « S’il (Alpha Condé) était vraiment démocratique comme il le prétend, il n’aurait pas agi ainsi », lâche-t-il.

Le vote de ce dimanche est au cœur de toutes les discussions au sein de la communauté guinéenne de Dakar. Le moindre rassemblement est mis à profit pour échanger sur cette joute électorale cruciale pour l’avenir du pays. Le restaurant de Bachir, situé à Ngor, une commune de la capitale, n’échappe à cette règle.

Entre deux services, le jeune restaurateur trouve le temps de glisser quelques commentaires.  « Puisque nous n’avions pas pu renouveler nos cartes, nous devions voter avec celles de 2015. Mais finalement cette solution a été écartée. Et c’est vraiment dommage », se désole-t-il. A en croire Thierno Souleymane, un habitué des lieux, « le fichier électoral a juste été révisé ». Partant de là, il ne comprend toujours pas « pourquoi on (lui) prive le droit de voter pour son candidat ». Peu importe, il croit dur comme fer qu’ « Alpha Condé s’en ira ».

Les yeux rivés sur son smartphone, Ousmane visionne les dernières vidéos de campagne du leader de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo. Et pour dénoncer ce qu’il qualifie de « forfaiture », il n’y va pas par quatre chemins : « C’est une volonté de se maintenir coûte que coûte au pouvoir ».  

La bataille médiatique, l’ultime recours

Pour autant, l’heure n’est pas à la résignation pour de nombreux Guinéens vivant au Sénégal. Depuis quelques jours, certains font le tour des studios de radio et des plateaux de télé pour appeler leurs concitoyens à voter contre le régime d’Alpha Condé.

C’est le cas notamment de Mamadou Yaya Baldé. Ce journaliste et essayiste multiplie les interviews pour évoquer la nécessité de sanctionner le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), candidat à un très contesté troisième mandat.

Malgré les innombrables imperfections soulignées çà et là par des partis pour justifier leur boycott, M. Baldé est convaincu que « l’opposition pourrait bien reprendre du poil de la bête ». Car pour ce dernier, « aucune élection n’est gagnée, encore moins, perdue d’avance. En politique, tout peut basculer à la dernière seconde ».

Et il en veut pour preuve la présidentielle gambienne de décembre 2016. Contre toute attente, le puissant Yaya Jammeh avait perdu contre le novice Adama Barrow.

Côte d’Ivoire: la résidence de Affi, candidat à la présidentielle, incendiée à Bongouanou

Des individus non identifiés ont incendié samedi la résidence de Affi Nguessan, candidat à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, à Bongouanou, dans le centre-est du pays, selon son staff de communication.M. Affi Nguessan, candidat du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), est également le président  du Conseil régional du Moronou, dont la ville de Bongouanou est le chef lieu de département et de Région.

Dans cette même journée, les quidams ont mis le feu à une partie de l’Institut d’enseignement général et technique (IEGT), un établissement appartenant au député-maire de la commune, Gilbert Amalamam, un cadre du FPI.

Selon des sources locales, des manifestations qui ont eu lieu dans la cité de Bongouanou ont entraîné des heurts entre des populations, dans un contexte de campagne électorale, en vue de la présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Affi et l’ancien chef d’Etat Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), également candidat à la présidentielle, ont appelé le 15 octobre 2020 à un « boycott actif » du scrutin et à la désobéissance civile. 

Le lendemain, au cours d’une conférence de presse, M. Affi Nguessan lancé en présence des leaders de l’opposition la phase active de la désobéissance civile, appelant leurs militants à « empêcher » par des « moyens légaux » les opérations de ces joutes électorales. 

Présidentielle ivoirienne: des acteurs de la société civile lancent une campagne pour un scrutin apaisé

Le Réseau ouest-africain pour l’édification de la paix en Côte d’Ivoire ( WANEP-CI) de concert avec plusieurs autres organisations de la société civile ivoirienne, ont lancé une campagne de sensibilisation pour un scrutin présidentiel apaisé en Côte d’Ivoire. Selon une note d’information transmise samedi à APA, cette campagne qui se déroulera dans onze localités ivoiriennes, notamment Abobo, Yopougon, Korhogo, Bondoukou, Duékoué et Daloa, a pour objectif d’informer les populations sur le mode opératoire du scrutin présidentiel et de les sensibiliser à un vote massif dans un climat apaisé. 

« Parallèlement au déploiement de 132 agents de sensibilisation, des émissions en langue locales sont organisées dans les radios locales ainsi que la diffusion de messages de sensibilisation en vue de toucher une plus grande frange de la population», explique la note d’information. 

En plus de cette campagne, rapporte également la note, le WANEP-CI a lancé deux autres projets en vue de contribuer à la réduction de la violence électorale en Côte d’Ivoire. Il s’agit des projets dénommés « La société civile engagée et mobilisée pour des élections pacifiques et crédibles en 2020 en Côte d’Ivoire » et « Suivi, analyse et atténuation de la violence électorale». 

« Ces 2 projets dont l’objectif est de contribuer à la réduction de la violence électorale sont mis en œuvre sur toute l’étendue du territoire national à travers plusieurs activités notamment le monitoring de la violence, les rencontres d’échanges communautaires», précise la note. 

Par ailleurs, conclut le texte, des débats citoyens sont également organisés tous les mercredi par le WANEP-CI. L’élection présidentielle ivoirienne est constitutionnellement prévue le 31 octobre prochain.

 Quatre candidats, notamment Alassane Ouattara, Kouadio Konan Bertin, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan ont été retenus par le Conseil constitutionnel pour participer à cette élection. Cependant les deux derniers cités ( Bédié et Affi) ont appelé au boycott de ce scrutin, qualifiant d’anti-constitutionnelle la candidature du président sortant Alassane Ouattara .

