Adoption en Côte d’Ivoire d’un guide pour une communication électorale apaisée

Un guide pour une communication électorale apaisée en Côte d’Ivoire a été adopté, mercredi, par des partis politiques et des médias à l’issue d’un forum d’échanges à Abidjan, la capitale économique du pays.Initié par l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et la déontologie (OLPED) et la Fondation des médias pour l’Afrique de l’ouest (MFWA) avec l’appui financier de OSIWA (Open Society Initiative for West Africa) , ce document intitulé «Guide  de communication électorale» a été  adopté par des  membres de partis politiques, des journalistes et des acteurs de la société civile. 

Après la cérémonie d’ouverture qui a enregistré la participation de plusieurs personnalités, notamment M. Samba Koné et Me René Bourgoin, respectivement président de l’Autorité nationale de la presse ( ANP, régulateur de la presse imprimée et numérique) et président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle ( HACA, régulateur de l’audiovisuelle),  l’expert-consultant, Lucien Houédanou et le président du Comité de direction de l’OLPED, Zio Moussa, ont instruit les participants sur la maîtrise des éléments de langage d’une campagne électorale apaisée.

Il s’agit de la définition et de l’illustration des catégories ou formes d’expressions inappropriées qui sont codées.

Des dispositions légales et réglementaires ivoiriennes relatives à la presse et à la communication contenues dans la Constitution de 2016, en son article 19, en passant par la loi portant régime juridique de la communication audiovisuelle en son article 3, les représentants des partis politiques, de la société civile et des médias ont eu des échanges francs avec des réponses franches basées sur des exemples.

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le Front populaire ivoirien (FPI) et le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI) ont notamment participé à ce forum ainsi que des organisations professionnelles des médias dont le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI).

Ce guide vise à sensibiliser les acteurs de la chaîne de communication qui seront engagés dans les campagnes électorales en Côte d’Ivoire pour une culture de communication apaisée à la faveur de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre prochain.

Par ailleurs, il illustre la nécessité et les moyens d’éviter non seulement les insultes et autres expressions inappropriées dans la communication politique en général et électorale, en particulier, mais également de dénoncer ceux qui pourraient les utiliser.

Ainsi, le guide présente entre autres, les éléments pour un langage de campagnes électorales apaisées dont les catégories d’expressions inappropriées. Le document exhorte également les acteurs de la communication électorale à éviter les expressions incendiaires, les insultes ethniques, le discours de la haine, les insultes sexistes, les expressions qui divisent, les allégations non-fondées, etc.

Au final, ce guide fait une série de recommandations aux professionnels des médias, aux militants de partis politiques ainsi qu’aux électeurs et aux candidats pour une communication électorale apaisée.

Aux professionnels des médias, il recommande entre autres, de s’approprier les dispositions légales, réglementaires et celles du code de déontologie du journaliste en Côte d’Ivoire interdisant les injures, les diffamations et les allégations non fondées.

Quant aux candidats, dirigeants et membres des partis politiques, il leur recommande entre autres, d’avoir conscience que le recours au langage violent, au discours de la haine, peut susciter chez les électeurs potentiels un sentiment de rejet envers ceux qui tiennent ces propos agressifs.

Concernant les électeurs et autres citoyens, le guide,  conseille à ces derniers d’éviter sur toutes les plateformes des médias traditionnels et réseaux sociaux, les discours de haine, les injures, les accusations sans preuves et les propos qui divisent.

Depuis quelques semaines, la tension est perceptible dans le pays avec des échanges verbaux entre les différentes chapelles politiques à moins de deux mois de la présidentielle du 31 octobre prochain.

Blocage de l’élection du président de la FIF: la FIFA institue une commission pour entendre les parties

La Fédération internationale de football association (FIFA), l’instance internationale du football, a institué une commission dénommée «FIFA-CAF», ( Confédération africaine de football),pour entendre plusieurs acteurs du processus électoral devant conduire à l’élection du président de la Fédération ivoirienne de football ( FIF) dont le président de la Commission électorale de cette institution René Diby.« Sur le fondement des documents qui nous ont été remis et des informations à notre disposition, par ailleurs, la FIFA et la CAF ont décidé d’instituer une Commission FIFA-CAF chargée d’entendre les parties suivantes individuellement», indique la FIFA dans un courrier adressé lundi dernier au directeur exécutif de la FIF. 

Selon le courrier, cette Commission «FIFA-CAF» entendra ainsi le président de la Commission électorale René Djedjemel Diby, le vice-président de la Commission électorale Ernest Kouassi Kaunan, les autres membres de la commission électorale ( Mamadou Soumahoro, Lucien Boguinard, Antoine Niamien, Irié Bi Toh, Fulgence Ahobaut Besset, Alexandre Kouadio Kouadio, le président de la FIF Augustin Sidy Diallo, les autres membres du comité d’urgence et le secrétaire général de la FIF Jean-Baptiste Sam Etiassé.

 La secrétaire générale de la FIFA, Fatma Samoura précise par ailleurs, dans le courrier que cette Commission échangera à distance ( par visioconférence individuelle avec les personnes sus-citées) en raison de la situation sanitaire. Mme Samoura a conclu en invitant le directeur exécutif de la FIF à informer les personnes concernées et  faire parvenir à la FIF leurs adresse Email d’ici au jeudi 03 septembre prochain « afin qu’elles puissent être chacune invitée directement à la visioconférence individuelle prévue ». 

Le processus de l’élection du président de la FIF est bloqué depuis le 12 août dernier en raison des divergences entre les membres de la Commission électorale de cette institution sur l’éligibilité des candidats. La semaine dernière, la FIFA s’est opposée à l’idée de la recomposition de cette Commission électorale de la FIF proposée par le bureau exécutif sortant de cette institution invitant l’institution électorale initiale à poursuivre son travail. 

Après cette décision de la FIFA, la Commission électorale de la FIF présidée par son vice-président Ernest Kouassi Kaunan ( en l’absence de son président René Dibiy qui a claqué la porte) a rejeté jeudi dernier, dans une décision,  la candidature de l’ex-footballeur international ivoirien Didier Drogba pour l’élection à la présidence de cette institution retenant celles de ses adversaires Sory Diabaté et Idriss Yacine Diallo. 

Selon la Commission électorale de la FIF, M. Drogba est inéligible à cette élection parce qu’il « ne remplit pas toutes les conditions d’éligibilité, en l’occurrence, la présentation de sa candidature par au moins huit membres actifs» de la FIF. 

Quatre candidats, rappelle-t-on, ont déposé leur dossier de candidature pour l’élection à la présidence de la FIF qui devrait se tenir le 05 septembre prochain. Il s’agit de MM. Idriss Diallo, Sory Diabaté, Didier Drogba et Paul Koffi Kouadio.

Présidentielle: la position du Cardinal Kutwa ne va « pas dans le sens de l’apaisement » (Adjoumani)

En réaction aux propos de l’archevêque d’Abidjan sur l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, Adjoumani Kouassi, a, au nom des cadres catholiques du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, pouvoir), déclaré mercredi regretter que sa position « n’aille pas dans le sens de l’apaisement du climat social».M. Adjoumani Kobenan Kouassi, qui avait à ses côtés le ministre en charge de la Promotion des PME, Félix Anoblé, a fait entendre la perception des cadres catholiques, sur « la prise de position » de Jean Pierre Cardinal Kutwa, dans une déclaration au centre culturel de la Cathédrale Saint Paul d’Abidjan.

« Force est de constater et de regretter que votre prise de parole, éminence, n’aille pas dans le sens de l’apaisement du climat social », a dit M. Adjoumani Kouassi, ministre des Ressources animales et halieutiques, porte-parole principal du Rhdp,  parti au pouvoir. 

Le Cardinal Kutwa, au regard de la situation socio-politique, qui selon lui aborde « un virage dangereux », a lors d’un point de presse, la veille, estimé que la candidature à ces prochaines élections de Alassane Ouattara « n’est pas nécessaire » à son humble avis. 

Le prélat a fait observer que « l’un des moyens pour aller à la réconciliation est le respect des lois que l’on se donne bien plus que les élections (…) la loi est dure mais c’est la loi », dans une déclaration au centre culturel de la cathédrale d’Abidjan-Plateau.  

Pour M. Adjoumani, porte-parole des cadres catholiques du Rhdp, « il n’est donc pas juste d’affirmer que la réconciliation est plus importante que les élections (…) la non-tenue des élections à bonne date ouvrirait de façon certaine une période de vide juridique pouvant entraîner une situation chaotique ». 

« Si la réconciliation est un processus fondamental, il est encore plus fondamental de constater que les élections permettent justement de garantir la continuité et la stabilité de la République ; elles seules permettent de forger l’Etat de droit sans lequel un processus de réconciliation ne peut prospérer », a -t-il soutenu.  

Au plan du dialogue évoqué par l’archevêque d’Abidjan, M. Adjoumani rappelle que des concertations ont été menées avec la société civile et les partis politiques, ayant abouti à l’élaboration de lois encadrant les futures élections. 

« Ce processus de dialogue politique, piloté par le chef du gouvernement, ne s’est jamais interrompu. Et tout au long  de ce processus, une attention particulière a été portée au strict respect de la loi »,  a insisté M. Adjoumani. 

« Notre intime conviction est que le respect de la loi, des institutions de la République et de leur calendrier garantit la crédibilité d’une élection et confère au vainqueur sa pleine légitimité », a poursuivi le porte-parole des cadres catholiques du Rhdp.  

En outre, dira-t-il, « de l’humble avis de très nombreux Ivoiriens de toutes origines et de toutes confessions, cette candidature est celle qui est la plus à même de garantir la paix, la stabilité, le progrès économique et social et, conséquemment, l’achèvement du processus de réconciliation de la Nation ».  

« Sauf à paraître partisan, faisons donc pleinement confiance au droit et à la démocratie, en laissant, après la validation des candidatures par le Conseil Constitutionnel, le peuple souverain de Côte d’Ivoire juger in fine, lui et lui seul le 31 Octobre 2020, de la pertinence et de l’opportunité de l’ensemble des candidatures », a-t-il souligné. 

M. Adjoumani a rappelé  que face à la fracture sociale créée par la crise post-électorale de 2010, un processus de réconciliation « approfondi et sincère a eu lieu et a permis des élections apaisées en 2015 ». 

C’est grâce à la qualité de ce processus qu’il y a eu une loi d’amnistie et la libération des prisonniers, le retour massif des exilés, a-t-il fait savoir, mentionnant que c’est dans le renforcement de ce processus que des pro-Gbagbo dont son épouse Simone Gbagbo, Lida Kouassi Moïse et Assoa Adou ont été libérés. 

M. Adjoumani a relevé que l’idée que ces cadres font de cette réaction est qu’un haut responsable de l’église est qu’ « il doit rassembler et non diviser, veiller à la crédibilité des Institutions et des gouvernants élus par le peuple souverain et non périodiquement les prendre pour cible ». 

Présidentielle ivoirienne: «Tout le monde aspire à contribuer à la vie d’un pays» (Toh Bi)

L’ancien préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié dont des jeunes ont déposé lundi le dossier de candidature à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a affirmé mardi que « tout le monde aspire à contribuer la vie d’un pays ».M. Toh Bi s’exprimait dans une vidéo diffusée sur sa page officielle facebook depuis un village du sud ivoirien où il dit y être pour se reposer.

