Le foncier et d’autres sujets à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA ce vendredi, ont réservé une grande place à la gestion foncière par les élus locaux et à d’autres sujets.« Gestion nébuleuse du foncier et délivrance indue des permis de construire, Macky Sall solde ses comptes » barre à sa une Sud Quotidien. Le chef de l’Etat venu présidé la première Journée nationale de la Décentralisation à Diamniadio a exprimé toute « amertume contre la gestion scandaleuse du foncier (…) par les élus locaux ».

Des attaques qui ne passent pas au sein de l’Association des maires du Sénégal dirigée par son frère Aliou Sall. Sud Quotidien renseigne que l’AMS « rejette la faute sur les services techniques de l’Etat ».

Le Quotidien y voit une « divergences entre Macky (Sall) et Aliou (Sall) sur les litiges fonciers » et parle de « Sall échanges » dans un jeu de mots bien inspiré. Macky Sall soutient dans le canard que les « maires ne doivent pas distribuer la terre au premier venu ». Aliou Sall rétorque et « accuse son administration » en soutenant qu’il est « impossible pour un maire de vendre un terrain sans l’autorisation de l’Administration territoriale ou centrale »

Dans le journal L’AS, on retrouve un Macky Sall plus offensif sur « la boulimie foncière dans les collectivités locales ». Le chef de l’Etat a rappelé aux maires que « les terres sont des affectations et non des propriétés privées ». Macky Sall a prévenu les élus locaux que ce « laxisme a atteint des limites que le gouvernement ne peut plus tolérer ».

L’Observateur s’arrête sur la gestion des deniers publics et informe que Macky donne « un coup à ses ministres et DG.. ». Le canard informe que le chef de l’Etat a désormais fixé « des plafonds sur les dépenses budgétaires ». Macky Sall en veut pour preuves qu’il est arrivé à plusieurs reprises que « des ministres directeurs généraux, présidents d’institution engagent des dépenses qui dépassent même leurs budgets »

Sur un tout autre sujet, Walf Quotidien fait un focus sur la diplomatie sénégalaise et annonce « le retour aux bonnes manières ». Le journal indique que le dernier Conseil des ministres a opéré des changements dans les représentations diplomatiques du Sénégal qui consacrent un « redéploiement en force des diplomates de métier » naguère cantonnés aux tâches de ministres-conseillers dans les représentations du Sénégal.

EnQuête fait un large focus sur la présidentielle ivoirienne et informe que la « situation s’envenime ». « 15 (quinze) personnes ont été tuées dans les villes de l’intérieur, alors que des milices circulent» ajoute le journal. Un couvre-feu est même instauré entre 19h à 06h. Pendant ce temps, « Alassane Ouattara appelle au dialogue tandis que l’opposition campe sur sa position » note le Sénégal.

En sport, Record a ouvert ses colonnes au sélectionneur national de la Guinée Bissau, Bacirou Cande. Ce dernier déclare que son objectif est de « battre impérativement le Sénégal ». Les Djurtus futurs adversaires des Lions en éliminatoires de la Can 2022 au Cameroun « attendent de pied ferme les lions » selon leur sélectionneur.

Stades quotidien lance le Clasico entre le Barça et le Real. Le quotidien sportif annonce que le Real « inquiète » avant ce choc alors que son coach Zinedine Zidane est sur la sellette.

Présidentielle guinéenne et politique à la Une des journaux Sénégal

Les quotidiens sénégalais, parvenus à APA ce jeudi, traitent d’une diversité de sujets allant des tensions postélectorales en Guinée à la politique.Vox Populi dans sa livraison du jour parle de « violents heurts et des morts en Guinée ». Alors que le gouvernement annonce un bilan de neuf (9) personnes tuées, Cellou Dalein Diallo en dénombre seize (16). Les Etats Unis hausse le ton et appelle à « garantir l’exactitude et la transparence appropriée dans la publication des résultats »

La Tribune évoque de son coté un bilan de douze (12) manifestants tués et un policier. Pendant ce temps, le président sortant Alpha Condé « calme le jeu » et se dit prêt en cas de victoire à « ouvrir le dialogue et disponible à travailler avec tous les Guinéens ».

Walf Quotidien charge Alpha Condé qui « déroule la stratégie du chaos ». Le journal estime que « lentement mais sûrement Condé et son bras armé la Ceni sont en train de fabriquer des résultats électronique ».

L’Observateur n’est pas en reste et parle d’une « journée de violences à Conakry et Dakar ». Le journal informe que les pro-Dalein ont été gazés par la police à Dakar lors d’une manifestation devant l’ambassade de la Guinée au Sénégal. Ces manifestants n’ont qu’une « seule préoccupation en tête: le départ immédiat de Alpha Condé de la tête de la Guinée Conakry »

Vox Populi signale que les « manifestations se prolongent à Dakar » avec la prise d’assaut de l’ambassade de la Guinée par les partisans de Cellou Dalein Diallo. De « violents affrontements et des blessés ont été enregistrés » renseigne le journal. L’ambassadeur a même était « extirpé » par les éléments de l’unité d’élite de la Brigade d’intervention polyvalente (BIP).

En politique, Sud Quotidien informe que le « report des (élections) locales se précise ». Le journal évoque comme raison : « le retard dans le lancement de l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral ».

Le Quotidien a ouvert ses colonnes à Thierno Lô, PCA du Sen TER et président de la coalition Aldiana. Dans une interview, le responsable de la mouvance présidentielle indique que, « Macky Sall fait son second et dernier mandat » à la tête pays. L’ancien Ministre sous Abdoulaye Wade, égratigne aussi l’actuel Ministre des Transports Terrestres, Me Oumar Youm qui s’est « planté à deux reprises sur la livraison du Ter ».

L’Observateur réserve une place à l’économie avec la question de la dette publique. Le journal soutient que le Sénégal risque de dépasser le seuil d’endettement de 70% autorisé dans l’espace Uemoa. « Avec un encours estimé à 56,6% en fin décembre 2019 et une autorisation d’emprunt de plus 1300 milliards, le montant de la dette publique risque d’atteindre les 10 000 milliards ».

Le front social risque d’être en ebullition selon le journal L’AS qui annonce un dialogue de sourd entre la CNTS/FC et le Ministre du Travail Samba Sy. En « ordre de bataille », le journal informe que  « la CNTS/FC déclare la guerre à Samba Sy », qui selon elle fait preuve « d’ostracisme, (de) mépris, d’impartialité et de refus d’audience » à leur égard.

En Sport, Stades se penche sur les débuts prometteurs de Edouard Mendy avec les Blues. Le journal souligne qu’avec « deux clean-sheets en trois matchs » le portier des Lions a été « intronisé gardien numéro 1 à Chelsea ».

Politique et santé parmi les divers sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce mardi traitent d’une diversité de sujets abordant entre autres la bataille de succession au Parti socialiste et la recrudescence des cas importés dans la lutte contre la propagation de la Covid-19.L’Observateur et Le Quotidien sont revenus sur cette énième crise mine le Parti socialiste. L’Obs dans sa livraison du jour, dresse le portrait d’un des prétendants Serigne Mbaye Thiam, qu’il décrit comme « l’homme cash et crash ». Le journal peint le chargé des Elections du PS comme un homme à « polémique » qui a « rarement réussi à faire l’unanimité ».

Le Quotidien de son coté qualifie de « couplé perdant » ce duel de « seconds couteaux » et confie que le poste de « secrétaire général est à la base de toutes les luttes fratricides ». Le journal soutient que Serigne Mbaye Thiam n’a jamais caché ses ambitions de diriger le PS. Toutefois, il devra déboulonner Aminata Mbengue qui a le soutien des pontes du PS et du secrétaire des jeunes socialistes Mame Bouna Sall.

Vox Populi est revenu sur la recrudescence de la Covid-19 avec le retour en force des « cas importés ». Le canard informe que pour « freiner les cas importés, le Sénégal corse l’accès à l’AIBD ». Désormais, un « test négatif de moins de cinq jours est exigé aux voyageurs à l’arrivée dès aujourd’hui (21 octobre 2020). « 25 cas importés sur 41 cas positifs ont été enregistrés ces deux derniers jours » informe le journal.

Enquête, sur un tout autre son de cloche, évoque de son coté une baisse des cas de Covid-19 au Sénégal et parle de « l’hypothèse de l’immunité collective ». Le journal fait remarquer que le Sénégal enregistre une baisse drastique des cas de coronavirus depuis deux mois.

Walf Quotidien consacre sa une sur les nombreux scandales fonciers à répétition et renseigne que « la banlieue (descend) dans la rue demain ». Les populations de Pikine, Keur Massar ou encore Yeumbeul vont manifester leur courroux avec le soutien des mouvements citoyens comme Yen a marre et Frapp.

L’AS est revenu sur l’éboulement apparu vendredi sur la Corniche Est de Dakar occasionnant de nombreux dégâts. Le journal a donné la parole au Conseil technique du Ministre des Mines qui tire la sonnette d’alarme. Dans les colonnes de L’AS il soutient que Dakar est une « zone à risque ».

Le Soleil met en exergue le plan d’investissement de 564 milliards F CFA dans le secteur de la Santé. Le quotidien national soutient que l’un des programmes phares de ce programme dévoilé par le Ministre du secteur Abdoulaye Diouf Sarr, concerne la construction et la réhabilitation d’infrastructures sanitaires pour un système de santé « performant et pérenne ».

En sport, Stades et Record parle de la suite de la ligue européenne des champions avec le choc Bayern vs Atletico. Le champion d’Europe allemand sera au testeur des Colchoneros. L’autre duel de la soirée opposera l’Ajax à Liverpool de Sadio Mané.

ZLECAF: « Faire du e-commerce un levier pour impulser le commerce intra-africain » (expert)

L’administrateur de GAINDE 2000 et président d’African Performance Institute, Ibrahima Nour Eddine Diagne, a pris part, le 13 octobre 2020, au forum de Dakar sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Dans une communication, M. Diagne a appelé à faire du e-commerce un levier pour impulser le commerce intra-africain.En développant le thème « E-commerce, quelles opportunités pour développer le commerce intra-africain », l’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne a souligné la nécessité d’accorder une attention particulière à la création de valeur dans les transactions commerciales électroniques dans le contexte de la réalisation de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf). Il a opposé un commerce électronique faible, qui génère beaucoup de transactions mais très peu de valeur ajoutée, à un commerce électronique fort qui favorise la création de richesse et d’emplois.   Il estime que la mise en œuvre de cet accord est une opportunité pour construire un marché fort capable de donner des opportunités de croissance à des entreprises africaines. L’AG de GAINDE 2000 d’ajouter que le commerce électronique est un secteur qui évolue au fil des technologies et il sera de plus en plus difficile pour une entreprise ou un pays, de maintenir et d’accroitre ses richesses si elle (il) n’a pas une très forte capacité technologique.

Le défi, selon lui, est donc posé aussi bien pour les gouvernements que les secteurs privés africains. « Le challenge est de taille et le temps perdu en matière de digital ne se rattrape souvent pas.

La Zlecaf elle-même doit être dans sa construction, un levier qui permet aux états et aux entreprises africaines, de plonger intégralement dans l’ère numérique », soutient l’Ag de GAINDE 2000. Cela reposera d’abord sur une opérationnalisation des règles d’origine totalement dématérialisée et une réglementation qui favorise les transactions électroniques.  « La vraie bataille consiste à développer des compétences et à favoriser l’éclosion de géants africains des plateformes et des données » a déclaré M. Diagne. 

Ce dernier faisait sa communication à l’occasion du forum de Dakar consacré à la Zlecaf qui s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres dans la sous région initiées par le Centre du commerce international (Cci) en collaboration avec le Ministère du Commerce et des PME. L’objectif est de sensibiliser les acteurs du secteur privés sur les avantages qu’offre le futur marché unique.

