Congo : l’ARPCE alerte sur la baisse du taux d’identification des abonnés

Selon une enquête récente de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), à peine 9,13 % des cartes SIM identifiées ont été correctement activées cette année, contre 13,20 % en 2024.

 

Présentées le 21 octobre à Brazzaville par le directeur des Réseaux et services de communications électroniques (DRSCE), Benjamin Mouandza, les conclusions de cette étude traduisent une régression notable dans le respect des règles d’identification des abonnés. Une situation jugée inquiétante par le régulateur, alors même que le décret n°554 du 26 juillet 2010 impose aux opérateurs de téléphonie mobile d’identifier tout utilisateur lors de l’achat d’une carte SIM.

Menée du 23 juillet au 28 août dans dix-huit localités réparties dans les départements de la Bouenza, du Pool, du Kouilou, de la Cuvette et du Niari, ainsi qu’à Pointe-Noire et Brazzaville, l’enquête révèle que seules les villes de Kinkala et Djambala respectent intégralement les exigences d’identification des abonnés.

« C’est une enquête de routine que nous menons régulièrement dans le cadre de nos missions régaliennes », a expliqué Benjamin Mouandza, soulignant que cette opération vise à assurer la traçabilité des utilisateurs et à lutter contre les fraudes dans les réseaux de télécommunications.

Le rapport de l’ARPCE pointe particulièrement Brazzaville et Pointe-Noire, considérées comme les zones les plus exposées à la cybercriminalité, pour leurs failles persistantes dans le processus d’identification.

Dans plusieurs autres localités notamment Dolisie, Ouesso, Pokola, Ngo, Tchamba-Nzassi, Madingo-Kayes, Loudima, Bouansa, Loutété et Nkayi, l’enquête révèle que de nombreuses cartes SIM sont vendues sans pièces d’identité et parfois préactivées avant leur vente, une pratique formellement interdite qui met en péril la sécurité des réseaux.

Face à cette situation, le directeur général de l’ARPCE, Louis-Marc Sakala, a donné un délai de deux mois aux opérateurs pour se mettre en conformité avec la réglementation.

Le régulateur entend ainsi durcir les contrôles et sanctionner les manquements dans les délais impartis.

Congo-téléphonie mobile : des manquements dans le processus d’identification

L’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), l’a déploré mercredi 30 août, au cours d’une réunion avec les principaux opérateurs.

 

L’ARPCE a effectué un contrôle d’identification des abonnés dans la période allant du 4 juillet au 4 août 2023 dans plus de 16 localités à travers le pays. Il ressort de ce travail un constat mitigé car les résultats attendus par le régulateur ne sont toujours pas atteints malgré plusieurs réunions d’observation sur la réglementation en vigueur en matière d’identification des abonnés.

Les données statistiques de ce rapport, présenté par Benjamin Mouandza, directeur des réseaux et services de communications électroniques, étalent une faiblesse générale dans le processus d’identification, et démontrent que l’interdiction de la vente des cartes Sim pré-activées édictées par la loi n’est pas respectée par les opérateurs.

A la lumière de cette enquête, la société Airtel Congo a identifié en moyenne 40% des cartes Sim dans les règles en 2023 contre 19% en 2022, tandis que MTN conserve le même taux d’identification de 48% de 2022 en 2023.  Quelques localités seulement présentent des données acceptables à l’instar de Kinkala, dans le Pool, où les deux opérateurs sont égaux à 100% d’identification réussie des abonnés. Même son de cloche pour Airtel à Ngo et MTN à Gamboma avec 100% d’opérations réalisées dans les normes.

Ces quelques exemples ne représentent malheureusement qu’une goutte d’eau dans la mer, parce que dans la plupart des grandes villes le résultat est alarmant. A Pointe-Noire, Dolisie et Nkayi, les deux opérateurs affichent 0% d’une opération d’identification réalisée dans les règles, et à Brazzaville Airtel se dessèche à 7% et 22% pour MTN. D’autres données comme celles récoltées à Boundji, dans la Cuvette (0% pour Airtel et 37% pour MTN) montrent à suffisance une faiblesse dans l’identification des abonnés. En 2023, Airtel et MTN n’auront donc pas atteint 50% dans cette opération primordiale, stagnant respectivement à 40% et 48%, pas loin des chiffres de 2022 avec les mêmes résultats dans les grandes villes du pays.