Mozambique : l’autre Al-Shabaab

Les événements récents dans le nord du Mozambique ont attiré l’attention du monde sur une crise qui couvait depuis plusieurs années.Des militants djihadistes affiliés à l’Etat islamique ont envahi une ville côtière stratégique de la province mozambicaine de Cabo Delgado, riche en minéraux, à la fin du mois de mars, tuant des dizaines d’habitants et d’expatriés, dont plusieurs ont été décapités et brûlés.

Les attaques contre la ville de Palma (et plusieurs autres avants elle) ont déclenché une crise humanitaire à Cabo Delgado, avec plus de 700.000 personnes déplacées depuis octobre 2017.

Elles ont également attiré l’attention du monde entier sur une crise qui mijote et qui pourrait se transformer en un défi sécuritaire régional majeur.

Le monde a observé avec intérêt les dirigeants de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’engager dans une navette diplomatique, à la recherche d’une solution à cette insurrection armée.

Mais qui sont ces insurgés qui causent des nuits blanches aussi bien au gouvernement du Mozambique qu’à la SADC ?

Ils ont choisi de s’appeler eux-mêmes al-Shabaab (jeunes hommes en arabe), mais ne doivent pas être confondus avec le groupe éponyme somalien.

La différence c’est que le groupe terroriste somalien est affilié à Al-Qaïda tandis que le groupe mozambicain a promis une alliance avec le groupe rival Etat islamique basé en Irak et en Syrie. Il a adopté le titre de province de l’Etat islamique en Afrique centrale.

Au Mozambique, al-Shabaab est composé de jeunes hommes prétendument mécontents de la répartition inégale des richesses dans leur région.

Certains analystes pensent que les raisons profondes de l’insurrection reposent sur des griefs socio-économiques, de nombreux habitants de Cabo Delgado se plaignant de n’avoir pas profité des industries du rubis et du gaz de la province.

« Nous occupons (les villes) pour montrer que le gouvernement en place est injuste. Il humilie les pauvres et donne le profit aux patrons », avait déclaré en 2019, un dirigeant local du groupe dans une vidéo.

L’homme en question a également parlé de l’islam et de son désir d’un « gouvernement islamique, pas d’un gouvernement d’incroyants », mais il a en même temps cité des abus présumés de l’armée mozambicaine, se plaignant à plusieurs reprises du fait que le gouvernement était « injuste ».

Même si certains soutiennent que les attaques à Cabo Delgado ont commencé en octobre 2017, l’existence de ce groupe serait antérieure à 2017.

Selon une étude de l’Institut d’études de sécurité basé en Afrique du Sud, les dirigeants islamiques locaux affirment que le groupe existe depuis 2014, dernière année du règne de dix ans de l’ancien président mozambicain, Armando Guebuza.

Des responsables islamiques affirment que les premiers signes d’extrémisme sont apparus entre 2014 et 2015 dans le district de Mocimboa da Praia, lorsque les jeunes des mosquées locales ont commencé à se rebeller contre les mosquées existantes et à ouvrir leurs propres mosquées.

Certains membres du groupe ont été recrutés localement avec des promesses d’emplois et de bourses d’études. Il y a aussi des indications que certains d’entre eux venaient d’autres pays, notamment de la Tanzanie, de l’Ouganda, du Kenya et de la République démocratique du Congo.

Cabo Delgado est la province la plus septentrionale du Mozambique. Elle est limitée au nord par la Tanzanie, à l’ouest par la province de Niassa, au sud par la province de Nampula et par l’océan Indien à l’est.

Les insurgés parlent les langues locales, ainsi que le kiswahili et l’arabe. Ils prônent un islam qui est à la fois rejeté et dénoncé par les autorités islamiques de la région.

Éthiopie : affrontements interethniques très meurtriers

Au moins des centaines de personnes ont été tuées le mois dernier dans des affrontements impliquant les deux plus grands groupes ethniques d’Ethiopie.Selon le Médiateur en chef de la république Endale Hailé, les violences entre Amhara et Oromo, les deux plus grands groupes ethniques d’Ethiopie, ont commencé le 19 mars et se sont déroulées dans deux zones de la région d’Amhara. Cette zone est dominée par le groupe ethnique du même nom, le deuxième plus grand d’Ethiopie, mais une des zones touchées, la zone spéciale Oromo, est peuplée principalement d’Oromos, l’éthnie la plus nombreuse du pays.

« Nos résultats montrent que le nombre de morts est de 303, les blessés sont de 369 et il y a eu 1.539 maisons incendiées », a déclaré Endale.

Le bureau du Médiateur a recueilli des données auprès des responsables locaux et des membres des forces de sécurité et prévoit de soumettre lundi un rapport aux législateurs, sur les violences.

Les morts ont été pour la plupart tués par balles et comprenaient des civils et des membres des forces de sécurité, a déclaré Endale, sans fournir de détails sur la façon dont les violences ont commencé. Il a aussi refusé de dire combien de décès provenaient de chaque groupe ethnique.

« Nous ne sommes pas disposés à nous identifier en fonction de leur appartenance ethnique. Ce sont des êtres humains, nous devrions donc les considérer comme des êtres humains plutôt que de les classer comme Oromo et Amhara », a-t-il conclu.

Terrorisme: la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso renforcent leur coopération

La Côte d’Ivoire et le Burkina Faso renforcent davantage leur coopération transfrontalière face au terrorisme, multipliant des rencontres entre leurs structures administratives chargées des questions frontalières.

Dans cet élan, les autorités administratives frontalières des deux pays ont tenu un conclave à Banfora, au Burkina Faso. Les assises, entamées le 7 avril dernier, se sont achevées le 09 avril 2021, à la salle polyvalente  sainte Thérèse de Banfora.

 La rencontre de concertation a réuni les autorités administratives frontalières des régions frontalières du Bounkani et du Tchologo en Côte d’Ivoire et celles des régions des Cascades et du Sud-Ouest du Burkina Faso.

Elle était co-présidée par Madame Kouara Apiou-Kaboré Joséphine, chef de la délégation burkinabè et M. Diakalidia Konaté, chef de la délégation ivoirienne, selon une note transmise à APA qui mentionne que le conclave a vu la participation de 56 autorités administratives dont 25 du Burkina et 31 de la Côte d’Ivoire.

Ces assises visaient d’une part, à faire l’état de mise en oeuvre des actions de coopération transfrontalière retenues lors de la première rencontre tenue du 27 au 29 septembre 2017 à Ferkessédougou (Nord ivoirien),  et des actions de coopération transfrontalière développées entre les entités frontalières dans les différents domaines d’intérêt commun.

Et d’autre part, elles avaient pour objectif d’identifier les difficultés liées à leur mise en oeuvre afin de proposer  des solutions  et formuler des recommandations aux gouvernements respectifs afin de prendre les mesures diligentes face à l’extrémisme violent dont sont confrontés des États. 

A l’ouverture du conclave, M. Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte dIvoire (CNFCI) et chef de la délégation ivoirienne, a souligné que « cette activité se tient à un moment où nos deux pays se trouvent confrontés à de grands défis sécuritaires liés à l’extrémisme violent ».

Le champ de prédilection des acteurs, dira-t-il, « reste malheureusement nos espaces transfrontaliers. Ce qui nous oblige à une plus grande vigilance et à une étroite collaboration à tous les niveaux tout au long de notre frontière commune ». 

« Les attaques terroristes répétées récemment à Kafolo dans le département de Kong et à Kolobougou dans le département de Téhini (deux villages ivoiriens frontaliers avec le Burkina), nous interpellent et nous conduisent à redoubler de vigilances en conjuguant nos efforts pour une meilleure sécurisation de notre frontière commune », a-t-il fait observer. 