Mme Dorothy Tembo, directrice exécutive adjointe du Centre du commerce international (Cci) appelle à une synergie d’actions des Etats du continent pour réaliser cette zone libre qui, d’après elle, offre une « formidable » opportunité au secteur privé africain, notamment les Micro et petites moyennes entreprise en ce sens qu’elles peuvent accéder à un marché plus grand. Aissatou Diallo, Administratrice principale pour Afrique de l’Ouest et Océan indien du Centre du commerce international et Coordinatrice de la Zlecaf, souligne que ce forum s’inscrit dans une série de rencontres de sensibilisation et d’information des populations et des acteurs du secteur privé en particulier afin de les sensibiliser sur les opportunités qu’offre la Zlecaf. Elle estime que la Zlecaf n’aura de chance de réussir que si les Micros, petites et moyennes entreprises africaines sont capables d’exploiter judicieusement les nouvelles conditions et facilités que la Zlecaf met en place pour faciliter leur accès à des opportunités d’affaires plus accessibles et plus lucratives.

Politique et société parmi les divers sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce mardi traitent d’une diversité de sujets abordant entre autres la bataille de succession qui mine le Parti socialiste et le phénomène de l’émigration clandestine.Le journal Sud Quotidien évoque la succession de Ousmane Tanor Dieng et barre à sa une, « le PS face au PS ». Le canard parle de « jeu de cache-cache entre les différents prétendants ». Pour le Docteur en Science politique, Maurice Soudiek Dione, qui s’est livré à une analyse dans le même journal, « les prétendants ont intérêt à porter un projet politique socialiste à proposer aux sénégalais, plutôt que de faire passer des ambitions personnelles » au risque de plonger le parti vers des « lendemains incertains ».

Walf Quotidien n’y va pas par quatre chemins et soutient que les « démons de la division rôdent » au niveau du PS. Le journal ajoute que Serigne Mbaye Thiam veut « évincer Aminata Mbengue Ndiaye ». Mais, il devra faire avec la résistance de certains militants qui ne comptent pas lui « dérouler le tapis rouge ».

Enquête consacre un dossier sur « l’émigration clandestine » avec un titre évocateur « le hurlement de désespoir ». Le journal évoque les multiples raisons qui poussent les jeunes à emprunter la mer : pression sociale, raréfaction des poissons, absence d’alternatives entre autres. Enquête qui a recueilli les témoignages de certains aventuriers confie que 1319 Sénégalais ont pu rallier les îles espagnoles entre janvier et septembre.

Vox Populi est revenu sur le meurtre du jeune sénégalais Alassane Kanté, 22 ans, en région parisienne samedi. Fils unique d’un couple sénégalais originaire de Tambacounda (Est du Sénégal), il a été touché par une balle tirée par un individu ivre, finalement arrêté par la police française. Suite à ce drame, la communauté sénégalaise de Paris appelle à une « Marche blanche » vendredi à 17h (15h heure locale) à la Place Nelson Mandela.

Vox Populi est aussi revenu sur le drame qui a touché la communauté Layennes avec le décès de trois enfants du Khalife en l’espace de 24 heures.

Le Quotidien a consacré une enquête sur l’affaire des sénégalais détenus dans les prisons libyennes. Le journal révèle que « pour connivence avec l’Etat islamique, cinq sénégalaises et leurs onze enfants sont en détention » en Libye. Les familles des détenus appellent l’Etat à faire jouer sa diplomatie pour les rapatrier.

Le quotidien L’AS a donné la parole au Ministre de l’Enseignement supérieur Cheikhou Oumar Hanne qui confie dans le journal que « 65000 bacheliers seront orientés pour la prochaine rentrée académique ».

Le quotien national Le Soleil fait un focus sur le projet énergie de l’OMVG (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie) portant sur une ligne d’interconnexion de 1700km. Selon le journal, les travaux sont « presque finalisés au Sénégal ». Ce projet consiste à construire une ligne d’interconnexion longue de 1700km qui va relier le Sénégal, la Gambie, la République de Guinée et la Guinée Bissau.

L’Observateur est revenu sur la présidentielle guinenne avec la bataille de communication des deux candidats. Cellou Dalein Diallo, opposant d’Alpha Condé et candidat de l’UFDG a revendiqué la victoire dans une déclaration lue devant ses partisans lundi. Une sortie à laquelle a répondu le camp présidentielle qui ne compte pas « céder au chantage et la violence ».

L’AS parle de confusion aux lendemains de cette présidentielle et évoque « les germes d’un chaos postelectoral ». Le journal rappelle le triste souvenir de la crise ivoirienne et soutient que la Guinée pourrait se retrouver avec « deux présidents » au sortir de ce scrutin.

En sport, Stades et Record titrent sur le retour de la Ligue des champions ce mardi et mettent en vedette le choc du jour : PSG / MU. Record informe que Gana Guèye et Paris ont une revanche à prendre après une élimination surprise lors de l’édition 2018-2019 face à cette formation mancunienne.

Macky Sall en taille patron dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce lundi traitent essentiellement de l’audience accordée par le président Macky Sall à la majorité parlementaire e à l’Assemblée nationale et de divers autres sujets.« Macky Sall, la majorité mécanique et les terrains », barre à sa une le journal L’Observateur. Le canard revient sur les coulisses d’une audience « détendue » au Palais entre le président et sa majorité « mécanique ». Macky Sall a promis aux députés de « diligenter leurs principales doléances en leur octroyant des terrains ».

Le journal L’AS évoque une audience « mouvementée » entre Macky Sall et « ses députés ». Une rencontre marquée par la « rébellion » avortée du député de Vélingara (Woury Diallo) « viré » de la Commission de contrôle et de la comptabilité de l’Assemblée nationale.

Macky Sall a soutenu lors de cette rencontre que Moustapha Cissé Lô tombé en disgrâce était « son ami ». L’AS évoque même une médiation « sous marine » pour recoller les morceaux.

Le journal Le Quotidien consacre sa une sur ses retrouvailles annoncées et rapporte les propos de Macky Sall. « Cissé Lô reste un ami et un frère » soutient le patron de l’APR (parti au pouvoir) qui ajoute que son « remplacement » au poste de premier vice-président par Abdou Mbow « ne change en rien ses rapports avec lui ».

« Macky Sall dope ses députés et évoque le cas Cissé Lô » titre Les Echos. Le patron de Benno Bokk Yakaar affirme qu’il « n’aime pas les changements et les remaniements parce que ça crée des ennemis ». Répondant à certains détracteurs qui parlent de « majorité mécanique », Macky martèle que dans tous les pays, « une majorité sert à accompagner un gouvernement ».

Walf Quotidien revient sur l’apparition de Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, lors de l’inauguration du complexe sportif des Baobabs. Le journal évoque « un retour à marche forcé » de l’ancien maire « révoqué ». Invité par Barthélémy Dias, Khalifa Sall n’a pas pris la parole, mais son successeur à la mairie de Dakar Soham El Wardini et son proche collaborateur Barthémy Dias se sont chargés de « déblayer le terrain pour lui » renseigne le journal.

Son ex compagnon du Parti Socialiste (allié du pouvoir) Serigne Mbaye Thiam, lui, affiche ses ambitions dans le journal Vox Populi. L’actuel ministre de l’Eau et de l’Assainissement passe en revue l’avenir du PS et soutient que « des militants pensent à lui pour diriger le parti socialiste ».

Le journal Le Soleil consacre sa une à l’économie avec une interview de Mesmin Koulet-Vickot, nouveau représentant-résident du FMI pour le Sénégal et la Bceao. Ce dernier revient dans un entretien sur les « objectifs de croissance économique du Sénégal qu’il juge « ambitieux mais pas irréalistes ».

Sur l’international, L’Observateur et Vox Populi sont revenus sur la présidentielle en Guinée. L’Obs évoque les « germes du KO » et soutient que « Dalein et Condé crient chacun victoire ». Vox Populi se projette déjà sur la perspective d’un second tour et soutient que « les premières tendances sont favorables à Dalein Diallo ».

En Sport, Stades et Record mettent en lumière Sadio Mané qui s’est encore illustré avec Liverpool ce week-end. « Sadio, jamais aussi efficace » titre Stade qui parle d’un bilan de quatre buts et quatre passes décisives pour le Lion. Pour Record, « Sadio (Mané) fait le job, mais la VAR gâche tout ».

Sénégal : des acteurs de la pêche contredisent Oxfam sur l’octroi des licences de pêche

Le Collectif des acteurs de la pêche (Cap) a rejeté en bloc toutes les accusations de l’ONG Oxfam sur l’octroi de nouvelles licences de pêche à des navires étrangers.« Tout ce que les gens racontent est absolument faux. A part renouveler une seule licence, le ministre Alioune Ndoye n’en a délivrée aucune. Il ne peut d’ailleurs pas le faire sans une autorisation du chef de l’Etat. Et ce dernier ne l’a pas fait », a déclaré le président de l’Association des armateurs du Sénégal, Djiby Ndiaye.

S’exprimant ce samedi lors d’une conférence de presse dédiée à cette polémique, M. Ndiaye a soutenu que « tout ceci est l’œuvre d’intrus qui veulent saboter le secteur de la pêche et son ministre de tutelle qui ne ménage aucun effort pour améliorer les conditions de vies et de travail des travailleurs de la pêche ». 

Poursuivant, le président de l’Association des armateurs du Sénégal a alerté ses concitoyens sur « les fausses vidéos » diffusées dans certains groupes WhatsApp. A l’en croire, celles-ci ne seraient que « des montages » dont l’objectif est de ternir l’image du secteur de la pêche.

Abondant dans le même sens que M. Ndiaye, le président de l’Association des mareyeurs du Sénégal, Thierno Mbengue, a dénoncé « les manigances » de certaines ONG internationales qui, grâce aux moyens colossaux dont elles disposent, font tout pour « discréditer la politique gouvernementale de la pêche ». 

« Nous avons constaté qu’à chaque fois qu’il y a un nouveau ministre de la pêche, ces ONG le manipulent et font tout pour qu’après il soit demi de ses fonctions. Nous nous sommes donc dit que ça continue comme ça, aucun de nos projets n’ira à terme. Et, c’est pourquoi, nous disons au président Macky Sall que nous sommes fiers d’Alioune Ndoye », a soutenu M. Mbengue. 

A l’unanimité, ces acteurs de la pêche ont donc invité les détracteurs du ministre de la Pêche et de l’Economie maritime à mettre un terme à leurs « attaques puériles ». 

Greenpeace, dans son nouveau rapport intitulé «Mal de mer : pendant que l’Afrique de l’Ouest est verrouillée par le Covid-19, ses eaux restent ouvertes au pillage», a jeté un regard critique dans la gestion des ressources halieutiques dans la sous-région.
Dans ce document, l’Organisation non gouvernementale expose comment les gouvernements sénégalais, gambien et mauritanien sont complices dans le pillage systématique des océans de l’Afrique de l’Ouest par les navires des entreprises de pêche multinationales et l’industrie de la farine et de l’huile de poisson.

D’après Greenpeace, ces gouvernements ont confiné les pêcheurs locaux et tous ceux qui s’activent dans la chaîne de valeur pêche, procédé à des distributions de kits alimentaires d’urgence aux communautés locales à la suite de la pandémie du Covid-19, tout en permettant au même moment, le pillage des océans.

Justice et politique parmi les divers sujets à la Une au Sénégal

Les quotidiens sénégalais parvenus samedi à APA traitent d’une diversité de sujets abordant entre autres la visite de Macky Sall au Nigéria, la convocation du juge Téliko devant la Cour Suprême et la vente mouvementée des cartes au Parti démocratique sénégalais (PDS).« L’Afrique, une terre d’opportunités », titre Le Soleil, qui reprend ainsi le président Macky Sall s’adressant aux investisseurs américains à Abuja, au Nigéria, où il séjourne pour une visite d’amitié et de travail.

Libération souligne que des bus de la société nationale de transport Dakar Demm Dikk sont à l’arrêt « faute de carburant ». Pour le journal, les usagers sont « des victimes collatérales d’un scandale à milliards ».

EnQuête titre sur les naufrages de pirogues de voyageurs clandestins, un « hécatombe en mer ». 37 Subsahariens, en majorité des Sénégalais, ont péri dans l’Atlantique. Partis des côtes mauritaniennes, le 26 septembre, il n’y a eu que 12 rescapés, rapporte le quotidien.

Sur l’actualité judiciaire, L’AS note que le magistrat Souleymane Téliko, traduit en conseil de discipline par le ministère de tutelle, est convoqué le 28 octobre à la Cour Suprême. Toutefois, le Comité de Ressort de Dakar bat le rappel des troupes et « s’apprête pour le combat » en faveur du président de l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), qui décroche également le « soutien » de l’Union internationale des magistrats.

