La digitalisation du réseau électrique ivoirien réduit la fraude

La digitalisation de son réseau et les analyses statistiques du profil des abonnés ont permis à la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) de reduire les pertes liées à la fraude. »En 10 ans, le taux de perte (…) est passé de 28% à 11% », a indiqué, jeudi dernier à Abidjan, le directeur général de la CIE, Ahmadou Bakayoko, lors d’un panel autour du thème: « Les grands chantiers de la reprise économique ivoirienne ».

Cette donnée, dira-t-il, montre que « c’était 17% qui était perdu sur un chiffre d’affaires de 700 milliards Fcfa, ce qui représente plus de 100 milliards Fcfa. Or, si on avait pas vécu ces fraudes, ces 100 milliards Fcfa seraient dans nos caisses ».  

Ce résultat est dû au fait qu' »on s’est inscrit dans la digitalisation d’analyses statistiques des profils de comportements pour identifier les profils suspects », a poursuivi Ahmadou Bakoyoko.  

« Lorsque toutes les maisons d’un standing dans des zones consomment à un tel niveau, on se demande pourquoi celui-là il ne consomme pas ? C’est après ce constat qu’on envoie une équipe et dans 80% des cas, c’est la fraude », a-t-il expliqué.

Le système d’information géographique et la digitalisation des analyses statistiques ont réduit les velléités de fraude tant au niveau du circuit de distribution de l’électricité que de l’eau potable en Côte d’Ivoire.

Pour Ahmadou Bakayoko, « quelque part, au coeur de tout cela, c’est l’humain », car les hommes et les femmes, sur la base d’une certaine éthique contribuent à afficher les résultats sur les différentes fraudes observées.  

Il a salué le génie managérial de feu Marcel Zadi Kessy, ex-PDG de Sodeci-Cie, qui a imprimé une valeur d’éthique au groupe, soutenant que le premier élément d’efficacité, « c’est le respect des règlements ».

« On est les premiers certifiés anti-corruption, c’est pour dire toute l’importance que nous accordons à la mise en place des procédures », a-t-il fait savoir, évoquant zéro tolérance sur les comportements déviants.  

Suffisant pour souligner que le groupe a « licencié 10 collaborateurs l’année dernière parce qu’on a pu trouver des cas où ils étaient impliqués dans des situations ».

Répondant à une question sur le réajustement des conduites d’eau, Ahmadou Bakayoko a assuré qu’elles seront calibrées. Pour ce faire, l’Etat ivoirien a édicté, il y a quelques jours, un texte concernant tous les travaux qui sont pris en marge des voies routières.

« On est en train de mobiliser des fonds d’urgence dans certaines zones géographiques pour pouvoir intervenir et corriger ces dysfonctionnements, des exigences en termes de normes, de standard de qualité », a-t-il annoncé.  

En outre, le groupe compte profiler des « mesures très strictes d’encadrement sur les chantiers ». Au plan des investissements, il a soutenu qu’il faut « être dans le bon timing et utiliser au mieux les investissements pour avoir un service de qualité pour les Ivoiriens ».

Jean-Claude Brou, nouveau gouverneur de la Bceao

Sa désignation est intervenue à l’issue d’un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) tenu samedi à Accra (Ghana).La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a un nouveau gouverneur. Le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) depuis 2018, Jean-Claude Brou remplace son compatriote Tiémoko Meyliet Koné nommé le 20 avril 2022 vice-président de la République de Côte d’Ivoire.

«Je vous annonce une bonne nouvelle. Nous venons de désigner le président de la commission de la Cedeao Jean-Claude Brou comme prochain gouverneur de la Bceao à compter du 4 juillet 2022. Dès qu’il aura quitté la Cedeao, il prendra fonction à la Bceao », a déclaré le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane  Ouattara au terme du Sommet extraordinaire des Chefs d’État de l’Uemoa.

Né en 1953, M. Brou est titulaire d’une maîtrise en sciences économiques à l’Université nationale de Côte d’Ivoire, d’un MBA en finance et d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Cincinnati. Il a débuté sa carrière en 1982 au Fonds monétaire international (FMI), où il a exercé la fonction d’économiste-pays dans plusieurs pays africains avant d’être nommé, en 1989, représentant résident de l’institution au Sénégal.

Il connaît la Bceao pour y avoir occupé les fonctions de directeur des relations internationales en charge des politiques d’intégration de l’Uemoa, de directeur des études économiques et de la monnaie, puis de conseiller spécial et contrôleur général.