Pour sa part, Mme Kouara Apiou-Kaboré Joséphine, gouverneur de la Région des Cascades, a soutenu qu’au regard des menaces terroristes, la coopération transfrontalière entre les circonscriptions administratives frontalières du Burkina Faso et de la Côte d’Ivoire constitue un puissant moyen de résolution de tous les problèmes qui peuvent surgir entre les populations vivant le long de la frontière commune.

A l’issue des travaux, les participants ont invité leurs gouvernements à associer les commissions nationales des frontières des deux pays aux différentes initiatives entreprises par toutes structures étatiques et partenaires en lien avec les zones frontalières.

Ils ont recommandé la poursuite des patrouilles conjointes de sécurisation de la bande frontalière, l’harmonisation des dispositions de contrôle et de surveillance sanitaire dans les zones frontalières, le renforcement de la collaboration entre les populations, les forces de défense et de sécurité.

Les parties ont demandé la mise en place des comités de veille et de sensibilisation dans les villages frontaliers, la création d’un cadre juridique formel de concertation entre les forces de défense et sécurité frontalières des deux Etats.

A l’endroit des deux Etats, ils ont recommandé la mise en place des postes mixtes et intégrés de contrôle et de sécurité, la poursuite et l’intensification des opérations militaires à l’image de l’opération « Comoé », dans le Nord ivoirien.

Les deux délégations ont en outre souhaité l’organisation d’une rencontre entre les autorités administratives et les responsables des forces de défense et sécurité frontalières relative aux problématiques du racket et de la libre circulation des biens et des personnes.

Et ce, en associant les autorités administratives frontalières des deux pays à la conférence au sommet du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC).

La prochaine rencontre entre les deux entités est prévue au mois d’avril 2022 à Bouna, chef-lieu de la région du Bounkani en Côte d’Ivoire en vue d’évaluer la mise en oeuvre de ces recommandations.

Cette rencontre qui est la deuxième du genre après celle tenue du 27 au 29 septembre 2017 à Ferkessédougou intervient dans le cadre de la mise en oeuvre de l’Accord-cadre relatif à l’institutionnalisation de rencontres périodiques de concertation entre les autorités administratives frontalières du Burkina Faso et de la République de Côte d’Ivoire.

L’accord-cadre de coopération a été signé à la faveur  de la quatrième Conférence au Sommet des Chefs d’Etat du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC)  le 30 juillet 2014 à Ouagadougou par les deux gouvernements.

Maroc: la marine royale repêche près de 5 tonnes de résine de cannabis au large de Safi

Des unités de la Marine royale marocaine, en patrouille de routine en Atlantique, ont repêché de l’eau entre le 06 et le 08 avril, 137 ballots de résine de cannabis abandonnés par des trafiquants au large de Safi (326 km au sud de Rabat) d’un poids total de près de 5 tonnes, indique une source militaire.La cargaison a été ramenée au port de Casablanca et prise en charge par la Gendarmerie royale pour les procédures judiciaires d’usage, précise la même source.

En terre ou en mer, les saisies de drogue se sont multipliées au Maroc ces derniers mois, dans un contexte marqué par l’état d’urgence sanitaire décrété dans le pays depuis le 20 mars 2020 et prolongé jusqu’au 10 mai prochain.

En 2020, plus de 217 tonnes de résine de cannabis ont été saisies au Maroc, selon un bilan fourni par les autorités sécuritaires marocaines.

Présidentielle tchadienne : Amnesty dénonce la coupure d’internet

A deux jours de l’élection présidentielle au Tchad, Amnesty International a dénoncé les longues coupures d’Internet, entre autres « entraves à la liberté d’expression ».Selon l’ONG des droits humains, les autorités tchadiennes ont accentué les restrictions dans l’espace d’expression civique ces derniers mois, à travers de longues coupures d’Internet, des arrestations arbitraires et des atteintes aux libertés de manifestation et de réunion pacifique.

« Depuis plusieurs années, elles procèdent à des restrictions volontaires d’Internet lors de mobilisations de voix critiques. Cumulées, celles-ci correspondraient, selon les chiffres avancés par différentes organisations, à deux ans et demi de coupures ou perturbations de l’Internet depuis 2016 », a-t-elle souligné dans le communiqué parvenu vendredi à APA.

Selon Amnesty, des organisations comme Netblocks, Internet Sans Frontières et Access Now, ont comptabilisé un chiffre cumulé de 911 jours de perturbations intentionnelles d’Internet entre 2016, année de la dernière élection présidentielle au Tchad, et 2021. Ces chiffres comprennent les ruptures totales d’accès à Internet et les restrictions concernant certains réseaux sociaux.

« Au cours des cinq dernières années, on a pu constater une concomitance entre les ruptures d’accès à Internet et les moments de contestation politique au Tchad. Ces perturbations qui touchent l’ensemble des usagers portent atteinte à la liberté d’expression », a déclaré Abdoulaye Diarra, chercheur sur l’Afrique centrale à Amnesty International.

Entre février et mars 2021, l’accès à Internet, les appels téléphoniques et les messages textes envoyés d’un téléphone à un autre ont été perturbés durant une quinzaine de jours. Internet avait été perturbé pendant 192 jours en 2020, a également noté Amnesty. « Dans le contexte politique, économique et social actuel, les autorités tchadiennes doivent s’abstenir de couper Internet et assurer la liberté d’opinion et d’expression avant, pendant et après l’élection », a estimé M. Diarra.

« L’accès à Internet est indissociable de la liberté d’expression. Les autorités doivent garantir les droits de tous à jouir de leurs libertés conformément au droit international et aux lois du pays », a ajouté le chercheur.

En outre, Amnesty International a documenté au cours de l’année dernière et en début de celle en cours de nombreuses atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de manifestation et de réunion pacifique au Tchad.

Un exemple récent est l’arrestation le 6 février et la condamnation à des peines de prison ferme ou avec sursis de plusieurs membres d’une coalition d’associations de jeunes chômeurs, de partis politiques et de défenseurs des droits humains. Ces derniers voulaient organiser une manifestation, « interdite par les autorités », pour protester contre la situation économique, sociale et politique du pays, a-t-elle souligné.

L’élection présidentielle du 11 avril du Tchad reçoit dix candidats dont le président sortant Idriss Déby, 68 ans. Trois parmi ses adversaires ont déjà annoncé leur retrait, ramenant la liste publiée le 3 mars par la Cour suprême à sept candidats désormais.

Dirigeant d’une main de fer le pays depuis 1990, Déby s’est autoproclamé « Maréchal » et brigue un sixième mandat.

Mozambique: la SADC déploie sa Brigade d’intervention militaire

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a accepté de déployer sa Brigade d’intervention militaire (FIB) pour aider le Mozambique à repousser les attaques des insurgés affiliés à l’Etat islamique et qui font des ravages dans le nord du pays.Dans un communiqué publié à l’issue d’un Sommet extraordinaire de sa double troïka jeudi soir, la SADC a exprimé sa « pleine solidarité » avec le gouvernement du Mozambique et réaffirmé son « engagement à contribuer aux efforts visant à instaurer une paix et une sécurité durables, ainsi que la réconciliation et le développement » au Mozambique.

Le Sommet de la double troïka a ordonné un déploiement technique immédiat de l’organe de la SADC en République du Mozambique et la convocation d’une réunion extraordinaire du Comité ministériel de l’Organe avant le 28 avril 2021, qui devra faire un rapport au Sommet extraordinaire de la troïka de l’Organe qui doit se tenir en République du Mozambique le 29 avril 2021 », indique le communiqué.

Le bloc régional a demandé aux responsables de la défense et de la sécurité de ses 16 Etats membres de travailler sur les modalités d’activation de la FIB.

Le Mozambique sera alors le deuxième pays de la SADC dans lequel la FIB a été déployée, après la République démocratique du Congo.

Le déploiement fait suite à une récente vague d’attaques contre des civils et des installations gouvernementales par des insurgés connus localement sous le nom d’Al-Shabab, sans lien apparent avec le groupe éponyme somalien, aligné sur Al-Qaïda.