Bédié saisit officiellement l’ONU pour son implication dans la présidentielle ivoirienne

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020, a saisi officiellement l’ONU en vue de l’implication de l’institution dans le processus électoral pour un scrutin transparent.Selon une note d’information du Pdci, M. Bédié a « transmis à M. le secrétaire général de l’ONU (Antonio Guterres) par l’intermédiaire du coordonnateur du système des Nations Unis à Abidjan, le mardi 12 octobre 2020 » en vue d’intervenir dans le processus électoral.  

« Compte tenu de la gravité de la situation que nous traversons ainsi que des enjeux stratégiques que représente la Côte d’Ivoire pour la stabilité durable de la sous-région, j’espère que notre requête trouvera une écoute favorable auprès des Nations Unies », écrit M. Bédié.  

« J’ai confirmé vos aspirations profondes pour l’engagement urgent d’un dialogue responsable entre toutes les filles et fils de notre pays dans un courrier », assure le président du Pdci qui appelle à un dialogue en vue d’aplanir les divergences entre le pouvoir et l’opposition. 

« J’observe surtout votre détermination à tout mettre en œuvre, chacun à son niveau, pour éviter à notre beau pays une nouvelle fracture qui, cette fois, risque de plonger notre Nation dans une situation désastreuse », signale-t-il. 

A l’endroit des militants, il déclare « nous avons des raisons d’espérer qu’une analyse profonde de la situation (par l’ONU) aboutisse à la mise en œuvre de solutions qui préservent la paix et les droits de notre peuple ». 

Avec le soutien de l’ex-président Laurent Gbagbo, Guillaume Soro, Pascal Affi N’Guessan et de tous les leaders de l’opposition ainsi que celui de l’ensemble de la population, « notre ambition est de restaurer un Etat de Droit dans notre pays et de construire, avec l’implication de tous, une nation véritablement réconciliée avec elle-même, unie et prospère », poursuit-il. 

M. Bédié, le doyen d’âge de l’opposition ivoirienne, affirme toutefois « garder une grande confiance en M. Antonio Guterres, un homme de dialogue et d’engagement ». 

Qualifiant l’élection présidentielle en cours de « simulacre », l’ex-chef d’Etat Henri Konan Bédié estime que M. Alassane Ouattara « veut organiser, par tous les moyens et à tous les prix » le scrutin en dépit des griefs de l’opposition. 

MM. Bédié et Affi (président du Front populaire ivoirien), également candidat à l’élection présidentielle,  ont appelé le 15 octobre dernier à un « boycott actif » du scrutin et à une désobéissance civile de leurs militants et sympathisants.  

M. Bédié soutient que la « grande majorité » des populations est opposée à cette « forfaiture qui piétine, sans scrupule au vu et su de la communauté internationale (la) Constitution et les règles élémentaires de la démocratie ». 

« Nous devons compter d’abord sur nous-mêmes en faisant aboutir toutes nos revendications par l’exécution rigoureuse du mot d’ordre de désobéissance civile que nous avons lancé, et compter ensuite sur la communauté internationale’, a-t-il lancé. 

Le chef du Pdci a  appelé le 10 octobre 2020, au stade Félix Houphouët Boigny, M. Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, à  se saisir du dossier électoral ivoirien en vue de son « implication personnelle dans la résolution de la grave crise politique » qui secoue encore la Côte d’Ivoire.

Il estime que cette situation est due à « la faute de M. Alassane Ouattara qui ne veut écouter personne et qui refuse tout dialogue » en vue d’un scrutin inclusif. 

La campagne électorale pour la présidentielle du 31 octobre 2020 est déjà engagée depuis le 15 octobre 2020 et devrait s’achever le 29 octobre 2020. M. Ouattara, président sortant a affirmé vendredi qu’ il n’y aura pas de report de l’élection. 

Ligue des champions d’Afrique : Défait par Al Ahly à domicile, le Wydad de Casablanca rate le coche

Le club marocain du Wydad de Casablanca s’est incliné, samedi soir à domicile, face à Al Ahly d’Egypte sur le score (2-0) dans un match comptant pour les demi-finales-aller de la Ligue des champions d’Afrique de football.Méconnaissable sur le terrain face à un adversaire bien organisé, le WAC a compliqué davantage sa tâche pour espérer atteindre, pour la seconde fois consécutive, la finale de cette prestigieuse coupe africaine.

Les buts de la rencontre ont été l’œuvre de Mohamed Magdy Afsha (4e) et d’Ali Maâloul (62e) sur penalty, alors que Badie Aouk, pour le WAC, a raté un pénalty en première période (43e).

Finaliste malheureux l’an dernier contre l’Espérance de Tunis, le WAC doit faire une remontada vendredi prochain au Caire pour sauver la face et faire oublier ses supporters la piètre prestation livrée ce soir.

Par contre, le club du siècle, Al Ahly d’Egypte, octuple vainqueur de la ligue des champions, a mis un pas en finale de cette compétition continentale.

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Le festival de Fès de la culture soufie en mode virtuel

La 13ème édition du festival de la culture soufie de Fès a démarré samedi en mode virtuel, sous la thématique de « l’art de la transmission ».Pour cette année, les organisateurs mettent à l’honneur le patrimoine immatériel soufi, en revivifiant les grands textes des maîtres soufis le public.

Selon le président du Festival, Faouzi Skalli, l’objectif est que les nouveaux outils du digital « puissent servir à la découverte de cette belle culture du soufisme à travers le monde et de s’en nourrir culturellement et spirituellement ».