«Qu’est-ce que je vais démentir? Il y a des jeunes qui m’ont suivi pendant tout le temps que j’étais dans ma fonction. Donc s’ils sont allés exprimer leur désir d’une certaine façon,  je n’ai pas compris toute cette panique, toute cette agitation », a-t-il expliqué.

 « Tout le monde aspire à contribuer à la vie d’un pays. Notre temps n’est peut-être pas venu aujourd’hui de servir au niveau suprême, mais bon, ce sont des aspirations», a soutenu M. Toh Bi sans condamner l’acte posé par ces jeunes qu’il entend rencontrer à son retour à Abidjan.

 « Le week-end dernier, il y a des jeunes qui m’ont appelé et m’ont dit qu’on va aux élections présidentielles et on souhaiterait avoir quelqu’un comme vous. Je leur ai dit non, écoutez, il y’a des dispositions légales, ensuite une élection ça se prépare au minimum quelques mois. Donc c’est quelque chose d’un peu plus compliqué que cela. Le lundi (hier), j’ai encore reçu un autre groupe de jeunes qui disent qu’ils vont poser un acte symbolique pour montrer qu’ils ont besoin de gens nouveaux dans l’arène politique», a expliqué auparavant l’administrateur civil.

Loin d’être paniqué et perturbé, il dit « lire autrement» l’acte de ces jeunes. « Il y a peut-être un désir de renouvellement de la classe politique et s’ils ont évoqué mon nom, ils pourraient évoquer le nom de beaucoup de personnes qui sont dans le privé, dans le public», a justifié M. Toh Bi indiquant que «je vais rencontrer ces jeunes, je vais analyser leur acte ».

« Je suis dans une certaine réserve administrative de par ma fonction. Il y a des choses auxquelles je n’ai pas droit de par la loi. Mais je comprends également ces jeunes », a-t-il ajouté.

Lundi dernier, un groupe de jeunes conduit par M. Sio Daniel,  a déposé au siège de la Commission électorale indépendante (CEI, organe électoral) à Abidjan, un dossier de candidature de M. Toh Bi pour l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.

 Un dépôt de candidature qui a suscité beaucoup de réactions dans l’opinion publique ivoirienne. La semaine dernière, M. Toh Bi a annoncé sa démission de son poste de préfet d’Abidjan.

« Le mercredi 26 août 2020, j’ai présenté ma démission à ma hiérarchie. Pour l’honneur et pour le respect de ma conscience, j’ai décidé de quitter mes fonctions de préfet du département d’Abidjan. Au moment où j’aborde volontairement un autre pan de ma vie,  je voudrais vous dire à tous merci et au revoir», avait-il écrit sur sa page facebook.

Trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ivoirien ont prêté serment

Trois nouveaux membres du Conseil constitutionnel ivoirien, nommés le 18 juin 2020, notamment Mme Assata Koné Silué, Mme Rosalie Kouamé Kindoh Zalo et M. Mamadou Samassi, ont solennellement prêté serment mardi au siège de l’institution à Abidjan.Le président du Conseil constitutionnel, Mamadou Koné, qui a officié la cérémonie, a fait observer que cette prestation de serment intervient ans un contexte fortement marqué par la pandémie de la Covid-19 et la prochaine élection du président de la République du 31 octobre 2020.

Commentant l’actualité ayant trait au processus électoral, M. Mamadou Koné a indiqué que l’on observe aujourd’hui, comme à la veille d’un important match de football, où « chaque Ivoirien s’érige en sélectionneur national pour proposer l’équipe qui doit être alignée ». 

Des ce fait, « tous nos concitoyens sont devenus depuis quelques temps d’éminents juristes, d’éminents constitutionnalistes, et chacun y va de son interprétation de la Constitution de sa vérité absolue, de sa conviction irréfragable », a-t-il ajouté.

En outre, dira-t-il, « l’on observe une tendance à s’en remettre à l’interprétation du Conseil constitutionnel ». Il a fait savoir que la charge revient au Conseil constitutionnel de dresser la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle et d’en proclamer les résultats. 

La candidature de M. Alassane Ouattara,  élu en 2010 et réélu en 2015, est contestée par l’opposition qui estime que la Constitution ne lui permet pas de faire un troisième mandat. Le Rhdp (pouvoir), lui, soutient qu’il s’agit de son premier mandat de la 3e République qui remet le compteur à zéro.  

Le Conseil constitutionnel qui tranchera cette question vient d’étoffer son effectif. Ces trois nouveaux membres remplacent Mmes Koffi Affoué Geneviève, épouse Kouamé, magistrat hors hiérarchie, Loma Cissé épouse Mato, magistrat hors hiérarchie, et Me Assi Emmanuel, avocat, tous en fin de mandat. 

Titulaire d’un doctorat en droit, Mme Assata Koné Silué est enseignant-chercheur à l’université Félix Houphouët-Boigny. Quant à Mme Kouamé Zalo, elle est magistrate de carrière et totalise 22 ans d’expériences, tandis que M. Mamadou Samassi, avocat de profession, totalise 32 ans de barre. 

Dr Assata, elle a été membre du Comité d’experts chargé de l’élaboration de l’avant-projet de la Constitution du 8 novembre 2016. Assurément, pourrait-elle donner la teneur de l’esprit et de la lettre de la Constitution de 2016 qui suscite des débats autour de la limitation du mandat présidentiel.  

En marge de la prestation de serment, les conseillers sortant, Mmes Koffi Affoué Geneviève, épouse Kouamé, magistrat hors hiérarchie, Loma Cissé épouse Mato, magistrat hors hiérarchie, et Me Assi Emmanuel, avocat, ont été faits commandeur de l’ordre national. Les membres du Conseil constitutionnel sont nommés pour un mandat de six ans non renouvelable. 

Adesina, président du Groupe de la BAD, a prêté serment pour un 2e mandat

Réélu le 27 août pour un second mandat quinquennal lors des Assemblées annuelles 2020, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a prêté serment mardi, au cours d’une cérémonie d’investiture virtuelle.M. Adesina a promis, au cours de ce second mandat, accélérer davantage le développement de l’Afrique à travers une banque résiliente. En outre, en mettant un ancrage sur les High 5, les points forts de la banque. 

Les High5 qui ont pris racine sur le continent et sont devenus les clés de l’accélération du développement de l’Afrique. Ils visent notamment à éclairer et alimenter l’Afrique; Nourrir l’Afrique; Industrialiser l’Afrique; intégrer l’Afrique; et améliorer la qualité de vie des populations africaines.

Le président de la BAD a ressorti, dans son discours bilan que le PNUD a montré que l’atteinte des High5 conduirait à la réalisation de 90% des ODD (Objectifs de développement) et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. 

Au cours des cinq dernières années, dira-t-il, la banque a obtenu des « résultats impressionnants » sur ces High 5, à savoir 18 millions de personnes ayant accès à l’électricité, 141 millions de personnes ont eu accès à des technologies agricoles améliorées. 

En outre, 15 millions de personnes ont eu accès au financement d’investissements privés, et 101 millions de personnes ont eu accès à des transports améliorés depuis les infrastructures, tandis que 60 millions de personnes ont eu accès à l’eau potable et à l’assainissement.  

Les programmes High 5 de la banque ont touché 335 millions de personnes, ce qui veut dire la Banque africaine de développement a eu un «impact sur les personnes», a-t-il soutenu au regard de ces données.  

« Nos opérations non souveraines pour le secteur privé ont augmenté de 40%, passant de 1,5 milliard de dollars en 2015 à 2,1 milliards de dollars en 2019, avec le plus haut niveau de 2,5 milliards de dollars atteint en 2016 », a-t-il poursuivi.  

Quand au financement climatique de la banque, il est passé « de 9% lorsque vous m’avez élu en 2015 à 36% en 2019, soit une augmentation de 400% », a-t-il ajouté, indiquant que la banque envisage maintenant d’atteindre 25 milliards de dollars de financement climatique d’ici 2021. 

« Grâce au Forum d’investissements innovants et révolutionnaires en Afrique en 2018 et 2019, nous avons pu attirer 78,8 milliards de dollars d’investissements en Afrique », toute chose qui montre l’impacte de la banque dans les pays du continent, a-t-il relevé.  

Aujourd’hui,  la banque a étendu sa présence à 44 pays, y compris dans des États fragiles et « notre personnel risque sa vie pour réussir, gagner pour le développement de l’Afrique, c’est ce que vous avez mis en place », a-t-il lancé. 

Il s’est félicité de ce que les actionnaires ont soutenu l’augmentation générale du capital historique de la banque, faisant passer le capital de la banque de 93 à 208 milliards de dollars, ce qui représente une augmentation de 115 milliards de dollars, la plus élevée de l’histoire de la banque.  

Le Nigérian Adesina a été renouvelé dans ses fonctions à l’issue d’un vote unanime des gouverneurs de l’institution le jeudi 27 août lors des Assemblées annuelles 2020. Il effectuera un second mandat de cinq ans à la tête du Groupe de la Banque africaine de développement.

Économiste du développement de renommée internationale, lauréat du Prix mondial de l’alimentation et du Prix SunHak pour la paix, M. Adesina s’est distingué en menant un programme audacieux visant à réformer la banque et à accélérer le développement de l’Afrique. 

Il a été élu pour la première fois à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement le 28 mai 2015. Lors de sa prestation de serment, il a remercié les autorités de son pays et le président Alassane Ouattara pour leur soutien. 

Côte d’Ivoire: les prix de l’essence et du gasoil maintenus respectivement à 600 Fcfa/l pour le mois de septembre

Les prix de l’essence et du gasoil, en Côte d’Ivoire, ont été maintenus respectivement à 600 Fcfa le litre pour la période du 1er au 30 septembre 2020, selon une note de la direction générale des hydrocarbures.Le prix maxima de détail des produits pétroliers pour la période du 1er au 30 septembre 2020 affiche des coûts stables. Le prix du super sans plomb à l’ambiant reste inchangé à 600 Fcfa/litre, de même que le prix du gasoil qui demeure à 600 Fcfa/litre. 

Le pétrole lampant, lui, reste inchangé également à 555 Fcfa le litre à l’ambiant. Et ce, depuis quelques années. Ce produit pétrolier est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages, où les populations n’ont pas accès à l’électricité.

Le prix de la bouteille de gaz butane de 6 Kg (B 6) reste à 2.000 Fcfa/litre. De même le coût de la bouteille de 12,5 Kg (B 12,5 Kg), une bonbonne très utilisée dans les ménages, demeure inchangé à 5.200 Fcfa.

La bouteille de 15 Kg (B 15) enregistre une légère baisse, passant de 6.775 Fcfa à 6.265, de même que la bouteille de 17,5 Kg de 7.900 Fcfa à 7.310, celle de 25 Kg de 11.285 Fcfa à 10.440 et la bouteille de 28 Kg de 12.650 Fcfa à 11.700.

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.  

Présidentielle ivoirienne: la CEI dément des propos imputés à son président par Bédié

La Commission électorale indépendante ( CEI), l’institution en charge de l’organisation des élections en Côte d’Ivoire a démenti lundi des propos imputés par le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié à son président, indiquant que celui-ci a avoué que la liste électorale 2020 comporte 03% d’anomalies « sans donner les lieux et circonstances de ce prétendu aveu» . «  La Commission électorale indépendante dément fermement de telles allégations attribuées à son Président, celui-ci n’ayant jamais tenu ces propos ni en public, ni en privé avec le Président du PDCI, ni avec un membre quelconque de son parti», a démenti l’organe électoral ivoirien dans un communiqué transmis à APA.

