Blanchiment d’argent : le Congo évalue son dispositif de contrôle financier

Le ministre des Finances et du budget, Calixe Nganongo, a ouvert le 5 août, à Brazzaville, un séminaire consacré à la pré-évaluation du système national de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.

La session de renforcement des capacités réunit des acteurs publics et privés locaux et vise à préparer le Congo à maitriser le contexte et les exigences de l’exercice d’évaluation mutuelle. Il s’agira donc de sensibiliser toutes les parties prenantes nationales à la lutte contre le blanchiment des capitaux, à la nouvelle méthodologie du Groupe d’action financière(Gafi) et aux obligations communautaires.

Cette rencontre vise également à former les participants sur leurs responsabilités en vue d’une bonne coordination nationale de l’évaluation mutuelle. A cela s’ajoutent les modules sur les tâches spécifiques qu’ils doivent réaliser afin de contribuer au remplissage du questionnaire d’évaluation mutuelle et à la collecte des informations pertinentes.

Le gouvernement est engagé à assainir la gouvernance publique pour pouvoir combattre les nouveaux défis de la criminalité financière, a souligné le ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo. « Cela passe par la gestion responsable de la chose publique en vue de la satisfaction des besoins fondamentaux des citoyens, et dont la lutte contre le blanchiment des capitaux est un maillon incontournable en ce qu’elle contribue à l’assainissement des mœurs et pratiques financières », a déclaré le ministre.

Initiateur de l’activité, le secrétaire permanent du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale(Gabac), Gervais Mbata, a exhorté le gouvernement à accroître les moyens de lutte anti-blanchiment d’argent. « La lutte contre ce fléau doit être une préoccupation de tous. Elle ne doit pas demeurer un vain mot mais se traduire en comportement pour toutes les couches de nos États », a-t- il plaidé.

À cet effet, la rencontre de quatre jours sera animée par les évaluateurs, ressortissants des pays de la juridiction du Gabac avec les outils du Gafi, ainsi que le soutien de la Banque mondiale.

Rappelons que le Gabac est une institution spécialisée de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale en charge de la promotion des normes communautaires et du suivi de leur mise en œuvre efficace.