Congo-Madingou : deux ans de prison ferme pour détention illégale d’un bébé chimpanzé

Il s’agit de la sentence que le Tribunal de grande instance de Madingou a infligé à Fulgence Claver Ntondele Moukoko.

 

Le Tribunal de grande instance de Madingou, dans le département de la Bouenza, a condamné le 20 novembre Fulgence Claver Ntondele Moukoko à deux ans de prison ferme. Le motif énoncé pour cette condamnation est trafic d’un bébé chimpanzé vivant, une espèce intégralement protégée par la loi congolaise.

En plus de la peine d’emprisonnement, le trafiquant, âgé de plus de quarante ans, devra s’acquitter d’une amende de 200 000 FCFA et verser 1 000 000 FCFA de dommages-intérêts à l’État congolais.

Arrêté le 28 octobre 2025 à Nkayi, Fulgence Claver Ntondele Moukoko détenait illégalement un bébé chimpanzé vivant, capturé dans une forêt du district de Kindamba, dans le département du Pool. Selon une source proche du dossier, le trafiquant revenait de Madingou avec l’animal dans l’intention de le vendre à Nkayi.

Plusieurs chefs d’accusation pesaient sur lui notamment détention illégale d’une espèce intégralement protégée ; circulation d’un animal sauvage vivant et tentative de commercialisation d’un bébé chimpanzé.

La loi n°37-2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées interdit strictement « l’importation, l’exportation, la détention et le transit des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées », sauf dérogation exceptionnelle accordée pour la recherche scientifique ou la reproduction.

L’interpellation du trafiquant a été rendue possible grâce à une action coordonnée entre les agents de la région de gendarmerie de la Bouenza basés à Nkayi et Madingou, les agents de la direction départementale de l’Économie forestière, et l’appui du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage.

Le bébé chimpanzé saisi a été confié à l’équipe de l’Institut Jane Goodall, au sanctuaire de Tchimpounga, dans le département du Kouilou. L’animal y reçoit actuellement des soins adaptés, première étape avant une réhabilitation complète en vue de son retour dans la nature.

Congo : un greffier en chef accusé de trafic de pointes d’ivoire

Le fonctionnaire de l’état civil et trois personnes ont été appréhendés, le 22 octobre, à Dolisie, dans le département du Niari.

 

Deux individus ont été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de trois pointes d’ivoire. Au cours de leur audition, ils ont dénoncé deux autres personnes impliquées dans cette affaire dont le greffier en chef, en service au tribunal de grande instance de Dolisie.

Ce sont trois pointes d’ivoire sectionnées en neuf morceaux qui ont été saisie. Dans le lot, six autres morceaux d’ivoire portant les signes des scellés d’une ancienne affaire datant de 2021, au tribunal de grande instance de Dolisie.

La troisième pointe d’ivoire sectionnée en trois morceaux, quant à elle, aurait été achetée par l’un de ces quatre suspects au village Mbiribi dans le district de Banda, situé dans le département du Niari, et transportée à Dolisie pour être vendu.

L’opération a été menée par les gendarmes en collaboration avec les agents de la direction départementale de l’Economie forestière, appuyés techniquement par le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage.

L’enquête a permis aux agents de la force de l’ordre de mettre la main sur le greffier en chef. Ce dernier aurait soustrait ces scellés du magasin du tribunal et remis à l’un de ces trois individus interpellés pour la vente.

Les présumés trafiquants vont être présentées au procureur afin de répondre de leurs actes. Ils risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme maximum, assorties d’une amende dont le plafond est de cinq millions de FCFA chacun.

Trafic à Ambassade du Congo en France : Rodolphe Adada monte au créneau

Dans une note de service signée le 22 septembre dernier, l’ambassadeur du Congo en France, interdit le traitement des dossiers des usagers en dehors du cadre administratif.

 

« Il est strictement interdit au personnel de la Chancellerie congolaise de traiter les dossiers des usagers en dehors du cadre administratif de l’Ambassade, d’intervenir dans le processus de traitement des documents consulaires et de mener les démarches quelconques sans avoir reçu mandat », selon une note de service signée le 22 septembre dernier par Rodolphe Adada.

Cette note fait suite à un démantèlement d’un réseau de faux document à l’ambassade du Congo en France. Ce réseau opérait avec la complicité des employés de l’Ambassade. Ce sont les enquêteurs de la sous-direction de la lutte contre l’immigration irrégulière de Paris qui ont démantelé ce groupe de faussaires.

Selon ces enquêteurs, près de 800 faux documents ont été saisis. . Les deux personnes interpellées dans cette affaire, un agent relevant du personnel local et un prestataire de service, ont perdu leur position à l’Ambassade du Congo-Brazzaville en France.

Reprise du trafic passager sur la ligne Congo-Océan

La circulation sur le chemin de fer qui relie Pointe-Noire et Brazzaville qui avait été interrompue depuis 2016 a repris ce week-end.

C’est une satisfaction pour la population de Brazzaville et de Pointe-Noire. Le trafic des passagers sur la ligne Congo-Océan reprend. L’usage de ce chemin de de fer avait été interrompu depuis 2016, à cause de la destruction de quelques ouvrages dans le Pool, au sud du pays, en raison d’une crise politico-militaire.

Ce week-end, le train Air Pool a parcouru les 510 kilomètres qui séparent les deux principales agglomérations du Congo. « La marche a été bonne, raconte Joachim Mbalou Mabicka, le chef du train. Il n’y a pas eu de difficulté. Dès qu’on s’approchait de tout voyageur qui n’avait pas son titre de voyage, il sortait de l’argent et on lui établissait le billet. »

Il faut tout de même noter que les voyages se font sous le respect des mesures barrières au coronavirus.

« Nous allons jeter toutes nos forces afin que le CFCO retrouve ses lettres de noblesse. », le promet Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, ministre en charge des Transports.

Congo : arrestation d’une femme pour tentative de trafic d’ivoire

En provenance d’une localité située dans la sous-préfecture de Pokola, la dame transportait un sac dans lequel étaient enfouis quatre pointes d’ivoire emballées dans un matelas couvert d’un drap.

Une femme a été arrêtéé à Ouesso, au nord du Congo, par les agents de la direction départementale de l’Economie forestière de la Sangha, en collaboration avec ceux du Fonds mondial pour la nature, pour tentative de trafic d’ivoire, a annoncé mardi la radio publique.

En provenance d’une localité située dans la sous-préfecture de Pokola, la dame transportait un sac dans lequel étaient enfouis quatre pointes d’ivoire emballées dans un matelas couvert d’un drap pour échapper à la vigilance des services de contrôle.

D’après les spécialistes de la conservation de la faune, quatre pointes d’ivoire équivalent à deux éléphants abattus. L’abattage des éléphants étant interdit par la loi congolaise de 1983, la présumée trafiquante d’ivoire devra donc répondre des faits pour lesquels elle est soupçonnée, devant les juges du tribunal de Ouesso.

Elle encourt une peine de cinq ans de prison ferme et une amende pouvant aller jusqu’à 5 millions FCFA, selon les dispositions de l’article 113 de la loi n°37-2008 sur la faune et des aires protégées du 28 novembre 2008.

Selon ses déclarations consignées dans le procès-verbal, les pointes d’ivoire qu’elle transportait appartiennent à un trafiquant reconnu par les services de conservation dans la zone. Elle s’apprêtait à les livrer à un client à Ouesso.