Le Président du PDCI ne précise pas la nature des anomalies dont il s’agit et encore moins le mécanisme de détermination du taux de 03% dont il fait mention, a soutenu la CEI, indiquant que «ce qui ne permet pas à la CEI de lui apporter les éclaircissements qui conviendraient».

« La CEI rappelle que le contentieux ouvert à l’issue de l’affichage de la liste électorale provisoire visait un examen inclusif par tous les électeurs et toutes les autres parties prenantes au processus électoral en cours en vue d’obtenir un fichier électoral propre et fiable»,  a poursuivi le communiqué.

Dans la foulée, la CEI rassure les partis politiques et les candidats à la présidentielle du 31 octobre prochain que la liste électorale 2020 « est en cours de traitement » afin de prendre en compte les décisions du contentieux résultant des réclamations et des observations qui ont été portées à sa connaissance.

La liste électorale définitive qui sera arrêtée dans la deuxième quinzaine du mois de septembre 2020, a promis la CEI,  sera des plus crédibles.

Dans une déclaration datée du 28 août 2020, Henri Konan Bédié, le président du PDCI-RDA et candidat de ce Parti à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain,  a  appelé à un « audit international» de la liste électorale, avant cette élection.

Pour appuyer sa demande, le Président du PDCI a  ajouté  « surtout que le Président de la CEI a avoué que la liste électorale 2020 comporte 03% d’anomalies».

Le REPPRELCI lance la quinzaine du numérique en Côte d’Ivoire

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), a lancé dimanche à Abidjan, la quinzaine du numérique, une formation organisée via son forum WhatsApp « Univers Numérique » avec la participation de 253 personnes.Ce lancement a été marqué par la première session de « la quinzaine du numérique » autour du thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique ».

A cette occasion,  M. Lassina Sermé, président du Repprelci, a indiqué qu’il s’agit d’un rendez-vous de formation initié par le Réseau dans le cadre du renforcement des capacités des membres. Et ce, «tous les 15 jours ».

Avec l’avènement des sites d’informations en ligne, l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news remettent en question la légitimité historique des journalistes, selon Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Se prononçant sur le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique », Dr Karim Wally, a fait remarquer que « le journalisme mondial subit une profonde transformation essentiellement due à l’avènement de l’Internet et du numérique ».

« On assiste à la multiplication des sites d’informations en ligne, à l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news qui remettent totalement en question la légitimité historique des journalistes », a souligné Dr Karim Wally.

Ces mutations, dira-t-il, ont entrainé un chamboulement dans l’univers médiatique, avec l’ère des journalistes polyvalents, où les frontières sont quelque peu pulvérisées au point que des journaux produisent en ligne du contenu sonore et visuel, chose impensable il y a quelques décennies.

Aujourd’hui, des radios et télévisions réalisent également du contenu écrit sur leurs sites. Et de ce fait, la convergence bat son plein et les journalistes voient leurs tâches s’accroître et se complexifier dans l’exercice de leur métier.

Répondre à la question du profil du journaliste à l’ère du numérique, il a déclaré que le journaliste, aujourd’hui, doit « s’adapter, se former, s’auto-former et travailler en synergie avec d’autres collègues ou confrères » pour tirer son épingle du jeu.

Avec la multiplication d’informations en ligne, l’on assiste à une contribution des citoyens aux productions journalistiques. Ce que M. Karim Wally a nommé le journalisme citoyen, né dans les années 2000.

« Le journaliste citoyen, c’est lorsque l’homme de la rue se substitue aux journalistes et se lance dans la production d’informations avec l’arsenal du journaliste », a-t-il indiqué, tout en soutenant que le journaliste au sens juridique du terme, c’est celui qui fait de la production de contenus son métier.

Il y a des journalistes qui animent des blogs, par contre il y a des personnes qui tiennent des blogs et qui s’expriment sur divers sujets parfois pertinents, « attention », ceux-là ne sont pas journalistes, a-t-il poursuivi.

En Côte d’Ivoire, l’on assiste à l’émergence de la presse en ligne qui n’existait pas il y a de cela une quinzaine d’années, ainsi qu’une panoplie d’initiative dans lesquelles on note une volonté d’informer. Selon Dr Wally, le constat est que le secteur des médias est en difficulté dans l’ensemble.

La presse classique notamment « les médias imprimés souffrent davantage de l’ère du numérique, a-t-il fait remarquer, avant de noter que contrairement à la Côte d’Ivoire, les éditeurs de presse aux USA et en Europe ont très vite intégré Internet et la presse en ligne dans leur réforme éditoriale avec plus ou moins de succès.

Chaque éditeur essaye le modèle économique qui sied. Mais, « retenons que la rentabilité de la presse en ligne reste globalement critique en dehors de quelques ténors qui gagnent de l’argent, d’où le recours désormais aux GAFAM », a-t-il mentionné.

La publicité, aujourd’hui, est à la base de la rentabilité de la presse de façon générale. Toutefois, l’on parle du modèle à deux versants ou du principe du double marché : vente au numéro et publicité. Mais, il y a de plus en plus de stratégies de contournement (ave le Crowfunding).

Évoquant les fake news (fausses nouvelles), il a dit que les faits aujourd’hui dans l’environnement médiatique montrent par moments des velléités en termes de détention d’informations de première main.

La seule différence est que ceux publiant des informations sur les réseaux sociaux ou Internet ne sont pas astreints par les contraintes des journalistes. Des raisons qui ont amené les journalistes à décider de reprendre la main avec le principe du Fact Checking notamment.

Par ailleurs, il a fait remarquer que seulement que dans l’univers de la gratuité, faire payer l’information est devenu un dilemme, prenant le cas de grands journaux américains comme le New York Times qui a fait machine arrière.

Cependant, « chacun d’entre nous doit affronter avec ses armes l’avènement du numérique selon ses compétences et ses ambitions », a-t-il soutenu, tout en insistant que le journaliste doit continuer de « s’adapter, se former pour être à la hauteur et parvenir à la polyvalence ».

M. Sermé a annoncé pour le prochain rendez-vous, notamment le dimanche 13 septembre 2020, une autre session avec pour thème «Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes». L’animateur est Dr David Youant, un éminent journaliste ivoirien.

La troisième session, elle, est prévue le dimanche 27 septembre 2020 pour un partage d’expériences autour du thème « Web entrepreneuriat : Les 5 signes d’un projet viable », avec comme animateur Barthélemy Kouamé, fondateur du Repprelci.

Créé en 2006, le REPPRELCI  regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Le REPPRELCI lance la quinzaine du numérique en Côte d’Ivoire

Le Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (Repprelci), a lancé dimanche à Abidjan, la quinzaine du numérique, une formation organisée via son forum WhatsApp « Univers Numérique » avec la participation de 253 personnes.Ce lancement a été marqué par la première session de « la quinzaine du numérique » autour du thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique ».

A cette occasion,  M. Lassina Sermé, président du Repprelci, a indiqué qu’il s’agit d’un rendez-vous de formation initié par le Réseau dans le cadre du renforcement des capacités des membres. Et ce, «tous les 15 jours ».

Avec l’avènement des sites d’informations en ligne, l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news remettent en question la légitimité historique des journalistes, selon Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Se prononçant sur le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique », Dr Karim Wally, a fait remarquer que « le journalisme mondial subit une profonde transformation essentiellement due à l’avènement de l’Internet et du numérique ».

« On assiste à la multiplication des sites d’informations en ligne, à l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news qui remettent totalement en question la légitimité historique des journalistes », a souligné Dr Karim Wally.

Ces mutations, dira-t-il, ont entrainé un chamboulement dans l’univers médiatique, avec l’ère des journalistes polyvalents, où les frontières sont quelque peu pulvérisées au point que des journaux produisent en ligne du contenu sonore et visuel, chose impensable il y a quelques décennies.

Aujourd’hui, des radios et télévisions réalisent également du contenu écrit sur leurs sites. Et de ce fait, la convergence bat son plein et les journalistes voient leurs tâches s’accroître et se complexifier dans l’exercice de leur métier.

Répondre à la question du profil du journaliste à l’ère du numérique, il a déclaré que le journaliste, aujourd’hui, doit « s’adapter, se former, s’auto-former et travailler en synergie avec d’autres collègues ou confrères » pour tirer son épingle du jeu.

Avec la multiplication d’informations en ligne, l’on assiste à une contribution des citoyens aux productions journalistiques. Ce que M. Karim Wally a nommé le journalisme citoyen, né dans les années 2000.

« Le journaliste citoyen, c’est lorsque l’homme de la rue se substitue aux journalistes et se lance dans la production d’informations avec l’arsenal du journaliste », a-t-il indiqué, tout en soutenant que le journaliste au sens juridique du terme, c’est celui qui fait de la production de contenus son métier.

Il y a des journalistes qui animent des blogs, par contre il y a des personnes qui tiennent des blogs et qui s’expriment sur divers sujets parfois pertinents, « attention », ceux-là ne sont pas journalistes, a-t-il poursuivi.

En Côte d’Ivoire, l’on assiste à l’émergence de la presse en ligne qui n’existait pas il y a de cela une quinzaine d’années, ainsi qu’une panoplie d’initiative dans lesquelles on note une volonté d’informer. Selon Dr Wally, le constat est que le secteur des médias est en difficulté dans l’ensemble.

La presse classique notamment « les médias imprimés souffrent davantage de l’ère du numérique, a-t-il fait remarquer, avant de noter que contrairement à la Côte d’Ivoire, les éditeurs de presse aux USA et en Europe ont très vite intégré Internet et la presse en ligne dans leur réforme éditoriale avec plus ou moins de succès.

Chaque éditeur essaye le modèle économique qui sied. Mais, « retenons que la rentabilité de la presse en ligne reste globalement critique en dehors de quelques ténors qui gagnent de l’argent, d’où le recours désormais aux GAFAM », a-t-il mentionné.

La publicité, aujourd’hui, est à la base de la rentabilité de la presse de façon générale. Toutefois, l’on parle du modèle à deux versants ou du principe du double marché : vente au numéro et publicité. Mais, il y a de plus en plus de stratégies de contournement (ave le Crowfunding).

Évoquant les fake news (fausses nouvelles), il a dit que les faits aujourd’hui dans l’environnement médiatique montrent par moments des velléités en termes de détention d’informations de première main.

La seule différence est que ceux publiant des informations sur les réseaux sociaux ou Internet ne sont pas astreints par les contraintes des journalistes. Des raisons qui ont amené les journalistes à décider de reprendre la main avec le principe du Fact Checking notamment.

Par ailleurs, il a fait remarquer que seulement que dans l’univers de la gratuité, faire payer l’information est devenu un dilemme, prenant le cas de grands journaux américains comme le New York Times qui a fait machine arrière.

Cependant, « chacun d’entre nous doit affronter avec ses armes l’avènement du numérique selon ses compétences et ses ambitions », a-t-il soutenu, tout en insistant que le journaliste doit continuer de « s’adapter, se former pour être à la hauteur et parvenir à la polyvalence ».

M. Sermé a annoncé pour le prochain rendez-vous, notamment le dimanche 13 septembre 2020, une autre session avec pour thème «Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes». L’animateur est Dr David Youant, un éminent journaliste ivoirien.

La troisième session, elle, est prévue le dimanche 27 septembre 2020 pour un partage d’expériences autour du thème « Web entrepreneuriat : Les 5 signes d’un projet viable », avec comme animateur Barthélemy Kouamé, fondateur du Repprelci.

