Ouganda : le fils de Museveni s’excuse après une blague de mauvais goût

Le général Muhoozi Kainerugaba, dans un tweet posté début octobre, a indiqué que l’armée ougandaise pourrait envahir le Kenya et prendre sa capitale Nairobi en quelques semaines.Tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler, cette recommandation biblique, le général Muhoozi Kainerugaba l’a apprise à ses dépens.

Le fils du président Yoweri Museveni, général de l’armée ougandaise, a été rétrogradé par son père. Sa faute grossière était susceptible de refroidir les relations entre l’Ouganda et le Kenya.

Sur Twitter, le général Muhoozi Kainerugaba a osé dire que ses troupes pouvaient s’emparer du Kenya en quelques semaines seulement. Dans son pays, cette pensée a déclenché un torrent de critiques. Le chef de l’État Yoweri Museveni, dont on dit qu’il prépare son fils au pouvoir, s’est résigné à lui retirer le commandement des forces terrestres.

Le général Muhoozi Kainerugaba s’est excusé pour ses propos peu diplomatiques auprès du Kenya et de son président  William Ruto qu’il décrit comme son frère aîné. « Je lui demande d’accorder le pardon à son jeune frère », a-t-il souhaité. Yoweri Museveni lui-même a aussi présenté ses excuses au Kenya au nom de son fils de 48 ans.

Burkina : La France appelle ses ressortissants à la prudence

Plusieurs symboles de la présence française au Burkina Faso portent encore les stigmates du putsch du 30 septembre 2022.La France a dit, jeudi, observer avec « la plus grande neutralité » la tenue des assises nationales, prévue 14 et 15 octobre 2022, dans un mail que l’ambassade basée à Ouagadougou a envoyé ses compatriotes.

« Pendant la tenue des Assises nationales, il est à craindre de nouveaux mouvements de protestation ou de soutien à telle ou telle faction ou parti politique », peut-on lire sur la note signée par l’ambassadeur, Luc Hallade.

« Nous observerons cela avec les plus grandes attention et neutralité, dans un processus qui concerne avant tout les Burkinabè eux-mêmes », insiste le diplomate. M. Hallade invite ses compatriotes à limiter leurs déplacements «au strict nécessaire, à éviter tout attroupement et à rester à l’écoute des messages de sécurité». 

Les 30 septembre, 1er et 2 octobre 2022, jours de coup d’État contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, plusieurs enseignes de l’Hexagone ont subi le courroux des manifestants, après un message du capitaine Ibrahim Traoré, selon lequel le président déchu « se serait réfugié à la base militaire française de Kamboincé », à la périphérie de Ouagadougou. L’ambassade de France, les instituts français de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso et un panneau du Groupe Bolloré avaient été saccagés.

En plus des dégâts matériels importants, deux français avaient été blessés lors de l’incident contre l’ambassade, selon des sources de APAnews.

« Soyez assurés de l’entière mobilisation de l’équipe de l’Ambassade et du Consulat Général pour veiller à la sécurité de notre Communauté », rassure l’ambassadeur. Il a ajouté que les autorités françaises se sont préparées à toute éventualité et sauront réagir en cas de besoin.

Le 06 octobre dernier, des éléments du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) sont arrivés à Ouagadougou pour appuyer les soldats sur place à sécuriser les symboles français, confient des sources concordantes à APAnews.

Début du mois de octobre, des soldats ont renversé le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même tomber de Roch Kaboré, en janvier 2022.

Côte d’Ivoire : le Nonce apostolique affecté au Liban

En fin de mission, le Nonce apostolique Mgr Paolo Borgia, s’est entretenu mardi au palais présidentiel de la République avec le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.Le représentant du Saint-Siège, a à sa sortie d’audience, déclaré que partir d’un pays est toujours un peu difficile parce qu’on y laisse des amitiés et des situations qu’on a aimées. Mais qu’en dépit de tout, il reste un soldat au service de l’Église catholique.

Cette rencontre intervient après une visite officielle du chef de l’Etat ivoirien au Vatican les 15, 16 et 17 septembre 2022, au cours de laquelle il a participé à une messe pour la paix en Côte d’Ivoire à la Basilique Sainte-Marie-Majeure de Rome, et échangé avec le Pape François.

Pour le Nonce apostolique, cette visite a mis en exergue l’excellence et la qualité des relations entre la Côte d’Ivoire et le Saint-Siège. Il a fait savoir que cet entretien s’inscrit dans le prolongement de cette relation.

Cet échange a permis également d’aborder la question de la collaboration entre l’Etat de Côte d’Ivoire et l’Église catholique, ainsi que dans divers domaines chers aux deux Etats, à savoir le développement humain intégral, le bien-être et la paix.  

Le Nigeria regrette le faible volume des échanges avec l’Egypte

Le diplomate nigérian, Mallam Nura Rimi a déploré le faible niveau des échanges commerciaux entre son pays et l’Egypte, pourtant considérés comme deux puissances économiques du continent africain.S’exprimant lors de la première édition de la conférence et de l’exposition commerciales Nigeria-Egypte (NETCE), lundi dernier au Caire, Mallam Nura Rimi, ambassadeur du Nigeria en Egypte, a décrit le niveau des activités économiques entre les deux pays comme étant « globalement médiocre ».

Pourtant, selon lui, avec l’abondance des ressources naturelles et une population jeune, entreprenante et innovante, il n’y a pas de limite à ce qui peut être réalisé grâce à un engagement solide des deux pays.

Pour inverser la tendance, le diplomate a appelé les investisseurs égyptiens à profiter de l’environnement commercial favorable du Nigeria pour investir dans la plus grande économie d’Afrique de l’Ouest.

« Pour tout investisseur, le meilleur endroit au monde pour investir, construire, prospérer, innover et réussir, c’est le Nigeria », a-t-il déclaré le diplomate, affirmant : « Il est réconfortant de constater que, dans le cadre d’un accord de partenariat public-privé, le Nigeria a récemment ouvert la première maison du commerce d’exportation en Egypte. Il s’agit d’un lieu central où les produits fabriqués au Nigeria peuvent être expédiés, exposés et distribués dans le reste du monde ».

Militaires ivoiriens détenus au Mali: «Le dossier avance positivement» (diplomate)

Près de 90 jours après leur arrestation au Mali, une partie des militaires ivoiriens reste encore en détention, malgré les médiations entreprises pour les libérer.Où en est l’affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali pour tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ? Mardi 27 septembre, conformément à la recommandation de son sommet tenu trois jours plus tôt à New-York, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a envoyé une mission de haut niveau composée des présidents Adama Barrow de la Gambie et Nana Akufo Addo du Ghana pour négocier leur libération auprès du Colonel Assimi Goita. Après leur rencontre avec le président de la transition malienne, les deux émissaires de l’institution sous-régionale se sont contentés de dire que « les échanges étaient fraternels ».

Interpellé sur le même sujet jeudi 6 octobre en marge d’un déjeuner à l’intention de la presse en prélude au Forum International de Dakar sur la Paix et la Sécurité prévu les 24 et 25 octobre, au Sénégal, Abdel Fatau Musah, Commissaires aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la Cédéao a eu le même discours. « Ils ont eu des échanges fraternels mais comme je ne suis pas au courant des résultats, je préfère me taire », a répondu le diplomate ghanéen.

Cependant, Abdel Fatau Musah a assuré, sourire aux lèvres, que « le dossier avance positivement ». Il n’en dira pas plus. C’est à l’image de la sensibilité d’une affaire qui a installé un malaise dans la sous-région ouest-africaine.