Nommé représentant résident de la Banque mondiale pour le Tchad en 2010, il a rejoint le gouvernement du président Alassane Ouattara en 2012 au poste de  ministre de l’Industrie et des Mines, qu’il a occupé jusqu’à sa nomination à la présidence de la commission de la Cedeao, où il a succédé au Béninois Marcel Alain de Souza.

Juntes ouest africaines: aucune décision du Sommet de la Cedeao

Le Sommet des Chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest n’a pris aucune décision sur le maintien ou l’assouplissement des sanctions contre les militaires putschistes au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.Réunis en réunion extraordinaire ce samedi 4 juin 2022 à Accra, au Ghana, les dirigeants ouest africains ont décidés de reporter leurs décisions sur les sanctions contre les justes malienne, burkinabé et guinéenne au 3 juillet prochain. Aucun consensus ne s’est dégagé à l’issue de la rencontre.

Il y avait deux blocs. D’un côté, les pays favorables au durgissement des sanctions contre la junte malienne et de l’autre ceux qui sont pour l’allègement des sanctions contre le pays du colonel d’Assimi Goïta.

Le 9 janvier dernier, la Cedeao avait infligé de lourdes sanctions à Bamako dont la fermeture des frontières avec ce pays d’Afrique de l’Ouest dans l’espoir de mettre fin au projet des militaires de gouverner cinq années de plus.

Sénégal : hausse du prix de l’essence à la pompe

À compter du 5 juin 2022, le prix du carburant super passera de 755 FCFA à 890 FCFA/litre, soit une augmentation de 135 FCFA.L’arrêté du ministère du Pétrole et des Énergies rendu public ce samedi précise que les prix à la consommation des autres produits pétroliers comme le gasoil pour véhicules ne connaissent pas de hausse. Ceux-ci restent au niveau fixé par l’arrêté n°013303 du 27 mai 2022 et indiqué dans la structure des prix du 28 mai 2022, déjà communiquée.

En procédant à ce réajustement du prix de l’essence, Dakar emboîte le pas à d’autres pays de la sous-région qui ont déjà revu à la hausse les prix de ces combustibles. C’est le cas notamment de la Côte d’Ivoire et de la Guinée qui, comme le Sénégal, justifient cette revalorisation par la conjoncture internationale marquée par la guerre en Ukraine et l’embargo occidental sur le pétrole russe. Cela a engendré une flambée du prix du baril du Brent qui coûte à ce jour plus de 120 dollars.

Afrique subsaharienne : pour la protection des ménages vulnérables

Le Fonds Monétaire Internationale (FMI) plaide pour des politiques plus sociales en faveur des plus nécessiteux sur le continent noir, mais sans compromettre la viabilité de la dette.« La politique budgétaire doit protéger les ménages vulnérables de l’augmentation des prix des produits alimentaires et énergétiques, sans aggraver les facteurs de vulnérabilité liés à l’endettement. L’octroi de transferts ciblés aux ménages vulnérables représente la première et meilleure mesure à prendre. Cependant, des baisses d’impôts ciblées ou des subventions sur certains prix […], peuvent représenter une solution de rechange, en particulier dans les pays dont les dispositifs de protection sociale sont insuffisants », déclare le directeur du département Afrique du FMI, Abebe Aemro Selassie.

Selon l’institution financière internationale, l’invasion de l’Ukraine par la Russie, en déclenchant une forte hausse des cours des produits de base, a entraîné la détérioration des soldes budgétaires et extérieurs des pays importateurs et ravivé les inquiétudes quant à la sécurité alimentaire dans la région.

L’activité économique de la région devrait ralentir pour atteindre 3,8 % cette année et fait face à une variété de risques sans précédent. Par ailleurs, note le FMI, les ratios de la dette publique n’ont jamais été aussi élevés depuis plus de vingt ans, et beaucoup de pays à faible revenu sont surendettés, ou ne sont pas loin de l’être.

Face à ce énième choc exogène, l’organisme basé à Bretton Woods (États-Unis) est prêt à apporter son aide, a informé son représentant résident au Sénégal, Mesmin Koulet-Vickot.

« L’année dernière, l’allocation de droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI à hauteur de 23 milliards de dollars a aidé à financer des dépenses urgentes durant la pandémie. L’engagement du Groupe des Vingt à transférer 100 milliards de dollars en DTS à des pays vulnérables constitue une autre étape importante pour l’avenir, et le nouveau fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité contribuera à garantir que ces ressources sont utilisées pour fournir un soutien indispensable en matière de politique économique et de financement sur le plus long terme », a-t-il affirmé.