Créé en 2006, le REPPRELCI  regroupe les acteurs de la presse numérique en Côte d’Ivoire. Cette faîtière des médias numériques ivoiriens s’est donnée pour mission d’organiser, structurer et promouvoir la presse numérique en Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire: contrôle citoyen de la société civile sur les projets du C2D

La Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) estime que les projets du C2D (Contrat de désendettement et de développement) « avancent avec beaucoup de bonheur » mais connaissent quelques « lenteurs », a dit lundi son coordinateur national, Mahamadou Kouma, en marge d’un Forum de restitution nationale du suivi indépendant, un contrôle citoyen de l’organisation.« Nous estimons que les projets  (du C2D) avancent avec beaucoup de bonheur même si par endroits il y a quelques lenteurs », qui s’expliquent par des problèmes de coordination d’ordre administratif et institutionnel, a déclaré M. Mahamadou Kouma à la presse, en marge de ce forum à Abidjan.

Il s’est toutefois félicité de ce que les facteurs bloquants observés sont réglés par l’entremise du Secrétariat technique du C2D auprès de la Primature, le Cabinet du Premier ministre qui veille sur l’exécution des projets de coopération entre la France et l’Etat de Côte d’Ivoire.

M. Mahamadou Kouma a fait savoir qu’ il y a par exemple des problèmes qui sont à cheval entre deux ministères dont l’organisation de la société civile se fait l’écho. Et ce, « sans état d’âme » en vue d’une exécution efficiente des projets au profit des populations.

Notre rôle, dira-t-il, est de veiller sur les intérêts des populations. Ce forum de restitution est une étape d’évaluation des activités d’une année de suivi indépendant des projets du Contrat de désendettement et de développement.

M. Didier Kouakou, responsable du suivi évaluation au sein du secrétariat du C2D, représentant Mme Léa Djatti, coordonnateur et responsable du secrétariat technique du C2D, a assuré que les fonds délaissés à ce jour, estimés à 1 077 milliards Fcfa, ont été « correctement gérés ».

En outre, la réalisation des projets sur le terrain est le reflet des programmes de l’Etat de Côte d’Ivoire avec les ressources prévues, effectivement dépensées dans les objets auxquels ces fonds étaient destinés, a-t-il soutenu. 

La Convention de la société civile ivoirienne est engagée dans le process de suivi indépendant et participatif depuis 2017. C’était la première fois que la société civile en Côte d’Ivoire, à l’instar de celle du Cameroun initiant cette action. La CSCI est aujourd’hui à son troisième forum de restitution.

Après la fin des activités de l’an trois du projet, le forum de restitution national, a permis de présenter les résultats obtenus par la Convention de la société civile en Côte d’Ivoire à l’issue de la collecte des données sur les projets réalisés sur financement du C2D dans 2e régions du pays.

L’opposante Danièle Boni-Claverie se retire de l’élection présidentielle ivoirienne

La présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD, opposition), Danièle Boni-Claverie, a annoncé lundi le retrait de sa candidature à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, lors d’une conférence de presse à Abidjan.« Je décide donc avec l’accord de mon parti de retirer ma candidature à l’élection présidentielle », a déclaré Mme Danièle Boni-Claverie,  soutenant que « l’URD a toujours affirmé sa volonté de participer aux élections mais pas à n’importe quelles conditions ».  

Elle dit savoir, déjà, que ses détracteurs vont, soit parler d’un non événement, soit mettre en avant pour son parti l’impossibilité de répondre aux exigences de la Commission électorale indépendante (CEI), assurant que l’URD a « su mobiliser le nombre de signatures exigées pour les 17 régions ». 

Le parrainage citoyen,  une condition d’éligibilité, fut « laborieux (à obtenir), je ne le cache pas,  et dispendieux », mais « nous ne sommes pas contre le principe du parrainage, au contraire le mode opératoire mis en place qui est trop complexe », a souligné Mme Boni-Claverie. 

« Nous ne voulons plus que des Ivoiriens meurent pour un scrutin », a ajouté la présidente de l’URD dont le parti « se refuse à envoyer nos compatriotes à l’abattoir sans une réconciliation effective qui implique la libération de tous les détenus d’opinion dont cinq députés ».    

Mme Boni-Claverie qui se dit opposée à un autre mandat de Alassane Ouattara, estimant que c’est anticonstitutionnel, soutient que sa formation politique « ne peut cautionner le braquage électoral que constitue le 3ème mandat du chef de l’Etat ». 

Son parti, ajoutera-t-elle, « rejette toute idée de laisser » la Commission électorale indépendante (CEI), une institution qui selon elle « n’a aucune légitimité » à leurs  yeux, pour contrôler le processus électoral en Côte d’Ivoire. 

« L’URD tient à marquer sa défiance à l’égard du Conseil Constitutionnel dominé par des proches de M. Alassane Ouattara, qui lui sont donc redevables », a-t-elle dit. Dans l’entendement du parti, il n’est pas concevable que le mandat du chef de l’Etat puisse s’étendre au-delà du 31 octobre 2020. 

« A partir de cette date, nous considérons que le chef de l’Etat n’a ni légitimité ni légalité et une transition concertée s’impose », a laissé entendre Mme Boni-Claverie, appelant le gouvernement à ouvrir le dialogue politique en vue d’une concertation nationale et une « transition ». 

Pour elle, « l’idée d’une transition fait son chemin malgré le refus dédaigneux et catégorique des autorités. Il est essentiel d’élaborer un nouveau contrat social qui permettra aux Ivoiriens de se retrouver, de tout mettre à plat et de se mettre d’accord sur l’essentiel ».  

« La transition concertée permettra la tenue d’un dialogue inclusif pour aboutir à l’instauration d’un régime démocratique sain et durable et d’un processus électoral qui in fine traduira véritablement le choix des électeurs », a-t-elle poursuivi. 

L’URD a tenu son Congrès le 1er août. Cette mobilisation à l’issue de laquelle sa candidature a été suscitée, a donné un nouvel élan au parti et tracé une nouvelle trajectoire dynamique qui pour elle « se traduira certainement par une plus forte implantation dans toutes les régions de Côte d’Ivoire ».

Plus de 1200 logements pour les agents de la pairie générale du Trésor ivoirien

Plus de 1200 logements seront construits par le Groupe Gandour construction et développement (GCD), une filiale du groupe Gandour, implanté en Côte d’Ivoire depuis 40 ans au profit des agents de la paierie générale du Trésor public ivoirien.La cérémonie officielle de lancement du programme de construction de ces logements a été organisée, samedi à Modeste, un site situé entre Abidjan et Bassam, par le promoteur, spécialisé dans la construction et la commercialisation de programmes immobiliers neufs, en présence des agents, membres de la Mutuelle des agents de la paierie générale du Trésor.

Il s’agit au total de 1 282 logements constitués des villas de 4, 5 ou 6 pièces ainsi que des appartements de haut standing, rapporte une note d’information transmise à APA, lundi.

Pour le directeur de cette société immobilière, Saïd Zahr, il ne s’agit pas d’un projet sur plan ou d’un simple terrain nu. Il s’agit d’un projet concret et en cours de réalisation.

«En plus de la viabilisation classique, il est prévu des bassins d’orage destinés à évacuer les eaux pluviales. Cela va permettre d’éviter toute inondation. Une école primaire de 24 classes, une salle de fête destinée aux résidents du projet, des espaces de jeux et des espaces verts sont également prévus», a-t-il expliqué.

De son côté, le chargé de la coordination du projet, N’Sah Koki, interface entre la banque partenaire au projet et les mutualistes a exprimé sa gratitude au promoteur. Pour lui, c’est le départ de la réalisation d’un rêve longtemps caressé par la mutuelle.

Une visite des villas témoins et des sites aménagés pour la construction des logements, a permis aux agents d’apprécier la qualité des travaux et des résidences qui seront mises à leur disposition. C’est tout heureux qu’ils ont exprimé leur reconnaissance aux responsables de la mutuelle d’avoir opéré le bon choix.

A Abidjan, les ménages consacrent en moyenne 30% de leur revenu au logement et plus de 75% d’entre eux sont locataires, selon un rapport de la Banque africaine de développement (BAD) publié le vendredi 14 février 2020.

Bien qu’il existe des programmes gouvernementaux de soutien au logement, le financement du logement même à prix modique, constitue un casse-tête pour les ménages, soulignait également ce rapport.

Selon le Affordable Housing Institute, le déficit de logement en Côte d’Ivoire est estimé à 600 000 unités avec un besoin annuel estimé à 50 000 unités. Les besoins de logement neufs sont plus prononcés dans les villes avec un besoin annuel de 200 000 unités pour la seule ville d’Abidjan.

Présidentielle 2020: la candidature de Ouattara «n’est pas nécessaire» (archevêque d’Abidjan)

La candidature de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 « n’est pas nécessaire », a déclaré lundi l’archevêque d’Abidjan, Jean Pierre Cardinal Kutwa, face à la presse.Face à la situation socio-politique du pays qui aborde « un virage dangereux (…). Je ne peux pas ne pas me tourner avec respect vers le président de la République, chef de l’Etat dont la candidature à ces prochaines élections, n’est pas nécessaire à mon humble avis », a dit l’archevêque d’Abidjan.

Selon lui, « son devoir régalien de garant de la Constitution et de l’unité nationale appelle son implication courageuse, en vue de ramener le calme dans le pays, de rassembler les Ivoiriens, de prendre le temps d’organiser les élections dans un environnement pacifié par la réconciliation ».

L’archevêque d’Abidjan, a dans sa déclaration intitulée « appel au respect du droit dans la concertation », invité instamment « tous les Ivoiriens à renouer avec le dialogue pour que la parole, respectueuse des différences, prenne le pas sur les velléités d’embraser le pays ».

« J’en appelle solennellement à la conscience individuelle et collective afin qu’ un terme soit mis à la violence et que place soit faite au dialogue », car « la Côte d’Ivoire, notre pays est un pays de dialogue par tradition », a-t-il lancé. 

Justifiant son propos, il a dit que sa responsabilité de pasteur se trouve engagée devant la nation, devant l’histoire et devant le monde entier. Il s’imposait alors à lui de donner « une parole de consolation qui en même temps invite à la non-violence et au dialogue ».

Suite aux heurts après l’annonce de la candidature de M. Ouattara, il a indiqué avoir gardé longtemps le silence dans le recueillement et la prière, se contenant dans l’espoir que la sagesse habite les uns et les autres. Mais, l’allure que prennent les événements l’a obligé à sortir de sa réserve. 

Depuis le 13 août 2020, certains citoyens ont pris les rues, à travers le pays, pour protester selon eux contre un troisième mandat de M. Ouattara, qui violerait la Constitution. Une situation qui a conduit à des violences, des morts d’hommes lors de manifestations et des dégâts matériels importants.

« Devant un tel spectacle désolant et déshonorant pour notre pays et pour l’Afrique, peut-on honnêtement rester inactif et passif, pour ne pas dire indifférent ? Peut-on garder le silence et laisser le présent et l’avenir de notre pays être dévoré par l’épée et le feu ? », s’est-il interrogé.

Il a par ailleurs fait observer que « l’un des moyens pour aller à la réconciliation est le respect des lois que l’on se donne bien plus que les élections (…) la loi est dure mais c’est la loi », tout en relevant que des explications des rédacteurs de la Constitution ont été suffisamment abondantes.