Le Soudan exige le remplacement des casques bleus éthiopiens à Abiyé

Le Soudan a demandé aux Nations Unies de remplacer le contingent éthiopien de casques bleus à Abyei par des troupes de différents pays.Le ministre des Affaires étrangères Mariam al-Mahdi a fait cette sortie sur la chaîne d’information panarabe Al-Hadath, après l’échec des pourparlers avec l’Ethiopie sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) à Kinshasa

Le ministre a affirmé que l’Ethiopie avait fait preuve d’une « intransigeance inacceptable » dans les pourparlers sur le GERD. Sa décision de procéder à la deuxième phase de remplissage de son réservoir est contraire au droit international, a-t-elle déclaré.

« Il n’est pas concevable d’accepter les forces éthiopiennes déployées dans la profondeur stratégique du Soudan alors que les troupes éthiopiennes se massent à la frontière orientale du Soudan », a martelé Mahdi.

Le Soudan veut reconsidérer ses relations et accords de coopération avec l’Ethiopie, a déclaré la ministre, précisant que les immigrants et les réfugiés éthiopiens ne seraient pas affectés.

Abiyé est une ville d’une superficie de 10 546 Km2. Elle est contrôlée par le Soudan mais réclamée par le Soudan du Sud. La région possède un statut administratif spécial selon le Protocole sur la résolution du conflit d’Abyei de 2004 dans l’Accord de paix Nord-Sud qui a mis fin à la seconde guerre civile soudanaise.

Selon l’Accord, la région d’Abyei, convoitée par les deux États car riche en pétrole, est considérée comme faisant partie simultanément des États du Kordofan du Sud (au Soudan) et de Bahr el Ghazal du Nord (au Soudan du Sud).

Côte d’Ivoire: Birahima Ouattara s’engage à lutter contre les bandes terroristes

Le nouveau ministre ivoirien de la défense, Téné Birahima Ouattara dit «Photocopie » qui a pris officiellement fonction jeudi à la tête de ce département ministériel, s’est engagé à lutter contre les bandes terroristes et criminelles qui sévissent dans la sous-région.

« (…) Nous devons donc continuer sur cette lancée pour relever les défis qui s’imposent encore à nous à savoir la lutte contre les bandes terroristes et criminelles qui sévissent dans la sous-région, le renforcement de la coopération militaire avec les pays frères et amis, l’assistance et la protection des populations et de leurs biens, la poursuite de l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble des personnels de la défense», a dit M. Ouattara dans une cérémonie de passation de charges.

M. Ouattara  entend poursuivre les objectifs et renforcer les résultats grâce aux valeurs de discipline, de dévouement et d’engagement. 

«  Nous devons toujours être animés d’un esprit d’équipe afin d’être efficaces en tout lieu et en tout temps. Je sais pouvoir compter sur vous », a souhaité le nouveau ministre de la défense.

Auparavant, M. Ouattara a salué les résultats obtenus par son prédécesseur, l’ex-premier ivoirien ministre feu Hamed Bakayoko à la tête de ce ministère. 

«Pour nous qui avons connu Hamed Bakayoko, je peux porter le témoignage que Hamed était un homme exceptionnel. Il nous a toujours impressionné par ses qualités de travail, son dévouement, sa fidélité», a fait savoir M. Ouattara.

« Je mesure pleinement les responsabilités qui sont les miennes et je prie le tout puissant afin qu’il me donne la force et le discernement nécessaire pour l’accomplissement de cette mission», a-t-il conclu.

Avant lui, Jean-Paul Malan, le directeur de cabinet du ministre de la défense, a expliqué au nouveau ministre les projets déjà réalisés, en cours de réalisation ou en perspectives.

 « L’action du ministère de la défense s’est articulée autour de l’amélioration des conditions de vie et de travail des militaires et des gendarmes, par le renforcement des capacités opérationnelles des unités, l’acquisition d’équipements de communication, de véhicules tactiques et la réhabilitation de nombreux bâtiments  », a entre autres indiqué M. Malan.

Téné Birahima Ouattara a été nommé ministre de la défense par intérim le 08 mars dernier. Il a été confirmé ministre d’Etat, ministre de la défense mardi dernier dans le premier gouvernement du premier ministre Patrick Achi.

Le budget 2021 du ministère ivoirien de la défense s’élève à 354 milliards FCFA dont 55 milliards FCFA d’investissements.

Le Soudan exige le remplacement des casques bleus éthiopiens à Abiyé

Le Soudan a demandé aux Nations Unies de remplacer le contingent éthiopien de casques bleus à Abyei par des troupes de différents pays.Le ministre des Affaires étrangères Mariam al-Mahdi a fait cette sortie sur la chaîne d’information panarabe Al-Hadath, après l’échec des pourparlers avec l’Ethiopie sur le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) à Kinshasa

Le ministre a affirmé que l’Ethiopie avait fait preuve d’une « intransigeance inacceptable » dans les pourparlers sur le GERD. Sa décision de procéder à la deuxième phase de remplissage de son réservoir est contraire au droit international, a-t-elle déclaré.

« Il n’est pas concevable d’accepter les forces éthiopiennes déployées dans la profondeur stratégique du Soudan alors que les troupes éthiopiennes se massent à la frontière orientale du Soudan », a martelé Mahdi.

Le Soudan veut reconsidérer ses relations et accords de coopération avec l’Ethiopie, a déclaré la ministre, précisant que les immigrants et les réfugiés éthiopiens ne seraient pas affectés.

Abiyé est une ville d’une superficie de 10 546 Km2. Elle est contrôlée par le Soudan mais réclamée par le Soudan du Sud. La région possède un statut administratif spécial selon le Protocole sur la résolution du conflit d’Abyei de 2004 dans l’Accord de paix Nord-Sud qui a mis fin à la seconde guerre civile soudanaise.

Selon l’Accord, la région d’Abyei, convoitée par les deux États car riche en pétrole, est considérée comme faisant partie simultanément des États du Kordofan du Sud (au Soudan) et de Bahr el Ghazal du Nord (au Soudan du Sud).

Côte d’Ivoire: Birahima Ouattara s’engage à lutter contre les bandes terroristes

Le nouveau ministre ivoirien de la défense, Téné Birahima Ouattara dit «Photocopie » qui a pris officiellement fonction jeudi à la tête de ce département ministériel, s’est engagé à lutter contre les bandes terroristes et criminelles qui sévissent dans la sous-région.

« (…) Nous devons donc continuer sur cette lancée pour relever les défis qui s’imposent encore à nous à savoir la lutte contre les bandes terroristes et criminelles qui sévissent dans la sous-région, le renforcement de la coopération militaire avec les pays frères et amis, l’assistance et la protection des populations et de leurs biens, la poursuite de l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble des personnels de la défense», a dit M. Ouattara dans une cérémonie de passation de charges.

M. Ouattara  entend poursuivre les objectifs et renforcer les résultats grâce aux valeurs de discipline, de dévouement et d’engagement. 

«  Nous devons toujours être animés d’un esprit d’équipe afin d’être efficaces en tout lieu et en tout temps. Je sais pouvoir compter sur vous », a souhaité le nouveau ministre de la défense.

Auparavant, M. Ouattara a salué les résultats obtenus par son prédécesseur, l’ex-premier ivoirien ministre feu Hamed Bakayoko à la tête de ce ministère. 

«Pour nous qui avons connu Hamed Bakayoko, je peux porter le témoignage que Hamed était un homme exceptionnel. Il nous a toujours impressionné par ses qualités de travail, son dévouement, sa fidélité», a fait savoir M. Ouattara.

« Je mesure pleinement les responsabilités qui sont les miennes et je prie le tout puissant afin qu’il me donne la force et le discernement nécessaire pour l’accomplissement de cette mission», a-t-il conclu.