Par ailleurs, l’audition de Téliko se fera à Dakar même si elle était prévue à Ziguinchor, souligne Le Quotidien, qui livre également « la plaidoirie de Ngor Diop », l’ancien président du tribunal départemental de Podor (nord).

Le magistrat a déposé une requête contre son affectation à la Cour d’Appel de Thiès et accuse le Garde des Sceaux, Malick Sall, d’avoir violé le principe d’inamovibilité et d’excès de pouvoir.

En politique, Vox Populi note que la cérémonie de lancement de la vente des cartes du PDS « vire à la bagarre entre libéraux ». En effet, des jeunes souteneurs du maire Bara Gaye « gazent leurs frères de parti ».

« Bara Gaye se rebelle contre les Wade », indique L’AS, soulignant que les partisans du maire de Yeumbeul Nord (banlieue dakaroise) laissent éclater leur colère et perturbent l’opération. L’ancien député Doudou Wade note par ailleurs que « personne ne se mettra sur notre chemin ».

L’Observateur livre une enquête sur la transfusion sanguine : « un circuit sang failles ». Le journal note une « perte de traçabilité sur 80% des poches de sang délivrées » et au moins 3,6 milliards FCFA « dans la nature ».

Le journal fait un focus également sur l’hirsutisme ou la pilosité excessive. Des femmes « barbues » y font des « confidences sans tabou ».

En football, Stades présente les trois gros chocs en Europe ce week-end et le recrutement XXL du Jaraaf de Dakar « pour réaffirmer son statut de grand club ». Ainsi, souligne le quotidien spécialisé, les compétions vont reprendre en novembre au Sénégal après leur arrêt le 2 mars.

Par ailleurs, le journal note que l’attaquant « Boulaye Dia peut rallumer la flamme » à Reims après une bonne première avec les Lions. Record se demande pour sa part s’il faut « brûler Cissé », le sélectionneur de l’équipe nationale fortement critiqué sur ses performances et ses choix tactiques.

Le Sénégal dans le viseur des cybercriminels

Le Sénégal est le cinquième pays qui subit le plus de cyberattaques en Afrique et le soixante-onzième au niveau mondial, a révélé, ce vendredi à Dakar, le directeur général de la 4ITSEC-AFRICA, Adjeoua Haikreo.Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Petites et Moyennes Industries (PMI) constituent les principales victimes de ces attaques, a souligné M. Haikreo. Ce dernier précise également que les mails infectés, venant de l’extérieur ou parfois même de l’intérieur du pays, et les liens envoyés dans les groupes WhatsApp sont des voies très utilisées par les cybercriminels.

D’où la nécessité, selon l’enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), d’accompagner les PME/PMI à s’approprier davantage la politique de cybersécurité mise en place par le Sénégal.

Pour ce faire, Adjeoua Haikreo qui s’exprimait lors du lancement d’« Octobre Cyber », un programme dédié à la sensibilisation au plan international, des utilisateurs, en particulier les enfants sur la cybersécurité, a appelé les entreprises à se conformer à la Stratégie nationale de cybersécurité développée par l’Etat, mais aussi à appliquer et assurer le suivi et l’exécution des politiques de sécurité.

En effet, le Sénégal dispose d’un Plan de Sécurité des Systèmes d’Information (PSSI-ES) qui trace les grands traits de la sécurité  et aide à prévenir toutes sortes d’attaques, a-t-il signalé.

Il a, par ailleurs, invité les entreprises privées, « qui ne disposent pas souvent de Direction de Système de Sécurité et de système d’Information (DSSI) », à avoir dans leur effectif un responsable de sécurité de système d’informations. Celui-ci aura comme mission, d’après lui, de mettre en place une bonne politique de sécurité et de cybersécurité « parce que c’est comme ça que nous pouvons mieux comprendre le phénomène ». 

En outre, le directeur général de la 4ITSEC-AFRICA suggère aux sociétés de faire un audit régulier  de leur système de sécurité. Une procédure de contrôle qui devrait leur permettre de savoir ce qui a été fait, ce qui reste à faire et ce qui est prévu. Cet état des lieux devrait aussi aider les entreprises, en cas d’intrusions, de « savoir ce qui a été fait et d’où est-ce que ça vient ». 

De plus, il les a exhortés à signaler aux autorités compétentes toutes les attaques pour que celles-ci puissent engager les procédures nécessaires afin d’y remédier. « Il faudrait qu’on arrive à recenser toutes ces attaques pour que nos PME/PMI ainsi que nos autorités ne tombent pas dans ces pièges », a-t-il dit. 

Tout en se félicitant des efforts déployés par le gouvernement dans le domaine de la cybersécurité, il a plaidé pour la création d’une commission de suivi et d’évaluation de la PSSI-ES. 

« On dit que la sécurité avance très vite. Il nous faut, nous aussi, avancer un peu plus vite que ça. Mais sans se précipiter, si l’on veut atteindre les objectifs qu’on s’est fixés », a-t-il encore dit. 

De même, Adjeoua Haikreo milite en faveur de l’installation d’une Agence nationale de la cybersécurité qui, aux côtés de la Commission nationale de cybersécurité, va recevoir toutes les attaques venant du net. Cela en vue de pouvoir conseiller les personnes sur les menaces, mais aussi émettre des alertes sur l’état d’avancement de la cybersécurité. A tout cela devrait s’ajouter, selon lui, l’ouverture, au niveau national, d’un Portail de sécurité des systèmes d’information. 

Coronavirus, politique et football alimentent la presse sénégalaise

Les quotidiens sénéglais parvenus vendredi à APA traitent d’une diversité de sujets dominés par l’actualité autour de la pandémie.Sur la lutte contre la Covid-19, le quotidien national Le Soleil souligne que « les mesures prises au Sénégal inspirent ailleurs ». Mais le docteur Abdoulaye Bousso du ministère de la Santé préfère être prudent sur la situation de la pandémie.

Parce que, estime-t-il dans L’Observateur, il y a « beaucoup de questions sans réponses ». Par ailleurs, « nous sommes en train de passer la phase critique du Magal », célébré il y a dix jours et dont l’organisation suscitait beaucoup de craintes eu égard à l’affluence dans la ville religieuse de Touba.

Pendant ce temps, « nous surveillons l’épidémie de grippe et cela ne nous inquiète pas pour le moment », a poursuivi le directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous).

Le Quotidien rapporte pour sa part que l’Etat a pris « de nouvelles mesures barrières » pour lutter contre la recrudescence des cas importés. Désormais, un test négatif de moins de sept jours est « exigé » aux passagers.

En politique, Sud Quotidien note que l’occupation du terrain par Ousmane Sonko « déconfine » l’opposition. Toutefois, Idrissa Seck « s’emmure toujours dans un silence assourdissant ». Le PDS et Me Wade, eux, « se décident de se mouvoir » là où Malick Gackou et son Grand Parti (GP) « ne veulent pas être à la traîne ».

Pour L’AS, le PDS de l’ex-président Abdoulaye Wade est « en quête d’une seconde vie ». Une vente de cartes et un renouvellement de ses structures sont en effet annoncés.

Pendant ce temps, au centre du pays, le maire APR de Kaolack, Mariama Sarr, est la cible d’attaques de certains camarades qui convoitent son poste pour les prochaines élections municipales, selon Walf Quotidien.

En société, Vox Populi, reprenant une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT), note que le Sénégal est « le troisième pays au monde où le chômage est le plus élevé ».

EnQuête publie également les résultats d’une enquête sur une vidéo Lomotif qui a permis le démantèlement d’un « réseau pornographique » composé notamment de « mineures lesbiennes » dont les prestations étaient « vendues à prix d’or ».

Libération rapporte de son côté que « deux Sénégalais (sont) +otages+ du maréchal Haftar » de Libye. Ils sont emprisonnés à Benghazi depuis plus d’un mois, en même temps que huit Italiens, « pour pêche illégale présumée ».

En football, Stades note « une course contre la montre avant Guinée-Bissau » pour certains Lions récemment transférés dans de nouveaux clubs, en l’occurrence Keita Baldé, Pape Alioune Ndiaye, Moussa Wagué et Abdoulaye Diallo.

Le journal se demande en même temps si l’attaquant Mbaye Niang pourra revenir pour ce match prévu le mois prochain après son transfert avorté de Rennes. Toutefois, l’ancien international Amdy Faye trouve que « Aliou Cissé utilise les joueurs de  manière incompréhensible ».

Record se fait l’écho comme la plupart des journaux de la blessure du jeune attaquant du FC Metz, Ibrahima Niane, pourtant auteur des six buts de son club en championnat depuis le début de la saison. Victime d’une rupture des ligaments croisés, « Niane (est) out au moins six mois ».

L’Assemblée nationale en vedette dans la presse sénégalaise

Le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale et la réaction de son président Moustapha Niasse contre les critiques sont les sujets les plus en vue dans les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.Vox Populi a vu hier mercredi un président de l’Assemblée nationale « noir de colère » face aux critiques et attaques contre l’institution. A un certain moment même, rapporte Sud Quotidien, « Niasse tape sur la table ». « Personne ne peut dicter à l’Assemblée ce qu’elle doit faire », a-t-il déclaré lors de la plénière convoquée pour le renouvellement du bureau.

Ainsi, le changement majeur dans le nouvel attelage concerne le poste de Premier vice-président, désormais occupé par Abdou Mbow qui remplace le tonitruant Moustapha Cissé Lô. Ce dernier est tombé en disgrâce dans le parti présidentiel APR après avoir proféré une série d’insultes publiques visant un camarade. « L’APR évacue Lô », titre ainsi le journal, soulignant par ailleurs que l’opposition juge « timide » la réaction du parti au pouvoir contre Aliou Dembourou Sow, le député qui a défendu la candidature du président Macky Salla à un troisième mandat quitte à utiliser des machettes.

L’Observateur braque son rétroviseur sur le député Pape Diop, ex-dignitaire du régime de Wade, mais qui se fait remarquer par son « absence à l’Assemblée nationale » et un « retrait de la scène politico-médiatique ». Le journal, affirmant qu’il vit « les dernières heures d’une carrière politique », note qu’il est « viré de l’Assemblée nationale par les articles 40 et 105 du Règlement intérieur ».

Sur la gestion de l’affaire Terme Sud, le général à la retraite Mansour Seck « met en garde » dans Walf Quotidien et Sud Quotidien contre la politisation du dossier et contre la division du Commandement par rapport à la troupe.

Le Soleil titre sur le Fonds Vert Climat, avec les 50 milliards de FCFA prévus « pour l’électrification solaire de 1000 villages ».

EnQuête et L’AS titrent sur l’accès au foncier par les femmes. Pour le premier quotidien, c’est « la loi des hommes » qui s’applique tandis que le second note que les femmes sont « ostracisées » quand elles veulent acquérir du foncier agricole.

En football, L’Observateur revient sur les statistiques de Sadio Mané en équipe nationale. Le journal trouve une « Sadio-dépendance » qui confirme qu’il est « l’ion indomptable de la Tanière ».

Mais pour Stades, ils sont « quatre indispensables ». En plus de Sadio Mané, il y a les gardiens Edouard Mendy et Alfred Gomis et le défenseur Kalidou Koulibaly.

Record titre de son côté sur le match Sénégal-Guinée-Bissau de novembre et note qu’on va « vers un huis clos total » au stade Lat Dior de Thiès parce que la Fédération est « fortement préoccupée par la Covid-19 ».

Religion, politique et football au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent principalement de l’annulation du Mawlid de Tivaouane, de l’affaire du député APR Aliou Dembourou Sow et des conséquences de l’annulation du derby sénégalo-mauritanien.Vox Populi et L’AS se font, avec presque le même titre, l’écho de l’annulation de la célébration de la nuit de la naissance du Prophète de l’Islam à Tivaouane. Si la cité religieuse a décidé de surseoir à son organisation cette année, c’est à cause de la « persistance de la Covid-19 » à laquelle il faut « faire barrage ».

Et cette posture du khalife général des Tidianes, Serigne Babacar Sy Mansour, d’après Vox Populi, se fonde sur les enseignements du Prophète Mohammed. Il recommande ainsi aux fidèles de célébrer le Gamou chez eux, dans l’intimité familiale.