Pourtant, la médiation togolaise souhaitée par Bamako était sur la bonne voie et avait obtenu la libération des trois femmes du groupe des 49 soldats arrêtés depuis le 10 juillet à l’aéroport de Bamako et accusés de « mercenariat » par la junte au pouvoir depuis mai 2021.

Mais la tension est remontée d’un cran après que le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, recevant Geoffrey Onyeama, ministre nigérian des Affaires étrangères, a exigé une contrepartie aux autorités ivoiriennes pour libérer les 46 soldats restants. La réaction d’Abidjan ne se fera pas attendre. A l’occasion d’une réunion du Conseil national de sécurité présidée par Alassane Ouattara, la Cote d’Ivoire a condamné ce qu’elle qualifie de « prise d’otage » et décidé de saisir la Cédéao.

C’est dans cet esprit que le sommet de New-York a été convoqué par Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de l’instance suprême de l’institution sous-régionale. Le chef de l’Etat bissau-guinéen a, dans un entretien avec RFI, assuré que « tout est possible », faisant allusion à l’éventualité de sanctions contre le Mali si les militaires ivoiriens n’étaient pas libérés. « A la place des autorités maliennes, je les aurais relâchés », a-t-il plaidé.

Mais pour Bamako, la Cédéao n’a pas autorité pour trancher dans une affaire opposant deux pays. Une « ingérence » dont ne devrait pas se priver l’organisation sous-régionale. Selon la cheffe de la diplomatie sénégalaise, Aissata Tall Sall, le sommet ordinaire de décembre sera consacré au Mali, à la Guinée et au Burkina Faso.

Le chef de la diplomatie ukrainienne échange avec le vice-président ivoirien

Le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, M. Dmytro Kuleba, était porteur d’un message du président Volodymyr Zelensky au chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara.Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, M. Tiémoko Meyliet Koné, s’est entretenu mercredi au palais de la présidence de la République avec le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine, M. Dmytro Kuleba.  

Les échanges avec le chef de la diplomatie ukrainienne, M. Dmytro Kuleba, ont permis d’évoquer le renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et l’Ukraine, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la sécurité.

Un projet de visite mutuelle au niveau des autorités des deux pays a été évoqué lors de cet entretien auquel a pris part la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la diaspora de Côte d’Ivoire, Mme Kandia Camara.

Bamako se démarque des sanctions de la Cédéao contre Conakry

Soutenu lorsqu’il a été sanctionné par la Cédéao, le Mali tient l’occasion de retourner l’ascenseur à la Guinée.Les « sanctions graduelles diplomatiques, économiques et financières » décidées contre la Guinée par la Conférence des Chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ne sont pas du goût des autorités de transition du Mali.

Jeudi 22 septembre, l’instance de décision de l’organisation sous-régionale a ordonné aux pays membres de rappeler leurs ambassadeurs accrédités à Conakry pour consultation à l’issue d’un sommet extraordinaire tenu en marge de la 77e Assemblée des Nations unies, à New-York.

Les dirigeants ouest-africains ont aussi décidé de suspendre « toute assistance et transaction financière en faveur de la Guinée par les institutions de la Cédéao, notamment la BIDC (Banque d’investissement et de développement de la Cedeao) ».

Bamako se désolidarise de « sanctions inhumaines », « illégitimes et illégales », estimant qu’elles « impactent négativement la vie des populations ».

Dans un esprit de solidarité, la junte malienne n’écarte pas la possibilité de prendre des mesures pour « assister la République de Guinée, afin d’annihiler les conséquences de ces sanctions inutiles contre le peuple et les autorités de la Guinée », soulignant que « l’objectif de la Cédéao est d’améliorer les conditions de vie des populations et non d’adopter des sanctions contre-productives les affectant ».

Retour de l’ascenseur

L’institution sous-régionale punit la Guinée pour les insuffisances notées dans l’élaboration d’un chronogramme de transition acceptable par les nouvelles autorités issues du coup d’Etat du 5 septembre 2021 contre le président Alpha Condé. Conakry a fixé la durée de la transition à 36 mois alors que pour la Cédéao, 24 mois suffisent à organiser le transfert du pouvoir aux civils.

Les mêmes reproches ont valu au Mali un embargo de six mois, décidé le 9 janvier à l’occasion du 4e sommet extraordinaire de la Cédéao à Accra (Ghana).

À l’époque, la Guinée avait affiché son désaccord. Par la voix du Colonel Sadiba Coulibaly, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) qui incarne le pouvoir à Conakry avait réaffirmé que « les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la République de Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères, conformément à sa vision panafricaniste ».

Soldats ivoiriens arrêtés au Mali : la mission de la dernière chance ?

Des chefs d’Etat ouest-africains sont attendus à Bamako ce jeudi pour plaider la cause des militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet par les autorités de la transition malienne.C’est une mission qui suscite beaucoup d’espoir. Lors de son sommet extraordinaire convoqué le 22 septembre, la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) avait décidé d’envoyer « incessamment » des émissaires à Bamako pour plaider la cause des 46 soldats détenus par les autorités maliennes.

Cette mission de « haut niveau » constituée des présidents du Togo, du Ghana et de la Gambie (qui remplace le chef de l’Etat du Sénégal, empêché) sera à Bamako jeudi 29 septembre, selon une note du ministère malien des Affaires étrangères parvenue à APA. Faure Gnassingbé, Nana Akufo-Addo et Adama Barrow seront reçus par le Colonel Assimi Goïta, président de la transition malienne. A cette occasion, il est attendu qu’ils réitèrent la position de la Cédéao sur ce contentieux entre la Côte d’Ivoire et le Mali.

L’organisation sous-régionale avait lors de ce sommet tenu en marge de la 77e Assemblée générale des Nations unies à New-York, « condamné l’incarcération continue des soldats ivoiriens », « dénoncé le chantage exercé par les autorités maliennes » et « demandé leur libération sans condition ».

L’envoi de cette mission est le fruit de la saisine de la Cédéao par la Côte d’Ivoire qui estime que le maintien en détention de ses soldats par Bamako est une prise d’otage.

En recevant le ministre nigérian des Affaires étrangères vendredi 9 septembre, le Colonel Assimi Goita qui a renversé Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, avant d’évincer le président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre Moctar Ouane neuf mois plus tard, s’est exprimé en faveur « d’une solution durable ».

« Au même moment où la Cote d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile pour certaines personnalités politiques maliennes faisant l’objet de mandat d’arrêt émis par la justice. Malheureusement, ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali, d’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali », a ajouté le chef de l’Etat malien.

Quelques heures plus tôt, la médiation togolaise avait pourtant obtenu des autorités maliennes la libération des trois femmes soldats du groupe des 49 détenus depuis dimanche 10 juillet pour « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’Etat, crimes d’association de malfaiteurs, de détention et transport d’armes de guerre et complicité de crime ». Il était convenu avec les différentes parties de poursuivre les discussions pour la libération des 46 soldats qui restent en détention.

La question est de savoir si la mission de médiation de la Cédéao ne donne les résultats escomptés, quelle sera la suite ? Dans un entretien avec RFI et France24, le président en exercice de la Cédéao, le Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló qui trouve que les autorités maliennes auraient dû relâcher les militaires ivoiriens, n’écartait pas de nouvelles sanctions contre le Mali si les autorités de la transition ne reviennent pas à de meilleurs sentiments. « Tout est possible », avait-il lancé.