Avant lui, Jean-Paul Malan, le directeur de cabinet du ministre de la défense, a expliqué au nouveau ministre les projets déjà réalisés, en cours de réalisation ou en perspectives.

 « L’action du ministère de la défense s’est articulée autour de l’amélioration des conditions de vie et de travail des militaires et des gendarmes, par le renforcement des capacités opérationnelles des unités, l’acquisition d’équipements de communication, de véhicules tactiques et la réhabilitation de nombreux bâtiments  », a entre autres indiqué M. Malan.

Téné Birahima Ouattara a été nommé ministre de la défense par intérim le 08 mars dernier. Il a été confirmé ministre d’Etat, ministre de la défense mardi dernier dans le premier gouvernement du premier ministre Patrick Achi.

Le budget 2021 du ministère ivoirien de la défense s’élève à 354 milliards FCFA dont 55 milliards FCFA d’investissements.

Mozambique : la crise menace la sécurité de la sous-région (ministre)

La crise dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique, s’est transformée en une menace pour la sécurité et une catastrophe humanitaire pour la région selon le ministre des Affaires étrangères du Botswana, Lemogang Kwape.Le ministre qui s’exprimait en marge de l’ouverture officielle à Maputo, du sommet extraordinaire du Comité ministériel de l’Organe (MCO) de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), plaide pour « une éventuelle troisième force et exige une réponse régionale coordonnée. »

M. Kwape qui préside le MCO a déclaré que les atrocités et les attaques aveugles contre des civils innocents dans la ville de Palma de Cabo Delgado « ont atteint des niveaux intolérables et ne sauraient se poursuivre dans notre arrière-cour ».

« Il est également clair que les terroristes sont de plus en plus sophistiqués car les attaques semblaient bien coordonnées dans différentes parties de la ville, avec l’utilisation d’armes modernes, telles que des mitrailleuses automatiques, par rapport aux machettes, lorsqu’ils ont lancé les attaques en octobre 2017 », a déclaré Kwape.

Le chef de la diplomatie botswanaise d’ajouter : « Cela signifie clairement que nous avons maintenant à faire à une créature beaucoup plus grande, avec un financement et une base d’approvisionnement solides, et un soutien logistique bien établi ».

Il s’exprimait avant le sommet extraordinaire de jeudi de la double Troïka de la SADC prévu à Maputo pour discuter de la détérioration de la situation sécuritaire dans le nord du Mozambique où des militants liés à l’Etat islamique ont fait des ravages au cours des dernières semaines, envahissant Palma et tuant des dizaines de personnes dans cette ville côtière.

Les agences humanitaires estiment que plus de 10.000 personnes ont fui la ville depuis le début des attaques le 24 mars et ont cherché refuge à Pemba, la capitale de la province.

Ce sommet extraordinaire de la SADC réunit les dirigeants du Botswana, du Malawi, du Mozambique, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et du Zimbabwe.

Selon Kwape, les attaques contre Palma et d’autres parties de Cabo Delgado « sont un affront à la paix et à la sécurité, non seulement au Mozambique, mais aussi dans la région et la communauté internationale dans son ensemble ».

« Il est donc nécessaire de s’accorder sur une réponse régionale urgente et coordonnée pour faire face à cette nouvelle menace à notre sécurité commune, avant qu’elle ne se propage dans toute la région ».

Mozambique : la crise menace la sécurité de la sous-région (ministre)

La crise dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique, s’est transformée en une menace pour la sécurité et une catastrophe humanitaire pour la région selon le ministre des Affaires étrangères du Botswana, Lemogang Kwape.Le ministre qui s’exprimait en marge de l’ouverture officielle à Maputo, du sommet extraordinaire du Comité ministériel de l’Organe (MCO) de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), plaide pour « une éventuelle troisième force et exige une réponse régionale coordonnée. »

M. Kwape qui préside le MCO a déclaré que les atrocités et les attaques aveugles contre des civils innocents dans la ville de Palma de Cabo Delgado « ont atteint des niveaux intolérables et ne sauraient se poursuivre dans notre arrière-cour ».

« Il est également clair que les terroristes sont de plus en plus sophistiqués car les attaques semblaient bien coordonnées dans différentes parties de la ville, avec l’utilisation d’armes modernes, telles que des mitrailleuses automatiques, par rapport aux machettes, lorsqu’ils ont lancé les attaques en octobre 2017 », a déclaré Kwape.

Le chef de la diplomatie botswanaise d’ajouter : « Cela signifie clairement que nous avons maintenant à faire à une créature beaucoup plus grande, avec un financement et une base d’approvisionnement solides, et un soutien logistique bien établi ».

Il s’exprimait avant le sommet extraordinaire de jeudi de la double Troïka de la SADC prévu à Maputo pour discuter de la détérioration de la situation sécuritaire dans le nord du Mozambique où des militants liés à l’Etat islamique ont fait des ravages au cours des dernières semaines, envahissant Palma et tuant des dizaines de personnes dans cette ville côtière.

Les agences humanitaires estiment que plus de 10.000 personnes ont fui la ville depuis le début des attaques le 24 mars et ont cherché refuge à Pemba, la capitale de la province.

Ce sommet extraordinaire de la SADC réunit les dirigeants du Botswana, du Malawi, du Mozambique, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie et du Zimbabwe.

Selon Kwape, les attaques contre Palma et d’autres parties de Cabo Delgado « sont un affront à la paix et à la sécurité, non seulement au Mozambique, mais aussi dans la région et la communauté internationale dans son ensemble ».

« Il est donc nécessaire de s’accorder sur une réponse régionale urgente et coordonnée pour faire face à cette nouvelle menace à notre sécurité commune, avant qu’elle ne se propage dans toute la région ».

Afrique : « le déficit de culture démocratique » à l’origine des crises électorales (chercheur)

Sur le continent noir, la lutte pour le pouvoir donne souvent lieu à des élections sous haute tension. Pour Gilles Yabi, analyste politique, il faut couper le mal à la racine.Du diagnostic du fondateur du Think tank Wathi, il ressort que « le déficit de culture démocratique » a plongé un certain nombre de pays africains dans des violences électorales récurrentes.

Pour que les scrutins, surtout la présidentielle, ne soient plus des moments d’instabilité, Gilles Yabi propose un remède : « Il faut investir dans les dimensions non électorales de la démocratie. Il s’agit notamment de l’éducation civique, de la culture politique, de la qualité de l’offre politique et de toutes les institutions impliquées dans l’organisation des élections. Il faut toujours penser à ces éléments même si on n’est pas en période électorale ».

S’exprimant ce mercredi 7 avril à Dakar, en marge de la conférence de presse de Partners West Africa Sénégal qui prépare un hommage au Général Lamine Cissé, le spécialiste des questions politiques a déconseillé la recherche de « solutions faciles ».

Par rapport au troisième mandat ayant divisé des pays africains, M. Yabi a soutenu que cette quête prouve « le manque d’éthique dans la gestion des affaires publiques », non sans mentionner qu’ « on ne peut pas consolider la démocratie si les gouvernants n’ont pas de culture démocratique ».

Les sources d’instabilité sont à éviter en Afrique de l’Ouest d’autant plus que les mouvements jihadistes y sévissent déjà. De l’avis du politologue, la région est confrontée à d’ « énormes défis sécuritaires » qui pourraient se corser « davantage dans le futur ».

Pour que cette prédiction ne se réalise pas, le Directeur exécutif de Wathi a invité à repenser la relation entre les gouvernants et les gouvernés. « La réponse strictement militaire ne suffit pas à régler durablement les problèmes de sécurité. On le voit bien au Sahel. Il faut également une approche politique, sociale et économique », a-t-il préconisé.

Dans le cadre de la célébration du second anniversaire de la disparition du Général Lamine Cissé (1939-2019), Partners West Africa Sénégal, dont il fut le tout premier président du Conseil d’administration, organise un colloque international le 16 avril prochain dans la capitale sénégalaise.