Toutefois, on va assister à un « Gamou à deux vitesses » à Tivaouane, selon Sud Quotidien, notant que le khalife « confine » les Tidianes pendant que Serigne Moustapha Sy et les Moustarchidines « se démarquent ».

« Voix discordantes », commente Le Quotidien, rapportant aussi pour sa part qu’au-delà des Moustarchidines, la famille Ndiéguène et Médina Baye de Kaolack (centre) vont aussi célébrer le Maouloud.

Devant ce méli-mélo, Walf Quotidien enfonce le clou sous ce titre : « Les Tidianes divisés ».

Sur un autre sujet, le quotidien national Le Soleil titre sur les propos éthnicistes du député Aliou Dembourou Sow que « la majorité condamne ». Il avait appelé à défendre la candidature à un troisième mandat du président Macky Sall, quitte à utiliser des machettes. Malgré la volée de bois vert, il dit ne pas regretter ses propos qui signifient dans son fief, au Fouta (nord), « cartes d’électeur ».

« Dembourou Sow, seul au monde », titre EnQuête. Le parti présidentiel APR dont il est membre se démarque de ses propos « aux antipodes » de sa ligne. La coalition Jotna du virulent opposant Ousmane Sonko veut qu’il soit poursuivi « pour apologie de la violence » là où l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye dénonce des propos « xénophobes, irresponsables et dangereux ». Suffisant pour faire dire à Libération qu’Aliou Dembourou Sow vit un « sale temps ».

En sport, les quotidiens spécialisés Stades et Record reviennent sur l’annulation du match amical Sénégal-Mauritanie à cause de la contamination au coronavirus de huit membres de la délégation mauritanienne. Pour Record, il s’agit de « cinq Mourabitounes et trois membres du staff ».

Les Lions repartent pour leur part « avec leurs doutes avant (le match, en novembre, contre) les Djurtus » de la Guinée-Bissau que Stades se demande même s’il n’est pas « menacé ». Mais « c’est très difficile pour la Fédération », selon son président Augustin Senghor. Déjà Sénégal-Mauritanie est le « cinquième match amical annulé » à cause de la Covid-19 et le calendrier de la CAF « risque d’être encore perturbé ».

Plus optimiste, le secrétaire général de la FSF, Victor Seh Ciss, préfère retenir de cette annulation « une leçon pour les matches de novembre ».

En lutte, Record fait un petit focus sur l’ancienne gloire Mame Gorgui Ndiaye. « L’enfant chéri de Dakar, aux 149 combats », âgé aujourd’hui de 81 ans, fut une « personnalité marquante » de la mythique écurie de Fass.

Sénégal : bientôt une usine de déshydratation d’oignons pour soutenir l’agriculture

La Société financière internationale (IFC) et le Fonds d’investissement pour l’agriculture et le commerce en Afrique (AATIF), dans un communiqué parvenu mardi soir à APA, annoncent un investissement de 13 millions d’euros, soit plus de 8 milliards de FCfa, pour financer la construction d’une usine de déshydratation d’oignons au Sénégal.Cette infrastructure, « la première en Afrique subsaharienne » va permettre de créer des centaines d’emplois et d’accroître les exportations agricoles du pays, informe le document, précisant que le projet implique le démantèlement d’une usine près de Dijon, en France, et sa réimplantation à Saint-Louis (nord).

Le soutien d’IFC et de l’AATIF aidera également SAF Ingrédients entreprise bénéficiaire de cet investissement, à créer une exploitation de 760 hectares et un vaste réseau de producteurs d’oignons, poursuit la note. 

À terme, l’usine devrait produire quelque 5 000 tonnes d’oignons déshydratés par an, soit 2 % de la production mondiale, dont une partie sera exportée vers l’Europe, souligne le communiqué, rappelant que la poudre d’oignon séché est un ingrédient important dans l’assaisonnement des soupes, des sauces et de nombreux autres mets.

Au cours de la dernière décennie, la production d’oignons a fortement augmenté au Sénégal, pour s’établir à environ 400 000 tonnes par an. L’usine utilisera une variété d’oignon adaptée à la déshydratation et offrant de meilleurs rendements.

L’investissement de 13 millions d’euros se décompose en un prêt de 6 millions d’euros de l’AATIF, un prêt d’IFC pour son propre compte de 3,5 millions d’euros et un prêt concessionnel de 3,5 millions d’euros accordé au titre du mécanisme de financements mixtes du Guichet de promotion du secteur privé d’IDA.

Pour le directeur d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, Aliou Maiga, cité dans la note, « cet investissement illustre la volonté d’IFC d’aider les PME agricoles à accéder plus facilement à des financements, une condition cruciale pour créer des emplois au Sénégal. Il permettra aussi de relancer la production agricole et de faciliter la reprise économique du Sénégal à la suite de la pandémie de COVID-19 ». 

De son côté, le président du conseil d’administration de l’AATIF, Thomas Duve, se félicite de « l’impact concret que cet investissement (…) aura sur l’économie sénégalaise ».

A l’en croire, « avec 100 % des approvisionnements réalisés sur place, essentiellement auprès de petits producteurs et de plus gros exploitants, ce projet devrait, en plus de générer des centaines d’emplois, accroître considérablement la création de valeur ajoutée au niveau local. Nous sommes ». 

Sénégal : plaidoyer pour un recentrage des politiques énergétiques autour de la justice spatiale

La non disponibilité de l’électricité en milieu rural induit à un faible niveau d’équipement des ménages et par conséquent à un faible confort domestique, souligne l’étude sur les Stratégies optimales en matière d’efficacité énergétique, rendue public ce mardi à Dakar.Au Sénégal, 94 % des ménages ne possèdent pas de réfrigérateur, souligne l’étude, ajoutant que cette même tendance est observée au Bénin et au Togo avec respectivement 97,3% et 99% de foyers ne disposant pas de frigidaire, d’où les difficultés pour conserver les aliments et les médicaments.

Financé par le Centre de recherche pour le développement international (CRDI), la recherche démontre un besoin de justice spatiale révélée par des inégalités territoriales d’accès à l’énergie ; un besoin de justice sociale face à l’accroissement des inégalités d’accès aux services énergétiques; un besoin de justice socioculturelle révélée par des rôles de genre souvent défavorables aux femmes et un besoin de justice énergétique qui a très peu pénétré les politiques publiques.

Partant de ces constats, l’étude pilotée par la firme Econoler avec l’étroite collaboration de chercheurs universitaires du Bénin, du Sénégal et du Togo plaide pour un recentrage des politiques énergétiques autour de la justice spatiale (urbain/rural)  pour ainsi atteindre la justice énergétique (J.E). 

Par ailleurs, ce travail, dont l’objectif est de promouvoir la justice énergétique pour les femmes dans les zones rurales d’Afrique subsaharienne, révèle que le niveau d’exposition aux chocs de santé dû à la recherche de ressources énergétiques reste plus élevé chez les femmes et les enfants de moins de 2 ans et que les obstacles à la productivité et les pertes d’opportunités sont plus accentuées chez les femmes que chez les hommes. 

Pour remédier à ce problème, l’étude suggère l’aménagement de forêts communautaires gérées par les populations pour réduire la pression sur les ressources forestières.  Cela permettrait, selon les auteurs de l’étude, une exploitation au bout de quelques années, une gestion durable, un approvisionnement en bois de chauffe facilité…

En outre, le document propose une plus grande implication populations dans la prise de décision dans le secteur de l’énergie, l’amélioration de l’autonomisation des femmes en milieu rural et la levée de toutes les contraintes énergétiques en milieu rural.  

« Il importe d’engager les autorités dans un changement de pratiques. Car en améliorant  les conditions de femmes c’est toute la société qui y gagne », fait remarquer le rapport. 

Jugeant « inacceptable socialement, éthiquement et humainement le coût de l’inaction », l’étude conclut que ne pas agir c’est « accepter de maintenir les femmes dans des tâches peu habilitantes; refuser des droits  aux femmes en milieu rural; s’opposer à l’égalité de chance de réussite scolaire ; empêcher les investissements rentables et profitables aux femmes en milieu rural et maintenir les obstacles à la santé et au développement.

Sénégal : Tivaouane ne va pas célébrer le Mawlid (officiel)

Le khalife général des Tidianes a appelé mardi les fidèles à célébrer la nuit de la naissance du prophète de l’Islam chez eux, dans l’intimité familiale.« Tivaouane ne célébrera pas le Gamou (Mawlid en wolof) », déclare brièvement Serigne Babacar Sy Abdou dit « Ndiol Fouta », venu porter le message du khalife Serigne Babacar Sy Mansour sur l’organisation de cet évènement prévu cette année en fin octobre.

Cette décision ne surprend guère. Certains journaux titraient la veille sur la forte probabilité de l’annulation du Mawlid après qu’une réunion fut tenue au domicile dakarois du chef de cette importante communauté confrérique fondée par Elhadji Malick Sy. Il a été décidé d’éviter tout rassemblement pour se conformer au contexte de Covid-19, sachant que les Tidianes de Tivaouane ont l’habitude de tenir durant les dix jours précédant le Gamou des séances de prières collectives appelées « burd ».

Pour Serigne Babacar Sy Abdou, le khalife « est resté constant » depuis l’apparition de la maladie dans le pays. Réputé sans langue de bois, il avait notamment déploré, lors des funérailles de son porte-parole Pape Malick Sy, la « démission » du gouvernement devant le coronavirus. Malgré la réouverture de la plupart des mosquées, celles sous son contrôle sont encore fermées.

Mais au-delà de la « persistance de la pandémie dans notre pays et le monde entier », l’annulation du Gamou de 2020 survient après les « conseils avisés des hommes de l’art et des jurisconsultes, conformément à l’injonction coranique » et « après une large concertation avec la famille de Elhadji Malick Sy ».

« Cette adresse vient en cohérence avec les positions qu’il a déjà prises jusqu’ici. Ces positions sont fondées sur la sunna (tradition) du prophète Mohammed », a précisé un autre membre de la famille.

Covid-19 : le match Sénégal-Mauritanie annulé

Le derby sénégalo-mauritanien, prévu ce mardi 13 octobre à 19h GMT à Thiès, ne se tiendra plus.Coup de tonnerre ! La Fédération sénégalaise de football a annoncé l’annulation du match amical Sénégal-Mauritanie après la découverte de huit cas de Covid-19 au sein de la délégation mauritanienne.

« A l’issue des tests Covid-19, conformément aux protocoles sanitaires de la FIFA et de la CAF, huit membres de la délégation de la Fédération mauritanienne de football ont été malheureusement reconnus positifs », a indiqué le communiqué de la FSF parvenu à APA.

Elle souligne que cette annulation a été décidée « après concertations entre les deux parties et la CAF », exprimant d’emblée « toute sa solidarité » à la fédération mauritanienne et « souhaite prompt rétablissement aux personnes infectées ».

Les Mourabitounes sont arrivés samedi matin au Sénégal avant de se rendre à leur camp de base à Saly, dans les installations du centre de formation Diambars.

Ils avaient battu (2-1) quatre jours auparavant, à Nouakchott, la Sierra Leone, faisant le plein de confiance avant leur confrontation avec les Lions laminés (3-1) vendredi à Rabat par le Maroc.

La sortie de Ousmane Sonko sur le foncier fait la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mardi à APA, traitent essentiellement de la sortie de l’opposant, Ousmane Sonko, sur le foncier aux côtés d’autres sujets d’actualités.« Nouvelle salve de Sonko sur le +Macky+ », barre à sa Une Vox Populi, soulignant que le leader du parti Pastef (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) accuse le président de faire du business foncier et d’avoir vendu les immeubles de l’Etat au centre-ville. 

« Après la mafia du pétrole, du poisson, du zircon et du Corona, ce sont ces mafias du foncier qui restent », déclare Sonko dans les colonnes de Vox Populi. 

Cela fait dire à L’AS que « Ousmane Sonko évente un gros deal ». « Le député Ousmane Sonko se veut catégorique. L’affaire Terme Sud est l’arbre qui cache la forêt de magouilles du régime de Macky Sall. Face à la presse hier, le leader de Pastef a soutenu que l’Etat est en train de vendre toutes les infrastructures publiques au centre-ville », relatent nos confrères. 