La Somalie décide d’ouvrir une ambassade à Rabat et un consulat général à Dakhla

La Somalie a annoncé, vendredi à New York, sa décision d’ouvrir une ambassade à Rabat et un consulat général à Dakhla dans les provinces du Sud du Royaume. »La Somalie décide d’ouvrir une ambassade à Rabat et un consulat général à Dakhla », a indiqué le ministre somalien des Affaires étrangères, Abshir Omar Jama, à l’issue d’un entretien avec son homologue marocain, Nasser Bourita, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies.

La Somalie et le Maroc « soutiennent leur souveraineté et intégrité territoriale réciproques », a souligné le chef de la diplomatie somalienne dans une déclaration à la presse.

Les deux pays entretiennent des relations de longue date, basées sur l’amitié et la solidarité, a-t-il ajouté. Le ministre somalien a, en outre, affirmé qu’une feuille de route de coopération sera signée entre les deux pays.

Ouattara pour une « réforme en profondeur » du CS de l’ONU

Le président ivoirien souhaite un Conseil de sécurité des Nations Unies au sein duquel l’Afrique trouverait sa juste place.M. Alassane Ouattara a prononcé mercredi un discours à la tribune des Nations Unies, lors de la 77e session de l’Assemblée générale de l’organisation. A cette occasion, il a décliné sa vision sur la situation dans le monde et l’engagement de son pays.

« Les menaces auxquelles nos pays sont confrontés, nous obligent à davantage de solidarité, de collaboration, de justice et d’équité, principes qui fondent le multilatéralisme auquel mon pays reste attaché », a déclaré M. Ouattara, relevant « la multiplication et la complexité des défis en matière de paix et de sécurité, de démocratie, de protection des droits de l’Homme ». 

Sur le climat, M. Ouattara a assuré que la Côte d’Ivoire respectera ses engagements au titre de l’Accord de Paris et entend œuvrer à la protection de son patrimoine forestier et de sa riche biodiversité. Pour lui, c’est tout le sens de l’Initiative d’Abidjan lancée à l’occasion de la COP15 à Abidjan.  

Il a appelé à nouveau à la « libération, sans délai » des 46 soldats Ivoiriens encore détenus au Mali, martelant qu’ils sont « injustement détenus depuis le 10 juillet 2022 », car ces soldats ont été déployés en qualité de 8e détachement de l’Élément de soutien national (NSE) au sein de la MINUSMA.   

« Mon pays encourage les autorités maliennes à concentrer leurs efforts sur la lutte contre le terrorisme et à mettre en œuvre, de façon résolue, les différentes étapes du chronogramme de la transition, pour le bien-être du peuple frère du Mali », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le président ivoirien a lancé un appel pressant aux institutions financières internationales et aux partenaires au développement de l’Afrique en vue de mobiliser les ressources nécessaires pour soutenir les pays les plus fragiles afin de faire face aux effets multiformes du conflit en Ukraine.

A l’Onu, Macky Sall appelle à une gouvernance mondiale « plus juste »

Pour le président en exercice de l’Union Africaine (UA), il est temps de vaincre les réticences et déconstruire les narratifs qui persistent à confiner le continent noir à la marge des cercles décisionnels.« Près de quatre-vingts ans après la naissance du système des Nations unies et des Institutions de Bretton Woods, il est temps d’instaurer une gouvernance mondiale plus juste, plus inclusive et plus adaptée aux réalités de notre temps », a lancé le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, également président en exercice de l’Union africaine.

S’exprimant au nom du continent noir à la 77e session de l’Assemblée Générale des Nations unies (AGNU) qui se tient au siège de l’organisation, à New York, Macky Sall a déclaré qu’« il est temps de faire droit à la juste et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de Sécurité, telle que reflétée dans le Consensus d’Ezulwini ». Ce dernier est une position sur les relations internationales et la réforme des Nations unies, adoptée par l’Union africaine. Elle appelle à un Conseil de sécurité plus représentatif et démocratique, au sein duquel l’Afrique, comme toutes les autres régions du monde, est représentée.

Dans le même esprit, le président Macky Sall a réitéré la demande d’octroi d’un siège à l’UA au sein du G20, « pour que l’Afrique puisse, enfin, se faire représenter là où se prennent les décisions qui engagent un milliard quatre cents millions d’Africains ».

Abordant la question de l’urgence climatique, il a invité la Communauté internationale à travailler à la réalisation de l’objectif de 100 milliards de dollars par an, en appui aux efforts d’adaptation des pays en développement, et au financement du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique, sous l’égide de la Banque africaine de développement (Bad) et du Centre mondial pour l’adaptation.

« Au demeurant, nous considérons le financement de l’adaptation non comme de l’aide, mais comme une contribution des pays industrialisés à un partenariat mondial solidaire, en contrepartie des efforts que fournissent les pays en développement pour éviter les schémas pollueurs qui ont plongé la planète dans l’état d’urgence climatique actuel », a-t-il soutenu.

Le porte-voix de l’UA a aussi appelé à la mobilisation en faveur de la campagne « Rays of hope » de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). Celle-ci vise le renforcement des capacités des pays membres de l’Onu et africains en particulier, dans la lutte contre le cancer, grâce aux technologies nucléaires telles que l’imagerie médicale, la médecine nucléaire et la radiothérapie.

L’Afrique prête à travailler avec tout le monde

Le continent noir a été, pendant de longues années, le terrain d’affrontement entre les puissances étrangères. Dans un contexte mondial actuel marqué par plusieurs crises, les risques d’un retour à ce passé douloureux sont légion. « Je suis venu dire que l’Afrique a assez subi le fardeau de l’histoire ; qu’elle ne veut pas être le foyer d’une nouvelle guerre froide, mais plutôt un pôle de stabilité et d’opportunités ouvert à tous ses partenaires, sur une base mutuellement bénéfique », a alerté Macky Sall.

Il a ainsi fait savoir qu’au-delà des urgences conjoncturelles, il est venu porter le message d’un continent déterminé à travailler avec tous ses partenaires, dans une éthique relationnelle de dialogue confiant et de respect réciproque.

S’il n’ignore pas l’Afrique des problèmes, qu’il faut pacifier et stabiliser, le chef de l’Etat Sénégalais a dit être également venu dire que « nous avons aussi l’Afrique des solutions, avec ses 30 millions de km2, ses ressources humaines, plus de 60% des terres arables du monde, ses richesses minières, forestières, hydriques et énergétiques ».

« Oui, nous avons l’Afrique des solutions, avec des gouvernements à la tâche ; une jeunesse vibrante et créative qui innove, entreprend et réussit ; des millions d’hommes et de femmes qui travaillent dur pour nourrir, éduquer et soigner leurs familles ; qui investissent, créent de la richesse et génèrent des emplois », a-t-il martelé.

A en croire le président Macky Sall, cette Afrique des solutions souhaite engager avec tous ses partenaires des rapports réinventés, qui transcendent le préjugé selon lequel qui n’est pas avec moi, est contre moi.

« Nous voulons un multilatéralisme ouvert et respectueux de nos différences ; parce que le système des Nations unies, né sur les cendres de la guerre, ne peut emporter l’adhésion de tous que sur la base d’idéaux partagés, et non de valeurs locales érigées en normes universelles », a-t-il encore dit.

Macky Sall est convaincu que « c’est en collaborant dans le respect de nos différences que nous redonnerons force et vitalité à la raison d’être des Nations unies : c’est-à-dire préserver les générations actuelles et futures du fléau de la guerre, promouvoir la cohabitation pacifique des peuples et favoriser le progrès en instaurant de meilleures conditions de vie pour tous ».