A l’en croire, la communauté internationale devrait cependant aller plus loin, par exemple en supprimant les obstacles à la mise en œuvre du cadre commun et en permettant des restructurations de dette rapides et efficaces le cas échéant.

Au-delà des crises actuelles, les pouvoirs publics doivent agir résolument pour diversifier l’économie, encourager l’intégration régionale (y compris par l’intermédiaire de la Zone de libre-échange continentale africaine), libérer le potentiel du secteur privé et relever les défis des changements climatiques, a exhorté M. Koulet-Vickot.

« La solidarité et la coopération internationales continueront de jouer un rôle vital dans tous ces domaines », a-t-il assuré en marge d’une conférence économique organisée vendredi par le Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) de Dakar.

Fléchissement des prix internationaux des produits alimentaires

L’indice de référence montre une baisse des prix internationaux des huiles végétales et des produits laitiers, tandis que ceux du blé, du riz et de la chair de volaille sont en hausse.Les prix mondiaux des denrées alimentaires de base ont accusé une baisse modeste en mai pour le deuxième mois consécutif, bien que les prix du blé et de la volaille aient augmenté, rapporte l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

L’indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi à une moyenne de 157,4 points en mai 2022, soit un recul 0,6 pour cent par rapport à avril. L’indice, qui permet de suivre l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un assortiment de produits alimentaires couramment échangés, était toutefois supérieur de 22,8 pour cent à sa valeur de mai 2021.

De leur côté, les prix des céréales ont gagné 2,2 pour cent par rapport au mois précédent, sous l’effet d’une hausse des prix du blé, laquelle a été de 5,6 pour cent par rapport à avril et de 56,2 pour cent par rapport à l’année précédente.

Pour le blé, les prix internationaux dont la moyenne n’était que de 11 pour cent inférieure à son niveau record atteint en mars 2008, on note une augmentation en réaction à une interdiction d’exporter annoncée par l’Inde et à des craintes relatives à l’état des cultures dans plusieurs des principaux pays exportateurs.

Cette évolution traduit aussi un abaissement des perspectives concernant la production de blé en Ukraine du fait de la guerre dans ce pays.

Les prix internationaux du riz ont connu eux aussi une progression généralisée, tandis que les prix des céréales secondaires ont affiché une baisse de 2,1 pour cent, les prix du maïs accusant un recul plus important qui s’explique par la légère amélioration de l’état de cultures aux États-Unis d’Amérique, de meilleures disponibilités saisonnières en Argentine et le début imminent des principales récoltes de maïs au Brésil.

L’indice FAO des prix des huiles végétales a subi un recul de 3,5 pour cent depuis avril, sans cesser pour autant d’être nettement au-dessus de son niveau de mai 2021. On note une baisse des prix des huiles de palme, de tournesol, de soja et de colza, imputable en partie à la levée par l’Indonésie de son interdiction momentanée d’exporter l’huile de palme, à quoi s’ajoute la faiblesse de la demande mondiale à l’importation des huiles de soja et de colza au vu de leurs coûts élevés ces derniers mois.

« Les restrictions à l’exportation créent des incertitudes sur les marchés et peuvent provoquer des flambées des prix et rendre ceux-ci plus volatiles ; la baisse des prix des huiles végétales témoigne des effets importants qu’entraînent leur levée et le retour à la fluidité des exportations », souligne l’Économiste en chef de la FAO, Máximo Torero Cullen.

S’agissant des prix des produits laitiers, l’Indice a perdu aussi du terrain, avec un recul de 3,5 pour cent en glissement mensuel. Les prix du lait en poudre affichent la plus forte baisse, laquelle s’explique par les incertitudes du marché face à la poursuite des confinements liés à la covid-19 en Chine, tandis que les volumes soutenus des ventes au détail et la forte demande des restaurants dans l’hémisphère Nord ont empêché une chute importante des prix des fromages malgré l’affaiblissement de la demande mondiale à l’importation.

De son côté, le sucre a perdu 1,1 pour cent depuis avril de ses prix, ce qui s’explique par une production exceptionnelle en Inde, venue rehausser les perspectives relatives aux disponibilités mondiales. La dépréciation du real brésilien par rapport au dollar des États-Unis et la baisse des prix de l’éthanol ont également accru la pression à la baisse sur les prix mondiaux du sucre.

