Congo-fermeture des salles CanalOlympia : la fin d’une belle aventure cinématographique

Après six années d’activités, le groupe CanalOlympia met ainsi un terme à une aventure dans le paysage culturel congolais.

 

Les salles CanalOlympia de Brazzaville, Pointe-Noire et Oyo s’apprêtent à tirer leur révérence. L’annonce officielle, publiée le 11 octobre, confirme la fermeture définitive de ces espaces de divertissement et de la culture, effective à compter du 26 octobre 2025.

« Après six belles années d’émotions partagées, votre salle CanalOlympia Poto-Poto fermera ses portes au public à partir du 26 octobre 2025 dans le cadre de la rétrocession de ses infrastructures. Nous vous remercions de votre fidélité et de votre compréhension », indique le communiqué de la direction.

Cette fermeture, bien que confirmée récemment, avait été évoquée dès le mois de mars dernier, à l’occasion d’une rencontre entre la ministre de l’Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault, et Christine Pujade, présidente du réseau CanalOlympia. Lors de cet échange, la direction du groupe avait officialisé sa décision de cesser ses activités au Congo, dans le cadre d’un repositionnement stratégique à l’échelle africaine.

Si le groupe CanalOlympia n’a pas encore révélé l’identité du nouvel opérateur qui reprendra la gestion de ses infrastructures, les autorités congolaises assurent vouloir garantir une transition harmonieuse.

« Le ministère reste engagé à faciliter cette transition et à garantir la continuité de l’exploitation cinématographique dans l’intérêt du public et des professionnels du secteur », a déclaré la ministre Lydie Pongault.

Pour les cinéphiles et les acteurs du septième art, la fermeture de ces salles est un coup dur. Les espaces CanalOlympia, notamment ceux de Brazzaville et Pointe-Noire, avaient su s’imposer comme de véritables pôles culturels, accueillant avant-premières, formations et projections de films locaux dans des conditions professionnelles.

La fermeture des salles congolaises s’inscrit dans une dynamique plus large observée dans d’autres pays du continent. Au Cameroun, la salle CanalOlympia de Yaoundé a été rétrocédée à l’Université de Yaoundé en juin dernier, tandis qu’au Gabon, celle de Mandji’Ozangué a été restituée à la mairie de Port-Gentil.

Congo : quatre cliniques médicales fermées à Brazzaville

Il s’agit de la clinique Ngalipomi à Moungali, des cliniques Internationale et Nouvelle Vie Médiacité, à Poto-Poto ; et la Fondation Matete, basée au quartier château d’eau.

 

L’Inspection générale de la santé a procédé le jeudi 15 septembre à la fermeture de quatre cabinets médicaux à Brazzaville.  C’était dans le cadre d’une mission de contrôle administratif des structures sanitaires privées.

De cette mission, quatre cliniques médicales privées ont été fermées à titre conservatoire par décision de l’inspecteur général de la santé, le Pr Richard Roger Bileckot.

Ce sont la clinique Ngalipomi à Moungali, dans le 4ème arrondissement ; des cliniques Internationale et Nouvelle Vie Médiacité, dans le 3ème arrondissement Poto-Poto ; et la Fondation Matete, basée au quartier château d’eau dans le 1er arrondissement Makélékélé.

Ces établissements hospitaliers sont accusés de travailler sans agrément, sans médecin responsable, et notamment sans autorisation d’exercice d’un médecin de nationalité étrangère.

Les commissaires de police et les chefs de division de la police administrative des arrondissements concernés ont été invités à veiller à l’application de la note interdisant l’exercice médical privé sans autorisation.

Signalons que peu avant cette descente, l’inspecteur général de la santé, Richard Roger Bileckot, avait rappelé la procédure de demande d’autorisation d’exercer au Congo.

Congo : mise en demeure et de la fermeture de la société Wing Wah

La ministre de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan Nonault l’a décidé, le 26 octobre à Brazzaville.

 

La ministre de l’Environnement, Arlette Soudan Nonault a décidé de la mise en demeure et de la fermeture de la société pétrolière Wing Wah. Cette décision fait suite aux manquements constitutifs de violation de la réglementation en matière de protection de l’environnement. C’est du moins ce qu’a notifié la ministre dans la lettre numéro 1322 signée le 26 octobre à Brazzaville et adressée au directeur général de Wng Wah. Elle a demandé « la fermeture immédiate » de leurs « installations, jusqu’à nouvel ordre ».

Dans sa correspondance, le ministère Arlette Soudan Nonault reproche à cette société la mauvaise gestion des déchets de toute catégorie et l’inexistence des procédures afférentes à la gestion de ceux-ci ; le non-respect du plan de gestion environnemental et social ; la négligence dans la gestion des questions de santé et de sécurité du personnel ; l’absence de plan ou programme de gestion des produits chimiques.

Rappelons la société Wing Wah exploite et produit le pétrole dans la localité de Banga Kayo, dans le district de Tchiamba-Nzassi  département de Pointe-Noire.

Les étudiants de l’ESCG se sentent abandonnés

Depuis le 24 septembre dernier, ils disent n’avoir reçu aucun soutien, aucune proposition, aucune information.

Les étudiants de l’École Supérieure de Communication et de Gestion ont appris, il y a deux semaines que l’établissement privé qu’ils fréquentaient jusque-là, fermait définitivement ses portes. Une annonce brutale, via les réseaux sociaux et qui s’accompagnait alors d’une promesse de trouver une solution pour la centaine d’étudiants concernés. Depuis, ils n’ont rien vu venir, alors ce lundi, ils ont décidé de se rendre au cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur pour lui faire part de leur découragement et parfois de leur colère.

Lors de la fermeture de l’école, certains étaient sur le point de terminer leur cursus. C’est le cas de Vicente, originaire du Congo-Brazzaville, : « J’ai passé mes deux derniers examens début septembre et depuis, impossible de savoir si je les ai réussis, si j’ai mon diplôme ou même si je l’aurai un jour! « 

Des années d’études sans valeur?

Comme elle, ils sont une vingtaine à espérer un rendez-vous avec le ministre ou l’un de ses collaborateurs. Leurs panneaux blancs traduisent leur inquiétude « Ceci n’est pas un diplôme, juste du blanc, comme nos études à l’ESCG? ». Des années d’études sans valeur? C’est bien la crainte de ces étudiants, souvent d’origine africaine. L’ESCG, en effet, dispensait un enseignement privé, non-reconnu par la Communauté Française. Plusieurs étudiants ont, depuis, tenté de s’inscrire dans les établissements reconnus. Mais là, problème! Ils ne peuvent valoriser les années déjà terminées. Il faudrait donc recommencer en première année.

Une perspective impensable pour Aminata. Cette étudiante reproche aux autorités d’avoir laissé fonctionner l’école pendant plus de vingt ans et d’avoir délivré des visas pour que des étudiants étrangers y soient formés, tout en se lavant les mains maintenant que l’école a fermé.

En fin de matinée, les étudiants de l’ESCG ont finalement été reçus au cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur. Ils attendent à présent des propositions concrètes et un peu de compréhension pour que leurs années d’études et les milliers d’euros dépensés, aient pas servis à rien.