46 soldats ivoiriens au Mali : « ce ne sont pas des mercenaires » (SG ONU)

Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, annonce une rencontre avec une délégation malienne pour que ce problème puisse se résoudre.Dans une interview accordée à France 24 et Radio France Internationale (RFI), M. António Guterres, s’est prononcé sur la situation des 46 militaires ivoiriens encore détenus à Bamako, il a déclaré qu’ils « ne sont pas des mercenaires (et) c’est évident ».  

« Je fais appel aux autorités maliennes pour que ce problème puisse se résoudre », a-t-il lancé, ajoutant être « en contact permanent » avec la junte, n’a encore parlé à Assimi Goïta, mais est en contact permanent et va « recevoir la délégation du Mali, une chose qui est pour (lui) très importante ».

Pour le secrétaire général de l’ONU, « il faut résoudre ce problème ». Deuxièmement, il croit qu’ « il faut reconnaitre que la situation dans le Sahel est aujourd’hui très très difficile ». D’où la rencontre avec la délégation malienne devrait permettre d’aborder ces préoccupations.  

L’Etat de Côte d’Ivoire a annoncé le 14 septembre 2022 avoir saisi la Cedeao pour la tenue dans les meilleurs délais d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de l’organisation afin d’examiner la crise avec le Mali en vue de la libération de ses soldats.

La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

Abidjan rapporte que le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée comme une affaire judiciaire, la junte demandé qu’en contrepartie de la libération de ces 46 militaires, la Côte d’Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon Bamako bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali.

Pour l’Etat ivoirien, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats détenus au Mali « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages », dénonçant un « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

Quarante-neuf (49) militaires ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako, parmi lesquelles trois soldates ont été libérées pour raison « humanitaire ». La Côte d’Ivoire soutient qu’ils ont été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.  

Ouattara invite les entreprises italiennes à investir en Côte d’Ivoire

Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a pris part au siège du Patronat italien à un Forum d’Affaires ayant regroupé 200 entreprises italiennes et 100 représentants d’entreprises ivoiriennes.M. Alassane Ouattara a relevé les potentiels de la Côte d’Ivoire dans les domaines économiques, agricoles, énergétiques, et invité les entreprises italiennes à accroître leurs investissements dans le pays.

Les échanges commerciaux entre la Côte d’Ivoire et l’Italie, troisième puissance économique européenne, se sont établis à 295,18 milliards de Fcfa en 2021, en progression de 9%, selon des données officielles.

Les exportations italiennes se sont accrues de manière constante pour atteindre 260 millions d’euros (170,54 milliards Fcfa) en 2021, ce qui a engendré un excédent commercial de 75 millions d’euros, soit 49,19 milliards de Fcfa en faveur de l’Italie.

Dans les relations commerciales entre les deux pays, la technologie est au cœur des exportations avec plus de 30% de la valeur totale et une prédominance de machines, ainsi que les appareils pour usage industriel suivis par les produits de l’acier et du fer.

Les importations italiennes, quant à elles, ont « progressé de 13% pour un montant total de 185 millions d’euros (121,35 milliards Fcfa) principalement composées de productions agricoles, notamment le cacao, l’anacarde et l’huile de palme ».  

Le président ivoirien Alassane Ouattara effectue une visite officielle au Vatican le 17 septembre 2022. Au cours de son séjour, il aura une rencontre avec sa Sainteté le Pape François et s’entretiendra également avec le secrétaire d’Etat du Vatican, M. Pietro Parolin.

Selon l’agenda de cette visite qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération, M. Alassane Ouattara devrait prendre part à un déjeuner de travail avec le président de la République italienne, M. Sergio Mattarella, au Palais du Quirinal, à Rome.

Raila Odinga dément tout soutien au Polisario

Le chef de l’opposition kényane a mis fin aux rumeurs lui attribuant un soutien à la République arabe sahraouie (Rasd). »Les informations qui circulent selon lesquelles j’ai contesté la décision de M. Ruto (président nouvellement élu) de revoir la politique du Kenya à l’égard du Polisario sont erronées. Je n’ai jamais mentionné le Polisario et je suis conscient des relations importantes et bénéfiques entre le Kenya et le Maroc », a écrit Raila Odinga sur son compte Twitter.

Le candidat arrivé 2e à la dernière présidentielle kényane du 9 août 2022 d’ajouter: « J’ai remis en question la tendance à faire des déclarations à la sauvette sur des questions importantes ».

46 soldats ivoiriens détenus au Mali : Abidjan saisit la Cedeao

L’Etat de Côte d’Ivoire demande la tenue, dans les meilleurs délais, d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de la Cedeao pour examiner la crise avec le Mali en vue de la libération de ses soldats.Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a déclaré mercredi à l’issue d’un Conseil des ministres que « la Côte d’Ivoire avait saisi la Cedeao en vue d’une réunion extraordinaire des chefs d’Etat (de l’organisation) sur la situation » des 46 soldats ivoiriens encore détenus au Mali.  

Lors d’une réunion du Conseil national de sécurité tenue ce jour au palais présidentiel, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a instruit officiellement la ministre des Affaires étrangères afin de « saisir la Commission de la Cedeao », une démarche visant à aboutir à la libération des 46 soldats « dans les plus brefs délais ».

La justice malienne a inculpé le 15 août 2022 les 49 militaires ivoiriens détenus à Bamako pour tentatives d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Après des contacts avec les officiels maliens trois soldates ivoiriennes ont été libérées et ont regagné la Côte d’Ivoire le 3 septembre 2022.

« Le 9 septembre 2022, alors que l’on s’entendait à la libération prochaine des 46 autres soldats, dont l’arrestation était considérée par le Mali comme une affaire judiciaire, les autorités maliennes ont demandé qu’en contrepartie de la libération de ces 46 militaires, la Côte d’Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon (Bamako) bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali », indique la déclaration du Conseil national de sécurité.

Pour Abidjan, cette demande confirme une fois de plus le fait que ses soldats « ne sont en aucun cas des mercenaires mais plutôt des otages ». Le Conseil national de sécurité présidé par le président Alassane Ouattara considère ce « chantage inacceptable et exige la libération sans délai » des 46 soldats détenus.

 Le Conseil national de sécurité rappelle que les opposants politiques étrangers vivant en Côte d’Ivoire sont tenus, selon les dispositions légales ivoiriennes, d’« observer en toute circonstance un  devoir de réserve absolu concernant les affaires intérieures de leur pays d’origine ».

Quarante-neuf (49) militaires ivoiriens avaient été arrêtés le 10 juillet 2022 à Bamako. Trois soldates ont été ensuite libérées pour raison « humanitaire ». La Côte d’Ivoire affirme qu’ils ont tous été déployés au Mali en qualité de 8e détachement de l’élément de soutien national au sein de la Minusma.  

Cyril Ramaphosa s’entretiendra avec Joe Biden, vendredi

Le président sud-africain est attendu le 16 septembre 2022 aux Etats-Unis, où il doit s’entretenir avec son homologue, Joe Biden.La ministre des Relations internationales et de la Coopération, Naledi Pandor, qui a fait l’annonce, a également informé que Pretoria participera la semaine prochaine au segment de haut niveau de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies prévue du 20 au 27 septembre à New York.

« La visite du président sud-africain aux Etats-Unis offre au gouvernement l’occasion de renforcer les relations bilatérales par l’engagement et d’approfondir le multilatéralisme par le biais des Nations unies, principale organisation devant permettre à la communauté internationale d’affronter les défis auxquels le monde est confronté », a déclaré Pandor.