« A notre avis, il ne devrait pas avoir de lectures différentes, sources des affrontements actuels. Malheureusement, la loi fondamentale de notre pays semble nourrir les violences en ce que des écoles d’interprétations s’opposent », a -t-il ajouté. 

Il a appelé tous les Ivoiriens à emprunter les chemins scientifiques pour sortir de cette crise née de la compréhension de la loi, en allusion aux intellectuels et hommes capables d’indépendance pour que la lecture de la Constitution ne soit pas livrée à des courants politiques qui défendent leurs intérêts. 

« A quoi servirait une boussole qui indique un jour le Nord et un autre jour le Sud selon les lunettes que l’on porte ? La loi fondamentale qui peut être regardée comme une boussole, ne peut signifier à la fois une chose et son contraire », a-t-il martelé.  

Les Ivoiriens vont aux urnes le 31 octobre 2020 pour choisir leur futur président. M. Ouattara, chef d’Etat sortant a déposé le premier son dossier de candidature. Ce lundi, fin du dépôt de candidature,  les candidatures de Laurent Gbagbo et de Guillaume Soro ont été déposées par leurs partisans, quand Albert Toikeusse Mabri lui-même a déposé la sienne.  

Les candidatures de Gbagbo, Soro et Mabri déposées pour la présidentielle ivoirienne

Après Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition), les candidatures des principaux leaders de l’opposition ivoirienne dont Laurent Gbagbo ( en liberté conditionnelle en Belgique), Guillaume Soro ( exilé en Europe) et Albert Toikeusse Mabri, ont été déposées lundi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI) à Abidjan pour l’élection présidentielle d’octobre prochain, a constaté APA sur place. Successivement et accompagnés de leurs partisans en liesse, une délégation de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS) a déposé la candidature de l’ancien président Laurent Gbagbo, un autre mouvement politique dénommé Générations et peuples solidaires ( GPS) a déposé celle de Guillaume Soro, l’ancien président du parlement ivoirien et le président du l’Union pour la démocratie et pour la paix ( UDPCI),  Albert Toikeusse Mabri a lui-même déposé son dossier de candidature à cette élection. 

« Au nom de la plateforme politique EDS,  nous venons de déposer le dossier de candidature de notre réfèrent politique, le président Laurent Gbagbo, le père de la démocratie que nous avons sollicité pour être notre candidat à la  présidentielle d’octobre 2020», a dit à la presse, Pr Georges Armand Ouégnin. 

Bien  que son nom ait été radié de la listes électorales (M. Gbagbo) par des manœuvres que nous jugeons juridico-politiciennes, a ajouté Pr Ouégnin, l’acte que nous avons posé ce jour traduit notre volonté de nous insurger avec force contre l’exclusion par peur de notre candidat des compétitions électorales à venir. 

« Le Conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien et devant l’histoire de se prononcer sur la validité de cette candidature», a-t-il poursuivi réitérant le vœu de son groupement politique de voir un organe électoral « consensuel » avec un « audit international» de la liste électorale de 2020. 

« Ces élections doivent se dérouler dans un environnement apaisé et nécessite la libération de tous les prisonniers politiques,  civils et militaires, le retour sur la terre de leurs ancêtres de tous les exilés avec à leur tête notre réfèrent politique Laurent Gbagbo», a également souhaité Pr Ouégnin révélant que M. Gbagbo a obtenu 74 000 parrains et a pu déposer un « dossier complet».  

De son côté, une délégation de GPS, un mouvement politique présidé par M. Soro et conduite à cette occasion par Mme Minata Koné épouse Zié a déposé le dossier de candidature de celui-ci.

 « Nous avons été honorés de déposer le dossier de candidature du président de GPS, l’ancien premier ministre, Guillaume Soro, ce jour à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. Par cet acte de bravoure, notre président nourrit fermement l’ambition d’accéder pacifiquement et par la vérité des urnes au pouvoir d’État », a affirmé Mme Zié après ce dépôt de candidature.

 « Nous espérons que le Conseil constitutionnel qui aura la lourde responsabilité ( de valider  ou non les candidatures) saura faire triompher la vérité du droit et éviter de faire le lit à l’arbitraire et le parjure », a souhaité Mme Zié qui est la coordonnatrice par intérim de la délégation GPS Côte d’Ivoire. 

Pour sa part, le président de l’UDPCI Albert Toikeusse Mabri a émis le vœu de ce que cette élection présidentielle ivoirienne se déroule dans la transparence. 

« Nous venons de faire acte de candidature pour la prochaine élection élection présidentielle… Nous prions Dieu pour que tous ceux qui sont les acteurs de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, en particulier,  agissent pour la transparence, agissent pour que nous nous reconnaissons dans les résultats qui sortiront des urnes», a indiqué à son tour, M. Mabri qui dit avoir obtenu au-delà du parrainage requis avec plus de 597 000 parrains dans l’ensemble du pays. La période de dépôt des candidature pour la présidentielle  ivoirienne du 31 octobre prochain s’achève ce lundi à minuit.

La candidature de Gbagbo déposée pour la présidentielle ivoirienne avec 74 000 parrains

Malgré son retrait de la liste électorale ivoirienne de 2020, le dossier de candidature pour la présidentielle du 31 octobre prochain de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien, a été déposée lundi au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) par la plateforme politique Ensemble pour la démocratie et la souveraineté ( EDS), un groupement de l’opposition ivoirienne.Cette candidature de M. Gbagbo a été parrainée par 74 000 électeurs ( contre environ 48.000 requis par la loi), a dit à la presse, Pr Georges Armand Ouégnin, le président de EDS après ce dépôt, laissant « la lourde responsabilité au Conseil constitutionnel de se prononcer sur sa validité ». 

« Au nom de la plateforme politique EDS,  nous venons de déposer le dossier de candidature de notre réfèrent politique, le président Laurent Gbagbo, le père de la démocratie que nous avons sollicité pour être notre candidat à la  présidentielle d’octobre 2020», a dit Pr Ouégnin qui était accompagné de plusieurs cadre du Front populaire ivoirien ( FPI, parti de Gbagbo) et de nombreux partisans de Gbagbo.  

« Bien que son nom ait été radié des listes électorales par des manœuvres que nous jugeons juridico-politiciennes, l’acte que nous avons posé ce jour traduit notre volonté de nous insurger avec force contre l’exclusion par peur de notre candidat des compétitions électorales à venir», a poursuivi M. Ouégnin soulignant que «le Conseil constitutionnel aura la lourde responsabilité devant le peuple ivoirien et devant l’histoire de se prononcer sur la validité de cette candidature». 

Dans la foulée, Pr Ouégnin a plaidé pour un organe électoral consensuel réclamant « un audit international» de la liste électorale de 2020. « Ces élections doivent se dérouler dans un environnement apaisé et nécessite la libération de tous les prisonniers politiques civils et militaires, le retour sur la terre de leurs ancêtres de tous les exilés avec à leur tête notre réfèrent politique Laurent Gbagbo », a-t-il ajouté. 

Pr Ouégnin a conclu  en lançant un appel au président ivoirien Alassane Ouattara pour un « dialogue franc, responsable et inclusif pour l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire ».

 Ce dépôt de candidature de M. Gbagbo à la présidentielle d’octobre prochain, intervient après celui du président sortant Alassane Ouattara et de l’ex-président ivoirien,  Henri Konan Bédié. La période de dépôt des candidature pour la présidentielle du 31 octobre prochain s’achève ce lundi minuit.

Le journalisme citoyen et les fake news remettent en question la légitimité des journalistes (Dr Karim Wally)

Avec l’avènement des sites d’informations en ligne, l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news remettent en question la légitimité historique des journalistes, selon Dr Karim Wally, journaliste et enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.M. Karim Wally s’exprimait, dimanche, à l’occasion de la première session de « La Quinzaine du numérique » du Réseau des professionnels de la presse en ligne de Côte d’Ivoire (REPPRELCI), organisée par  la structure  via son Forum WhatsApp « Univers Numérique » avec la participation de 253 personnes.   

A l’ouverture de cette première session de la « La Quinzaine du Numérique », M. Lassina Sermé, président du Repprelci, a indiqué qu’il s’agit d’un rendez-vous de formation initié par le Réseau dans le cadre du renforcement des capacités des membres. Et ce, « tous les 15 jours ». 

Se prononçant sur le thème « Journalistes télé, radio et presse imprimée : comment adapter son profil à l’ère du numérique », Dr Karim Wally, a fait remarquer que « le journalisme mondial subit une profonde transformation essentiellement due à l’avènement de l’Internet et du numérique ».

« On assiste à la multiplication des sites d’informations en ligne, à l’émergence du journalisme citoyen et du phénomène des fake news qui remettent totalement en question la légitimité historique des journalistes », a souligné Dr Karim Wally.

Ces mutations, dira-t-il, ont entrainé un chamboulement dans l’univers médiatique, avec l’ère des journalistes polyvalents, où les frontières sont quelque peu pulvérisées au point que des journaux produisent en ligne du contenu sonore et visuel, chose impensable il y a quelques décennies. 

Aujourd’hui, des radios et télévisions réalisent également du contenu écrit sur leurs sites. Et de ce fait, la convergence bat son plein et les journalistes voient leurs tâches s’accroître et se complexifier dans l’exercice de leur métier. 

Répondre à la question du profil du journaliste à l’ère du numérique, il a déclaré que le journaliste,  aujourd’hui, doit « s’adapter, se former, s’auto-former et travailler en synergie avec d’autres collègues ou confrères » pour tirer son épingle du jeu.

Avec la multiplication d’informations en ligne, l’on assiste à une contribution des citoyens aux productions journalistiques. Ce que M. Karim Wally a nommé le journalisme citoyen, né dans les années 2000.

« Le journaliste citoyen, c’est lorsque l’homme de la rue se substitue aux journalistes et se lance dans la production d’informations avec l’arsenal du journaliste », a-t-il indiqué, tout en soutenant que le journaliste au sens juridique du terme, c’est celui qui fait de la production de contenus son métier.

Il y a des journalistes qui animent des blogs, par contre il y a des personnes qui tiennent des blogs et qui s’expriment sur divers sujets parfois pertinents, « attention », ceux-là ne sont pas journalistes, a-t-il poursuivi. 

En Côte d’Ivoire, l’on assiste à l’émergence de la presse en ligne qui n’existait pas il y a de cela une quinzaine d’années, ainsi qu’une panoplie d’initiative dans lesquelles on note une volonté d’informer. Selon Dr Wally, le constat est que le secteur des médias est en difficulté dans l’ensemble. 

La presse classique notamment « les médias imprimés souffrent davantage de l’ère du numérique, a-t-il fait remarquer, avant de noter que contrairement à la Côte d’Ivoire, les éditeurs de presse aux USA et en Europe ont très vite intégré Internet et la presse en ligne dans leur réforme éditoriale avec plus ou moins de succès.

Chaque éditeur essaye le modèle économique qui sied. Mais, « retenons que la rentabilité de la presse en ligne reste globalement critique en dehors de quelques ténors qui gagnent de l’argent, d’où le recours désormais aux GAFAM », a-t-il mentionné. 

La publicité, aujourd’hui, est à la base de la rentabilité de la presse de façon générale. Toutefois, l’on parle du modèle à deux versants ou du principe du double marché : vente au numéro et publicité. Mais, il y a de plus en plus de stratégies de contournement (ave le Crowfunding).

