Congo : signature de l’accord sur l’initiative « Congo créatif 2030 »

L’accord a été signé mardi 15 juillet à Brazzaville, par le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Rigobert Maboundou, et la représentante du Pnud, Adama Dian-Barry.

 

Le gouvernement congolais et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), ont signé le 15 juillet dernier, l’accord sur l’initiative « Congo créatif 2030 ». Le gouvernement était représenté par le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Rigobert Maboundou, et le Pnud par sa représentante, Adama Dian-Barry.

Le programme « Congo créatif 2030 » vise à accompagner la politique nationale de l’innovation de la recherche et de la technologie. Il est question de faire de l’innovation un levier stratégique de transformation économique, sociale et durable, valoriser les talents locaux, soutenir l’émergence de solutions adaptées aux réalités nationales, promouvoir une culture de l’innovation ouverte et accessible à tous.

Pour le ministre de Recherche scientifique, le programme « Congo créatif 2030 » est un cap qui donne un sens stratégique à la créativité foisonnante de la jeunesse congolaise, un souffle politique à la vitalité de la recherche et une ossature institutionnelle à la promesse de l’intelligence collective.

« C’est une réponse à l’impératif de modernisation du pays, un choix délibéré de bâtir l’économie congolaise sur le savoir, la technologie et la création », a-t-il déclaré.

La représentante du Pnud, pour sa part « Ce programme mise sur les talents, structure l’écosystème, territorialise les pôles d’excellence. Il transforme les idées en prototypes, les prototypes en entreprises et les entreprises en solutions pour notre société ».

Congo : le Conseil des ministres approuve un projet de loi renforçant l’Institut national de recherche forestière

À l’occasion du Conseil des ministres tenu sous la présidence du chef de l’État, le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Rigobert Maboundou, a présenté un important projet de loi visant à moderniser et clarifier le cadre juridique encadrant l’Institut national de recherche forestière (INRF), créé par la loi n°23-2012 du 24 septembre 2012.

 

Ce texte, adopté à l’unanimité par les membres du Conseil, vise à corriger des contradictions apparues au fil des années entre l’INRF et une autre entité de recherche préexistante : l’Unité de recherche sur la productivité des plantations industrielles (URPPI), créée en 1994 sous la forme d’une association à but non lucratif. Cette dernière réunissait initialement plusieurs partenaires, à savoir l’État congolais, la société privée Future Eucalyptus et Fibres du Congo (EFC), le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), ainsi que le Service national de reboisement du ministère de l’Économie forestière.

Cependant, la coexistence de ces deux structures a généré des conflits de compétence et d’organisation, notamment après la liquidation judiciaire de l’un des principaux partenaires, EFC, en 2017. Cette dissolution a entraîné la fin de l’association initiale, laissant un vide institutionnel et opérationnel. Pour éviter une interruption brutale des activités de recherche, une décision ministérielle avait alors placé provisoirement une équipe issue de l’ex-URPPI sous la tutelle de l’INRF.

En 2019, cette équipe a été formellement intégrée et structurée en tant que Centre de recherche sur la durabilité et la productivité des plantations industrielles. Toutefois, cette situation transitoire n’a pas permis une gestion optimale des ressources, ni une bonne articulation des missions entre les deux entités, au détriment des objectifs de recherche forestière du pays.

Face à cet imbroglio administratif et juridique, le gouvernement a jugé nécessaire de réviser le cadre légal de l’Institut national de recherche forestière. Le projet de loi présenté propose ainsi d’amender plusieurs dispositions de la loi de 2012, afin d’y intégrer clairement les missions de gestion des forêts plantées et de consolider la place de l’INRF comme unique structure de recherche forestière publique.

En adoptant ce texte, le Conseil des ministres a réaffirmé sa volonté de renforcer la gouvernance et la cohérence dans le secteur de la recherche forestière, domaine stratégique pour le développement durable du Congo.

Le projet de loi sera prochainement transmis au Parlement pour examen et adoption.