Selon la ministre, les deux dirigeants discuteront de questions bilatérales, régionales et mondiales d’intérêt commun, notamment le commerce et l’investissement, le changement climatique, la sécurité alimentaire, l’énergie, la paix et la sécurité.

« Le président Ramaphosa va réaffirmer l’importance des relations stratégiques et mutuellement bénéfiques entre l’Afrique du Sud et les Etats-Unis », a-t-elle indiqué.

Elle a ajouté que le président insistera sur la nécessité de renforcer le multilatéralisme et le dialogue qui peuvent aider l’humanité à relever les défis auxquels elle est confrontée.

A son avis, il s’agit notamment de la nécessité urgente de stimuler la reprise économique à la suite de la pandémie de Covid-19.

Les Etats-Unis sont le troisième partenaire commercial de l’Afrique du Sud, après la Chine et l’Union européenne, et plus de 600 entreprises américaines y sont implantées.

Entrée en vigueur de l’accord de suppression de visas entre le Togo et le Maroc

L’accord de suppression des visas de circulation entre le Togo et le Maroc est entré en vigueur vendredi, a indiqué le ministère togolais des Affaires étrangères dans un communiqué.« Le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur informe les citoyens togolais qu’à compter de ce jour l’accord du 21 juillet 2022, portant suppression des visas pour les détenteurs de passeports ordinaires entre la République togolaise et le Royaume du Maroc est officiellement entrée en vigueur », souligne le communiqué.

Le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a invité, à cet effet, tout Togolais se rendant sur le territoire marocain à « se conformer aux lois et règlements en vigueur dans le Royaume ».

En juillet dernier, rappelle–t-on le ministre togolais des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, Robert Dussey, et le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, ont signé l’accord portant sur la suppression de visas au profit des ressortissants marocains et togolais, titulaires de passeports ordinaires.

Egalement, la République du Togo a ouvert un consulat général à Dakhla, marquant ainsi son soutien ferme à la souveraineté du Maroc sur son Sahara et à son intégrité territoriale.

L’ouverture de cette représentation diplomatique reflète l’appui constant de la République du Togo à l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc et les liens forts unissant les deux Chefs d’État, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et son frère, Son Excellence M. Faure Gnassingbé, président de la République togolaise.

Bamako fixe ses conditions pour libérer les soldats ivoiriens

Ces militaires ivoiriens sont accusés par les autorités de la transition malienne de « tentative de déstabilisation » du pays.Samedi 3 septembre, un petit groupe de trois femmes qui faisait partie des 49 soldats ivoiriens arrêtés le 10 juillet à l’aéroport de Bamako a pu quitter le Mali, puis rentrer en Côte-d’Ivoire, suite à une médiation du gouvernement togolais.

Ces militaires ivoiriens sont accusés par les autorités de la transition malienne de « tentative de déstabilisation » du pays.

Sous l’égide de la médiation togolaise, les pourparlers devraient se poursuivre pour la libération du reste du groupe encore en détention au Mali.
Mais pour le Colonel Assimi Goïta, chef de l’Etat malien, « il est judicieux qu’une solution durable soit trouvée » à cette question.

Le Colonel putschiste a indiqué qu’« au même moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, elle continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités politiques maliennes » faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émises par la justice.

« Malheureusement, ces mêmes personnalités bénéficient de la protection de la Côte d’Ivoire pour déstabiliser le Mali, d’où la nécessité d’une solution durable à l’opposé d’une solution à sens unique qui consisterait à accéder à la demande ivoirienne sans contrepartie pour le Mali », ajoute le président de la transition malienne.

Cette déclaration du Colonel Assimi Goita, faite à l’occasion de l’audience qu’il accordée vendredi 9 septembre au ministre nigérian des Affaires étrangères du Nigeria, Geoffrey Onyeama, lève le voile sur les exigences du Mali pour libérer les 46 soldats ivoiriens qui sont encore entre les mains de la justice malienne pour « complot contre le gouvernement et atteinte à la sûreté de l’Etat, crimes d’association de malfaiteurs, de détention et transport d’armes de guerre et complicité de crime ».

Après le renversement du président Ibrahim Boubacar Keita dit IBK en août 2020 suite à un coup d’Etat orchestré par les militaires qui gouvernent actuellement le Mali, plusieurs personnalités maliennes dont son dernier Premier ministre Boubou Cissé, les anciens ministres Thiéman Hubert Coulibaly et Mamadou Igor Diarra et l’ex directeur de la Banque maliennes de solidarité (BMS-SA) Babaly Bah ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire.

Poursuivis pour « usage de faux, atteintes aux biens publics et de complicités de ces infractions» relatifs à une affaire d’achat d’équipements militaires remontant à 2014, ces personnalités maliennes font l’objet d’un mandat international émis par Bamako. Boubou Cissé doit également s’expliquer sur un enregistrement sonore dans lequel on l’entendait parler en mal de la junte malienne avec une autre voix attribuée au président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Quant à Karim Keita, fils de l’ancien chef de l’Etat malien, il est dans le collimateur de la justice de son pays pour la disparition du journaliste Birama Touré.

Depuis le début de cette brouille avec le Mali, les autorités ivoiriennes ont toujours réfuté le caractère illégal de la présence de leurs militaires arrêtés à leur descente d’avion à l’aéroport Modibo Keita de Senou, près de Bamako.

Alors que ces derniers étaient qualifiés de « mercenaires » par un communiqué du gouvernement de la transition malienne, évoquant la non-présentation d’un ordre de mission, les autorités ivoiriennes ont réagi pour préciser qu’ils étaient arrivés sur le sol malien en tant qu’Éléments nationaux de soutien(NSE). Un mécanisme de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupe dans le cadre des missions de maintien de la paix. Olivier Salgado, alors porte-parole de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) s’était permis un mini-thread sur Twitter qui appuie indirectement la position ivoirienne. Seulement, une autre version onusienne affaiblit sa version, niant toute appartenance des soldats ivoiriens aux NSE. Suite à cette mise au point, le Mali a réclamé le départ d’Olivier Salgado de son territoire.

Talwar confirmé par le Sénat américain à son poste d’ambassadeur au Maroc

Le Sénat américain a confirmé M. Puneet Talwar, à son poste d’Ambassadeur des États-Unis d’Amérique au Royaume du Maroc. « Notre partenariat avec le Maroc est axial pour la paix, la sécurité et la prospérité régionales », souligne un tweet de l’ambassade américaine à Rabat.

Avant sa nomination en tant qu’ambassadeur US au Maroc, M. Puneet occupait le poste de conseiller principal au département d’État.

De 2014 à 2015, sous la mandature de l’ex-président démocrate Barack Obama, il avait a occupé le poste de secrétaire d’État adjoint aux affaires politico-militaires. Il a été l’un des principaux conseillers d’Obama au Moyen-Orient et a joué un rôle central dans la négociation secrète de l’accord sur le nucléaire iranien.

Avant son arrivée à la Maison Blanche, de 1995 à 1999, puis de 2001 à 2008, le diplomate américain a été conseiller en chef pour le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie du Sud auprès de Joe Biden au sein de la commission des relations étrangères du Sénat américain.

Il a ensuite travaillé au sein du personnel de planification des politiques du Département d’État des États-Unis de 1999 à 2001. Il a été conseiller en politique étrangère pour la Chambre des représentants des États-Unis et a été assistant spécial du président et directeur principal pour l’Irak, l’Iran et les États du Golfe au Conseil de sécurité nationale de 2009 à 2014.