Il s’agit d’une expérience « innovante » inscrite désormais dans le patrimoine de ce festival et de sa plateforme numérique « Sufi Heritage », a-t-il ajouté.

Cette plateforme digitale « invitera les spiritualités du monde à rejoindre le festival dans cette entreprise commune pour réfléchir sur les moyens de résister à la globalisation d’une culture sans âme, qui n’épargne pas l’expression du religieux lui-même et peut conduire à une déshumanisation de plus en plus radicale ».

Pour sa part, la directrice artistique du festival, Carole Latifa Ameer, a souligné que l’art de la transmission est au cœur de la programmation de cette 13ème édition.

« Cette année, nous partons à la rencontre de nos intervenants qui nous ouvrent les portes des grands centres spirituels soufis au Maroc et à travers le monde », a-t-elle dit.

Mobilisant plus d’une soixantaine d’intervenants dont des chercheurs, des spécialistes, des écrivains, des comédiens, des plasticiens, des musiciens et des guides spirituels, cette manifestation prévoit une programmation riche et variée, dont des grandes soirées soufies « sur les pas d’Ibn Arabi : de Murcie à Damas », « des résonances de Rumi à travers le monde », des tables rondes axées sur les sagesses et spiritualités face aux enjeux politiques, des « instants d’écoute » centrés sur la lecture des Sagesse de Joha.

Elle englobe aussi des expositions artistiques, dont « vibrations spirituelles de Fès » et des soirées consacrées aux hauts lieux du soufisme, à travers le monde.

Présidentielle: le Pdci, EDS et le FPI absents à un « dialogue » entre le PM et l’opposition

Des partis et plate-formes de l’opposition ivoirienne, entre autres, le Pdci, EDS et le FPI/AFD étaient absents samedi à un « dialogue » entre le Premier ministre Hamed Bakayoko et l’opposition, suite à l’appel de l’opposition au boycott de la présidentielle du 31 octobre 2020. »Nous avons invité les candidats à l’élection présidentielle ou leur représentant (mais) ce format ne convenait pas à certains candidats », a indiqué M. Hamed Bakayoko, à l’ouverture des échanges avec les partis de l’opposition. 

Il a dit « regretter » que les représentants de partis qui portent certains candidats retenus à la présidentielle par le Conseil constitutionnel ne soient pas présents, or « quel que soit le niveau de contradiction, nous ne devons jamais arrêter de dialoguer et de discuter ». 

« Le gouvernement gardera sa main tendue pour ce dialogue à tout moment parce que comme le disait le président Houphouët, quel que soit le niveau de crise, à la fin c’est le dialogue  (et) nous sommes disposés » à discuter, a fait savoir le Premier ministre ivoirien.   

« Je les appelle à revenir prendre leur place dans le jeu politique et à représenter leurs militants et les courants de pensées, je les appelle à cesser et à retirer les mots d’ordre qui se traduisent par des actes de violences », a lancé M. Hamed Bakayoko à l’endroit de l’opposition. 

Sur la question de violence, « ils le savent, nous seront d’une fermeté implacable. Si vous êtes responsable de violences sur des personnes et des biens publics ou privés, vous assurerez tôt ou tard parce qu’ il y aura des procès », a-t-il prévenu.    

« Aujourd’hui, nous avons 10.743 bureaux de vote, on constate ça et là des incidents sur une vingtaine (suite à l’appel à la désobéissance civile lancé par l’opposition), ce n’est pas significatif (mais) je veux leur dire notre foi en l’aboutissement de ce processus », a-t-il dit.  

Malgré toutes ces déclarations à la désobéissance civile lancée par l’opposition « nous parlons avec les candidats et leur staff, même ceux qui ne participent pas encore à la campagne », a-t-il ajouté,  espérant que « les candidats hésitant et qui appellent au boycott vont revenir à de meilleurs sentiments ».

L’opposition demande un report de l’élection. A ce sujet, le chef du gouvernement a estimé que « c’est important pour notre pays que nous ayons ces élections à bonne date », avant d’ajouter « que les gens arrêtent de penser qu’il va avoir une situation exceptionnelle qui va nous imposer les choses, on n’a pas besoin de cela, qu’ ils viennent discuter ».   

« Nous sommes en pleine campagne et j’ai entendu beaucoup d’appels au dialogue, j’ai entendu certains candidats annoncer publiquement qu’ ils manifestent pour obtenir du gouvernement que nous puissions discuter et c’est ce à quoi je fais droit aujourd’hui », a-t-il fait observer. 

Au terme des échanges, le ministre en charge de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Sidiki Diakité, a déclaré que les partis politiques ont désapprouvé les actes de violences et souhaité que le dialogue se poursuive avec l’opposition. 

Le chef de l’Etat ivoirien a laissé entendre la veille à un meeting marquant l’ouverture de sa campagne électorale,  à Bouaké, la métropole du centre ivoirien, qu’il n’y aura pas de report de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.

A ce dialogue, huit partis et groupements politiques ont répondu à l’appel du Premier ministre, entre autres, le Rhdp (pouvoir), Concorde, GP-Paix, UDCY, URD, Renouveau démocratique, PACI et AID.

Étaient absents, entre autres, le Pdci (dont le candidat est Henri Konan Bédié), RPP, URD, EDS (dont la candidature du référent politique, Laurent Gbagbo, a été rejetée) et le FPI/AFD  (dont le candidat est Affi Nguessan).

Sujets diversifiés au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Le discours royal devant le Parlement, le rôle de l’investissement, le stress hydrique, et le respect des mesures de prévention sont les principaux sujets traités par les quotidiens et hebdomadaires marocains.+Challenge+ relève que « le discours Royal devant le Parlement a réitéré l’importance de la protection sociale, y compris une allocation chômage ».

