Économie numérique : vers la mise en place d’un e-gouvernement

Le sujet a été au centre d’une concertation le mardi 03 juillet, à Brazzaville, entre le ministère des postes, des télécommunications et de l’économie numérique et les autres acteurs du secteur.

L’objectif de la rencontre était de mettre en place un comité de pilotage pour la définition des différentes étapes pour asseoir cette administration en ligne.

Mais qu’est-ce que le e-gouvernement ? Quel est son rôle ? L’e-gouvernement ou gouvernement électronique ou encore administration en ligne, est tout simplement l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (TIC) par les administrations publiques afin de rendre les services publics plus accessibles aux citoyens et aux entreprises et d’améliorer le fonctionnement interne de l’État. Il ne s’agit pas du gouvernement « traditionnel » auquel on aurait rajouté l’Internet mais d’un processus radical de changement de la manière dont l’État travaille et communique.

Cette réforme nait du fait que selon le ministre des postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo, « le gouvernement de la République s’est engagé dans sa marche vers le développement, d’intégrer la dimension digitale dans les usages administratifs, afin de fournir le service public via internet. »

Une mesure essentielle pour le développement durable du Congo. C’est du moins ce qu’a précisé le ministre au cours de cette réunion. « Après la création de la direction générale de l’économie numérique en mars 2018, le Congo veut anticiper sur la réalisation de certaines actions contenues dans les axes stratégiques de l’e-gouvernement. », a affirmé Léon Juste Ibombo

Léon Juste Ibombo, a soutenu que « grâce au partenariat avec la Banque Africaine de Développement (BAD), le gouvernement congolais procédera, par le biais du projet Central African Backbone (CAB), à la mise à jour de l’étude de faisabilité du projet e-gouvernement et à l’implémentation d’une plateforme e-gouvernement. ».

Pour le Coordonnateur national du projet CAB, Yvon Didier Miehakanda, ce qui se définit en termes de priorités dans l’e-administration devrait être en adéquation avec les orientations stratégiques du gouvernement congolais.

« Au cœur du e-gouvernement nous avons l’accessibilité », a fait savoir Yvon Didier Miehakanda. Pour lui, la première activité du projet CAB dans le cadre de l’e-gouvernement sera la mise en place de ce qu’on appelle le système électronique intégré de gestion de la personne. Selon ses explications, il s’agira de faire en sorte que les acteurs aient un identifiant unique, qui permettra de savoir qui est qui dans toutes les phases du e-gouvernement. Une démarche qui sera utile, par exemple à l’état civil, dans le e-médecine…

Le coordonnateur du projet CAB a, en outre, souligné que l’e-gouvernement renvoie, aussi à la construction des infrastructures. C’est à niveau qu’il a justifié la nécessité de la construction du Datacenter national, afin d’héberger les données. L’e-gouvernement, a poursuivi Yvon Didier Miehakanda « ce sont également des services financiers, c’est-à-dire donner la possibilité aussi aux utilisateurs qu’à des entreprises de payer l’Etat de manière électronique. » Donc l’e-gouvernement servira à l’installation des services financiers digitaux, a conclu le coordonnateur du projet CAB.

L’e-gouvernement, caractérisé par la convergence et l’interdépendance, s’inscrit dans le cadre du processus accéléré de mondialisation, qui concerne le secteur public ainsi que le secteur privé et la société civile. Et le ministère en charge de la question multiplie, à travers ce processus qui vient d’être enclenché, les stratégies pour arrimer le pays au développement de l’économie numérique.