Niger-Etats-Unis : un nouveau Compact du MCC en formulation

L’objectif de ce Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC) est de faciliter et fluidifier les échanges commerciaux entre Niamey et Washington.Une importante délégation du gouvernement nigérien conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Hassoumi Massoudou, a séjourné aux Etats-Unis dans le cadre des négociations pour la formulation d’un nouveau Compact du Millenium Challenge Corporation (MCC).

Lesdites négociations se sont précisément tenues du 24 juillet au 01 août 2022 à Washington entre le gouvernement américain et la délégation du gouvernement du Niger.

« Le MCC et le gouvernement du Niger sont déjà en partenariat dans un Compact bilatéral entré en vigueur le 25 Janvier 2018, avec l’objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté à travers une croissance économique durable. Un partenariat qu’elle a qualifié de solide et mis en œuvre conformément aux engagements pris par chacune des deux parties », a rappelé la vice-présidente du MCC, Kyeh Kim.

Elle a salué l’engagement démontré du Niger dans le renforcement de la bonne gouvernance, la liberté économique et les investissements dans le capital humain. Cet engagement soutenu, selon elle, a valu à ce pays sahélien d’être sélectionné pour élaborer un nouveau programme compact avec pour la première fois une dimension régionale.

Pour Kyeh Kim, les réformes mises en œuvre dans le cadre du Compact bilatéral (réforme du secteur des engrais, de l’entretien routier, du système statistique national, sur le financement de la santé animale et la connaissance des ressources en eaux souterraines) ont eu des multiples avantages pour la population nigérienne.

Pour sa part, le chef de la diplomatie a affirmé que la coopération entre les Etats Unis et le Niger, ancienne, est l’une des plus dynamiques entre son pays et la communauté internationale.

C’est une coopération qui couvre plusieurs domaines, allant de la défense à l’éducation nationale en passant par l’économie, la politique, l’agriculture, l’élevage et le transport.

« S’agissant des trois derniers secteurs, dira le ministre des Affaires étrangères, les Etats-Unis (à travers le MCC) et le gouvernement du Niger, avaient signé ici même en juillet 2016, un accord Compact d’un montant de 442,6 millions de dollars (soit 253 milliards F CFA) visant à améliorer l’accès à l’eau pour accroitre la production agricole et la construction des routes pour favoriser l’accès aux marchés. La mise en œuvre de ce programme, une fois terminée, va améliorer les conditions de vie de près de 4 millions de Nigériens, et contribuer de manière significative à la transformation qualitative de notre économie ».

Il a indiqué que l’autorisation accordée au Niger d’entamer la formulation d’un nouveau compact, alors que le premier n’est pas encore achevé, est le signe de la confiance réciproque entre le MCC et le gouvernement nigérien.

Consultations politiques: mémorandum d’entente entre Abidjan et Varsovie

Ce mémorandum d’entente a été signé mercredi à Abidjan lors d’une visite officielle du président Andrzej Duda, le premier chef d’Etat polonais à fouler le sol ivoirien.Les deux pays ont, à travers leur ministère des Affaires étrangères, décidé de faire des consultations régulières sur des questions d’intérêt commun.. 

« Je me félicite de la signature d’un mémorandum sur les consultations politiques que nous avons décidé d’entreprendre entre la République de Pologne et la Côte d’Ivoire », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara.  

Avec son homologue polonais, le président ivoirien a dit avoir évoqué des questions de « coopérations possibles dans l’agro-industrie, la santé, la science, les mines, l’énergie, l’économie, les finances, la sécurité et la défense ». 

M. Ouattara a fait savoir qu’ avec « l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de nombreux ressortissants Ivoiriens en particulier les étudiants, ont pu passer par la Pologne pour aller dans plusieurs pays européens et même retourner en Côte d’Ivoire ». 

« Il y en avait à peu près 250 qui ont été conduits par l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Allemagne et 80 autres jeunes Africains qui ont pu quitter l’Ukraine », a-t-il ajouté, saluant l’hospitalité des Polonais.

Les deux personnalités politiques ont en outre évoqué la situation politique, économique et sécuritaire en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. M. Ouattara a assuré que la Côte d’Ivoire est un pays qui est en paix.

Il a par ailleurs invité les entreprises polonaises à venir investir en Côte d’Ivoire et proposé la tenue d’un business forum pour relever les niveaux d’échanges entre les deux pays qui, selon lui, sont « faibles ».

Les deux chefs d’Etat se sont à cette occasion accordés sur la possibilité d’organiser un business forum au cours des prochains mois afin de relever le niveau des échanges et les interactions entre les communautés d’affaires des deux pays.

Le président Ouattara a par ailleurs déclaré la « reconnaissance du territoire de l’Ukraine », dont la Pologne, un pays voisin a accueilli plus de 5 millions de personnes en provenance de ce pays frontalier.  

Le chef de l’Etat polonais s’est dit « impressionné par la croissance économique de la Côte d’Ivoire », première puissance économique de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

« L’objectif de ma visite ici en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, c’est justement de renforcer la coopération puisque la solution de cette crise (qui a créé l’inflation dans le monde) se trouve notamment dans une coopération renforcée », a-t-il soutenu. 

La Pologne et la Côte d’Ivoire ont convenu en outre d’améliorer leurs relations dans des domaines tels que l’agriculture, la technologie, l’énergie, l’exportation des ressources énergétiques, la coopération économique et politique.

Agriculture : le Nigeria et la Pologne signent un accord

Les deux pays s’engagent à lutter contre l’insécurité alimentaire et à renforcer leur coopération économique.Le président Muhammadu Buhari a déclaré que le Nigeria veut accroître le commerce avec la Pologne, après six décennies de relations bilatérales. « Nous aimerions voir une augmentation du niveau des échanges commerciaux, car ils restent relativement faibles malgré la longue période de relations entre nos deux pays », a affirmé, mardi, le président Buhari, après une réunion à huis clos avec le président polonais, Andrzej Duda.

S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Duda, qui effectue une visite d’État de deux jours au Nigeria, M. Buhari s’est dit satisfait de la coopération fructueuse avec la Pologne dans les domaines de l’éducation et de la défense.

En ce qui concerne l’agriculture, qui est l’un des domaines prioritaires du gouvernement nigérian, le chef de l’Etat a estimé que la coopération dans ce domaine va profiter aux deux nations, surtout dans ce contexte d’insécurité alimentaire mondiale provoquée par le conflit russo-ukrainien.

Compte tenu des nombreux défis mondiaux, le président Buhari a déclaré que son pays souhaite développer de nouveaux mécanismes de coopération, notamment des dialogues stratégiques réguliers et des consultations politiques, afin de couvrir non seulement les relations bilatérales, mais aussi d’aborder les questions régionales et internationales.

« Notre coopération en matière d’éducation a une longue histoire et nous souhaitons encourager l’extension de cette coopération au partage de connaissances et d’expériences entre nos établissements d’enseignement dans des domaines comme la science et la technologie pour stimuler l’innovation », a-t-il poursuivi.

Il a salué les efforts du gouvernement polonais pour fournir une assistance à beaucoup de réfugiés qui fuient le conflit en Ukraine, dont un nombre important de Nigérians.

Pour sa part, le président polonais a promis d’aider le Nigeria à résoudre ses problèmes énergétiques.

Maroc: Le Tchad annonce l’ouverture prochaine d’un Consulat général à Dakhla

Le Tchad a informé, mercredi, à travers une note verbale, les autorités marocaines de sa décision d’ouvrir prochainement un Consulat Général à Dakhla, au Sahara marocain, indique le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.Selon les autorités tchadiennes, cette décision s’inscrit dans le cadre des relations fraternelles entre le Roi Mohammed VI  et le président de la République du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, précise le ministère dans un communiqué.