Pour la viande, la FAO note des prix atteignant un nouveau record, en gagnant 0,6 pour cent en mai, alors même que les prix de la viande de bovins sont demeurés stables et que ceux de la viande de porc ont reculé. La hausse de cet indice s’explique par une forte remontée des prix internationaux de la chair de volaille, sous l’effet des perturbations incessantes des chaînes d’approvisionnement en Ukraine et des cas de grippe aviaire récemment signalés, avec en toile de fond un essor de la demande en Europe et au Moyen-Orient.

Le cinéma, vecteur de réinsertion des détenus africains

Le cinéma est un outil de réinsertion sociale des détenus africains, ont souligné les participants à une rencontre-débat tenue en marge du festival culturel au profit des détenus africains qui s’est tenu vendredi à la prison locale de Khouribga.Lors d’un panel intitulé « Le cinéma et la question de la réinsertion des détenus africains » organisé en marge de la 3ème édition du Festival culturel au profit des détenus africains organisée par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, les participants ont plaidé pour la promotion du cinéma dans l’univers carcéral à travers la projection de films et la tenue de rencontres débats entre détenus et réalisateurs dans le but d’en faire un levier de réinsertion sociale.

Pour le critique d’arts sénégalais, Maguèye Kassé, le partage d’attitudes et d’initiatives positives en faveur des migrants incarcérés notamment à travers le cinéma est un moyen efficace pour créer les conditions propices à la réinsertion et barrer la route à des discours négatifs.

Il est aussi question de mettre en relief à travers des oeuvres cinématographiques des cas de réussites de migrants qui peuvent aider à envisager des alternatives de retour aux pays dans certaines conditions favorables, a-t-il dit.

Il ajouté que le Maroc et la Méditerranée offrent un bel exemple, en ce sens qu’ils constituent des voies de passage pour l’Afrique subsaharienne vers un eldorado supposé, un leurre dont le 7ème art s’est emparé dans différentes productions cinématographiques décrivant les affres et les drames de la migration clandestine.

« Différents cinéastes et non des moindres, des réalisateurs et réalisatrices de talent, se sont emparés du sujet et ont tourné des films qui ont connu beaucoup de succès, au-delà de nos frontières », a fait observer M. Kassé, relevant que les victimes des criminels de la migration doivent être soutenues moralement et psychologiquement pour qu’elles puissent reconstruire leurs vies.

La prison n’est plus la seule alternative pour ceux qui se sont perdus dans les méandres d’un rêve fait, somme toute d’illusions, a-t-il soutenu, relevant que la culture est la parfaite alternative à ces détenus.

Le Maroc plaide pour une stratégie africaine de la culture

Le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a appelé, vendredi à Rabat, à la mise en place d’une stratégie africaine de la lecture en vue d’assurer une diffusion optimale de cette pratique auprès des générations montantes et des jeunes du continent.L’Afrique ne manque pas d’écrivains ou d’éditeurs, mais a plutôt besoin de promouvoir l’acte de lecture auprès de sa jeunesse, car c’est le « maillon le plus faible » du processus culturel, a souligné le ministre lors de la conférence d’ouverture du programme culturel du 27è Salon international de l’édition et du livre (SIEL), dont les littératures africaines sont l’invité d’honneur.

Le ministre, qui a pris part à cette conférence aux côtés du ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a estime nécessaire de mener aujourd’hui une réflexion sur la mise en place d’une stratégie africaine de la lecture, ainsi que sur un mécanisme de création d’un réseau d’éditeurs sur le continent de manière à assurer la présence des publications africaines dans chacun de ses pays.

Il s’agit d’un « grand défi que nous devons relever tous pour gagner ensemble », a-t-il insisté, notant que le SIEL de Rabat représente l’un des efforts déployés pour souligner l’intérêt accordé au livre et vulgariser la lecture.

Il a en outre mis en avant la diversification de la programmation culturelle et le nombre important de maisons d’édition africaines participant à cette édition du SIEL, ajoutant que cela atteste de « la richesse et du potentiel de la littérature et des écrivains africains ».

Cet événement, qui se tient du 02 au 12 juin, constitue une occasion de faire connaitre les cultures africaines et rapprocher les écrivains et les éditeurs du continent, a-t-il fait remarquer, soulignant que la présence du ministre sénégalais de la Culture et de la Communication à l’ouverture du SIEL reflète les relations distinguées de fraternité et d’amitié qui unissent les deux pays frères.