Ce discours a mis en lumière les autres déficits, en particulier en termes de gouvernance, note la publication, soulignant que « nous sommes devant un projet de société dont la cohérence doit être la colonne vertébrale ».

Pour la publication, l’exécutif et le législatif doivent se mettre au diapason pour permettre au Maroc de sortir de la crise plus fort, mieux armé et à la démocratie sociale d’être plus vivante, donc plus proche des gens et suscitant leur adhésion, c’est tout l’enjeu des prochaines semaines.

+La Vie Eco+ note pour sa part que l’ouverture cette semaine, du site industrie d’Alstom à Fès était une belle occasion de le faire, expliquant que « petite, moyenne ou grande, industrielle, agricole ou de services publique ou privée, l’entreprise est la cellule de base sans laquelle l’économie n’a pas de sens ».

Elle crée des emplois, procure de revenus à ses salariés, donc du pouvoir d’achat aux ménages, explique-t-il, ajoutant qu’elle est à la base de la boucle économique parce qu’elle génère de la consommation et de l’épargne tout en étant, en même temps, à la base de la production.

+Al Massae+ fait observer que la situation de pénurie hydrique au Maroc est alarmante. Les indicateurs, les chiffres et les prévisions des instances compétentes sont dans le rouge.

Le royaume est le 23e État le plus menacé par les pénuries d’eau, selon le dernier rapport du World Resources Institute (WRI) qui a étudié la situation de 165 pays. Dans le royaume, les régions du Sud, plus sèches, ne sont pas les plus à risque, mais d’autres zones du territoire, notamment les plus peuplées où l’agriculture est la plus développée, sont également aujourd’hui menacées, commente le journal. Ce qui présente de sérieuses menaces pour les populations.

Cet état des lieux est également souligné dans le dernier rapport de l’Institut pour l’économie et la paix (IEP) qui prédit des problèmes de pénurie d’eau et d’instabilité régionale au Maroc en 2040. Selon d’autres chiffres de la FAO, la situation de pénurie hydrique au Maroc est alarmante, résume le quotidien.

En fait, les ressources en eau sont actuellement évaluées à environ 500 m3/habitant/an, contre 2500 m3 en 1960. C’est dire que la crise est aiguë. «Et pourtant, le sujet ne préoccupe personne, alors que cette situation aura des répercussions négatives sur le court, le moyen et le long termes», fait remarquer le quotidien.

Pour sa part, +Finances News-Hebdo+ écrit que « la vie est bien tristounette depuis l’apparition de la Covid-19. Les rapports sociaux sont désormais régis par la prudence outrancière, la suspicion et une certaine distanciation qui rend notre quotidien bien terne. Et cela dure depuis des mois ».

Quand les rares occasions de joie se présentent, on s’oublie aisément. Quitte à prendre des risques inconsidérés, souligne le journal, évoquant ce qui s’est passé avec le sacre, dimanche, du Raja de Casablanca.

Si les Marocains ont fait preuve d’exemplarité durant le confinement strict, ils sont, désormais, de plus en plus enclins à transgresser l’état d’urgence sanitaire, fait-il remarquer, notant que cette liesse populaire est simplement l’expression d’un ras-le-bol collectif de citoyens en liberté conditionnelle, qui souffrent des mesures restrictives imposées par les autorités et des conséquences économiques de cette crise.

Justice et politique parmi les divers sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA traitent d’une diversité de sujets abordant entre autres la visite de Macky Sall au Nigéria, la convocation du juge Téliko devant la Cour Suprême et la vente mouvementée des cartes au Parti démocratique sénégalais (PDS).« L’Afrique, une terre d’opportunités », titre Le Soleil, qui reprend ainsi le président Macky Sall s’adressant aux investisseurs américains à Abuja, au Nigéria, où il séjourne pour une visite d’amitié et de travail.

Libération souligne que des bus de la société nationale de transport Dakar Demm Dikk sont à l’arrêt « faute de carburant ». Pour le journal, les usagers sont « des victimes collatérales d’un scandale à milliards ».

EnQuête titre sur les naufrages de pirogues de voyageurs clandestins, un « hécatombe en mer ». 37 Subsahariens, en majorité des Sénégalais, ont péri dans l’Atlantique. Partis des côtes mauritaniennes, le 26 septembre, il n’y a eu que 12 rescapés, rapporte le quotidien.

Sur l’actualité judiciaire, L’AS note que le magistrat Souleymane Téliko, traduit en conseil de discipline par le ministère de tutelle, est convoqué le 28 octobre à la Cour Suprême. Toutefois, le Comité de Ressort de Dakar bat le rappel des troupes et « s’apprête pour le combat » en faveur du président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), qui décroche également le « soutien » de l’Union internationale des magistrats.

Par ailleurs, l’audition de Téliko se fera à Dakar même si elle était prévue à Ziguinchor, souligne Le Quotidien, qui livre également « la plaidoirie de Ngor Diop », l’ancien président du tribunal départemental de Podor (nord).

Le magistrat a déposé une requête contre son affectation à la Cour d’Appel de Thiès et accuse le Garde des Sceaux, Malick Sall, d’avoir violé le principe d’inamovibilité et d’excès de pouvoir.

En politique, Vox Populi note que la cérémonie de lancement de la vente des cartes du PDS « vire à la bagarre entre libéraux ». En effet, des jeunes souteneurs du maire Bara Gaye « gazent leurs frères de parti ».

« Bara Gaye se rebelle contre les Wade », indique L’AS, soulignant que les partisans du maire de Yeumbeul Nord (banlieue dakaroise) laissent éclater leur colère et perturbent l’opération. L’ancien député Doudou Wade note par ailleurs que « personne ne se mettra sur notre chemin ».

