Congo : mise en demeure et de la fermeture de la société Wing Wah

La ministre de l’Environnement, du développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan Nonault l’a décidé, le 26 octobre à Brazzaville.

 

La ministre de l’Environnement, Arlette Soudan Nonault a décidé de la mise en demeure et de la fermeture de la société pétrolière Wing Wah. Cette décision fait suite aux manquements constitutifs de violation de la réglementation en matière de protection de l’environnement. C’est du moins ce qu’a notifié la ministre dans la lettre numéro 1322 signée le 26 octobre à Brazzaville et adressée au directeur général de Wng Wah. Elle a demandé « la fermeture immédiate » de leurs « installations, jusqu’à nouvel ordre ».

Dans sa correspondance, le ministère Arlette Soudan Nonault reproche à cette société la mauvaise gestion des déchets de toute catégorie et l’inexistence des procédures afférentes à la gestion de ceux-ci ; le non-respect du plan de gestion environnemental et social ; la négligence dans la gestion des questions de santé et de sécurité du personnel ; l’absence de plan ou programme de gestion des produits chimiques.

Rappelons la société Wing Wah exploite et produit le pétrole dans la localité de Banga Kayo, dans le district de Tchiamba-Nzassi  département de Pointe-Noire.

Congo : mise en demeure de la société Congo Dejia Wood industry

La sanction a été prononcée lors de la visite des installations de cette société forestière par la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, dans le district de Kellé, département de la Cuvette Ouest, du 7 au 8 juillet.

La notion de la protection de l’environnement a des procédures que toute société doit respecter. Certes, il y a aussi le fait que ces sociétés créent des emplois, payent des taxes au niveau de l’État, mais cela n’empêche pas qu’ils se conforment à la loi, dans le cas d’espèce, aux normes environnementales. C’est dans ce contexte qu’interpellée sur la non-conformité des documents, par la société Congo Dejia Wood Industry, la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, a effectué une visite de terrain sur le site de cette société.

D’une superficie de 613 hectares, la société d’exploitation forestière Congo Dejia Wood Industry, située à environ 100 km de Kellé, a signé un contrat de partenariat avec l’État congolais en date du 2 août 2007. Paradoxalement, cette unité forestière d’aménagement de Mbomo – Kellé dans la zone 4 Cuvette Ouest, du secteur forestier nord, ne respecte pas les normes environnementales. « …  Je ne peux pas comprendre que nous percevons des taxes alors que la structure n’est pas en conformité avec des textes environnementaux », s’est-elle interrogée.

La ministre du Tourisme et de l’Environnement est claire là-dessus. Nul n’est censé ignorer la loi dans le pays dans lequel il s’implante, dit-elle. La société Congo Dejia Wood Industry est implantée au Congo en 2007. Depuis lors, elle n’a jamais réalisé un plan d’aménagement, ni réalisé une étude d’impact environnemental et social comme l’exige la loi 003⁄⁄91 du 23 avril 1991 sur la protection de l’environnement qui stipule à son article 2 : « Tout projet de développement économique en République populaire du Congo doit comporter une étude d’impact sur l’environnement… ».

En cela, cette société ne dispose pas le certificat de conformité environnementale qui est la pièce administrative délivrée par le ministre en charge de l’Environnement après validation du rapport de l’étude d’impact environnemental et social. Au regard de ce qui précède, la ministre a mis en demeure la société Congo Dejia Wood Industry  conformément aux articles 45, 46 et 47.

Avant de regagner Brazzaville, la ministre du Tourisme et de l’Environnement a échangé avec les élus locaux présents à Kellé, les représentants des administrations et de la force publique, les chefs de quartier. Elle a profité de l’occasion pour les informer de la levée de la mesure de mise en demeure prononcée à l’endroit de la société AGIL Congo en 2019 et en même temps de la fermeture provisoire de la société Congo Dejia Wood Industry.

Notons qu’après la sanction de Congo Dejia Wood Industry, le préfet du département de la Cuvette Ouest a instruit ses services, séance tenante, de laisser des agents de la force publique sur les lieux. Ensuite, il prendra des dispositions selon la loi pour fermer tous les bureaux ainsi que le portail.

Congo : la société Forspak menacée de mise en demeure

C’est une déclaration de la ministre du tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault après sa visite dans les locaux de cette société de cimenterie.

Trois, c’est le nombre de moi donné à la société Forspak, par la ministre du tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault. Cette société de cimenterie située au village Moubeyi dans le département du Niari est accusée de ne pas être conforme aux textes régissant l’environnement du Congo. Forspak a donc trois mois pour se conformer.

 La ministre lors de sa visite qui avait pour objectif de savoir comment est appliqué le plan de gestion environnemental au sein de cette société. Elle a déploré le fait que Forspak n’a aucun responsable chargé des questions environnementales, alors que c’est le domaine le plus sensible. « Je n’ai pas vu celui qui s’occupe de l’environnement. Ce qui justifie ma présence ici, ce sont des questions d’environnement », a-t-elle fait savoir.

En effet, en 2018, Arlette Soudan-Nonault avertissait les responsables de Forspak tout en les interdisant d’arrêter l’utilisation du charbon. Deux ans après, elle revient au galop et constate que les mesures prises en 2018 ne sont pas mises en application. Dès lors, les sanctions devraient tombées.

Il faut rappeler que l’unité de production de cimenterie Forspak, située au village Moubeyi dans la sous-préfecture de Louvakou (département du Niari), a été ouverte en 2013 et emploie deux cent cinquante Congolais. Pendant quarante jours, elle avait interrompu la production à cause du confinement, en vue d’éviter la propagation de la covid-19.