Évoquant les fake news (fausses nouvelles), il a dit que les faits aujourd’hui dans l’environnement médiatique montrent par moments des velléités en termes de détention d’informations de première main.

La seule différence est que ceux publiant des informations sur les réseaux sociaux ou Internet ne sont pas astreints par les contraintes des journalistes. Des raisons qui ont amené les journalistes à décider de reprendre la main avec le principe du Fact Checking notamment.

Par ailleurs, il a fait remarquer que seulement que dans l’univers de la gratuité, faire payer l’information est devenu un dilemme, prenant le cas de grands journaux américains comme le New York Times qui a fait machine arrière.

Cependant, « chacun d’entre nous doit affronter avec ses armes l’avènement du numérique selon ses compétences et ses ambitions », a-t-il soutenu, tout en insistant que le journaliste doit continuer de « s’adapter, se former pour être à la hauteur et parvenir à la polyvalence ». 

M. Sermé a annoncé pour le prochain rendez-vous, notamment le dimanche 13 septembre 2020, une autre session avec pour thème «Agence de presse et journal en ligne : différences et similitudes». L’animateur est Dr David Youant, un éminent journaliste ivoirien. 

La troisième session, elle, est prévue le dimanche 27 septembre 2020 pour un partage d’expériences autour du thème « Web entrepreneuriat : Les 5 signes d’un projet viable », avec comme animateur Barthélemy Kouamé, fondateur du Repprelci.

Présidentielle ivoirienne : l’Union pour la Côte d’Ivoire se retire du processus électoral

L’Union pour la Côte d’Ivoire (UPCI), un parti de l’opposition ivoirienne, a annoncé dimanche à Abidjan, son retrait provisoire du processus électoral en cours dans le pays devant aboutir à l’élection présidentielle du 31 octobre prochain, appelant à des «mesures d’apaisement» avant ce scrutin.« Parce que nous aimons profondément notre pays, la Côte d’Ivoire, notre bien commun, j’ai décidé en accord avec les valeurs et les idéaux de paix et d’unité de la nation prônées par l’UPCI de me retirer provisoirement du processus électoral en cours.», a déclaré Me Brahima Soro, le président de l’UPCI au cours d’une conférence de presse, lançant un « appel solennel à la retenue ».

Me Soro qui dit avoir obtenu les  parrainages citoyens nécessaires dans 18 régions et districts, a souligné que « pour nous,  ce n’est pas une question de qui va être président et qui ne va pas être président en octobre ».

« Le sujet, c’est comment faisons-nous pour sauver la côte d’Ivoire. Et pour nous ce qui s’impose aujourd’hui, c’est que quel que soit l’impératif des délais, il y a lieu de prendre des mesures d’apaisement. Avec ce qui arrive nous préférons que notre nom ne soit pas associé à cela», a-t-il  expliqué, s’inquiétant des violences préélectorales dans le pays. Le président de l’UPCI a particulièrement insisté sur la « nécessité d’apaiser le climat politique » en Côte d’Ivoire.

De violentes manifestations politiques de l’opposition ivoirienne contre la candidature du président ivoirien Alassane Ouattara à la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020,  ont été enregistrées ces dernières semaines en Côte d’Ivoire, faisant au moins six morts et plusieurs blessés.

La période de dépôt des candidatures pour la prochaine élection présidentielle ivoirienne  s’achève le lundi 31 août 2020.

Covid-19 : baisse du taux de positivité en Côte d’Ivoire avec un fléchissement en dessous de la centaine

La Côte d’Ivoire enregistre une baisse de taux de positivité à la Covid-19 avec un fléchissement allant en dessous de la centaine, alors qu’il y a quelques semaines, les cas confirmés étaient notifiés par centaines avec plus de 90% dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan.La Côte d’Ivoire a enregistré dimanche 55 nouveaux cas de Covid-19, portant à 17 948 le nombre de cas confirmés dont 16 553 personnes guéries, 115 décès et 1 280 cas actifs, selon un bilan du ministère de la Santé et de l’hygiène publique.

« Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique a enregistré ce jour dimanche 30 août 2020, 55 nouveaux cas de Covid-19 sur 580 échantillons prélevés soit 9,5% de cas positifs, 113 guéris et 0 décès », indique une note officielle, transmise, dimanche à APA. 

A la date du 30 août 2020, la Côte d’Ivoire, où le premier cas de Covid-19 a été détecté en mars,  compte « 17 948 cas confirmés dont 16 553 personnes guéries, 115 décès et 1 280 cas actifs », selon cette note.  

Pour accroître le dépistage et détecter les personnes infectées,  le gouvernement ivoirien a mis en place des centres, notamment à Abidjan,  épicentre de la maladie. Aujourd’hui, le nombre total d’échantillons testé est de 126 552.  

Des jeunes et des femmes de Bécédi-Brignan, dans le Sud ivoirien, reçoivent des clés de fermes

Des danses, soutenues par des tambours et la fanfare, ont rythmé samedi l’élan de joie des populations de Bécédi-Brignan, une localité dans le Sud ivoirien, où les associations des jeunes et des femmes ont reçu des clés de fermes avicoles, de porcs et de lapins, lors d’une cérémonie.Sur l’esplanade abritant les événements, étaient regroupés notables et chefs coutumiers, des autorités administratives et politiques, ainsi que des jeunes et femmes issus du canton de Tchoyasso, comprenant 14 circonscriptions dont Bécédi-Brignan.

Suite à l’investiture du président des jeunes de Bécédi-Brignan, Dominique Achou Séka, et de la présidente des femmes de ce village, Mme Agnès N’Cho Gbahi, les associations de la jeunesse et celles des femmes ont reçu via la « Projet clef en main », des clés de fermes.

Le parrain de la cérémonie, Akaffou Casimir Eric dit « ACE », un fils et cadre de Bécédi-Brignan, a salué le ministre ivoirien des Ressources animales et halieutiques,  Moussa Dosso,  sous la présidence et grâce à la bienveillance de qui cet évènement s’est tenu.

Le projet clef en mains, dira-t-il, est une initiative du ministère des Ressources animales et halieutiques, institution où M. Akaffou Casimir Eric occupe le poste de chef de Cabinet. Pour ce jeune polytechnicien, ce projet est « une opportunité » pour les jeunes et les femmes.

Ce projet, lancé au profit des jeunes et des femmes, préalablement formés aux outils de gestion des métiers de l’élevage, est d’un investissement total de 30 millions Fcfa,  soit 20 millions Fcfa octroyé au projet avicole des femmes et 10 millions Fcfa pour les jeunes (fermes avicoles, porcs et lapins).

Pour une réussite de ce projet clef en main, les agents du ministère donneront en continue et « gratuitement » tout l’encadrement nécessaire. Toutefois, fera observer le parrain, tout n’est pas acquis, car il y a des défis à relever pour une pérennité des fermes.

Essentiellement destiné aux jeunes et aux femmes organisés en coopératives ou en associations, le projet clefs en main, mis en place par le gouvernement ivoirien pour résorber le chômage et favoriser la sécurité alimentaire, vise l’autonomie et l’insertion sociale de ces cibles dans le tissu social.

Affable et généreux, Akaffou Casimir Eric, veut étendre davantage ses actions de développement local dans l’ensemble des circonscriptions du canton Tchoyasso, regroupant 14 villages dont Bécédi-Brignan est le chef-lieu.

Cette journée, marquant la double cérémonie d’investiture des présidents des jeunes et des femmes puis du lancement du projet clef en main, avoue Akaffou Casimir Eric, est « un nouveau départ » pour lui.

Un nouveau départ notamment au plan économique et social pour les populations de Bécédi-Brignan, mais aussi pour le canton tout entier, a laissé entendre M. Akaffou Casimir Eric qui jusque-là agissait dans la discrétion.

« Ces projets clefs en mains annoncent beaucoup d’autres. Mon ambition, c’est qu’ aucune mère n’ai à s’inquiéter désormais pour la rentrée scolaire, pour les documents de ses enfants  (…) et que plus aucun jeune de 25 à 35 ans n’hésite à fonder une famille parce qu’ il n’a pas de revenu », a-t-dit.

Selon lui, il devient de plus en plus difficile de garder cette posture alors même que son ambition et ses idées s’étendent, au moins, à tout le canton de Tchoyasso. Car, voulant davantage aider des individus, des familles ou des mutuelles de villages.

Le sous-préfet, Mme Marguerite Akaffou, a sans ambages déclaré à l’endroit des jeunes que l’avenir ne s’improvise pas et que leur bonheur futur dépendra d’une large part des efforts qu’ ils déploieront. Car, « le monde n’a que faire des paresseux et des inconscients ».

A l’endroit des associations des femmes, elle a appelé à l’Union, à l’entente et à la solidarité, en se mettant ensemble pour des activités génératrices de revenus, tout en insistant sur le fait que l’Union fait la force et peut amener des décideurs à leur accorder des prêts et des appuis.

Dominique Séka, le 13e président des jeunes installé, s’est engagé à amener les jeunes à prendre en main le développement du village, tout en les exhortant à améliorer leurs comportements et à tourner le dos à l’incivisme, à la violence car seul le travail paie.

Quant à la présidente des femmes, Mme Agnès N’Cho épouse Gbahi, elle a assuré inscrire les femmes dans une dynamique de développement du village et de la région, avant d’ajouter qu’ elle favorisera l’autonomie des femmes en les organisant à capter des financements.

Situé à 55 kilomètres, au sud-ouest d’Abidjan, Bécédi-Brignan, est une localité du Département d’Adzopé, chef-lieu de la Région de la Mé (Sud ivoirien). La sous-préfecture de Bécédi-Brignan comprend 22 000 habitants.

Présidentielle ivoirienne: les leaders de jeunesses de Didiévi disent «oui» à la paix et à la cohésion sociale

En vue d’une élection présidentielle sans violences en Côte d’Ivoire, à l’issue du scrutin du 31 octobre 2020 dont les joutes s’annoncent épiques, les leaders de jeunesses de Didiévi (centre ivoirien) disent « oui » à la paix et à la cohésion sociale.Ces leaders de jeunesses ont marqué leur adhésion à la paix en cette période électorale, dans le cadre de la tournée de sensibilisation initiée par les jeunes leaders de la Région du Bélier, en vue de maintenir un climat apaisé lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Samuel Konan, coordonnateur des jeunes du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix  (RHDP) du Bélier et sa délégation ont eu une rencontre avec les jeunes de Didiévi. Après l’étape de Tiébissou, ce fut celle de Didiévi de recevoir les émissaires jeunes de la non-violence. 

A la salle des fêtes de la mairie de Didiévi, les responsables de jeunesse du RHDP, de la société civile, de l’opposition, des associations de femmes et des leaders d’opinion, se sont retrouvés, vendredi, pour échanger sur les enjeux de l’élection présidentielle à venir. 

Ils ont convenu du maintien d’un climat de paix et de cohésion dans la région, car pour eux, le choix du futur président doit s’opérer dans les urnes et non dans les rues, tout en s’engageant à créer un environnement de sérénité et de paix, gage de tout développement. 

Au cours de cette rencontre, les différents responsables de jeunes ont décidé de façon unanime de toujours œuvrer dans le sens de la cohésion sociale qui, d’ailleurs n’a jamais été mis à mal dans cette localité. 

La responsable des femmes, quant à elle, a pris la parole pour prodiguer des conseils à la jeunesse afin qu’elle soit le garant de la paix et de l’unité. Au terme de ces fructueux échanges, un déjeuner fut offert par Dr Brice Kouassi, maire de la commune de Didiévi aux participants. 