Le thème retenu pour ces activités de réflexion en mixte, présentiel et dématérialisé est « L’intégrité, l’éthique et la bonne gouvernance au service de la paix et de la sécurité, sur la voie tracée par un homme d’exception : le Général Lamine Cissé ».

Ce dernier fut notamment ministre de l’Intérieur du Sénégal, Chef d’Etat-Major Général des Armées du Sénégal, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique et Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest.

Afrique : « le déficit de culture démocratique » à l’origine des crises électorales (chercheur)

Sur le continent noir, la lutte pour le pouvoir donne souvent lieu à des élections sous haute tension. Pour Gilles Yabi, analyste politique, il faut couper le mal à la racine.Du diagnostic du fondateur du Think tank Wathi, il ressort que « le déficit de culture démocratique » a plongé un certain nombre de pays africains dans des violences électorales récurrentes.

Pour que les scrutins, surtout la présidentielle, ne soient plus des moments d’instabilité, Gilles Yabi propose un remède : « Il faut investir dans les dimensions non électorales de la démocratie. Il s’agit notamment de l’éducation civique, de la culture politique, de la qualité de l’offre politique et de toutes les institutions impliquées dans l’organisation des élections. Il faut toujours penser à ces éléments même si on n’est pas en période électorale ».

S’exprimant ce mercredi 7 avril à Dakar, en marge de la conférence de presse de Partners West Africa Sénégal qui prépare un hommage au Général Lamine Cissé, le spécialiste des questions politiques a déconseillé la recherche de « solutions faciles ».

Par rapport au troisième mandat ayant divisé des pays africains, M. Yabi a soutenu que cette quête prouve « le manque d’éthique dans la gestion des affaires publiques », non sans mentionner qu’ « on ne peut pas consolider la démocratie si les gouvernants n’ont pas de culture démocratique ».

Les sources d’instabilité sont à éviter en Afrique de l’Ouest d’autant plus que les mouvements jihadistes y sévissent déjà. De l’avis du politologue, la région est confrontée à d’ « énormes défis sécuritaires » qui pourraient se corser « davantage dans le futur ».

Pour que cette prédiction ne se réalise pas, le Directeur exécutif de Wathi a invité à repenser la relation entre les gouvernants et les gouvernés. « La réponse strictement militaire ne suffit pas à régler durablement les problèmes de sécurité. On le voit bien au Sahel. Il faut également une approche politique, sociale et économique », a-t-il préconisé.

Dans le cadre de la célébration du second anniversaire de la disparition du Général Lamine Cissé (1939-2019), Partners West Africa Sénégal, dont il fut le tout premier président du Conseil d’administration, organise un colloque international le 16 avril prochain dans la capitale sénégalaise.

Le thème retenu pour ces activités de réflexion en mixte, présentiel et dématérialisé est « L’intégrité, l’éthique et la bonne gouvernance au service de la paix et de la sécurité, sur la voie tracée par un homme d’exception : le Général Lamine Cissé ».

Ce dernier fut notamment ministre de l’Intérieur du Sénégal, Chef d’Etat-Major Général des Armées du Sénégal, Représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique et Secrétaire Général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest.

Conflit au Palma : la Tanzanie refoule des réfugiés mozambicains

Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a accusé la Tanzanie d’avoir repoussé des demandeurs d’asile fuyant les attaques d’insurgés liés à l’Etat islamique dans la ville de PalmaLe HCR a déclaré mardi dans un communiqué qu’il avait reçu des informations selon lesquelles plusieurs familles de Palma avaient tenté de demander l’asile en Tanzanie en raison de la proximité de la frontière.

« Le 4 avril, le HCR a été informé qu’environ 600 demandeurs d’asile mozambicains avaient traversé la frontière tanzanienne, mais ont été refoulés via Negomano jusqu’à Cabo Delgado », a indiqué l’Agence onusienne pour les réfugiés, ajoutant qu’elle était en contact avec les responsables mozambicains et tanzaniens sur la question.

Selon le HCR, près de 10.000 personnes ont fui Palma, dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique, entre le 24 mars, date du début des attaques, et le 2 avril.

Le HCR a indiqué que les familles de déplacés fuyaient par terre et par mer vers les districts de Nangade, Mueda, Montepuez et Pemba, et que la majorité d’entre elles étaient hébergées par des parents et des amis.

En raison de l’insécurité dans la ville côtière, les évacuations humanitaires par air et par mer ont été suspendues depuis le 2 avril, laissant des milliers de personnes bloquées dans la région.

Plus de 700.000 personnes ont été déplacées de force par les violences à Cabo Delgado et dans les provinces voisines depuis le début de l’insurrection armée en 2017.

Conflit au Palma : la Tanzanie refoule des réfugiés mozambicains

Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a accusé la Tanzanie d’avoir repoussé des demandeurs d’asile fuyant les attaques d’insurgés liés à l’Etat islamique dans la ville de PalmaLe HCR a déclaré mardi dans un communiqué qu’il avait reçu des informations selon lesquelles plusieurs familles de Palma avaient tenté de demander l’asile en Tanzanie en raison de la proximité de la frontière.

« Le 4 avril, le HCR a été informé qu’environ 600 demandeurs d’asile mozambicains avaient traversé la frontière tanzanienne, mais ont été refoulés via Negomano jusqu’à Cabo Delgado », a indiqué l’Agence onusienne pour les réfugiés, ajoutant qu’elle était en contact avec les responsables mozambicains et tanzaniens sur la question.

Selon le HCR, près de 10.000 personnes ont fui Palma, dans la province de Cabo Delgado, au nord du Mozambique, entre le 24 mars, date du début des attaques, et le 2 avril.

Le HCR a indiqué que les familles de déplacés fuyaient par terre et par mer vers les districts de Nangade, Mueda, Montepuez et Pemba, et que la majorité d’entre elles étaient hébergées par des parents et des amis.

En raison de l’insécurité dans la ville côtière, les évacuations humanitaires par air et par mer ont été suspendues depuis le 2 avril, laissant des milliers de personnes bloquées dans la région.

Plus de 700.000 personnes ont été déplacées de force par les violences à Cabo Delgado et dans les provinces voisines depuis le début de l’insurrection armée en 2017.

La Côte d’Ivoire, nouvelle cible djihadiste ?

La Côte d’Ivoire, cible récemment de deux attaques jihadistes dans le nord, illustre les ambitions des groupes islamistes armés basés au Sahel d’étendre leur champ d’action aux pays du Golfe de Guinée.C’était dans la nuit du 28 au 29 mars. Ce soir-là, des hommes armés ont attaqué deux positions de l’armée ivoirienne situées à la frontière avec le Burkina Faso. C’était dans les localités de Kafolo et Kolobougou. Ces attaques opérées de manière simultanée ont occasionné six morts et plusieurs blessés. Parmi les personnes tuées : trois soldats et trois assaillants. Un peu moins d’un an auparavant, le 11 juin 2020, un assaut djihadiste, le premier survenu en Côte d’Ivoire, a fait une dizaine de morts chez les militaires ivoiriens déjà à.…Kafolo.

La première de ces nouvelles attaques jihadistes en territoire ivoirien, a eu lieu dans cette même localité de Kafolo, près de la ville de Kong, dans le Nord-Ouest. L’attaque a eu lieu entre minuit et 1 heure du matin. Une soixantaine d’hommes lourdement armés, venus du Burkina Faso, ont alors ouvert le feu sur un poste avancé de l’armée, faisant deux soldats tués et quatre blessés.

Dans les combats, les assaillants perdront trois hommes. Quatre autres seront interpellés, selon l’Etat-major général des armées de Côte d’Ivoire, qui affirme que du matériel (armement, radio, munitions et motos) a été saisi.

L’armée régulière a, au bout d’une heure de combat intense, repoussé les assaillants. Ensuite, s’en est suivie une opération militaire de ratissage sur le terrain pour rechercher les assaillants en fuite ainsi que leurs éventuels complices.