Mais selon le directeur de l’Agence de gestion du patrimoine bâti de l’Etat, Yaya Abdoul Kane, cité par Vos Populi et L’AS, cette information véhiculée par Sonko « est fausse ». L’ancien ministre du pétrole précise d’ailleurs que « ce ne pas des cessions, ni des ventes. C’est des baux emphytéotiques qui ont été accordés sur certains sites de l’Etat dans le cadre de la valorisation du patrimoine bâti de l’Etat ».    

Plus précis, WalfQuotidien note qu’à travers sa sortie, Ousmane Sonko « jette l’anathème sur Macky Sall et son régime qui, selon lui, sont en train d’organiser une mafia pour se partager le site » de Terme sud récemment mis à la disposition de l’armée après l’expulsion des familles qui y vivaient. 

Sur un tout autre sujet, Le Soleil revient sur la coopération économique sino-africaine et titre : « Macky Sall et Xi Jinping revigorent leurs pairs ». Dans ses colonnes, le journal informe que les deux co-présidents du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), « au moyen d’une lettre conjointe, (ont réaffirmé) la commune volonté de l’Afrique te de l’Empire du milieu de sauvegarder l’esprit de solidarité et de coopération qui cimente leurs relations ». 

EnQuête consacre tout un dossier à la départementalisation de Keur Massar (Dakar) et parle d’une « grande équation ». En effet, souligne le quotidien, ce projet « va induire un saucissonnage incontournable de Pikine et Rufisque. EnQuête donne ensuite la parole à l’ancien administrateur civil, Bafodé Kalo, qui déclare : « Cet émiettement du territoire national par la décentralisation n’est pas en faveur d’un véritable développement ». 

Le Quotidien consacre sa Une du jour à l’absence, depuis 4 mois, d’un porte-parole dans la cité religieuse des Tidianes (confrérie soufie) et arbore ce titre : « Tivaouane cherche sa voix ». En sous-titre, le journal informe que depuis le décès de Pape Malick Sy, « le Khalife recourt à des porte-parole du jour ». 

Libération revient sur ce qu’il qualifie de « pillage des eaux sénégalaises » et informe que les sept navires chinois « +Sénégalisés+ en mode fast track en avril avaient toujours un… numéro chinois à la date du 10 septembre 2020 ». 

En politque, Sud Quotidien se plaint de la faible qualité du débat au Sénégal et donne la parole au docteur en communication politique, Momar Thiam qui affirme ceci : « On n’a plus de maitrise du langage politique républicain qu’on apprend dans des écoles de parti ». 

En sport, le quotidien spécialisé Stades parle de « chaud derby à Thiès (ouest) » entre le Sénégal et la Mauritanie. Cette rencontre devrait permettre aux Lions du pays de la Teranga d’avoir « un sursaut d’orgueil » après la défaite (3-1) subie contre les Fennecs d’Algérie. 

Les faits de société à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent d’une pluralité de sujets en accordant la part belle aux faits de société.« Percutés par un +7places+, ils se font écraser par un camion », barre à sa Une Vox Populi, précisant que « Vieux et Ahmed, deux amis inséparables, rentraient de Touba après y avoir passé une semaine pour le Magal ». Selon nos confrères, « l’accident a eu lieu samedi à la mi-journée sur la route Thiès-Mbour. Les victimes habitaient à la Gueule-Tapée et à la Médina ».

Libération consacre une enquête à l’assassinat de l’étudiant Ahyi Joël Célestin Philippe et révèle « les derniers instants d’un héros ». 

A sa Une, le journal mentionne ces informations : « Face aux agresseurs armés, Ahyi Joël Célestin Philippe s’est emparé d’une pierre pour défendre ses deux amies. Alors qu’il gisait sur le sol, les automobilistes refusaient de s’arrêter pour le secourir. Une brave dame a bloqué la circulation pour les forcer à descendre de leurs véhicules. Le doyen des juges a délivré 7 mandats de dépôt vendredi dernier. Tout ça pour deux téléphones et… 11 000 FCfa. La confession sanglante du principal assassin ». 

Sous le titre « Dans l’attente du cash promis », WalfQuotidien revient sur la promesse d’assistance financière faite aux sinistrés de Keur Massar (Dakar) et affirme qu’« il flotte un parfum de micmacs dans l’air ». 

« Annoncé en grande pompe au profit des sinistrés, le cash transfert promis par le président de la République se fait toujours attendre. Les sinistrés ont lancé, le week-end dernier, un cri du cœur lors d’une visite de WalfQuotidien dans l’un des sites de recasement », écrivent nos confrères. 

Le Soleil nous conduit « sur les traces de l’élève Senghor » et écrit : « Le président et poète Léopold Sédar Senghor a fréquenté le Petit séminaire de Ngazobil de 1914 à 1922. Selon l’abbé Etienne Sène, cela a permis au jeune Senghor de mieux développer sa vie spirituelle, intellectuelle et communautaire ». 

Sud Quotidien fait le focus sur la crise casamançaise qui mine cette partie sud du pays depuis plus de trois décennies et donne la parole au président du Groupe de réflexion sur la paix en Casamance qui déclare : « La guerre est finie, mais la paix reste à construire… ». « Ces propos de Robert Sagna sont révélateurs des pas de géants notés dans le processus de paix en Casamance », se réjouissent nos confrères.  

En politique, Observateur donne la parole au député Aliou Dembou Sow qui dit « ne pas regretter ses propos » sur un éventuel troisième mandat de Macky Sall. Dans une vidéo partagée dans les réseaux sociaux, le député de Ranérou (nord) disait qu’il est hors de question que le président Macky Sall ne fasse pas un troisième mandat, quitte à prendre les armes. 

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien fait le bilan des 7 mois de la Covid-19 au Sénégal et fait remarquer que « Dakar et Thiès (sont toujours des) foyers actifs ». A en croire nos confrères, « tous les districts des 2 régions (sont) toujours au rouge ». 

Sous le titre « Le Caps lave à grand eau Alioune Ndoye », L’AS informe que le Collectif des acteurs de la pêche du Sénégal (Caps) s’est érigé en bouclier autour d’Alioune Ndoye. Hier, son le vice-président du Caps, El Hadj Niang, a soutenu que le ministre de tutelle n’a pas signé de nouvelles licences de pêche depuis sa nomination dans le gouvernement. A l’en croire, la polémique qui enfle à propos de cette affaire découle d’une rivalité entre les acteurs de la pêche ». 

Sénégal : quand la Justice se donne en spectacle

La famille judiciaire au Sénégal traverse une passe difficile avec des conflits ouverts entre des magistrats et le ministère de tutelle.Passe d’armes, démissions, traductions en Conseil disciplinaire…, les faits dénotant une situation tendue au sein de la justice sénégalaise n’ont pas manqué ces dernières semaines. Après la longue grève des greffiers du Sytjust pour rétablir leurs « acquis syndicaux », c’est au tour de certains magistrats de ruer dans les brancards.

Ils sont affiliés, pour la plupart, à l’Union des Magistrats du Sénégal (UMS) présidée par le juge Souleymane Téliko. Ce dernier s’est fait remarquer par des prises de position pour une justice indépendante.

Suite à la récente affectation du juge Ngor Diop à la Cour d’appel de Thiès (ouest), alors qu’il dirigeait le Tribunal d’instance de Podor (nord), l’organisation a vu en cela une « sanction disciplinaire » contre son membre avant de commettre un pool d’avocats pour assurer sa défense.

« Le magistrat Ngor Diop, président du Tribunal d’instance de Podor, a été affecté à la Cour d’appel de Thiès en qualité de conseiller par la procédure de consultation à domicile prévue par l’article 6 de la loi n° 2017-11 portant organisation et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Cette procédure, qui ne se prête à aucune possibilité d’échanges entre les membres du conseil, ne devrait être utilisée qu’à titre exceptionnel. En effet, la lettre et l’esprit de l’article 6 précité ne l’autorisent que pour des cas d’urgence avérée et relativement à des fonctions qui ne sont pas des postes de responsabilité », martelait l’UMS dans un communiqué en août.

Selon la presse locale, le juge aurait refusé de satisfaire un souhait du ministre de la Justice, Me Malick Sall. Celui-ci consisterait à accorder la liberté provisoire à un dignitaire religieux condamné pour dévastation de récoltes. De ce fait, le quotidien Libération du vendredi 9 octobre souligne que Ngor Diop vient d’engager « la bataille suprême » par le dépôt d’un recours pour excès de pouvoir en vue de faire annuler son affectation.

Sanctions 

Outre cette affaire, l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj) est épiée par plusieurs observateurs après sa saisine à deux reprises par le ministère de la Justice.

Il s’agit notamment des accusations de corruption portées par le juge Amadou Yaya Dia, président de chambre à la Cour d’appel de Kaolack (centre), contre Ousmane Kane, le président de cette juridiction. Le dernier nommé, après avoir démissionné de l’UMS à cause de « l’impolitesse inacceptable (de) certains collègues », n’avait pas tardé à se défendre devant la presse, traitant son jeune collègue de « menteur ».

L’issue de toutes ces affaires n’est pas encore rendue publique. De même que la traduction devant le Conseil supérieur de la magistrature du président de l’UMS, Souleymane Téliko. Le Garde des Sceaux lui reproche son commentaire sur l’affaire Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar condamné en 2018 pour malversations. Toutefois, les proches du socialiste continuent de dénoncer un procès visant à liquider un adversaire politique.

« Je ne rentre pas dans les jugements de valeur. Je m’en tiens aux faits. La Cour de justice de la Cedeao a effectivement considéré, que dans l’affaire Khalifa Sall, il y avait eu une violation d’un des principes qui garantissent un procès juste et équitable : la présomption d’innocence. Je crois aussi les droits de la défense. Il faut regretter ça », disait-il dans une émission radio.

L’ancien édile de la capitale a été gracié depuis l’année dernière par le président de la République. Le ministre de la Justice ne s’est pas épanché sur ces sujets, mais souligne que les manquements imputés à des magistrats sont transmis aux autorités judiciaires compétentes. « Cette règle sera appliquée sans discrimination aucune à tous les magistrats contre qui des fautes disciplinaires auront été relevées », assurait-il.

Fin de récréation 

A la suite des échanges venimeux, le premier président de la Cour suprême, Cheikh Ahmed Tidiane Coulibaly, a tenu à recadrer les acteurs de ce pouvoir.

« Depuis quelque temps, la Justice est attaquée de toutes parts, y compris par ceux qui l’animent. Cela reflète un sentiment inhabituel de malaise qui peut porter atteinte au crédit de la Justice, à son indépendance et remettre en cause le principe de la séparation des pouvoirs », a-t-il regretté.

A l’égard de ses pairs magistrats, il trouve « intolérable » que par leurs comportements, ils « contribuent à semer le doute sur la crédibilité de l’institution judiciaire de nature à remettre en cause leur propre indépendance et celle de la Justice ».

Par ailleurs, « le ministre de la Justice ne dispose d’aucun pouvoir disciplinaire, même à l’égard des magistrats du Parquet et ne peut que dénoncer au CSM les faits motivant les poursuites disciplinaires », signale M. Coulibaly, appelant à ne pas « faire de la magistrature un enjeu politique ».

« Autant je m’emploierai à protéger le pouvoir judiciaire contre toute atteinte pouvant remettre en cause son indépendance et la dignité de ses membres, autant j’exigerai de la part des magistrats un comportement exemplaire », a-t-il promis.

Pêche, société et économie font la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce samedi à APA, traitent d’une diversité de sujets allant du rapport de l’ONG Green Peace sur l’exploitation des ressources halieutiques en plein Covid-19 à l’économie, sans oublier les faits de société.« Pillage à grande échelle », barre à sa Une Le Quotidienavant de noter que « Green Peace corrobore les irrégularités dénoncées par les organisations de pêche » sur l’exploitation des ressources halieutiques. Le même journal ajoute qu’ « au Sénégal, 8 navires étaient en activité douteuse durant le confinement ».

« L’organisation confirme des pratiques +douteuses+ dans l’octroi des licences de pêches », souligne Vox Populi qui arbore cette Une : « Greenpeace harponne le ministère de la Pêche ». Ce dernier « a refusé » de répondre à aux requêtes de l’ONG britannique, affirme le journal qui explique dans ses colonnes « comment les bateaux chinois pillent le poisson sénégalais ».