 Après Didiévi, la caravane de la paix et de la cohésion sociale, dans les jours à venir, sillonnera successivement les villes de Djékanou et de Toumodi, toujours dans le centre du pays, pour véhiculer le message de la non-violence dans la Région du Bélier. 

Microfinance: élu à la tête de l’APSFD Côte d’Ivoire, Didier Logon, débute son mandat en octobre

Elu le 5 août 2020, l’expert en finance Didier Logon, débute son mandat en octobre 2020 pour une durée de trois ans en qualité de président de l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI).M. Logon, directeur régional du Groupe Cofina et directeur général de Cofina Côte d’Ivoire, a été porté à la tête de l’APSFD-CI à la suite du renouvellement du Conseil d’administration de l’organisation, à l’issue d’une Assemblée générale ordinaire.

Il succède au défunt président de l’association Georges Kouassi Yao, décédé le 20 avril 2020. Le nouveau président de l’APSFD-CI s’engage à mettre en œuvre des projets innovants qui puissent répondre efficacement aux besoins de ses membres et surtout de ses 1,9 millions de clients.

« C’est avec beaucoup d’humilité que j’accepte la présidence de l’APSFD. Je sais pouvoir compter sur mes pairs qui m’accompagneront assurément dans la réussite de cette mission », a déclaré le nouveau président de l’APSFD-CI. 

La microfinance, en Côte d’Ivoire, apporter une contribution significative à l’inclusion financière. Elle envisage de s’inscrit de plus en plus dans une démarche innovante afin de fournir des services financiers susceptibles de répondre aux besoins des personnes exclues des circuits financiers classiques.

Pour les acteurs du secteur, il devient de plus en plus important que les entrepreneurs et les retraités, le monde rural et les femmes puissent bénéficier d’un accompagnement financier adapté qui leur permette de soutenir la croissance de leurs activités et celle du continent africain. 

En vue d’atteindre ces objectifs, les microfinances ou SFD (systèmes financiers décentralisés), à travers leur association, l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire, accentuent leur implication dans la vie des entrepreneurs.

Sur le continent africain, 90 % des opérateurs économiques sont des PME et des micro entreprises qui fournissent 50 et 60 % des emplois. Ces derniers étaient auparavant cantonnés aux marchés financiers informels comme les tontines ou malheureusement avaient recours à des usuriers.

Après son passage dans plusieurs banques et cabinets internationaux d’audit, Didier Logon cumule vingt-trois années d’expériences dans le secteur financier et le conseil, dont sept au sein du groupe COFINA, le leader panafricain de la méso finance.

L’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés de Côte d’Ivoire (APSFD-CI) comprend quarante-huit (48) Systèmes financiers décentralisés (SFD). 

Le réflexe tribal est très développé en Côte d’Ivoire, selon un universitaire

Le réflexe tribal et le repli identitaire sont très développés en Côte d’Ivoire avec un discours politique teinté de violence, a dénoncé samedi à Abidjan, Aboa Alain Laurent, professeur titulaire de sociolinguistique à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. « Chez nous en Côte d’Ivoire, le sentiment de repli identitaire  et le réflexe tribal sont très développés. Le discours politique qu’on tient est teinté de violence et on est très allergique à la contradiction», a regretté Pr Aboa dans un panel  inaugural de l’Assemblée générale élective de la Plateforme panafricaine des femmes et des jeunes pour la paix, la démocratie et  la bonne gouvernance ( 2PFJ) autour du thème: «la préservation contre les discours d’incitation à la haine par les acteurs politiques : quelle contribution des femmes et des jeunes ?».

 Analysant la cristallisation des discours politiques en Côte d’Ivoire à quelques mois de l’élection présidentielle, Pr Aboa a estimé que la Côte d’Ivoire est dans « une zone de turbulence» depuis le coup d’État militaire de décembre 1999. De son avis, le discours de haine est très facile à émettre, mais difficile à contrôler.

 « Le discours de haine n’est pas l’apanage des hommes politiques. Mais en Côte d’Ivoire, les politiques sont plus responsables que les autres» a-t-il soutenu, estimant qu’en Côte d’Ivoire  si les politiques se réconcilient, les populations se réconcilieront.

 « Pour changer ce cycle infernal de violence en Côte d’Ivoire, il faut changer de paradigme. Il faut que les hommes politiques acceptent de s’asseoir et de se parler», a entre autres, proposé l’universitaire.

Par ailleurs, il a appelé les jeunes et les femmes « à se former et à prendre conscience de leur importance » dans le débat politique. « Dans toutes les communautés (en Côte d’Ivoire), le radicalisme et l’extrémisme sont en train de s’installer », s’est inquiétée, à son tour, Nathalie Kouakou, une défenseure des droits de femmes.

A l’issue de cette assemblée générale élective de la plateforme panafricaine des femmes et des jeunes pour la paix, la démocratie et la bonne gouvernance (2PFJ), M. Gogbeu Jean-Luc du Parlement des jeunes du fleuve Mano, a été élu président de cette organisation en remplacement de Mme Salimata Porquet.

Présidentielle 2020: investi par l’Udpci, son parti, Mabri dépose sa candidature lundi

Investi vendredi à Abidjan par son parti pour l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, Albert Toikeusse Mabri, le président de l’Union pour la paix et la démocratie (Udpci, opposition), annonce le dépôt de son dossier de candidature lundi.M. Mabri, vêtu de blanc avec le logo de son parti sur le haut de son apparat, a  été investi au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, devant quelque 6 000 militants et sympathisants visiblement enthousiastes. Il avait à ses côtés son épouse, Solange Mabri.

Les mots d’investiture ont été prononcés par le président du Conseil d’honneur et de l’ordre de l’Udpci Jean-Baptiste Elie Gueu, avant que le chef du parti arc-en-ciel, Albert Toikeusse Mabri, ne soit fait assi sur un fauteuil.

« Chers amis, je suis heureux de vous dire que grâce à votre mobilisation exceptionnelle, entre le 3 août et hier soir, nous avons réussi à remplir les conditions requises de parrainage », une exigence pour l’éligibilité, a-t-il lancé sous des applaudissements des militants.

Pour réaliser son combat en vue de « la renaissance de la Côte d’Ivoire », l’Udpci veut fédérer des forces politiques et sociales à son idéologie. Dans cette optique, M. Mabri a annoncé une plateforme du parti avec des partis, des organisations de la société civile, des syndicats et des structures socio-professionnelles.

Relevant des écrits dans la presse, ce jour, il a dit avoir lui que « moins de 100 000 parrains n’équivaut pas à 1 million de parrains », s’interrogeant « d’où vient cette question et quel est le sens de cette comparaison ? ».

Dans son discours à l’occasion de son investiture, le chef de l’Etat sortant Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix  (Rhdp, pouvoir), a déclaré avoir obtenu 1 million de parrainages pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. 

M. Mabri a fait observer que « un million de parrains n’équivaut pas à un million de voix », avant d’ajouter «nous savons comment le million de parrainages a été obtenu, dans le mensonge, dans la fraude, dans de fausses promesses, dans la tricherie ».

« Un million de parrainages ne signifie pas 1 million de voix et les Ivoiriens  vont le démontrer » à l’issue du scrutin, a-t-il insisté.  Pour M. Mabri, le parrainage citoyen n’est pas démocratique parce que l’électeur n’apporte pas son soutien de façon discrétionnaire.

S’il est élu, M. Mabri promet, au niveau des institutions de la République, de faire un « toilettage de fond de la Constitution » afin d’en faire un véritable instrument démocratique, mettre en place la Haute Cour de justice.

Selon lui, la Commission électorale indépendante paraît d’ailleurs « déséquilibrée »  au point de ne pas bénéficier de la confiance des populations. Il s’est engagé à « doter la Côte d’Ivoire d’institutions démocratiques, fortes et en nombre limité ».

« Un gouvernement n’est pas une équipe de combat et il n’est pas toujours efficace qu’il soit pléthorique avec tous les effets pervers sur le train de vue de l’Etat », a-t-il poursuivi, promettant un « Cabinet serré,  cohérent et compétent ».

En outre, « l’administration ivoirienne devra être assaini dans le sens d’une plus grande rigueur et un esprit véritablement citoyen en vue de consacrer plus de ressources au bien-être de nos populations », a-t-il soutenu.

Le président de l’Udpci veut être un rassembleur. Il assure bâtir la nation ivoirienne en étant « l’ami de tous et ennemi de personne ». C’est pourquoi il veut gouverner la Côte d’Ivoire « avec l’appui de Laurent Gbagbo (…) sous les conseils avisés de Henri Konan Bédié » et « les bénédictions » de M. Ouattara.

« Je serais heureux de gouverner avec toutes les jeunes générations, avec évidemment l’appui de Soro Guillaume  (ex-président de l’assemblée nationale, actuellement en France) », a ajouté M. Mabri, qui a pris l’engagement de travailler à donner à la Côte d’Ivoire un destin de grandeur.

Un réseau professionnel distingue un cadre du Trésor ivoirien pour ses actions sociales

Michel Noufé Lekiepté, un cadre du Trésor ivoirien, désigné meilleur promoteur des œuvres de développement et de la cohésion sociale pour l’année 2020, par le Réseau des professionnels de la communication pour l’intégration africaine, devrait être distingué samedi à Yamoussoukro.M. Noufé recevra son prix le samedi 29 août 2020 au cours d’un dîner-gala à l’hôtel président de Yamoussoukro, un établissement public. Issu de la Région du Boukani, dans le Nord-Est ivoirien, il  y a réussi des actions sociales et humanitaires remarquables. 

« Les actions de terrain  de cet acteur de développement dans la Région de Boukani  en général, et pour l’émergence inclusive de Bouna, sa ville natale, ont convaincu le Réseau des professionnels de la communication pour l’intégration africaine », rapporte une note transmise à APA.

Nommé membre du Conseil politique du RHDP (pouvoir), parti de Alassane Ouattara, Michel Noufé, selon la vision de cohésion de la formation,  a pris son bâton de pèlerin pour poser des actions concrètes dans sa région. 

A son initiative, le « vivre ensemble » prôné par le président de la République en vue d’une réconciliation des Ivoiriens, est « une réalité » dans le Boukani sur deux fonts, notamment la cohésion sociale et le développement économique.

Sur fonds propres, M. Noufé a initié des tournées pour exhorter et convaincre ses parents à cultiver le vivre ensemble qui est, selon lui, l’élément essentiel pour pouvoir amorcer le développement durable et l’émergence de la Côte d’Ivoire.  

 Aujourd’hui, dans le Boukani, la discipline dans la conduite de ses actions politiques ne laisse personne indifférent.  Ce cadre du Trésor privilégie le dialogue et lutte efficacement contre les querelles de leadership politique suscitées par certains cadres ayant pour conséquence la violence et la misère.

Féru de travail, Noufé allie technicité, efficacité  et  humanisme  dans la conduite quotidienne de l’action administrative.  Ses atouts sont le management participatif, l’écoute attentive des préoccupations des autres et l’engagement pour la prospérité de son pays.