La deuxième attaque est survenue à Kolobougou, à 60 Km au nord-ouest du département de Téhini, faisant frontière avec le Burkina Faso où un poste de la gendarmerie a été pris d’assaut.

Selon une note de l’Etat-major des armées de Côte d’Ivoire, « un gendarme ivoirien a été tué et un autre blessé ». Aucune victime cependant n’a été enregistrée du côté des auteurs de l’attaque sur ce poste-frontière.

L’assaut contre ce poste de gendarmerie à Kolobougou a eu lieu entre « 2 h et 3h du matin », a indiqué à APA une source locale, rapportant que « les populations actuellement sont gagnées par la frayeur et ne peuvent pas sereinement aller dans leurs champs et vaquer à leurs occupations ».

Les postes sont sous surveillance de l’armée ivoirienne dans la localité et la présence des militaires venus en renfort fait que les riverains ont un peu peur, poursuit cet habitant de la région qui a requis l’anonymat.

La Côte d’Ivoire dans le viseur des djihadistes

« Ces attaques dénotent du fait que la Côte d’Ivoire est clairement dans le projet expansionniste des groupes terroristes », analyse Lacina Diarra, spécialiste des questions de sécurité dans la région Sahel-Sahara. Les jihadistes « veulent se créer un sanctuaire au niveau de la zone frontalière entre le Burkina-Faso, le Mali et la Côte d’Ivoire », explique cet expert ivoirien, confortant une thèse soutenue récemment par le chef du renseignement extérieur français, Bernard Emié.

Lors d’une réunion consacrée au contre-terrorisme tenue début février sur la base aérienne d’Orléans, en France, le patron des 7.000 espions et analystes français de la DGSE avait prévenu qu’il fallait se préparer à la fois des attentats des grande ampleur et l’expansion jihadiste vers les pays du golfe comme la Guinée, la Côte d’Ivoire ou le Bénin.

Pour une grande partie des experts en sécurité, pour mieux se préparer à contrer une telle éventualité, le gouvernement ivoirien doit s’atteler rapidement « à casser la chaîne de recrutement, développer des stratégies transnationales tout en impliquant les communautés et la société civile ».

Opération « frontières étanches »

Suite à la première attaque survenue l’année dernière à Kafolo, le gouvernement ivoirien a adopté un décret portant création d’une « Zone opérationnelle Nord » qui s’étend dans les régions situées sur les frontières entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le Burkina Faso.

Cette « Zone opérationnelle Nord » vise à passer de la phase de surveillance des frontières à une posture défensive avec une importante capacité de réversibilité en mission offensive en vue d’empêcher toute infiltration de ces groupes armés sur le sol ivoirien.

Avec un commandement unique pour les opérations militaires et celles relevant de la défense du territoire, l’Etat ivoirien veut permettre à l’ensemble des forces de défense et de sécurité d’avoir une rapide réactivité sur les missions au niveau des frontières.

 Visite aux troupes

Le chef d’Etat-major général des armées, le général de corps d’armée Lassina Doumbia, a d’ailleurs effectué, lundi 31 mars, une visite aux troupes, en compagnie du commandant supérieur de la gendarmerie, le général de corps d’armée Apalo Touré. « Je voudrais vous féliciter, vous dire nos encouragements, vous adresser nos condoléances et vous dire que vous avez été braves, au vu des circonstances et des efforts que vous avez faits, on ne peut que vous le reconnaître », a dit le général Lassina Doumbia à ses hommes, à Kafolo.

« À mon avis, de par mon expérience, en combat de nuit alors qu’on est surpris, perdre deux hommes, c’est que vous êtes bons (soldats), vous savez vous battre parce que la nuit, quand on voit quelqu’un passer, on ne sait pas si c’est son ami ou c’est son ennemi. Entre nous-mêmes, on peut s’allumer parce que c’est compliqué », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le commandement supérieur de la gendarmerie, a demandé aux soldats « d’avoir de la réaction », car « il faut être prêt à utiliser son arme », a-t-il martelé.

Mali : nouvelle attaque meurtrière

Quatre Casques bleus sont morts, ce vendredi matin, dans le camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) à Aguelhok (Nord).Le bain de sang se poursuit au Mali. Le quartier général de la mission onusienne à Aguelhok a été ciblé par des hommes lourdement armés. Mais « les Casques bleus ont vaillamment repoussé (cette) attaque » puisque « les assaillants ont subi de lourdes pertes », selon un communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali.

Dans les rangs de la Minusma, il y a également eu des blessés évacués par hélicoptère vers des structures sanitaires. La mission onusienne a fermement condamné « cette attaque ignoble » dans le cercle de Tessalit et qui constitue « une énième tentative contre le processus de paix et la mise en œuvre de l’Accord (d’Alger) ».

La Minusma, après avoir assuré que rien « n’entamera sa détermination à poursuivre l’exécution de son mandat », a réitéré son engagement continu à protéger les populations et à œuvrer pour la paix.

Vingt-huit civils tués dans l’ouest de l’Ethiopie

Ils ont succombé aux attaques des forces rebelles du Front de libération Oromo (OLF) qui sévissent dans l’ouest de ce pays d’Afrique orientale.Les victimes sont 12 femmes et 16 hommes, a indiqué la police d’Oromia lors d’un point de presse.

Les personnes de l’ethnie Amhara ont été tuées mardi soir dans la localité de Bone, dans le district de Gambel situé dans la région rétive d’Oromia, où les forces rebelles ont massacré des civils à plusieurs reprises en raison de leur appartenance ethnique.

Le gouvernement régional a déclaré que les forces de l’OLF, soutenues par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), ont commis ces attaques ciblées.

Environ huit millions de personnes de l’ethnie Amhara ont fui leur région. Ils ont été les principales cibles d’attaques à caractère ethnique, en particulier dans la région d’Oromia, depuis l’arrivée au pouvoir du Premier ministre, Abiy Ahmed, en avril 2018.

C’est la première fois que le gouvernement régional révèle un tel meurtre de masse avant les rapports des autres parties.

Mozambique : l’UA n’exclut pas une intervention militaire

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a appelé à une action régionale et internationale urgente et coordonnée contre la menace terroriste dans le nord du Mozambique.Dans une déclaration faite ce jeudi, M. Mahamat a condamné dans les « termes les plus forts » les attaques terroristes perpétrées dans la région mozambicaine de Cabo Delgado, riche en minerais, « en particulier les violences récentes dans et aux environs de la ville de Palma » depuis le 24 mars dernier.

Il s’est dit « préoccupé par la présence de groupes terroristes internationaux opérant en Afrique australe, et appelle à une action régionale et internationale urgente et coordonnée pour faire face à cette nouvelle menace pour notre sécurité commune ».

« La Commission de l’Union africaine, par le biais de ses organes compétents, est prête à soutenir la région et ses mécanismes pour faire face conjointement à cette menace urgente pour la paix et la sécurité régionales et continentales », a déclaré le président de la CUA.

Des combattants armés liés à l’État islamique ont attaqué la ville côtière de Palma la semaine dernière, tuant des dizaines de résidents et forçant des milliers d’autres à fuir la ville pour rejoindre la capitale provinciale, Pemba.

Palma abrite un projet gazier de plusieurs milliards de dollars développé par un consortium international dirigé par le géant français du pétrole et du gaz Total.

Niger : qui en veut à Bazoum ?