Cette situation serait à l’origine de la flambée des prix de cette denrée de première nécessité si l’on en croit à WalfQuotidien qui a fait un tour dans un marché dakarois. « Le poisson est devenu une denrée rare et donc cher. Au petit marché au poisson de Poste de Thiaroye, les vendeuses pointent du doigt les bateaux de pêche étrangers ». 

En économie, L’Observateur dissèque les projets et investissements pour 2021 et arbore cette titraille : « Macky lance la machine à milliards ; sa grosse rallonge financière pour le Prodac, le Pavie… l’énorme enveloppe pour les moyens de défense ; l’important coût de construction de l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack ». 

Pour la sécurisation des importations d’hydrocarbures, informe Le Soleil, « la Sar (Société africaine de raffinage) obtient une ligne de crédit 131 milliards de FCfa ». 

Sur un tout autre sujet, EnQuête s’intéresse au front de la contestation sociale en analysant le poids du mouvement Frapp les luttes sociales. « Le Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et panafricaine (Frapp) est actuellement très actifs dans les différents combats sociaux. Ce qui montre, quelque part, qu’il a fini de s’imposer devant certains mouvements et partis politiques sénégalais », soutiennent nos confrères. 

L’AS consacre sa parution du jour à ce qu’il qualifie de « destin cruel des schizophrènes ». Dans ses colonnes, le journal partage les « confessions pathétiques de malades » qui vont des hallucinations aux difficultés de socialisation, en passant par les troubles cognitifs et les délires. 

Sous le titre « ces boulets de Macky », WalfQuotidien fait le focus sur « ces ministres +gaffeurs+ de la République » et écrit : « qu’il s’agisse de Mansour Faye, de Me Malick Sall et de Abdou Karim Sall, ils sont tous au-devant de la scène et suscitent des commentaires. Le qualificatif de ministres +gaffeurs+ semble bien leur coller la peau tellement ils font parler d’eux et leurs patronymes associés à pratiquement beaucoup de scandales ». 

En sport, le quotidien spécialisé Statdes revient sur la défaite 3-1 du Sénégal face au Maroc, hier, en match amical et titre : « Halilhodzic broie Aliou Cissé ». Le journal fait remarquer qu’il s’agit de la « lourde défaite (des Lions) depuis 7 ans ; (la) première défaite en amical depuis juin 2018 (et) la plus lourde défaite de Cissé (l’entraineur) ».

La croissance en Afrique subsaharienne devrait chuter à -3,3 % en 2020 (BM)

Avec une croissance projetée à -3,3 % en 2020, l’économie de la zone Afrique subsaharienne, plombée par les conséquences de la pandémie de Covid-19, devrait connaitre sa première récession économique en 25 ans, selon le dernier rapport « Africa’s Pulse : Tracer la voie de la relance économique », parvenu ce jeudi à APA.Le ralentissement sensible de l’activité économique devrait coûter au moins 115 millions de dollars de pertes de production à la région. Et l’on s’attend à un recul de 6 % du produit intérieur brut par habitant, entraîné notamment par la baisse de la consommation intérieure et de l’investissement, découlant des mesures de confinement mises en place pour ralentir la propagation du coronavirus, informe le document.

Ce dernier note par ailleurs que le déclin de la croissance a été particulièrement marqué pour les pays exportateurs de métaux, pour lesquels on s’attend à une contraction du PIB réel de 6 %, reflétant en partie la baisse importante de la production en Afrique du Sud. Tandis que du côté des pays exportateurs de pétrole, après une croissance de 1,5 % en 2019, le PIB réel devrait diminuer de plus de 4 points de pourcentage en 2020, du fait du recul de la croissance en Angola et au Nigéria. 

En revanche, souligne le rapport, les pays dont l’économie ne dépend pas essentiellement des ressources naturelles, ne devraient afficher qu’un recul modéré de leur croissance en 2020. Cependant, les économies dépendantes du tourisme, en particulier le Cabo Verde, Maurice et les Seychelles, ont connu une forte contraction de leur économie, le secteur des services étant fortement affecté par la chute drastique du tourisme international. 

Ainsi pour enclencher la relance de l’économie, le rapport Africa’s Pulse suggère des investissements substantiels de la part des pays de la région et le recours à l’appui financier de la communauté internationale.

« La voie de la relance économique s’annonce longue et difficile, mais elle peut être accélérée, solide et plus inclusive si les pays africains accordent la priorité aux réformes et aux investissements qui permettront de relever le défi de créer davantage d’emplois inclusifs et de meilleure qualité », explique l’économiste en chef à la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert Zeufack. 

Cheikh Tidiane Coulibaly se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce jeudi à APA, traitent pour l’essentiel de la sortie du Premier président de la Cour suprême, Cheikh Tidiane Coulibaly, dans l’affaire Teliko. 

« La Cour suprême freine Me Malick Sall », barre à sa Une Walf Quotidien avant de reprendre cette déclaration du président de la plus haute juridiction du pays : « Le ministre de la Justice ne dispose pas de pouvoir pour décider du sort d’un magistrat », dit-il. 

Dans ses colonnes, le journal note que « Cheikh Tidiane Coulibaly siffle la fin de la récréation, tout en rappelant à l’ordre le ministre de la Justice qui, à l’en croire, n’a pas pouvoir de sanction envers les magistrats, même à l’égard des procureurs dont il est la tutelle ». 

Cette sortie fait suite à la convocation du président de l’Union des magistrats du Sénégal, le juge Souleymane Teliko, devant l’Inspection générale de l’administration de la justice (Igaj). 

Sous le titre « Cheikh T          idiane Coulibaly sort de sa réserve », Sud Quotidien précise que le Premier président de la Cour suprême «  a déclaré que le Garde des Sceaux, ministre de la Justice n’a pas de prérogatives de traduire un magistrat de le conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature (Csm) qui reste une exclusivité des magistrats du Csm. Il ajoute qu’il faut +éviter de faire de la magistrature un enjeu politique+ ». 

Plus nuancés dans le traitement de cette sortie, les journaux Le Quotidien et Le Soleil notent que le Premier président de la Cour suprême en appelle à « la responsabilité » des uns et des autres pour éviter toute crise au sein de l’institution judiciaire. Dans les colonnes du journal Le Quotidien, il affirme : « Je m’emploierai à protéger le pouvoir judiciaire contre toute atteinte ». 

Dans les colonnes de Vox Populi, Cheikh Coulibaly ne manque cependant pas de faire part de son amertume face à la situation. « Cela reflète un sentiment inhabituel de malaise », affirme-t-il, ajoutant que « Dans la perception des Sénégalais, la Justice est devenue un objet politicien au profit d’un clan ». 

Les quotidiens sénégalais se sont par ailleurs intéressés à l’adoption, hier, en Conseil des ministres du projet de loi de finances 2021. A ce propos, le quotidien national Le Soleil informe que « Le Budget 2021 (est) prévu à 4 589,15 milliards de FCfa, en hausse de 8,9% ». 

Concrètement, cela signifie une augmentation du portefeuille de l’Etat de 374 milliards de FCfa par rapport à l’année précédente, précise Vox Populi. L’Observateur fouille dans « Les secrets à milliards du budget 2021 » et révèle « Une hausse des dépenses pour 260,9 milliards de FCfa (et) le nouveau plan anti-dérapage dans les dépenses de personnel ».

Sur un tout autre sujet, EnQuête nous plonge dans l’intimité des déguerpis de Terme Sud (Dakar) et arbore ce titre : « Détresse au cœur ». « Le centre culturel de Sacré-Cœur continue de recevoir les familles expulsées de leurs maisons à Ouakam Terme-Sud. Après un déguerpissement musclé et un chamboulement de leur vie quotidienne, elles demandent à l’Etat d’agir, en les laissant retourner chez elles », relatent nos confrères. 

En fait divers, Vox Populi revient sur l’affaire Mansour Faye-Ousmane Sonko et ses ramifications et arbore cette titraille : « +Lambi golo (Jeu de crocs-en Jambe)+ autour d’une audience et d’un audio. Cheikh Issa Sall +déshabille+ le leader de PASTEF, Yaxam le descend. Sonko pilonne Mansour Faye à l’arme lourde… …Mais confirme l’audience de 2013 ». 

Cela pousse Walf Quotidien à parler d’« Escalade » entre Sonko et Mansour Faye. Pour L’Observateur, « Yakham Mbaye (qui a divulgué l’audio en question) couvre les +Faye+ de Mansour ». Le même journal note que « Cheikh Issa Sall, (autre personne impliquée dans cette affaire est) un cas d'(in)conscience ».

Les quotidiens sénégalais célèbrent le Grand Mgal de Touba

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce mercredi à APA, traitent essentiellement de la célébration, hier, du Grand Magal de Touba qui commémore le départ en exil du fondateur de la confrérie soufie des Mourides, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, au Gabon.« Touba, dans la ferveur et le recueillement ! », titre Sud Quotidien, notant que « Touba a vécu dans la ferveur religieuse et le recueillement, la 126ème édition du Magal, commémorant le départ en exil, au Gabon en 1895, du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké ». 

Le même journal ajoute que « La Grande mosquée de la cité religieuse a été l’attraction et le point de convergence de plusieurs milliers de fidèles (…) contraints au respect strict des mesures barrières notamment le port du masque obligatoire (…) ».

S’agissant du respect des mesures barrières en cette période de Covid-19, Walf Quotidien prend le contrepied de Sud Quotidien et affirme : « A l’exception des domiciles des marabouts, les consignes sanitaires émises par les pouvoirs publics n’ont pas été respectées par la plupart. Le port du masque n’a pas non plus été de rigueur, alors que l’arrêté qui en prescrit le port obligatoire est toujours en vigueur ». 

« Telle une vague déferlante, des fidèles innombrables et armés de leur foi plus vive que jamais, ont célébré le grand Magal de Touba dans une belle communion hier », constate, de son côté, le quotidien national Le Soleil, informant que « Le président Macky Sall (a remis) deux titres fonciers au Khalife général des Mourides ». 

Le premier concerne le terrain de Mbacké Khéwar d’une superficie de quatre hectares et le second englobe la mosquée de « Keur Gou Mak » et toute l’esplanade de ce lieu de culte historique connu pour être la seule et unique mosquée construite à Diourbel par le fondateur du Mouridisme, précise Le Soleil. 

Cette 126ème commémoration a été « Le Magal de tous les records » en termes d’affluences, de désagréments, mais aussi de morts note L’AS quotidien, soulignant que 17 morts ont déjà été enregistrés sur les routes du Magal contre 13 l’année dernière. 

Sous le titre « Un Magal assoiffé », le quotidien EnQuête fait remarquer que « Cette année plus que les autres, le manque d’eau s’est terriblement fait sentir » dans la cité religieuse et que « L’affaire prend une tournure judiciaire avec une plainte annoncée contre l’Ofor ». 

L’Observateur raconte de son côté la célébration du Magal dans les quartiers inondés de Touba et arbore cette Une : « Les pieds dans l’eau, Bamba au cœur ». Vox Populi dresse le bilan provisoire du Magal 2020 et fait état de « 16 morts dans 113 accidents ».

En sport, le quotidien spécialisé Record revient sur le match amical Maroc-Sénégal et informe que « Finalement ce n’est qu’avec un groupe de 23 joueurs que le Sénégal fera face au Maroc, vendredi prochain, à Rabat. En effet, signale le quotidien, après Sadio Mané (remplacé par Mamadou Loum Ndiaye) et Clément Diop, c’est Kalidou Koulibaly qui est officiellement forfait ». 

« Difficile de perdre Sadio, Keïta Baldé et Koulibaly », confesse Aliou Cissé à la Une de Stades, l’autre quotidien sportif du pays. 

Sénégal : « L’école doit continuer à donner la chance à tous » (Macky Sall)

Le président sénégalais a soutenu, lundi à Dakar, que l’école devait donner plus de chances aux apprenants dont les personnes vivant avec un handicap.« De par son idéal d’inclusion sociale et d’égalité de genre, l’école doit continuer à donner la chance à tous, garçons, filles et apprenants vivant avec un handicap », a déclaré Macky Sall, s’exprimant à l’occasion de la Journée Mondiale des Enseignants (JME) dont le thème retenu cette année est : « enseignants : leaders en temps de crise et façonneurs d’avenir ». 