M. Bensaid a ajouté que cette présence est également porteuse d’une « symbolique particulière », étant donné que le Sénégal assure actuellement la présidence tournante de l’Union africaine.

Le choix des littératures africaines comme invité d’honneur du 27ème SIEL reflète les liens multidimensionnels entre la culture marocaine et les cultures des pays africains frères et s’inscrit dans le droit fil de la vision éclairée de SM le Roi Mohammed VI pour la promotion de la coopération Sud-Sud.

Selon les organisateurs, cette manifestation est marquée par la participation de 712 exposants représentant 55 pays de par le monde. Un large éventail de publications sera présenté, reflétant une diversité et une richesse qui, en chiffres, atteint 100.000 titres.

Au programme, un menu culturel riche et varié, avec six espaces de rencontres et de débats entre un grand nombre de professionnels ainsi que des créateurs, des écrivains et des chercheurs de divers domaines et horizons, issus du Maroc et du reste du monde.

Outre des conférences, présentations des nouvelles parutions et soirées de poésie auxquelles vont participer 380 intervenants, d’autres activités auront lieu dont la remise du Prix Ibn Battouta de la littérature de voyage, du Prix des jeunes poètes et du Prix national de la lecture. Diverses activités sont également prévues pour les enfants en matière pédagogique, artistique et scientifique, encadrées par 63 animateurs.

Sénégal : 300 millions de dollars de la Banque Mondiale dans les caisses de l’Etat

L’appui budgétaire est le plus important jamais accordé par l’institution financière au gouvernement sénégalais.Il y a moins de 24 heures, le Conseil d’administration de la Banque Mondiale a approuvé l’accord de « financement de politique de développement pour une relance durable et équitable » d’un montant de 300 millions de dollars en faveur du Sénégal.

« C’est le fruit d’un travail de longue haleine. Un effort qui s’est étalé sur presque deux ans marqués par l’impact d’une pandémie sans précédent et celui de la guerre en Ukraine sur les économies africaines », a déclaré, lors de la signature de l’accord, Nathan Belete, le Directeur des opérations de la Banque Mondiale pour le Sénégal.

À l’en croire, l’institution de Bretton Woods soutient, à travers ce financement, « un programme gouvernemental de réformes structurelles pour une croissance équitable et résiliente, en abordant les principales contraintes au développement du capital humain, à la viabilité budgétaire et à la participation du secteur privé à l’économie sénégalaise ».

Poursuivant, M. Belete a affirmé que le décaissement de ces fonds vise à renforcer « l’équité et la résilience tant du côté de l’offre que de la demande de travail » dans la période de l’après Covid-19. Une démarche qui répond à un double défi.

Le premier pilier de cette opération encourage des politiques et réformes institutionnelles visant à stimuler la résilience et la productivité du capital humain des ménages et des individus. « Ces réformes contribuent à institutionnaliser et renforcer les principaux programmes sociaux du Sénégal, notamment le système de santé et l’extension de l’utilisation du Registre National Unique (RNU) », détaille un communiqué de la Banque Mondiale.

Le second pilier appuie des réformes tendant à renforcer les fondements d’une relance tirée par le secteur privé, donc créatrice d’emplois, afin de placer le Sénégal sur une trajectoire de croissance plus durable et équitable.

« Parmi ces réformes, il convient de noter l’amélioration des procédures de traitement de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) et la suppression d’exemptions inefficaces, mais aussi le renforcement du cadre réglementaire et institutionnel pour un accès inclusif au financement des micros, petites et moyennes entreprises et l’amélioration de la concurrence dans les secteurs des technologies de l’information et de la communication, des télécommunications, de l’économie numérique et de l’énergie », précise la source.

RDC-Rwanda : Louise Mushikiwabo encourage le dialogue constructif

La Secrétaire Générale de la Francophonie s’est dite « gravement préoccupée » par l’instabilité qui perdure en République démocratique du Congo avec les violences armées commises contre les populations civiles.Les balles crépitent à nouveau dans l’Est de la République démocratique du Congo. Très affaibli ces dernières années, le mouvement rebelle du M23 a violemment repris du service en s’attaquant aux populations dans le Nord-Kivu.

Selon Kinshasa, cette résurgence du groupe armé à dominance tutsie est en grande partie due au soutien de Kigali. Cette accusation a exacerbé les tensions entre les deux pays voisins. Une situation que déplore, dans un communiqué parvenu vendredi à APA, l’ancienne ministre rwandaise des Affaires étrangères. 