Et d’ajouter que cette décision de « ce pays africain frère confirme et traduit la qualité des liens bilatéraux, par son soutien à la souveraineté du Royaume sur son Sahara, à son intégrité territoriale et à son unité nationale ».

Ouattara en visite officielle au Vatican le 17 septembre

Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Saint-Siège.La visite officielle, au Vatican, de M. Alassane Ouattara, le président de la République de Côte d’Ivoire, le 17 septembre 2022, a été annoncée mercredi par le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, à l’issue d’un Conseil des ministres.

Le chef de l’Etat ivoirien et son hôte saisiront l’opportunité de cette rencontre pour évaluer les relations bilatérales et explorer les perspectives entre la Côte d’Ivoire et le Vatican.  

Maroc-Jordanie: Tenue prochaine de la réunion de la haute commission mixte

Le Maroc et la Jordanie ont convenu de tenir la réunion de la haute commission mixte entre les deux pays dans les plus brefs délais, a affirmé, lundi 5 septembre 2022, à Amman, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.Dans un point de presse conjoint tenu à l’issue de ses entretiens avec le ministre jordanien des affaires étrangères, Ayman Safadi, Nasser Bourita a indiqué qu’un forum d’hommes d’affaires marocains et jordaniens sera également tenu parallèlement à cette réunion pour examiner les moyens d’action et d’investissements communs dans les deux pays ou dans d’autres régions notamment dans le continent africain, soulignant l’importance de lever tous les obstacles devant la coopération entre les hommes d’affaires des deux Royaumes, notamment en facilitant l’octroi des visas.

Dans ce cadre, il a fait savoir que des mesures pratiques seront prises prochainement pour régler tous ces problèmes, en plus de la question du transport aérien et maritime, étant donné qu’elle est considérée comme essentielle pour raffermir la coopération et l’échange commercial entre les deux pays.

Rappelant des relations exceptionnelles existant entre les deux Royaumes, le ministre marocain a affirmé que ces relations ont tous les fondements pour se hisser au niveau d’un partenariat stratégique dans tous les domaines.

Sous la conduite des deux chefs d’Etat, les deux Royaumes ont accompli beaucoup de réalisations dans le cadre de la coordination politique et de la coopération bilatérale, a souligné le ministre marocain.

 «Aujourd’hui, ce qui est impératif, c’est de mettre en œuvre la principale référence de cette relation à savoir le communiqué conjoint publié à l’issue de la rencontre des dirigeants des deux pays, fin mars à Casablanca en 2019, pour donner plus de contenu économique et humanitaire à ces liens», a-t-il déclaré.

 Ces entretiens, tenus à la veille de la réunion du conseil de la Ligue des Etats arabes au niveau des ministres des Affaires étrangères, ont porté sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale dans différents domaines et d’activer l’action arabe commune au service des causes arabes, au premier rang desquels figure la question palestinienne.

Le bureau de liaison israélien à Rabat secoué par de graves accusations

La presse israélienne évoque des suspicions de harcèlement sexuel, ainsi que des irrégularités financières et administratives.Une délégation de hauts responsables du ministère israélien des Affaires étrangères s’est rendue au Maroc pour enquêter sur de graves dysfonctionnements au sein du bureau de liaison de l’Etat hébreu à Rabat. Des allégations d’abus sexuels, de disparition de cadeaux et de conflits internes, se trouvent au coeur de l’affaire.

D’après le média +Times of Israël+, un haut responsable au sein de la représentation diplomatique israélienne à Rabat serait impliqué dans une histoire d’abus sexuels à l’encontre de plusieurs femmes marocaines.

L’équipe d’inspection va aussi enquêter sur la conduite du chef de la mission, David Govrin, au sujet du bon fonctionnement du bureau.

De plus, la délégation d’inspection israélienne enquêtera sur des soupçons d’irrégularités financières et administratives, notamment la disparition de cadeaux. L’enquête porte sur « un cadeau de valeur provenant de la maison royale marocaine reçu lors des célébrations de la fête de l’indépendance de l’État d’Israël, et qui se serait disparu, sans que cela ait été signalé, selon les plaintes reçues par le ministère des Affaires étrangères », indique pour sa part +i24 news+.

L’équipe enquête également sur un conflit entre Govrin et l’officier de sécurité de la mission.

Transition au Burkina: Damiba s’engage à respecter le calendrier

En visite d’amitié et de travail, en Côte d’Ivoire, Paul-Henri Damiba s’engage à organiser des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso.Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition et chef de l’Etat du Burkina Faso a, à l’issue d’une audience avec Alassane Ouattara, ce lundi, témoigné de la gratitude pour l’accompagnement, dont il a bénéficié depuis l’avènement du 24 janvier 2022.

« Vous avez personnellement accompagné et soutenu les efforts auprès de la Cedeao (dans la crise que traverse le Burkina Faso) et dans le processus de recréer une meilleure cohésion sociale au niveau du pays », a dit le président burkinabè.

Il a, ensuite, indiqué que le Burkina Faso allait « s’appuyer sur l’expérience de la Côte d’Ivoire en matière de cohésion pour davantage ramener un peu d’accalmie » dans son pays.

Le chef de l’Etat burkinabè a également partagé les préoccupations sécuritaires au niveau de son pays et rassuré que « les engagements pris au niveau de la Cedeao et de la communauté internationale seront respectés » dans le cadre de la transition au Burkina Faso.

Cela, poursuivra-t-il, devrait permettre de « ramener un peu plus de stabilité au niveau de l’intérieur du pays et d’organiser les élections pour un retour à un ordre constitutionnel ». Tel était le message qu’il était venu, sa délégation et lui, porter à M. Alassane Ouattara.

« Soyez rassuré par les engagements pris par le Burkina Faso auprès de la Communauté internationale », a insisté le président du Burkina Faso, qui effectue sa deuxième visite officielle hors du pays après le Mali, samedi.   

« Au niveau de la Cedeao, nous avons considéré que le Burkina faisait beaucoup d’efforts et devait continuer d’être soutenu et que nous devrions faire en sorte que vous puissiez établir un calendrier de la transition qui soit raisonnable et c’est ce que vous avez fait », a dit M. Ouattara  

Pour M. Ouattara « la fin de ce processus doit être des élections démocratiques, le moment venu, et nous vous faisons confiance quant à votre décision de respecter les engagements que vous avez pris avec les organes de la Cedeao ».

« La Côte d’Ivoire sera toujours en soutien à vos efforts », a-t-il ajouté, exprimant par ailleurs la « compassion de tous les Ivoiriens concernant toutes les victimes avec la situation des groupes terroristes qui font beaucoup de dégâts au Burkina ». 

Il a félicité son hôte, le président burkinabè, pour tous les efforts qui sont faits pour maîtriser cette situation, faisant observer que les attaques terroristes concernent toute la sous-région et dans cet élan la Côte d’Ivoire continuera d’échanger les renseignements.

« Je voudrais vous dire aussi combien nous avons apprécié les initiatives en matière de dialogue et les initiatives de réconciliation », a-t-il déclaré. Pour lui, c’est un vecteur « important pour recréer la confiance entre les différentes populations dans un même pays ».

Le chef de l’Etat ivoirien a réitéré toute sa « disponibilité à reprendre et à renforcer la coopération économique et financière » entre les deux pays voisins, qui partagent des liens séculaires, dans le cadre de l’intégration sous-régionale.