L’Observateur livre une enquête sur la transfusion sanguine : « un circuit sang failles ». Le journal note une « perte de traçabilité sur 80% des poches de sang délivrées » et au moins 3,6 milliards FCFA « dans la nature ».

Le journal fait un focus également sur l’hirsutisme ou la pilosité excessive. Des femmes « barbues » y font des « confidences sans tabou ».

En football, Stades présente les trois gros chocs en Europe ce week-end et le recrutement XXL du Jaraaf de Dakar « pour réaffirmer son statut de grand club ». Ainsi, souligne le quotidien spécialisé, les compétions vont reprendre en novembre au Sénégal après leur arrêt le 2 mars.

Par ailleurs, le journal note que l’attaquant « Boulaye Dia peut rallumer la flamme » à Reims après une bonne première avec les Lions. Record se demande pour sa part s’il faut « brûler Cissé », le sélectionneur de l’équipe nationale fortement critiqué sur ses performances et ses choix tactiques.

Présidentielle: KKB lance sa campagne à Divo, dans le centre-ouest du pays

Kouadio Konan Bertin dit KKB, candidat indépendant à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a lancé vendredi sa campagne à Divo, dans le centre-ouest du pays.
Devant des militants et sympathisants, réunis au stade municipal de la ville de Divo, il a présenté ses ambitions pour la Côte d’Ivoire. M. Kouadio Bertin a promis « rebâtir la paix » en Côte d’Ivoire si les Ivoiriens le portaient à la magistrature suprême, à l’issue de l’élection du 31 octobre 2020.

Il a réagi sur l’appel à la désobéissance civile lancée par la plateforme de l’opposition qui demande à ses militants de ne pas retirer leurs cartes d’électeur et de s’abstenir du vote. KKB a estimé que cet appel va faire « courir des risques inutiles sur la vie des citoyens », tout en invitant ses partisans à « croire en un avenir meilleur pour la Côte d’Ivoire ». 

 M. Kouadio Konan Bertin va ostensiblement compétir avec le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara après l’appel au « boycott actif  » du scrutin lancé par les candidats MM. Affi Nguessan et Henri Konan Bédié,  puis endossé par toute l’opposition.

« Les problèmes d’aujourd’hui vont forcément passer, trouvons des solutions », a lancé KKB, appelant implicitement la classe politique à s’accorder pour éviter des grabuges.  « La Côte d’Ivoire va demeurer pour nos enfants demain, nous avons le devoir de nous engager aujourd’hui pour rebâtir la paix. C’est le sens de ma candidature », a-t-il dit.

La campagne électorale s’est ouverte le 15 octobre et devrait s’achever le 29 octobre prochain. Seuls MM. KKB et Alassane Ouattara battent campagne.

Côte d’Ivoire : des journalistes formés sur le traitement de l’information en période électorale

A l’initiative de l’institution « Le médiateur de la République», un atelier de sensibilisation et de formation des journalistes ainsi que des professionnels des médias sur le traitement de l’information en période électorale, s’est déroulé vendredi à Abidjan, a constaté APA sur place.Cette session de formation dont le thème porte sur le traitement de l’information en période électorale,  vise à sensibiliser ces acteurs des médias sur leur rôle dans le déroulement pacifique de la période électorale en Côte d’Ivoire.

 « L’objectif que nous visons est de sensibiliser les journalistes et professionnels des médias sur leur rôle dans le maintien de la paix et de la cohésion sociale en période électorale et  mettre en exergue les règles d’éthique et de déontologie qui régissent cette profession», a expliqué Hadad N’Guessan Suzanne, la secrétaire générale du médiateur de la République dans un discours d’ouverture de cet atelier.

Elle a ajouté que cette rencontre entend également sensibiliser les journalistes et professionnels des médias à accompagner Le Médiateur de la République en s’appropriant la paix et la cohésion sociale.

Poursuivant, Hadad N’Guessan Suzanne a indiqué que Le médiateur de la République invite les ivoiriens « à œuvrer pour une campagne électorale apaisée et un scrutin sans violence». Auparavant, elle a fait savoir qu’au terme d’une mission de son institution, il est ressorti que  les ivoiriens appréhendent avec beaucoup d’inquiétudes les élections présidentielles ivoiriennes du 31 octobre prochain.

« Restez imprégnés de la rigueur de votre code d’éthique et de la déontologie », a dit pour sa part aux journalistes,  Jean Martial Adou, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Communication et des médias regrettant une prolifération des fausses informations pendant cette période électorale.

« Les journalistes sont des acteurs centraux de notre cohabitation sociale… Ils assurent la médiation entre les détenteurs de l’information et les consommateurs des contenus des médias », a-t-il estimé.

 Plusieurs communications dont celles portant sur le respect des règles d’éthique et de déontologie en période électorale et le traitement de l’information en période électorale, ont été faites au cours de cette rencontre.

Rabat et Paris déterminés à renforcer leur coopération en matière sécuritaire

Le Maroc et la France sont déterminés à renforcer davantage leur coopération sécuritaire, notamment à travers l’échange de renseignements et d’expertises et la consolidation du cadre juridique régissant leur coopération dans ce domaine, a indiqué, vendredi, un communiqué du ministère marocain de l’intérieur.Dans ce communiqué, le ministère relève qu’au cours d’une rencontre, vendredi à Rabat, entre le ministre marocain, de l’intérieur, Abdelouafi Laftit, et son homologue français, Gérald Darmanin, les deux responsables, qui se sont félicités de l’excellence des relations bilatérales, ont passé en revue les volets afférents à la coopération entre les ministères de l’Intérieur des deux pays, notamment ceux ayant trait à la lutte contre la migration irrégulière, le trafic des stupéfiants et le terrorisme.