Moussa Aksar, analyste politique à Niamey, explique pour Apa news pourquoi à deux jours de l’investiture de Mohamed Bazoum comme nouveau président du Niger, des militaires ont voulu prendre le pouvoir.Ce n’est pas le genre de climat par lequel un président nouvellement élu souhaite débuter son mandat. Deux jours avant son investiture à la tête du Niger, prévue vendredi 2 avril, Mohamed Bazoum a vu une poignée de militaires tenter de prendre le pouvoir par la force. La tentative finalement échouée serait l’œuvre d’une unité de l’armée de l’air basée dans la zone de l’aéroport de Niamey, la capitale. A bord de trois véhicules lourdement armés, ces militaires qui ont traversé la ville d’est en ouest sans attirer l’attention, sont parvenus jusqu’aux abords du palais présidentiel dans le quartier du plateau, au centre de la capitale.

Le cerveau présumé de cette tentative de putsch serait un capitaine chargé de la sécurité de la compagnie aérienne de d’escadrille de Niamey : Sani Saley Gourouza. Selon plusieurs sources, l’officier qui serait en fuite serait vivement recherché, tandis qu’une quinzaine de ses complices présumés seraient déjà arrêtés.

Au Niger, cette énième tentative de coup d’état dans ce pays qui a connu pas moins de quatre putschs réussis en soixante ans d’indépendance, suscite de vives interrogations. Comment un officier subalterne anonyme a-t-il eu l’idée d’un coup de force dans un pays qui s’apprête, pour la première fois de son histoire, à voir le pouvoir passer d’un président élu à un autre ? Comment dans un pays où la présidence est censée être protégée par une puissante garde présidentielle, un capitaine aux moyens militaires en principe limités a-t-il nourri un tel projet ?

« Le climat politique a sans doute favorisé l’idée d’un coup d’état chez ces militaires, explique Moussa Aksar, journaliste et analyste politique nigérien. Ce n’est pas le président nouvellement élu, Mohamed Bazoum, qui serait visé mais, c’est son prédécesseur et allié, Mahamadou Issoufou. Les dix années que ce dernier a passées au pouvoir ont produit beaucoup de mécontents, en raison de ses méthodes de gestion de l’Etat et du pouvoir. Cette tentative de putsch ratée ne serait d’ailleurs que l’expression armée de la colère de beaucoup de nigériens contre le président sortant Issoufou », poursuit cet éditorialiste respecté de Niamey.

Le capitaine Gourouza a-t-il agi seul, sans l’accord d’officier plus gradés ou d’alliés au sein des autres unités de l’armée, sinon le simple bras armé d’une partie des adversaires politiques du duo Issoufou-Bazoum dont certains n’ont toujours pas à ce jour accepté le passage du pouvoir entre les deux hommes ?

« L’hypothèse d’un acte solitaire paraît, à mon avis, un peu fragile. Celle d’un plan avec la participation d’autres unités me paraît vraisemblable, sinon c’était complètement suicidaire de vouloir prendre le pouvoir avec seulement trois véhicules alors que le palais présidentiel qui était la cible était gardé par une puissante force d’élite », analyse Moussa Aksar.

Le journaliste craint-il que cet épisode « malheureux qui inaugure en quelque sorte les premiers pas de Bazoum à la tête du Niger » pousse à une chasse aux sorcières ?

« A la différence d’Issoufou qui est réputé pour ses réactions dictées par les émotions ou les sentiments, Bazoum est un cérébral très réfléchi. On le voit mal tomber dans le piège des suspicions et des règlements de comptes », conclut l’analyste.

Côte d’Ivoire: 10 milliards FCFA des Etats-Unis pour lutter contre l’extrémisme violent

L’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a octroyé 19,5 millions de dollars, soit environ 10 milliards FCFA sur cinq ans à Equal Access International (EAI), une Ong internationale, pour renforcer la résilience des communautés contre l’extrémisme violent dans le nord de la Côte d’Ivoire, a-t-on appris jeudi de source officielle.

Selon un communiqué de la représentation diplomatique américaine en Côte d’Ivoire, ce projet dénommé  « Resilience for Peace ( R4P)  aidera les communautés frontalières ivoiriennes à risque à mieux lutter contre l’extrémisme violent.

 «  Les auteurs de l’extrémisme violent s’attaquent souvent aux communautés faibles et marginalisées », a déclaré dans ce communiqué, l’ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, Richard Bell.

Selon  le diplomate américain, avec le projet R4P et l’appui des partenariats locaux, les États-Unis visent  « à renforcer la cohésion sociale, civique et économique pour rendre les communautés à risque résilientes face à la menace de l’extrémisme violent ».

Le projet R4P, a conclu le communiqué, créera des opportunités d’autonomisation économique et civique, en se concentrant sur les jeunes et les femmes, grâce à des améliorations de la gestion des ressources naturelles, de la prestation et de la réactivité des services gouvernementaux.

Côte d’Ivoire: deux blessés dont une chinoise dans un braquage au Plateau

Des individus à moto ont braqué mardi un véhicule avec à son bord des chinois devant l’immeuble Hévéa Petroci, au Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan faisant deux blessés dont une chinoise, a appris APA de source sécurité sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Selon les faits rapportés par des témoins, une chinoise a été blessée à l’abdomen et le chauffeur du véhicule, un homme de couleur noire, a reçu deux balles dans les cuisses.

La police ivoirienne et le Groupe des sapeurs-pompiers militaires (GSPM) ont rallié le lieu du drame pour secourir les victimes, a ajouté la même source.

Une fausse alerte à la bombe sème la panique à Abidjan

Une fausse alerte à la bombe a semé, mardi, la panique à la Cité administrative du Plateau, le quartier administratif et des affaires de la capitale économique ivoirienne.

Des informations persistantes faisant état dans l’après-midi, de la découverte d’une bombe à la Tour D, ont créé la panique au sein  de la Cité administrative où des plusieurs unités des forces de l’ordre ont été déployées, notamment des unités spécialisées dans le déminage.  

« Après vérification, nous nous sommes rendus compte que c’est une fausse alerte à la bombe », a déclaré à APA un agent des forces de l’ordre, mais, a-t-il précisé, «par mesure de prudence, nous avons évacué les occupants de la Tour».

Sénégal : suspension des enseignements

Les cours vaqueront, du 8 au 13 mars, sur toute l’étendue du territoire national pour des raisons sécuritaires.Depuis quelques jours, le Sénégal est secoué par des violences déclenchées par l’arrestation, mercredi dernier, d’Ousmane Sonko pour « trouble à l’ordre public et participation à une marche non autorisée ».

Le ministère de l’Education nationale ainsi que celui de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, « dans le but d’assurer la protection de l’ensemble des élèves, enseignants et personnels administratifs et de service », ont décidé de fermer toutes les écoles et universités.

Maroc : Saisie de près de 2 tonnes de résine de cannabis à Laâyoune

Les services sécuritaires de la ville de Laâyoune, au sud du Maroc, ont procédé, dimanche soir, à la saisie de près de deux tonnes de résine de cannabis, a indiqué la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Selon le communiqué, un individu, soupçonné d’avoir des liens avec un réseau criminel actif dans le trafic de drogue et de psychotropes, a été arrêté. Le mis en cause a été arrêté à Laâyoune, a précisé la même source, ajoutant que les investigations et les enquêtes ont permis de repérer l’emplacement de la cargaison de drogue, qui était cachée dans une zone désertique, à environ 10 km de la ville de Smara.

Les opérations de fouilles se sont soldées par la découverte de 56 paquets de haschisch d’environ deux tonnes, ensevelis dans le sable, a ajouté la DGSN, indiquant qu’un véhicule qui serait utilisé à des fins liées au trafic de drogue a été saisi.

Le suspect a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, conclut le communiqué.

En terre ou en mer, les saisies de drogue se sont multipliées au Maroc, ces derniers mois, dans un contexte marqué par l’état d’urgence sanitaire décrété dans le pays depuis le 20 mars 2020 et prolongé jusqu’au 10 avril prochain.

En 2020, plus de 217 tonnes de résine de cannabis ont été saisies au Maroc, selon le dernier bilan fourni par la DGSN.