Le rôle des pouvoirs publics est de continuer à soutenir le secteur éducatif à l’échelle national, africaine et internationale, a affirmé le chef de l’Etat sénégalais, soulignant au passage que son pays consacre 26% de son budget à l’Education. 

En effet, pour le président Sall, « si l’éducation a un coût, elle n’a pas de prix. Et aucun investissement n’est de trop pour construire les écoles, former et recruter des enseignants de qualité et bâtir des systèmes éducatifs importants y compris par l’apprentissage des métiers ». 

Insistant sur ce dernier point, Macky Sall a indiqué que « l’école ne doit pas seulement suivre une logique élitiste basée sur le culte du diplôme. Elle doit aussi mieux répondre aux besoins du marché par une formation professionnelle et technique adéquate ».

Pour la Rapporteuse spéciale sur le droit à l’éducation des Nations unies, Dr Koumbou Boly Barry, qui abonde dans le même sens que le chef de l’Etat sénégalais, il est nécessaire pour les pays africainsde décentraliser le système éducatif et de mettre en place une éducation publique de qualité, mais aussi gratuite et équilibrée.

Celle-ci devrait permettre, selon elle, de prendre en compte le milliard d’enfants et plus qui n’avait pas accès à l’éducation. 

Mme Boly a par ailleurs plaidé en faveur d’une plus grande capacitation des enseignants et des formateurs, et d’une priorisation dans l’affectation des ressources financières notamment en faveur de l’éducation.

De même, elle a invité les gouvernants africains à privilégier le dialogue au détriment de la confrontation avec le personnel éducatif. « Concertez-vous avec les réseaux d’enseignants et d’enseignantes. Ce ne sont ni des adversaires, ni des ennemis. Ce sont plutôt des acteurs complémentaires dans le domaine de l’éducation », a-t-elle dit.

La célébration de la Journée Mondiale des Enseignants (JME) a été l’occasion pour les divers syndicats du secteur à travers le continent de partager les difficultés rencontrées au cours de la pandémie de la Covid-19. 

Identiques un peu partout sur le continent, ces difficultés portent surtout sur la précarité des enseignants, mais aussi la non maitrise de l’outil informatique. 

Dr Amadou Diaouné de l’Union Syndicale pour une Education de Qualité au Sénégal (USEQ) a ainsi plaidé pour plus de financement pour le système éducatif et la création de moyens innovant pour la prise en charge de l’enseignement à distance. 

Le directeur exécutif de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep), Cheikh Mbow, a, pour sa part, invité les uns et les autres à œuvrer pour que les personnes vulnérables ne soient pas oubliées dans l’élaboration des politiques de relance du système éducatif. 

Amical Maroc-Sénégal: 19 Lions en regroupement à Rabat

Le regroupement des Lions du Sénégal de football a débuté lundi à Rabat où ils défieront vendredi, en amical, les Lions de l’Atlas du Maroc.Après les chaudes journées du week-end dans les championnats européens, place à la trêve internationale. Plusieurs internationaux sénégalais n’ont pas tardé à rejoindre la Tanière. Ce lundi, dans la capitale marocaine, le sélectionneur Aliou Cissé a accueilli 19 des 25 joueurs qu’il a convoqués lundi dernier, à l’exception de Mamadou Loum Ndiaye venu remplacer Sadio Mané. 

La star de Liverpool, testé positif à la Covid-19 et mis en quarantaine, n’a pas assisté à la débâcle (7-2) de son club hier dimanche face à Aston Villa.

Devant la porte de l’hôtel alors, ils ont tenu à respecter les mesures barrières, mettant leurs masques et se saluant par le revers de la main pliée. Ils commenceront leurs séances d’entrainement ce soir, à 19 heures locales, au terrain annexe du Complexe Moulay Abdellah de Rabat.

Parmi les six nouveaux convoqués, Bingourou Kamara, Pape Cheikh Diop, Joseph Lopy et Mame Baba Thiam sont déjà présents à Rabat. Les vols de Boulaye Dia et Ousseynou Bâ  devront pour leur part atterrir demain mardi à l’après-midi. Cela en sera de même pour Pape Abou Cissé et Habib Diallo, annoncés au départ de leurs clubs dans ces derniers jours du mercato estival.

Tout comme Sadio Mané, le gardien Clément Diop et le défenseur Kalidou Koulibaly sont également forfaits pour les deux prochaines rencontres des Lions. La fédération sénégalaise dit avoir préféré laisser le premier à la disposition de son club canadien « en raison de sa mise en quatorzaine à son retour » de sélection. 

Pour le colosse de Naples, son absence s’explique par la mise en quarantaine de son club qui s’est d’ailleurs vu refuser ce week-end, par les autorités de la ville, le voyage à Turin pour disputer le match de championnat face à la Juventus, qui a finalement remporté la partie sur tapis vert.

Ainsi après le choc léonin du 9 octobre, les protégés d’Aliou Cissé reviendront au bercail pour disputer le derby sénégalo-mauritanien le 13 octobre au stade Lat Dior de Thiès, à 70 km de Dakar

Le Magal de Touba se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais, parvenus ce lundi à APA, traitent essentiellement de la célébration, demain, du Grand Magal de Touba.« Le Magal des défis », barre à sa Une le quotidien EnQuête qui pointe du doigt « L’équation insoluble de l’eau » dans la cité religieuse. « L’eau reste une denrée très rare dans la cité religieuse. Malgré les réalisations de l’Etat, le liquide précieux est introuvable dans les principaux quartiers de Touba. Les autorités évoquent la vétusté du réseau et de nombreuses fuites », constate le journal.

Sous le titre « Ila’a Touba, sous Covid-19 ! », Sud Quotidien renseigne que « La célébration de la 126èmeédition du Grand Magal de Touba, prévue ce mardi, aura la particularité de se faire sous la dictée des mesures barrières imposées par la Covid-19 ». 

« Et face à la menace sanitaire, ajoute le même journal, même les services de l’ordre (Gendarmerie et police) qui ont déployé de gros moyens sécuritaires sur le terrain sont obligés de s’investir au respect par les fidèles des mesures barrières ». 

L’AS quotidien s’intéresse à cette même actualité et dresse le portrait de l’actuel Khalife général des mourides (confrérie soufie). 

« Deux ans à la tête du califat Mouride, Serigne Mountakha n’a pas fini de montrer toutes ses facettes. Ses positions et ses actions dans la marche de la société laissent entrevoir un homme d’une très haute dimension. Sa contribution récente dans le lutte contre la Covid-19, son implication dans la vie politique, sa posture de médiateur social, ses projets pour Touba, entre autres permettent de le qualifier de rénovateur », écrivent nos confrères.

« Touba encore une foi Bamba ! » titre L’Observateur qui revient également sur cette célébration de la 126èmeédition du départ en exil de Cheikh Amadou Bamba, fondateur du mouridisme. Le journal se rend ensuite à la découverte du mausolée de Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké, le défunt Khalife de la confrérie. 

Les quotidiens sénégalais se sont par ailleurs intéressés au rebondissement dans l’affaire du Juge Teliko. A ce propos, EnQuête informe que « La coalition Taxawu Senegaal, dirigée par Khalifa Sall, dénonce une tentative de musèlement, dans l’affaire du président de l’Union des magistrats sénégalais (UMS) ». WALF QUOTIDIEN évoque la convocation du Président de l’UMS au Conseil de discipline et écrit « Khalifa Sall bénit +la dissidence+ Téliko ». 

LIBERATION relate ce qu’il qualifie de « clash au sein de la magistrature », parce que « Teliko ramasse Aliou Niane ».  Dans les colonnes du quotidien, le Président de l’UMS parle de «drôle de fraternité que celle qui te fait jouer un rôle aussi dégueulasse», S4ADRESSANT à son collègue Alioune Niane qui estimait que « son frère et ami » avait commis une « faute ». L’AS informe de son côté que l’opposition endosse l’UMS, Aliou Niane nouveau Sg de la Cour des Comptes.

En sport, RECORD parle du phénomène Ibrahima Niane auteur d’un Triplé en 20 minutes avec son club de Metz. Le même journal nous apprend également que Boulaye Dia écœure Rennes. L’autre quotidien sportif, STADES, rappelle que le coach Aliou Cissé a zappé le buteur sénégalais de Metz dans sa liste, mais Ibrahima Niane répond par un triplé. STADES informe par ailleurs que 20 Lions sont attendus à Rabat ce lundi. Il y aura un rassemblement à Paris avant de rallier Rabat. WALF QUOTIDIEN n’est cependant pas tranquille, puisque le virus s’incruste dans la tanière et cela perturbe la quiétude des Lions, écrit le journal.

La passe d’armes entre Sonko et Mansour Faye alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus samedi à APA, traitent essentiellement de la bataille de l’opinion à laquelle se livrent les deux personnages politiques.« Les coups pleuvent », rapporte EnQuête, dans le match mettant aux prises le ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale au député de l’opposition. En effet, informe ce journal, le beau-frère du président Macky Sall a tenu, hier vendredi, une conférence de presse au cours de laquelle, il a dit « attendre le signal de (Sonko) pour rendre public l’élément sonore » confirmant la tenue d’une audience qu’il aurait accordée au leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).

Mansour Faye affirme, dans Tribune, détenir « un enregistrement qui (le) conforte ». Dans Le Quotidien, il indique avoir « bien reçu Ousmane Sonko à la demande de ce dernier (quand) il était encore le Délégué Général à la protection sociale et à la solidarité nationale ».

Pour sa part, L’AS explique cette controverse en ces termes : « Le beau-frère du chef de l’Etat déclare avoir reçu en audience, en 2014, l’Inspecteur des Impôts et Domaines radié de la Fonction publique, Ousmane Sonko. (Ce dernier serait) venu solliciter son intervention auprès du (président de la République) sur une affaire dont il ne révélera pas maintenant les contours ».

A en croire Vox Populi, « le camp » de Mansour Faye « pousse des pions » en révélant que l’actuel Directeur Général de l’Agence de Développement Municipal (ADM), « Cheikh Issa Sall, (est) le témoin » de cette supposée rencontre.

Sous le titre « Mansour Faye-Ousmane Sonko, le crime audio », L’Observateur signale que les protagonistes « se mènent une bataille sans merci par presse interposée. Une guerre politique sur fond de délation qui entache l’image déjà pâle de l’homme politique sénégalais ».

C’est pourquoi l’enseignant-chercheur, Pape Fara Diallo, soutient dans les colonnes de ce journal : « C’est un débat de basse facture. Et ce n’est pas digne d’une République qui se respecte. Malheureusement, aujourd’hui, tout tourne autour de démentis alors que les vrais problèmes demeurent ».

En tout cas, WalfQuotidien note qu’en politique « tous les coups sont permis ». Partant de là, le maire de Saint-Louis (nord) a brandi, dans ce journal, « la menace de publier l’élément sonore » et sur le réseau social Facebook, Sonko lui a sèchement répondu : « Si on m’avait traité de menteur tout en me mettant au défi, j’aurais immédiatement sorti toutes les preuves contraires au lieu de pitoyables supplications ».

De son côté, Le Soleil se fait l’écho de la volte-face de Mansour Faye « suite au tollé qu’avait suscité sa déclaration selon laquelle il n’allait pas répondre à une convocation de l’Ofnac (Office national de la lutte contre la fraude et la corruption) ». Désormais, fait savoir le quotidien national, « il a estimé que si la loi permet à (cet organe de contrôle) de le convoquer, il est disposé à aller répondre ».

En sports, Record renseigne que « (Sadio) Mané, Clément (Diop) et Ousseynou Bâ (sont) forfaits » pour les matchs amicaux du Sénégal contre le Maroc (9 octobre) et la Mauritanie (13 octobre). Le journal spécialisé annonce que l’attaquant de Liverpool (Angleterre) est « testé positif à la Covid-19 », le gardien de but « bloqué par son club » et le défenseur de l’Olympiakos (Grèce) « blessé ».

