Bassin du Congo: début de l’étude de préfiguration du Fonds bleu

Le lancement de l’étude a eu lieu du 04 au 05 avril 2019, à Brazzaville, au cours d’une réunion présidée par la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault.

La rencontre du 4 au 5 avril avait pour objectifs le lancement de l’étude de préfiguration du Fonds bleu et la validation du calendrier d’exécution de ladite étude. Ces assises s’inscrivaient dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration des chefs d’État de la Commission climat du Bassin du Congo, signée le 29 avril 2018 à Brazzaville.

La rencontre a été présidée par la ministre du Tourisme et de l’environnement, coordonnatrice technique de la Commission climat du Bassin du Congo (CCBC), Arlette Soudan-Nonault. Elle a connu la participation de Patrice Lefeu, représentant du cabinet Ernst & Young (EY);  Rajae Chafil, directrice du 4C Maroc; Honoré Tabuna, représentant du secrétariat général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC); et Martine Therer, représentante résidente du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) au Maroc. Outre le lancement de  l’étude de préfiguration, la réunion de Brazzaville avait également pour objectif de valider le calendrier d’exécution et les résultats attendus de cette étude à réaliser par le cabinet EY.  Il a été clarifié, conformément au Mémorandum d’entente signé entre la CCBC et le 4C Maroc, le rôle de chacune des parties prenantes au cours de la réalisation de l’étude de préfiguration.

A titre de rappel, la CCBC, a été créée en novembre 2016 à Marrakech, au Royaume du Maroc, aux côtés de la Commission climat de la région du Sahel et de la Commission des États insulaires, à l’issue du Sommet de l’Action pour la co-émergence de l’Afrique, organisé en marge de la COP22 à l’initiative de sa Majesté Mohammed VI, roi du Maroc. L’objectif de ces commissions, entérinées par la Commission de l’Union africaine) en janvier 2017, vise à concilier le développement économique des États et la lutte contre les changements climatiques pour une co-émergence de l’Afrique. Pour y parvenir, la CCBC va assurer la coordination de toutes les initiatives existantes et en cours concernant, entre autres, la finance climatique représentée par le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, dont la zone géographique recouvre les Etats membres de la CEEAC et ceux de la Communauté de l’Afrique de l’est.

Bassin du Congo : le sommet sur le Fonds bleu renvoyé au 27 avril prochain

Selon une source crédible, ce léger décalage intervient afin d’assurer une participation maximale autour du président congolais Denis Sassou Nguesso et du roi du Maroc, Mohammed VI, invité spécial de la rencontre.

Initialement prévu pour le 25 avril à Brazzaville, le premier sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission climat du Bassin du Congo visant à faire le bilan des activités de la commission et du Fonds bleu se tiendra finalement du 27 au 29 avril prochain.

La date de cette importante réunion a été repoussée pour des raisons d’agenda», a-t-on appris auprès de quelques sources diplomatiques à Brazzaville. C’est pour permettre la participation des personnalités les plus attendues.

Le sommet de Brazzaville placé sous le haut patronage du Président congolais, Denis Sassou N’Guesso, devrait regrouper près d’une vingtaine de Chefs d’États africains, ainsi que les présidents de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Commission de l’Union africaine (UA). Il vise à collecter les ressources destinées à financer les programmes et projets dans les domaines de l’économie bleue, l’économie verte et la lutte contre les changements climatiques y compris celle contre la pauvreté. Ce, conformément à l’esprit de la Déclaration de Marrakech.

Selon certains experts, après les différentes étapes franchies par le processus depuis la COP22, le temps d’opérationnaliser le Fonds bleu Climat est arrivé. Le Fonds bleu pour le Bassin du Congo est un fonds international de développement visant à permettre aux États de la sous-région du bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, et notamment de celle des fleuves.

L’accord portant création de ce fonds a été signé le 9 mars 2017 à Oyo (Congo-Brazzaville), par douze pays de la sous-région. Avec près de 220 millions d’hectares de forêt, le Bassin du Congo est le deuxième poumon écologique de la planète, après l’Amazonie.

Soulignons que dix-neuf chefs d’États d’Afrique centrale et de l’Est, ainsi que les présidents du Niger et du Sénégal, ont été conviés à cette rencontre à laquelle sont également invités les présidents de la Banque Africaine de Développement (BAD) et de la Commission de l’Union africaine. Le sommet des chefs d’État, programmé le 29 avril, sera précédé la veille par une conférence des ministres de l’Environnement.