Exprimant leur satisfaction par rapport aux efforts déployés, les deux ministres ont affiché leur détermination à renforcer davantage la coopération sécuritaire, notamment à travers l’échange de renseignements et d’expertises et la consolidation du cadre juridique régissant leur coopération dans ce domaine, ajoute la même source.

À l’issue de cette rencontre, les deux ministres ont exprimé leur volonté de travailler étroitement en vue de renforcer la coopération sécuritaire entre le Maroc et la France, tant au niveau bilatéral qu’aux niveaux régional et multilatéral, conclut le communiqué.

Le ministre français de l’intérieur s’est par la suite entretenu avec le ministre des marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Gérald Darmanin effectue une visite officielle dans le Royaume dans le cadre du partenariat liant le Maroc et la France.

Ligue des champions d’Afrique : La finale sera disputée en Egypte en cas de duel maroco-égyptien

La finale de la Ligue des champions sera disputée, le 6 novembre en Égypte, en cas de duel maroco-égyptien, selon un tirage au sort effectué, vendredi à Casablanca, par la Confédération africaine de football (CAF).Conduit par le directeur des compétitions de la CAF, Samson Adamu, le tirage au sort a décidé qu’en cas de finale opposant une équipe égyptienne et une autre marocaine, le match sera disputé le 6 novembre en Égypte, a indiqué un communiqué de la CAF publié sur son site internet.

Dans le cas où deux équipes du même pays atteindraient la finale, celle-ci se jouerait dans leurs pays respectifs, souligne la même source.

Pour rappel, les demi-finales de cette prestigieuse coupe mettra aux prises le Wydad de Casablanca à Al Ahly d’Egypte à Casablanca, alors que le Raja de Casablanca affrontera dimanche le Zamalek. Les deux rencontres se dérouleront au Complexe sportif Mohammed V à Casablanca.

Les matches retour se joueront respectivement les 23 et 24 octobre 2020 au Caire.

Af’Sud : L’opposition attaque le plan de relance économique de Ramaphosa

« Il n’y avait rien de nouveau dans le plan de relance économique de l’Afrique du Sud que le président Cyril Ramaphosa a présenté jeudi lors d’une séance conjointe du Parlement au Cap », ont estimé les dirigeants de l’opposition.Le plan de relance vise à mettre le pays sur la voie de la reprise après la perte de 2,2 millions d’emplois au cours du deuxième trimestre de cette année en raison de la récession économique et du confinement destiné à contenir la pandémie de Covid-19.

L’objectif principal du plan de relance est la création d’emplois en mettant l’accent sur les investissements dans les infrastructures, la ré-industrialisation de l’économie et l’accélération des réformes économiques, entre autres.

Ramaphosa a également annoncé la création de plus de 800.000 emplois et une prolongation des subventions de revenus Covid-19 pour trois mois supplémentaires.

Mais les partis d’opposition ont déclaré qu’ils n’étaient pas impressionnés par le plan du chef de l’Etat sud-africain, affirmant que Ramaphosa n’était pas allé assez loin dans les réformes annoncées et que les plans ne présentaient aucune nouveauté.

Le chef du Mouvement démocratique uni, Bantu Holomisa, a déclaré que le plan de relance économique n’était « pas différent de ce qu’il nous a dit lors des trois derniers discours sur l’état de la nation ».

« Parfois, c’est comme s’il faisait du copier-coller avec ses discours précédents », a déclaré Holomisa. Le dirigeant du Front de la liberté Plus, Pieter Groenewald, a qualifié le discours de Ramaphosa de « vraiment décevant » et a déclaré que le dirigeant sud-africain n’avait rien dit de nouveau. « Combien de fois l’avons-nous entendu dire qu’il y aura un développement des infrastructures? Combien de temps allons-nous entendre parler des énergies renouvelables? « Combien de temps allons-nous entendre qu’il va créer des emplois ? Ce qu’il a annoncé cet après-midi est en fait une extension des subventions sociales », a déclaré Groenewald.

Pour sa part, le chef de l’Alliance démocratique, John Steenhuisen, a déclaré : « L’Afrique du Sud n’a pas besoin d’un plan pour deux ou trois ans. Il lui faut un plan pour le présent.

« Nous sommes dans une crise économique, nous avons un chômage massif ; ce qu’il nous faut, ce sont des investissements et de la croissance », a ajouté Steenhuisen.

Le Sénégal dans le viseur des cybercriminels

Le Sénégal est le cinquième pays qui subit le plus de cyberattaques en Afrique et le soixante-onzième au niveau mondial, a révélé, ce vendredi à Dakar, le directeur général de la 4ITSEC-AFRICA, Adjeoua Haikreo.Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Petites et Moyennes Industries (PMI) constituent les principales victimes de ces attaques, a souligné M. Haikreo. Ce dernier précise également que les mails infectés, venant de l’extérieur ou parfois même de l’intérieur du pays, et les liens envoyés dans les groupes WhatsApp sont des voies très utilisées par les cybercriminels.

D’où la nécessité, selon l’enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), d’accompagner les PME/PMI à s’approprier davantage la politique de cybersécurité mise en place par le Sénégal.

Pour ce faire, Adjeoua Haikreo qui s’exprimait lors du lancement d’« Octobre Cyber », un programme dédié à la sensibilisation au plan international, des utilisateurs, en particulier les enfants sur la cybersécurité, a appelé les entreprises à se conformer à la Stratégie nationale de cybersécurité développée par l’Etat, mais aussi à appliquer et assurer le suivi et l’exécution des politiques de sécurité.