Stades, quant à lui, cite la star des Lions du Sénégal qui, sur son compte Instagram, a tenu à rassurer ses nombreux fans : « Tout va bien. Je reviendrai plus fort. Ensemble, nous sortirons de cette épreuve ». Selon Libération, dont la source est le club de la Mersey, Sadio Mané présente « des symptômes mineurs du virus ».

Covid-19: la star Sadio Mané contrôlé positif

L’international sénégalais de football, Sadio Mané, a été testé positif au nouveau coronavirus, a annoncé vendredi son club Liverpool.Le virus de la Covid-19 s’attaque de nouveau à un joueur de football, en l’occurence le dernier Ballon d’Or africain. L’attaquant sénégalais des Reds, auteur de trois buts pour autant de journées depuis le début de la saison de Premier League, est en effet infecté et placé en quatorzaine.

« Sadio Mané a été testé positif au COVID-19 et a été placé en quarantaine selon les réglementations en vigueur », explique le club anglais dans un communiqué, soulignant que son attaquant vedette a présenté des symptômes mineurs du virus mais se sent globalement en bonne santé.

« Cependant, comme avec Thiago Alcantara, le Liverpool Football Club suit – et continuera de – suivre tous les protocoles relatifs au COVID-19 et Mané s’auto-isolera pendant la période de temps requise », précisent les Reds.

Le quatrième du dernier classement du Ballon d’Or France Football va devoir alors manquer le match face à Aston Villa dimanche, avant la trêve internationale. 

La sélection sénégalaise doit affronter le 9 et le 13 octobre prochain, en amical, le Maroc et la Mauritanie et Mané figure dans la liste des 25 Lions rendue publique hier jeudi par le sélectionneur Aliou Cissé. Mais il devrait logiquement manquer le regroupement.

Voici la liste des joueurs appelés :

Gardiens : Edouard Mendy (Chelsea, Angleterre), Bingourou Kamara (RC Strasbourg, France), Clément Diop (Impact Montréal, Canada).

Défenseurs : Youssouf Sabaly (Bordeaux, France), Saliou Ciss (Nancy, France), Racine Coly (Nice, France), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Ousseynou Ba et Pape Abdou Cissé (Olympiakos, Grèce), Lamine Gassama (Göztepe, Turquie), Salif Sané (Shalke 04, Allemagne).

Milieux : Sidy Sarr (Nîmes, France), Krépin Diatta (Bruges, Belgique), Pape Cheikh Diop (Dijon, France), Idrissa Gana Guèye (PSG, France), Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Joseph Lopy (Sochaux, France).

Attaquants : Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Mame Baba Thiam (Fenerbahce, Turquie), Opa Nguette (Metz, France), Sada Thioub (Angers, France), Ismaila Sarr (Watford, Angleterre), Famara Diédhiou (Bristol, Angleterre), Boulaye Dia (Reims, France) et Habib Diallo (Metz, France).

Passeport numérique de santé africain : le défi de la protection des données personnelles

Dans une perspective de reprise des activités des transports aériens et du tourisme post-Covid, AfricanPerformance Institute (Api) s’est penchés, lors d’un webinair, sur la question de la protection des données à caractère personnel dans le cadre de l’institution éventuelle d’un passeport numérique de santéLa crise de la pandémie de la Covid-19 a entraîné des bouleversements dans toutes les activités économiques. À l’heure de la relance des économies, l’équation de la mobilité des personnes reste un sujet complexe sur lequel les États prennent des mesures certes concertées, mais pas toujours cohérentes. Le webinaire organisé par African Performance Institute (Api) était une occasion pour les experts de plancher sur les solutions innovantes avec le digital en vue d’offrir aux Africains la possibilité de circuler plus librement à l’intérieur du continent. C’est à ce titre que le projet d’institution d’un passeport numérique de santé a été au cœur des échanges de cette rencontre virtuelle qui a enregistré la participation d’Amira Elfadil Mohamed ElFadile, Commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, Lacina Koné, Directeur général de Smart Africa, Ibrahima Nour Eddine Diagne, président d’African Performance Institute (Api) et Administrateur Général de Gainde 2000, Dawitte Bekele, vice-président du bureau régional Afrique d’Internet Society (ISOC), Ibrahima Kane directeur général d’Air Sénégal et Oumar KhassimouDia, Directeur des transports aériens du Sénégal. La modération des débats a été assurée par Mme Léocadie Ebakisse de Talent’s Awake. Même si le projet a été jugé pertinent, des réserves ont été émises sur l’utilisation des données des voyageurs. 

 L’Ivoirien Lacina Koné, Directeur général de Smart Africa, soutient que ce projet numérique doit permettre aux touristes de voyager et de séjourner sans être inquiétés durant la pandémie. Il estime qu’avec ce passeport numérique de santé, les voyageurs et les compagnies aériennes auront l’assurance de transporter en toute sécurité des passagers sans Covid-19. Il note, cependant, des défis à relever pour réaliser cette ambition comme la protection des données personnelles sur les smartphones où seront stockées les informations sanitaires des voyageurs. Il regrette que sur les 55 pays du continent, seuls 12 pays ont signé la convention de l’Union africaine (Ua) sur la cyber sécurité et la protection des données à caractère personnel. Sur ce nombre, six ont ratifié ladite convention. A son avis, pour arriver à un système qui puisse protéger les données personnelles, forcément il faut un cadre réglementaire harmonisé au niveau des Communautés économiques régionales comme la CEDEAO ou la SADEC. « La mise en place d’un environnement réglementaire sous régional est d’autant plus importante pour régir cette initiative à travers l’Union africaine. Cela permettre d’agir avec les autres endroits du monde comme l’Europe ou les USA », a plaidé M. Koné. Intervenant sur la question, Amira ElfadilMohamed ElFadile, Commissaire aux affaires sociales de l’Union africaine, rappelle que l’institution d’un passeport numérique de santé n’est pas une nouvelle idée. Elle appelle, toutefois, à travailler à la mise en place d’une infrastructure robuste capable de supporter ce projet.

 Sur la question de la protection des données personnelles, l’initiateur du webinaire, le président d’African Performance Institute (Api), Ibrahima Nour Eddine Diagne, se montre mesuré. « Il faut avoir une bonne balance pour peser les coûts et les opportunités. Sur les questions de souveraineté numérique et de protection de données, nos États doivent être opportunistes. Ils doivent les mettre en avant quand il faut se protéger et les ignorer lorsqu’ils ont beaucoup à gagner », déclare M. Diagne. À son avis, le numérique a un grand rôle à jouer dans la sortie de cette crise. Il observe que partout où il y a eu continuité d’activités, celles-ci ont reposé totalement ou partiellement sur le numérique et le digital. Les questions que les Africains doivent se poser à ce stade, dit-il, c’est quel contrôle doivent-ils avoir sur ce digital. Le président d’Api relève que le secteur sanitaire, longtemps relégué au second plan dans les priorités des transports aériens, est devenu un nouvel enjeu pour le digital. Selon lui, l’institution d’un passeport numérique santé africain, qui va prendre en compte toutes les contraintes et intégrer les laboratoires agréés et non agréés, doit faire l’objet de réflexion pour les Africains afin de permettre au continent de se préparer aux prochaines crises.« Aujourd’hui, on a les capacités de construire, sur le plan technologique, des initiatives comme le passeport numérique de santé. Tout le monde sait qu’une crise sanitaire à portée internationale est possible. C’est un sujet sur lequel, nous Africains, nous devons y réfléchir pour construire quelque chose qui convienne à notre continent et soit interopérable avec ce qui se fait ailleurs dans le monde », a soutenu le président d’API. 

 A la question de savoir : dans le contexte actuel à qui pensez être capable d’apporter des solutions concrètes ? Les réponses coulent de source : 67% des auditeurs pensent que les solutions doivent venir aux Etats et aux gouvernements, 12% aux institutions, 18% aux acteurs privés et 3% aux associations. Dans sa synthèse sur ce point, la modératrice,Mme Léocadie Ebakisse trouve nécessaire d’avoir un mixte entre les gouvernements et les acteurs privés qui permettra de passer ce cap à condition que chacun de ses acteurs fasse une démarche de réflexion individuelle sur sa manière de collaborer avec les autres acteurs du marché et de trouver desalliances qui soient probantes. De son côté, Dawitte Bekele, vice-président du bureau régional Afrique d’Internet Society (ISOC), relève que les obligations de visa pour les Africains sont assez difficiles, et la crise a encore rendu la situationbeaucoup plus complexe. « Les vols se sont raréfiés, les consulats fermés, certains pays devenus inaccessibles. En plus, il y a des exigences sanitaires comme le certificat test coviddemandé par le pays destinataire et la compagnies aérienne », déplore M. Bekele. 

 Dans son intervention, Oumar Khassimou Dia, Directeur des transports aériens du Sénégal, confie que ses équipes se sont penchées sur la question du passeport numérique de santé qui, rappelle-t-il, vise deux objectifs : s’assurer que le passager voyage sans Covid et avoir une meilleure prise en charge par les médecins locaux. « Ce passeport pourrait avoir un intérêt certain si toutes les dispositions de protection de données personnelles sont prises en compte. Il permettra de redonner confiance aux voyageurs », a soutenu M. Dia. Son collègue, Ibrahima Kane directeur général d’Air Sénégal rassure qu’en dépit de cette situation sanitaire et les exigences des protocoles, la compagnie compagnie nationale sénégalaise reprend progressivement ses activités avec des vols Dakar-Paris, Dakar-Marseille, Dakar-Milan. Il s’est réjoui également de l’harmonisation de certains protocoles que partagent l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’Association internationale du transport aérien (IATA).  

 

Economie, religion et foot au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, traitent principalement de la stratégie de relance économique de l’Etat, du Magal de Touba (centre) et des rencontres amicales de l’équipe nationale de football.Vox Populi explique « comment l’Etat compte s’y prendre » pour relancer l’économie sénégalaise fortement impactée par le coronavirus. Ce journal rapporte que « le Sénégal a décidé, au-delà de mener des réformes dans les secteurs porteurs de croissance consignés dans le Plan d’actions prioritaires ajustés et accélérés (Pap 2A), de réduire les importations, propulser la production locale et booster le secteur privé ».

Cité par EnQuête, Amadou Hott, le ministre de l’Economie, affirme que « l’objectif est de remettre notre pays sur la trajectoire de croissance forte par une démarche inclusive ». M. Hott a pointé, dans les colonnes de L’AS, « les insuffisances du Code des marchés publics », non sans soutenir que le Sénégal « ne va pas se développer si un projet dure trois ans parce que tout simplement les gens ne sont pas d’accord sur un appel d’offres ».

A en croire Le Quotidien, le ministre de l’Economie tente de traduire en actes la conviction du président Macky Sall selon qui, il n’y aura « pas d’argent » si des « réformes » profondes ne sont pas menées en urgence.

Pour sa part, Sud Quotidien évoque les préparatifs du Magal de Touba (prévu mardi prochain), commémoration du départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie mouride. En visite hier jeudi dans la cité religieuse, Abdoulaye Diouf Sarr et Serigne Mbaye Thiam respectivement ministre de la Santé, et ministre de l’Eau et de l’Assainissement publique « ont exprimé leur satisfaction par rapport à l’état d’exécution de leurs engagements ».

L’approvisionnement en eau potable est l’un des principaux axes d’intervention de l’Etat prêt, note L’Observateur, à fournir le liquide précieux à au moins « cinq millions de pèlerins ». Dans Le Soleil, M. Sarr s’est exprimé sur la tenue de ce rassemblement religieux dans un contexte de crise sanitaire mondiale : « Nous pensons que le respect (des mesures barrières) sera de mise. Nous sommes rassurés par ce que nous avons vu et entendu ». Poursuivant dans Libération, ce dernier indique que le Khalife général des Mourides, respectueux des gestes barrières, « a donné une leçon à tous les Sénégalais qui doivent suivre son exemple ».

En sports, Stades analyse la liste du sélectionneur Aliou Cissé qui compte « cinq nouveaux et (autant) de revenants ». Les Lions affronteront en match amical, courant octobre, le Maroc et la Mauritanie. Parmi les nouveaux joueurs de la tanière, signale WalfQuotidien, il y a le défenseur Ousseynou Bâ, le milieu de terrain Joseph Lopy et les attaquants Boulaye Dia et Mame Baba Thiam.