Le Japon déterminé à développer ses relations économiques avec le Maroc

Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a eu, ce vendredi, un entretien en visioconférence avec son homologue japonais, Yoshimasa Hayashi.L’entretien a porté sur l’état et les perspectives des relations bilatérales ainsi que sur les incidents qui ont émaillé le denier Sommet de la TICAD tenu à Tunis les 27 et 28 août 2022, indique un communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères.

Les deux ministres ont souligné que le niveau des rapports économiques entre les deux pays reste encore en deçà des potentialités, des capacités et de la volonté affichée des deux pays.

Ils ont ainsi convenu d’entreprendre les actions nécessaires pour le renforcement de l’arsenal juridique déjà étoffé, encadrant la coopération bilatérale, marqué cette année par l’entrée en vigueur des deux accords essentiels concernant les investissements et la non-double imposition.

Par ailleurs, des visites de haut niveau seront programmées dans les prochaines semaines pour l’identification des opportunités d’investissement au Maroc à l’attention des grands groupes économiques japonais. M. Bourita a assuré son interlocuteur que le Maroc accordera les facilités nécessaires pour l’attrait et l’installation des investissements japonais au Maroc.

La coopération dans le domaine de la sécurité alimentaire et notamment dans le secteur des phosphates et des fertilisants a également été au centre des discussions entre les deux ministres. A cet égard, il a été convenu de hisser la relation dans ce domaine à un niveau plus élevé dépassant celui d’une simple relation client-fournisseur.

Les deux ministres se sont, également, félicités du niveau et de la qualité des programmes de coopération tripartite mis en œuvre par  l’Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) et la Japanese International Cooperation Agency (JICA) au profit des pays africains partenaires et ont convenu d’examiner la possibilité d’élargir cette coopération au profit de nouveaux pays et dans d’autres secteurs porteurs et ce, pour être en phase avec l’importance prioritaire accordée par le Maroc, conformément aux Hautes Instructions Royales, à l’Afrique et à la Coopération Sud -Sud ainsi qu’à l’intérêt accordé par le Japon à ses relations avec le Continent.

A l’évocation du Sommet de la TICAD à Tunis, le ministre marocain a salué l’engagement du Japon, premier pays à lancer un forum de partenariat avec l’Afrique, pour la contribution à la réalisation du développement du Continent, de sa stabilité et du bien-être de ses populations.

Il a rappelé que la TICAD est un forum de partenariat et de développement qui doit être mis à l’abri de « manœuvres politiques ourdies par certaines parties connues », souligne la même source, rendant hommage à la « fermeté et à la constance de la position manifestée par la délégation japonaise à Tunis ».

« M. Bourita a pointé la responsabilité de la Tunisie, pays hôte de cette édition de la TICAD, dans les graves dérives commises sans consultation avec le partenaire japonais et qui ont entrainé la présence et la participation d’une entité non invitée officiellement au Sommet ; dérives qui ont malencontreusement impacté les résultats et le rayonnement attendus de ce Sommet qui devait être un évènement de célébration et de consolidation du partenariat Japon- Afrique », ajoute-t-on.

De son côté, le ministre japonais a indiqué que le Japon souhaite développer davantage les fructueuses relations qui le lient au Maroc notamment sur le plan économique. Il a indiqué que les autorités japonaises apporteront leur soutien et leur engagement à l’implantation des entreprises japonaises dans le Royaume, lequel offre un climat d’investissement propice et prometteur.

M. Hayashi a, par ailleurs, réitéré « l’engagement de son pays pour la contribution au développement social, à la stabilité économique et à la valorisation des compétences dans le Royaume ».

Revenant sur les récents évènements de la TICAD VIII à Tunis, le ministre japonais a réitéré le regret de son pays concernant l’absence du Maroc, qu’il a qualifié de « partenaire incontournable ».

Il a, encore une fois, confirmé que le Japon « n’avait pas invité ladite entité au Sommet de la TICAD VIII et qu’il avait appelé la Tunisie à prendre toutes les mesures nécessaires à cet égard ». Cette position « sans équivoque » a été réitérée lors de la conférence de presse qu’il a tenu à Tokyo, a-t-il indiqué.

En renouvelant ses remerciements pour la compréhension du Maroc à l’égard de la position du Japon, M. Hayashi a exprimé le souhait de son pays de continuer à travailler avec le Maroc dans le cadre de la TICAD, conclut le communiqué.

Paul-Henri Sandaogo Damiba attendu à Abidjan lundi

Le président du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, effectue une « visite d’amitié et de travail », en Côte d’Ivoire, le 5 septembre 2022.Son vol est prévu atterrir à 11 h (GMT, heure locale) à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, où il devrait être accueilli au pavillon présidentiel par le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné et des membres du gouvernement.

Selon une note du protocole d’Etat consultée par APA, il sera reçu à midi au palais de la présidence de la République par Alassane Ouattara. Les deux chefs d’Etat auront notamment un tête-à-tête au « Petit palais ».

Cette visite, à Abidjan, de Paul-Henri Damiba, nouvel homme fort du Burkina Faso, intervient près de deux mois après le retour au pays de l’ex-président Blaise Compaoré (en exil en Côte d’Ivoire depuis octobre 2014) pour discuter avec la junte militaire dans le cadre des efforts de réconciliation nationale.

Au cours de leurs échanges, les deux chefs d’Etat évoqueront inéluctablement les questions relatives à la paix et à la sécurité dans la sous-région et au Burkina Faso. Ce pays voisin à la Côte d’Ivoire est fortement en proie au terrorisme.

L’ambassadeur de l’UE fait ses adieux au président ivoirien

APA-Abidjan (Côte d’Ivoire) – En fin de mission, le diplomate Jobst Von Kirchmann quitte la Côte d’Ivoire pour le Zimbabwe, après quatre années passées à la tête de la délégation de l’Union européenne (UE) dans le pays.M. Jobst Von Kirchmann qui a été reçu jeudi par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, au palais présidentiel, s’est félicité du « partenariat dynamique » et de l’amitié entre l’UE et la Côte d’Ivoire, des relations qui durent depuis 60 ans.

« Aujourd’hui, c’est mon jour de départ. Ce soir, je me rends au Zimbabwe. C’était une visite pour dire au revoir au président de la République », a déclaré M. Jobst Von Kirchmann, à sa sortie d’audience.

Appelé à d’autres fonctions au Zimbabwe, le diplomate européen a affirmé porter la Côte d’Ivoire dans son cœur, se disant heureux et confiant en la poursuite des relations entre l’Etat ivoirien et l’Union européenne. 

A cette occasion, il a parcouru les grands chantiers de la coopération, se réjouissant de ce que l’UE et la Côte d’Ivoire partagent des valeurs et la vision de grands enjeux au monde, entre autres, la question de la durabilité, de la protection de l’environnement, de l’énergie et de la sécurité.

L’Union européenne est le premier partenaire commercial de la Côte d’Ivoire avec plus de 40% d’échanges. Également premier partenaire d’investissement, elle représente près de 60% des investissements directs dans le pays.

« Au niveau du Plan national de développement, nous avons investi plus de 4000 milliards de FCFA et au niveau d’Abidjan Legacy Program, 500 millions d’euros (328 milliards Fcfa) », a relevé M. Kirchmann. Il était à la tête de la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire depuis septembre 2018.

Avant cette rencontre avec le chef de l’Etat, le diplomate européen a également fait ses adieux au vice-président de la République M. Tiémoko Meyliet Koné, le 26 août 2022, et à l’épouse du chef de l’Etat, Mme Dominique Ouattara, le 29 août 2022.