En effet, le Sénégal dispose d’un Plan de Sécurité des Systèmes d’Information (PSSI-ES) qui trace les grands traits de la sécurité  et aide à prévenir toutes sortes d’attaques, a-t-il signalé.

Il a, par ailleurs, invité les entreprises privées, « qui ne disposent pas souvent de Direction de Système de Sécurité et de système d’Information (DSSI) », à avoir dans leur effectif un responsable de sécurité de système d’informations. Celui-ci aura comme mission, d’après lui, de mettre en place une bonne politique de sécurité et de cybersécurité « parce que c’est comme ça que nous pouvons mieux comprendre le phénomène ». 

En outre, le directeur général de la 4ITSEC-AFRICA suggère aux sociétés de faire un audit régulier  de leur système de sécurité. Une procédure de contrôle qui devrait leur permettre de savoir ce qui a été fait, ce qui reste à faire et ce qui est prévu. Cet état des lieux devrait aussi aider les entreprises, en cas d’intrusions, de « savoir ce qui a été fait et d’où est-ce que ça vient ». 

De plus, il les a exhortés à signaler aux autorités compétentes toutes les attaques pour que celles-ci puissent engager les procédures nécessaires afin d’y remédier. « Il faudrait qu’on arrive à recenser toutes ces attaques pour que nos PME/PMI ainsi que nos autorités ne tombent pas dans ces pièges », a-t-il dit. 

Tout en se félicitant des efforts déployés par le gouvernement dans le domaine de la cybersécurité, il a plaidé pour la création d’une commission de suivi et d’évaluation de la PSSI-ES. 

« On dit que la sécurité avance très vite. Il nous faut, nous aussi, avancer un peu plus vite que ça. Mais sans se précipiter, si l’on veut atteindre les objectifs qu’on s’est fixés », a-t-il encore dit. 

De même, Adjeoua Haikreo milite en faveur de l’installation d’une Agence nationale de la cybersécurité qui, aux côtés de la Commission nationale de cybersécurité, va recevoir toutes les attaques venant du net. Cela en vue de pouvoir conseiller les personnes sur les menaces, mais aussi émettre des alertes sur l’état d’avancement de la cybersécurité. A tout cela devrait s’ajouter, selon lui, l’ouverture, au niveau national, d’un Portail de sécurité des systèmes d’information. 

Af’Sud : Ramaphosa dévoile un plan de relance économique de 6 milliards de dollars

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé jeudi que son gouvernement allait dépenser six milliards de dollars pour faire croître l’économie et créer plus de 800.000 emplois au cours des trois prochaines années.S’exprimant lors d’une séance conjointe du Parlement au Cap où il a présenté le plan de relance économique tant attendu de son gouvernement, Ramaphosa a indiqué que le paquet faisait partie des efforts du gouvernement pour assurer un atterrissage en douceur de l’économie face à une récession de deux ans et à la pandémie de Covid-19.

«Nous avons engagé 6 milliards de dollars au cours des trois prochaines années pour créer des emplois grâce à l’emploi public et social, alors que le marché du travail se rétablit», a déclaré Ramaphosa.

Le pays a perdu plus de 2,2 millions d’emplois au deuxième trimestre de cette année, en raison de l’impact de la récession et de la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 18.000 morts depuis mars.

« La relance de l’emploi est axée sur les interventions qui peuvent être déployées le plus rapidement et qui ont le plus grand impact sur la redressement économique ».

La relance de l’emploi comprend un soutien direct aux moyens de subsistance et la protection des emplois dans les secteurs vulnérables, a-t-il déclaré.

Ramaphosa a ajouté que le plan de reconstruction et de redressement visait à ramener le pays à des niveaux de croissance souhaitables, au lendemain de la pandémie de coronavirus.

Le plan de relance est l’un des quatre piliers qui font partie du plan de relance visant à la fois à créer des emplois et à soutenir les moyens de subsistance de la population, a déclaré le président aux législateurs.

Le plan de relance économique intervient à un moment où l’économie du pays a subi un « choc sans précédent » qui a laissé des millions de personnes sans emploi et un taux de croissance négatif de 16,4% au deuxième trimestre, par rapport au trimestre précédent.

Le président a déclaré que son gouvernement créerait 300.000 opportunités pour les jeunes d’être engagés en tant qu assistants éducatifs et scolaires dans les écoles du pays, et que plus de 40.000 postes d’enseignants vulnérables étaient en train d’être sécurisés dans des écoles qui ont perdu les revenus qu’elles tiraient des frais de scolarité.

Pour soutenir le système de santé, 6.000 agents de santé communautaires et infirmières auxiliaires supplémentaires seraient déployés, dans le cadre de la mise en place par le gouvernement de l’assurance maladie à l’échelle nationale, a poursuivi le président.

Et d’ajouter : «Un soutien est fourni à plus de 100.000 praticiens du développement de la petite enfance et à 75.000 petits agriculteurs, dont la production a été perturbée par la pandémie ».

En outre, les programmes de subventions ont été élargis dans le secteur créatif, culturel et sportif, et des fonds ont été alloués pour protéger les emplois dans les institutions culturelles, tels que les musées et les salles de cinéma, a conclu Ramaphosa.

Le Maroc récupère près de 25.000 pièces archéologiques saisies par la Douane française

Le Maroc a récupéré près de 25.500 pièces archéologiques rares touchant essentiellement à la préhistoire et à la paléontologie, saisies par les Douanes françaises en 2005 et 2006.Ces objets archéologiques ont été remis au consul général du Maroc à Marseille, Said Bakhkhar, par le directeur interrégional adjoint des douanes et droits indirects de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), lors d’une cérémonie tenue au Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) à Marseille.