Les acteurs politiques ivoiriens appelés à éviter de diffuser via internet les fake news sur le processus électoral

L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH), une organisation de la société civile, a recommandé vendredi à Abidjan, aux acteurs politiques ivoiriens « d’éviter de diffuser via internet les fake news (fausses informations) sur le processus électoral en cours dans le pays. « Au regard des différents constats et des tendances observées et dans la perspective d’atténuer la désinformation en ligne liée au processus électoral, l’OIDH fait plusieurs recommandations. Aux acteurs politiques, il est demandé de prendre des mesures nécessaires pour éviter la diffusion des fausses informations sensibles par des pages ou comptes relevant de leur responsabilité », a fait savoir dans un point-presse Mauriac Gnoka, le secrétaire général adjoint de l’OIDH, par ailleurs chef du programme du projet de monitoring de la désinformation en ligne de la période électorale. 

Ce  projet dont la première phase s’est déroulée du 1er juin au 16 août 2020, vise à atténuer l’impact des fake news sur le processus électoral en  Côte d’Ivoire. 

Par ailleurs, l’OIDH a également recommandé aux acteurs politiques de s’abstenir des discours susceptibles de fragiliser la cohésion sociale. Au-delà des politiques, l’organisation a également fait des recommandations à la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) et au gouvernement ivoirien. 

« Le gouvernement ivoirien doit maintenir le dialogue avec l’ensemble des parties prenantes au processus électoral afin de lever les écueils et garantir un accès équitable aux médias publics», a rapporté  M. Gnoka. Poursuivant, il indiqué au titre des recommandations à la CEI, que celle-ci doit communiquer davantage sur le processus électoral. 

« L’OIDH regrette que des comptes, pages, foras, affiliés à des obédiences politiques, animés par certains depuis l’extérieur de la Côte d’Ivoire, soient des potentiels pourvoyeurs de fausses informations», s’est offusqué le secrétaire général adjoint de l’OIDH. 

Dévoilant les principales tendances de la désinformation en ligne observées sur cette première phase du projet, M. Gnoka a souligné que les contenus totalement faux qui ont été inventés ou montés de toutes pièces en vue de tromper l’opinion représentent 51% des cas de désinformation observés.  

« Les informations ou images vraies, mais qui ont été falsifiées dans le but de nuire à certains protagonistes de la scène politique représentent 13,8% des cas de désinformation étudiés », a-t-il ajouté. 

Ce projet de monitoring de la désinformation en ligne en période électorale qui  est mis en oeuvre par l’OIDH avec l’appui financier de ses partenaires,  a débuté le 1er juin dernier et durera huit mois.

Le candidat indépendant Bessi Benjamin dépose sa candidature pour la présidentielle ivoirienne

Bessi M’Bouke Benjamin, un cadre du secteur privé ivoirien qui a annoncé il y a quelques jours, sa candidature indépendante pour l’élection présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a joint l’acte à la parole en déposant vendredi son dossier de candidature au siège de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) à Abidjan, a constaté APA sur place.« Notre dossier de candidature a été réceptionné. Les jours vont s’accélérer et comme je le disais j’ai hâte d’être avec vous. J’ai hâte d’être à vos côtés chers ivoiriens pour vous apporter de la joie de vivre et regarder l’avenir dans la paix», a déclaré M. Bessi après le dépôt de sa candidature. 

Poursuivant, il a dit sa gratitude à ses représentants dans les différentes localités ivoiriennes qui lui ont permis d’obtenir les parrainages citoyens requis « pour compléter son dossier de candidature ». « Nous allons avancer dans la paix. Tout devrait bien se passer. Et nous vous donnons rendez-vous très bientôt sur le terrain», a indiqué le candidat à la candidature pour la présidentielle ivoirienne.

 « Ma candidature n’est ni le symbole de la refondation, ni le symbole de la renaissance, mais plutôt celle de la continuité de l’État… Je ne ménagerai aucun effort, je ne reculerai devant aucun sacrifice pour redonner à nos compatriotes la fierté d’être ivoirien »,  avait promis mardi dernier, M. Bessi à l’annonce de sa candidature. 

La CEI a déjà réceptionné plusieurs candidatures pour cette élection dont celle du chef de l’État sortant Alassane Ouattara, de l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié et plusieurs candidatures indépendantes. La période de dépôt des candidatures pour cette échéance électorale devrait s’achever lundi prochain. 

Présidentielle ivoirienne: Amnesty appelle à la fin des violences

L’ONG des droits humains alerte contre l’augmentation des violences et de la répression des voix dissidentes en Côte d’Ivoire, à l’approche de l’élection présidentielle du 31 octobre prochain.Selon Amnesty International, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, les autorités ivoiriennes doivent « immédiatement prendre des mesures » destinées à prévenir les violences y compris celles entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes, et à protéger la population et son droit de manifester pacifiquement.

Dans les villes de Divo et Bonoua, au sud et sud-est du pays, la marche du vendredi 21 août des femmes opposées à la candidature à un troisième mandat du président Alassane Ouattara, a été brutalement dispersée par des jeunes, déplore l’ONG. Elle souligne que les violences qui ont suivi ont occasionné plusieurs blessés et des pillages et incendies de magasins.

Amnesty International dit avoir interrogé également plusieurs témoins oculaires et recueilli des informations qui confirment que les femmes manifestaient les « mains nues » au moment où elles ont été attaquées par des groupes de jeunes armés de machettes et de gourdins.

« Nous avons vu des manifestations de femmes dispersées et empêchées par des jeunes. A Divo, des violences entre adversaires politiques appartenant à des communautés différentes ont éclaté. Dans un pays qui, il y a moins de dix ans, connaissait de graves violations des droits humains dans un contexte électoral avec plus de 3000 morts, il est important de réagir immédiatement pour apaiser la situation », a déclaré Samira Daoud, directrice du bureau Amnesty d’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, basé à Dakar.

« Les autorités doivent protéger la population et mettre fin aux violences. L’impunité risque d’être un vecteur clé de nouvelles violences si toutes les personnes soupçonnées d’en être responsables à Divo et ailleurs, ne sont pas traduites en justice dans le cadre de procès équitables », a-t-elle prévenu.

La clôture des dépôts des dossiers de candidature, ouverts depuis le 16 juillet par la Commission électorale indépendante (CEI), est prévue le 31 août 2020, soit d’ici trois jours.

Président sortant, Alassane Ouattara a été officiellement investi, le 22 août dernier, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) à la prochaine élection présidentielle. Cette candidature à un troisième mandat jugée « anticonstitutionnelle» par plusieurs Ivoiriens, est la cause des manifestations organisées par l’opposition.

Le président Ouattara, qui avait un temps renoncé à se représenter pour un nouveau mandat et porté son dévolu sur son défunt Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, décédé en juillet, a décidé par la suite de revenir sur ses propos. « Rien ne m’empêche d’être candidat », a-t-il lancé lors de son investiture dans un stade Félix Houphouët-Boigny comble, s’inscrivant en faux contre l’opposition qui a une lecture « erronée » de la Constitution.

Ouattara précise que c’est lui qui l’a rédigée, ce qui donne d’ailleurs à ses prédécesseurs Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié la possibilité de se présenter à l’élection présidentielle.

La justice ivoirienne a décidé toutefois, le 25 août, la radiation définitive des listes électorales de l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo du FPI (opposition) dont la candidature a été évoquée par son camp.

Guillaume Soro, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale, par ailleurs candidat déclaré à l’élection présidentielle, a été condamné in absentia le 28 avril à 20 ans de prison pour recel de détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux par le tribunal correctionnel d’Abidjan.

L’ex-ministre Anaky Kobena convoqué à la préfecture de police d’Abidjan vendredi suite à des propos jugés « graves »

L’ex-ministre ivoirien des Transports Anaky Kobena, accusé d’avoir tenu des propos « graves » sur la situation socio-politique, est convoqué vendredi à la préfecture de police d’Abidjan.Sur la convocation, l’on peut lire « vous êtes prié de vous présenter à la préfecture de police d’Abidjan au service des enquêtes » le vendredi 28 août 2020 à 9 heures GMT  (locale).

Le procureur adjoint de la République, Abel Yeo, avait annoncé lors d’une récente conférence de presse que suite à des « propos graves », le parquet d’Abidjan a saisi la Cour de cassation le 17 août 2020 à l’effet d’autoriser des poursuites judiciaires à l’encontre de M. Kobenan.   

Anaky Kobenan a déclaré le 12 août 2020 que « la Côte d’Ivoire depuis le 7 août 2020 n’attend plus des élections, et ce n’est pas ce à quoi elle se prépare ». Des propos que le Parquet juge susceptibles de créer des troubles graves à l’ordre public.

L’ex-ministre ivoirien a dit en outre « la Côte d’Ivoire doit d’abord écarter et retirer du palais présidentiel par toutes voies possibles, cette personne désormais inconnue et fort mal venue qui a pris aux Ivoiriens leurs pays pour en faire son royaume ou son empire ». 

Les Ivoiriens vont aux urnes le 31 octobre 2020 pour choisir leur nouveau président. Déjà, l’on constate une passion et des tensions autour de ces joutes électorales.

La Côte d’Ivoire élabore un protocole pour évaluer l’indice de solidarité et de la cohésion sociale

Un atelier visant à définir un protocole en vue de l’évaluation de l’indice de solidarité et de la cohésion sociale, en Côte d’Ivoire, s’est ouvert jeudi à Grand-Bassam, une cité balnéaire située à 40 Km au Sud-est d’Abidjan. Cet atelier qui se déroule sur deux jours, dans un hôtel de la place, est organisé par le ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, avec l’appui de partenaires techniques et financiers.  

M. Abdoulaye Bamba, directeur de Cabinet, représentant Mariatou Koné, la ministre de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, a fait savoir que le gouvernement s’est engagé à définir cet indice en 2020.   

Pour y parvenir, le ministère s’atèle à collecter et renseigner les différents indicateurs de la solidarité et de la cohésion sociale, prévus en deux phases dont le renseignement des indicateurs qui devrait se faire via une étude de terrain auprès des populations pour collecter les données.

La seconde phase, elle, qui justifie le présent atelier, vise la collecte des données de l’indice de solidarité et de la cohésion sociale auprès des sources administratives. C’est pourquoi, selon M. Bamba, cet atelier a regroupé les points focaux de l’administration ivoirienne.  

Cet indice permettra une appréciation objective et globale de l’état de la solidarité et de la cohésion sociale, a dit M. Bamba, ajoutant « nous nous devons de faire de la réconciliation, la pierre angulaire à laquelle la Côte d’Ivoire aspire depuis bientôt dix ans, le socle d’une paix durable dans notre pays ».

L’indice de la solidarité et de la cohésion sociale comprend 52 indicateurs de sources administratives. Cet outil d’évaluation devrait être renseigné par le biais d’agents des différents ministères techniques impliqués dans les questions sociales. 

Le représentant du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud), Arsène Assandé, a relevé qu’ en cette période électorale, déjà marquée par des violences, cet outil devrait être calibré aux fins de solidifier les fondements de paix.

Cet outil, dira-t-il, devrait contribuer à construire ne nation et engager un développement beaucoup plus harmonieux sur des fondamentaux solides dont la solidarité et la cohésion sociale constituent des axes majeurs. 

Le PNUD veut contribuer à renforcer l’opérationnalisation de cet important outil de veille et d’alerte en matière de solidarité et de cohésion sociale, un projet intervenant dans la stratégie nationale de la réconciliation et de la cohésion sociale qui arrive à terme. 

Adopté en Conseil des ministres en juin 2019, l’indice de la solidarité et de la cohésion sociale devrait être piloté par l’Observatoire de la solidarité et de la cohésion sociale, sous les auspices du ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.