Congo : une française condamnée à 10 mois de prison pour délaissement de mineur

Après avoir suivi toute la procédure, lancée en 2015, la femme d’une quarantaine d’année a obtenu l’adoption plénière en 2017.…

Après avoir suivi toute la procédure, lancée en 2015, la femme d’une quarantaine d’année a obtenu l’adoption plénière en 2017.

Une Française a été condamnée jeudi par le tribunal correctionnel de Draguignan pour avoir abandonné l’enfant qu’elle venait d’adopter au Congo. Cette femme, âgée d’une quarantaine d’années et habitant Fréjus, a été condamnée à 10 mois de prison avec sursis pour délaissement de mineur. Cette information a été rapportée par nos confrères de Var Matin.

« Lors de la semaine que j’ai passée avec lui, il était ingérable, a tenté d’expliquer la Fréjusienne. Il fallait constamment le surveiller. Tout le temps, à chaque minute. J’ai senti qu’il serait finalement mieux à l’orphelinat qu’avec moi. », se justifie la dame

C’était en mars 2018, à Brazzaville, en République du Congo. Après avoir suivi toute la procédure, lancée en 2015, la mère adoptive a obtenu l’adoption plénière en 2017. L’enfant, âgé de 8 ans aujourd’hui, est ainsi devenu Français le 12 mai 2017.

Mais au tribunal, elle a expliqué ne pas avoir compris que les documents qu’elle envoyait au Congo officialisaient l’adoption. Elle est donc rentrée en France, seule.

L’enfant toujours au Congo

Son avocate, Me Juliette Bouzereau, a plaidé que « la prévention de délaissement » ne tenait pas dans la mesure où « la santé et la sécurité de l’enfant » étaient « assurées », celui-ci ayant été laissé dans l’orphelinat où il était déjà accueilli.

Me Muriel Gestas, qui défendait les intérêts de l’enfant en France, a souligné qu’il était aujourd’hui un ressortissant français coincé dans un orphelinat à Brazzaville. Elle souhaite qu’un juge aux affaires familiales prononce la déchéance d’autorité parentale et qu’il soit ensuite placé dans une famille d’accueil.

La Française, qui travaillait comme assistante sociale, est aussi interdite d’exercer une activité professionnelle en contact avec des mineurs. Elle n’a donc plus le droit d’exercer son emploi.