Au total, ce sont 24.459 objets fossiles et archéologiques, trilobites, dents, crânes et mâchoires d’animaux, pointes de flèches et outils taillés et gravures rupestres, provenant de sites pré-sahariens et de l’anti-Atlas, et datant de 500.000 millions d’années et de l’époque du paléolithique et du néolithique (6 130 000 ans /- 6 000 ans), qui vont retourner au Maroc.

Parmi ce trésor inestimable, il y a lieu de citer des gravures rupestres dont certaines datant du Néolithique, un crâne de crocodile encore en partie dans sa gangue, une pièce exceptionnelle d’autant que de très nombreux faux sont mis en vente, ainsi que des dents de poissons et reptiles datées pour l’essentiel de l’Eocène, seconde époque du Paléogène et seconde de l’ère Cénozoïque (56-33 millions d’années). 

Ces objets archéologiques avaient été interceptés à l’occasion de trois saisies consécutives réalisées par les douanes d’Arles et de Perpignan entre novembre 2005 et novembre 2006.

Présidentielle ivoirienne: l’opposition lance la « phase active » de la désobéissance civile

Pascal Affi N’Guessan, porte-parole des plates-formes de l’opposition ivoirienne, a lancé vendredi « la phase active » de la désobéissance civile, appelant les militants à « empêcher » par les moyens démocratiques l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, lors d’une conférence de presse.Cette phase de la désobéissance vise à « empêcher le convoyage et la distribution de tout matériel électoral, empêcher l’affichage électoral, les meetings de campagne, la distribution et le retrait des cartes d’électeur », a déclaré M. Affi N’Guessan. 

Il a appelé les militants à « manifester dans les formes et par tous les moyens appropriés leur opposition au coup d’État électoral en cours », avant d’ajouter « notre désobéissance civile est un acte de résistance à un double coup d’Etat ». 

Pour l’opposition ivoirienne, la candidature de Alassane Ouattara, président sortant est « illégale », car selon elle, cette candidature « viole » la Constitution de 2016 qui interdit un troisième mandat présidentiel. 

Il s’agit d' »un coup d’Etat constitutionnel, Alassane Ouattara est inéligible, donc maintenant basta », a lancé M. Affi, président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. 

M. Affi a en outre dénoncé « un coup d’Etat électoral avec la prise en otage du Conseil constitutionnel et de la Commission électorale indépendante », clamant que ce qui est en cours est « un coup de force, un braquage, une imposture et un simulacre ».

« C’est à coup sûr une forfaiture » et l’opposition voudrait mener « un combat sans merci contre le troisième mandat pour une élection juste, transparente et inclusive et au-delà de tout, pour la paix et la démocratie en Côte d’Ivoire », a-t-il poursuivi.

Selon M. Affi, « le régime est resté sourd » à tous leurs appels au dialogue pour une réforme de la Commission électorale indépendante, du Conseil constitutionnel, et « il nous contraint à entrer désormais dans une nouvelle séquence politique: l’acte 2 de la désobéissance civile ».

« Parce qu’il se sait minoritaire et qu’il ne peut pas gagner une élection transparente et démocratique, il (M. Ouattara) a décidé d’opérer un passage en force, un braquage électoral. Le peuple ivoirien a le devoir de résister pour faire barrage à la forfaiture », a-t-il dit.

Le secrétaire exécutif en chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Kakou Guikahué, a fait savoir que l’opposition allait rentrer en campagne contre l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

Armand Ouégnin, président de Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS) dont le référent politique est Laurent Gbagbo, a appelé tous les militants à tout le peuple de Côte d’Ivoire de « s’abstenir de participer aux opérations de la CEI qui est illégale et illégitime ». 

« Nous avons le devoir impérieux de nous opposer par tous les moyens légaux à ce coup d’Etat électoral, ce coup d’Etat constitutionnel que s’apprête à faire le chef de l’Etat sortant », a affirmé M. Armand Ouégnin. 

La conférence, tenue au siège du Pdci à Cocody (Est Abidjan), a réuni plusieurs leaders de l’opposition ivoirienne dont Albert Toikeusse Mabri, président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), un ex-allié au pouvoir. 

Afrique du Sud: L’état d’urgence prolongé jusqu’au 15 novembre

L’Afrique du Sud a prolongé d’un mois l’état d’urgence imposé pour lutter contre la pandémie de Covid-19, a déclaré jeudi la ministre de la Gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma. Au plus fort de l’urgence, le pays a imposé des fermetures qui ont pratiquement empêché le bon fonctionnement de l’activité économique – sauf pour les services essentiels comme la nourriture et les structures de santé, les citoyens étant confinés à chez eux.

 Le cabinet et le ministère de la gouvernance coopérative et des affaires traditionnelles ont déclaré que l’état d’urgence avait été prolongé à la suite de consultations avec les parties prenantes.

 « La décision d’étendre l’état d’urgence nationale n’a pas été hâtive », a déclaré M. Dlamini-Zuma.

 Et d’ajouter : « la prise en compte des conditions matérielles dans le contexte de la stratégie ajustée aux risques a motivé la décision d’approuver cette nouvelle extension ».

 Les mesures actuelles contenues dans les règlements pour faire face à la catastrophe « sont nécessaires au-delà du 15 octobre 2020 », poursuit-elle.

 « Nous devons également maintenir notre engagement à rester réactifs, agiles et compatissants, alors que nous travaillons pour sauver des vies et protéger les moyens de subsistance de tous les Sud-Africains ».

 Par ailleurs, le pays a enregistré 696.414 cas de Covid-19 dont 18.151 décès depuis son apparition dans le pays en mars, a déclaré le ministère de la Santé jeudi.