Congo : la CNSS détecte 6 849 entreprises illégales

C’est le résultat d’une enquête ouverte par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) sur toute l’étendue du territoire congolais.

Elvis Abira Ibara, directeur du recouvrement et du contentieux a annoncé que 6849 entreprises exercent dans l’illégalité au Congo Brazzaville. C’est la synthèse du rapport définitif de l’enquête ouverte par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) question de voir plus clair dans le secteur.

De façon plus concrète, les résultats de cette campagne, qui s’est tenue du 2 octobre 2017 au 5 mai de l’année en cours, ont montré que 14 282 salariés ont été recensés pour 6 849 structures détectées. Selon le directeur du recouvrement et du contentieux, 475 entreprises et établissements ont été fermés et rouverts après le paiement des cotisations sociales.

Les entreprises touchées sont notamment les établissements de commerce, microfinance, boulangeries, pharmacies, cabinets d’avocats, d’huissiers, hôtels, auberges, salons de coiffure et de couture, organes de presse, librairies, agences de voyages, auto-écoles, sociétés de gardiennage, ateliers de menuiserie et bien d’autres. Plusieurs employeurs ont été contraint d’affilier leurs salariés à la Caisse nationale de sécurité sociale. C’était le principal but de la campagne.

La prochaine étape c’est désormais de veiller à ce que ces patrons continuent régulièrement à payer les cotisations sociales de leurs employés afin de leur garantir une retraite paisible.

 

 

Le budget exercice 2018 de la CNSS en baisse de 2,59%

Adopté le 24 janvier à Brazzaville, ce budget s’élève à 70 milliards 662 millions 478.000 de FCFA contre 72 milliards 489 millions  117.000 de FCFA en 2017.

Le Conseil d’Administration de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a adopté, le 24 janvier à Brazzaville, le budget exercice 2018, en recettes et dépenses, au montant de 70 milliards 662 millions 478.000 de FCFA contre 72 milliards 489 millions  117.000 de FCFA, soit une baisse de 2,59%.

Le conseil a adopté ce budget contre celui de l’exercice 2017, avec un montant qui s’élevait à 56 millions 083.044 de FCFA, soit 79,37% pour les dépenses principales et prioritaires de l’organisme, à l’issue des travaux de la session ordinaire budgétaire, qui a réuni les administrateurs, le directeur général et les directeurs centraux.

«Au regard de la situation économique et financière du pays, nous avons adopté un budget ambitieux. C’est pourquoi j’invite la direction générale, l’ensemble du personnel de la CNSS à mobiliser toutes les énergies nécessaires pour aller au-delà des efforts fournis en 2017», a exhorté le président du Conseil d’Administration, M. Christian Barros.

A cet effet, il a cité le Président de la République, à l’occasion de son message à la Nation, le 30 décembre 2017, devant le Parlement réuni en congrès, «S’agissant des pensions, j’interpelle surtout certains établissements publics qui prélèvent des pensions sociales, mais ne les reversent pas aux caisses de la sécurité sociale, ceci pour financer leur fonctionnement. Cette attitude ne peut pas permettre aux travailleurs ayant cotisé toute leur vie active, de jouir de leurs pensions à la retraite. Je demande au gouvernement de mettre instamment fin à cette pratique malveillante».

Pour M. Barros, «il s’agit d’un coup de pouce inestimable qui est donné par le premier magistrat de la République dans nos actions de recouvrement à l’encontre des entreprises d’Etat, des établissements publics et à budget de transfert. Plusieurs secteurs  d’activités de l’économie nationale ont connu la fermeture des entreprises et de nombreuses pertes d’emplois, avec pour conséquence une baisse considérable des cotisations sociales, en raison de la récession économique et financière due à la baisse drastique des cours du baril de pétrole.

A l’issue de cette session budgétaire, le Conseil a adopté quelques délibérations, à savoir l’adoption du procès verbal de la session ordinaire budgétaire du 26 janvier 2017, l’acte du rapport d’activités 2017 du directeur général, l’adoption du plan d’actions 2018 de la Caisse et la délibération donnant quitus à la publication des résultats de la commission de recours gracieux.

Félicitant le directeur général et toute son équipe  pour la performance qui a été réalisée, M. Barros a rappelé qu’à «l’orée de cette année 2018, les indicateurs macroéconomiques ne se sont pas améliorés. Du coup,  le Congo continue à subir les effets induits de la récession économique. C’est pourquoi il nous faut redoubler d’efforts et faire preuve d’abnégation afin d’assurer le fonctionnement régulier de notre organisme. Le budget reste l’outil essentiel pour cette réalisation», a-t-il conclu.