Mali : la justice annule les procédures dans l’affaire du « complot contre l’État »

La Cour d’appel de Bamako a également prononcé la levée des mandats de dépôts dans cette affaire où étaient cités l’ex Premier ministre Boubou Cissé, l’activiste Ras Bath et cinq autres personnalités.Les prévenus sortiront de prison dès ce soir selon les avocats de la défense. L’ex-Premier ministre Boubou Cissé et plusieurs hauts cadres d’institutions maliennes étaient poursuivis pour leur participation à un présumé complot contre l’Etat.

Fin décembre, plusieurs personnalités dont le chroniqueur radio Ras Bath ont été arrêtées par la sécurité d’Etat, les services de renseignement maliens. Ils sont en détention depuis, la justice malienne ayant lancé une procédure à leur encontre.

Tchad : la tension monte d’un cran à la veille de la présidentielle

A N’Djamena, la capitale tchadienne, la tentative d’arrestation au char d’assaut de l’opposant Yaya Dillo a fait plusieurs morts.La scène de l’entreprise d’interpellation est digne d’un film hollywoodien. Pour mettre la main sur Yaya Dillo, l’artillerie lourde a été utilisée le dimanche 28 février dernier par les policiers. Véhicules blindés, camionnettes… ont quadrillé le quartier où vit l’ex-rebelle. Mais ce dernier, avec ses proches, a opposé une farouche résistance. Bilan officiel : deux morts et cinq blessés dont trois parmi les forces de l’ordre.

Dans un communiqué, Cherif Mahamat Zene, ministre de la Communication, a souligné que « les forces de défense et de sécurité, (qui ont) essuyé des tirs d’armes provenant du domicile où il s’est retranché, n’ont pas eu d’autres choix que de riposter en légitime défense ». Poursuivant, le Porte-parole du gouvernement a condamné « avec la dernière énergie cette rébellion armée au cœur de la capitale. (Ce n’est) qu’une tentative de déstabilisation des institutions de l’Etat fomentée de longue date ».

Selon la version de Yaya Dillo, qui a pu s’échapper, il y aurait plutôt cinq personnes tuées dont sa mère et son neveu. Le candidat du Parti Socialiste sans Frontières (PSF), à l’élection présidentielle du 11 avril prochain, est sous le coup de deux mandats d’arrêt résultant d’une plainte déposée en mai 2020 par Hinda Déby Itno, la première dame du Tchad.

En effet, M. Dillo a dénoncé l’implication de la fondation Grand Cœur de l’épouse du président Idriss Déby Itno dans la gestion des fonds destinés à la lutte contre le nouveau coronavirus. Après quoi, il a été poursuivi pour « diffamation et injures ».

C’est le début des ennuis pour ce membre de la communauté Zaghawa et neveu du chef de l’Etat tchadien devenu maréchal. Car, le 6 juillet 2020, l’ancien chef du groupe rebelle Socle pour le changement, l’unité et la démocratie (Scud), ayant tenté de renverser par les armes le pouvoir d’Idriss Déby, a perdu son poste d’ambassadeur du Tchad auprès de la Commission économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) pour « manque de neutralité et violation du droit de réserve ».

A la faveur de la signature d’un accord de paix avec N’Djamena, Yaya Dillo a auparavant été nommé Secrétaire d’Etat, ministre des Mines et de l’Énergie puis Conseiller à la présidence.

Convaincu que « l’heure du changement a sonné », le porte-étendard du PSF a déjà reçu, selon la presse locale, le soutien pour la présidentielle de treize partis de l’opposition réunis dans le Front Nouveau pour le Changement (FNC). Yaya Dillo, qui craint pour sa vie, a lancé à l’endroit de ses concitoyens un appel à l’insurrection.

En tout cas, ces évènements tragiques ont déjà poussé le leader de l’opposition, Saleh Kebzabo, à se retirer de la course au palais : « Le martyre d’une vielle dame de 80 ans et de son petit-fils de 11 ans viennent de me renforcer dans cette conviction. J’ai décidé de suspendre ma participation au processus électoral », a-t-il tweeté lundi. De son côté, Succès Masra, candidat à la présidentielle, a déclaré que le président de la République « doit démissionner immédiatement ».

Idriss Déby Itno (68 ans), qui dirige d’une main de fer le Tchad depuis 30 ans, brigue un sixième mandat le 11 avril prochain. Les résultats définitifs du scrutin devraient être proclamés le 15 mai et un éventuel second tour est prévu le 23 mai.

Affaire Dillo : Amnesty International pour l’ouverture d’une enquête

L’Organisation Non Gouvernementale veut que les circonstances de la tentative d’arrestation de l’opposant Yaya Dillo, au cours de laquelle plusieurs personnes sont mortes, soient tirées au clair.C’est un coup de pression pour le gouvernement tchadien. Abdoulaye Diarra, le spécialiste de l’Afrique centrale à Amnesty International a déclaré, dans un communiqué reçu ce mardi à APA, que « les autorités doivent ouvrir de toute urgence une enquête indépendante, impartiale et efficace sur le recours à la force meurtrière lors d’une descente au domicile de Yaya Dillo, candidat de l’opposition à l’élection présidentielle et sur l’homicide de proches de cet homme ».

Cinq membres de la famille de Yaya Dillo, dont sa mère et son neveu, auraient perdu la vie à son domicile dans des échanges de tirs avec les forces de l’ordre. Selon le gouvernement, la police tentait d’exécuter deux mandats judiciaires visant le candidat à la présidentielle du 11 avril prochain.

« Face à cette instabilité et craignant une escalade de la violence », M. Diarra a demandé « aux autorités tchadiennes de diligenter une enquête indépendante et efficace afin d’établir les faits et de veiller à ce que toute personne soupçonnée d’être pénalement responsable soit amenée à rendre des comptes dans le cadre d’un procès équitable ».

Pour Amnesty International, « ces homicides illustrent les fortes tensions auxquelles le Tchad est en proie à l’approche du scrutin du mois prochain ». D’ores et déjà, cette ONG active dans la promotion des droits de l’Homme « déplore des violations qui prennent la forme d’une interdiction de manifester et d’arrestations arbitraires ».

En outre, regrette-t-elle, certaines informations font état de coupures d’Internet relevant d’une attaque injustifiée contre la liberté des médias et la liberté d’expression. En définitive, Amnesty International invite l’Etat à « rétablir l’espace politique et civique au Tchad, qui se réduit à grande vitesse actuellement, en garantissant le droit à la liberté d’expression et de réunion, et en assurant que la connexion Internet ne connaisse aucune interruption ».

Washington équipe la gendarmerie sénégalaise

Le département d’État américain a offert du matériel scientifique à la Section de Recherches de la gendarmerie sénégalaise et à l’unité conjointe de contrôle des conteneurs du Port de Dakar.Le don a été remis en présence de Tulinabo S. Mushingi, ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Sénégal, et du général Jean Baptiste Tine, Haut Commandant de la gendarmerie nationale, directeur de la Justice militaire, rapporte un communiqué de la représentation diplomatique américaine. 

Le lot de matériels, d’une valeur de plus de 15 millions FCFA (28,000 dollars US), est composé, entre autres, d’ordinateurs portables, d’appareils photo, de clés USB, et de sacs à dos.

« Ce soutien logistique vise à augmenter la capacité de la Section de Recherches de la gendarmerie nationale et de l’unité conjointe de contrôle des conteneurs du Port à collecter des preuves numériques dans la lutte contre les stupéfiants et faire avancer leurs enquêtes. Une formation devait accompagner ce don, mais elle a été repoussée à cause de la Covid-19 », poursuit le document.

Il souligne que l’ambassadeur Mushingi et le général Tine ont, tous les deux, salué les efforts mutuels de Dakar et Washington dans la lutte contre le trafic transnational de stupéfiants, ainsi que l’engagement continu de la mission américaine à Dakar pour soutenir les efforts de la gendarmerie sénégalaise dans cette lutte contre le narcotrafic.