« J’encourage toutes les parties prenantes, localement, à s’engager dans (une) dynamique de dialogue et de recherche de solutions communes », a déclaré Louise Mushikiwabo. Elle a aussi lancé un appel à la vigilance des autorités face aux discours de haine qui prennent « de l’ampleur au sein des populations et notamment de la jeunesse ».

Par ailleurs, le successeur de Michaëlle Jean a insisté sur l’importance de protéger les civils en toutes circonstances, ainsi que la nécessité d’assurer une aide humanitaire aux nombreuses personnes déplacées à cause de l’insécurité.

Enfin, la Secrétaire Générale de la Francophonie a réitéré l’engagement de l’organisation à continuer à œuvrer, en lien avec ses partenaires, en faveur de la paix et de la stabilité dans la région des Grands Lacs.

Mali : la Minusma encore endeuillée

Deux Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) sont morts après avoir sauté sur un engin explosif improvisé.Les victimes, dont les nationalités n’ont pas encore été révélées par la mission onusienne, faisaient partie d’une équipe en patrouille sur l’axe Douentza-Tombouctou, dans le Nord du pays. Au nombre de quatre, ils avaient été évacués et le site sécurisé, informe la Minusma. 

« Triste d’annoncer que deux des soldats blessés lors d’une attaque ce matin, non loin de Douentza, sont morts. Une semaine dure, très dure pour nous. On ne dira jamais assez la difficulté de notre tâche et l’extrême dévouement de nos Casques bleus », a écrit sur Twitter le Chef de la Minusma, El-Ghassim Wane.

Mercredi dernier, un assaut attribué à des terroristes a causé la mort d’un Casque bleu jordanien à Kidal (Nord).

Conflit ukrainien : Vladimir Poutine s’engage auprès de Macky Sall

Le chef de l’Etat russe a promis au président en exercice de l’Union Africaine (UA) de lever les restrictions sur l’exportation des céréales de son pays et de l’Ukraine.Ce vendredi 3 juin, au 100e jour de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, Macky Sall et Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’Union Africaine (UA), ont discuté avec Vladimir Poutine à Sotchi.

Le président en exercice de l’UA s’est félicité de l’ « entretien convivial », dans cette ville de la mer Noire, ayant débouché sur des annonces majeures : « Le président Poutine nous a exprimé sa disponibilité à faciliter l’exportation des céréales ukrainiennes. La Russie est prête à assurer l’exportation de son blé et de son engrais ».

Partant de là, le chef de l’Etat sénégalais a appelé « tous les partenaires à lever les sanctions sur le blé et l’engrais » parce que « des pays éloignés du foyer du conflit en subissent encore les conséquences ».

Dans son discours, Macky Sall a souligné que « les sanctions antirusses ont aggravé cette situation et nous n’avons plus accès aux céréales russes, principalement au blé. Et surtout, nous n’avons pas accès aux engrais. La situation était mauvaise et maintenant elle s’est aggravée, créant une menace pour la sécurité alimentaire en Afrique ».

En mars dernier, l’Organisation des nations unies (Onu) a voté une résolution pour exiger de la Russie qu’elle « cesse immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ». Le texte a été approuvé par 141 pays sur les 193 de l’Assemblée Générale.

Ce jour-là, 17 Etats africains faisaient partie des 35 dans le monde à s’être abstenus. « La position de l’Afrique est très hétérogène. Malgré de fortes pressions, de nombreux pays n’ont toujours pas dénoncé la position de la Russie », a tenu à préciser le président en exercice de l’UA.

Vladimir Poutine, de son côté, s’est dit heureux de voir Macky Sall et Moussa Faki Mahamat en Russie dans ce contexte international tendu.

La hausse du prix du carburant risque-t-elle d’embraser la Guinée ?

Un jeune a été tué par balle, mercredi 1er juin, lors de protestations contre l’augmentation des prix à la pompe.Thierno Mamadou Diallo, 19 ans, a reçu une balle dans la tête alors qu’il circulait dans le quartier de Hamdallaye, dans la banlieue de Conakry. Selon ses proches, il est mort après que les forces de l’ordre ont commencé à réagir aux jets de pierre de jeunes qui manifestaient contre la hausse du prix de l’essence, annoncée cette semaine par le gouvernement.

Depuis le 1er juin, les prix de l’essence et du gasoil sont passés de 10.000 à 12.000 francs guinéens le litre, soit l’équivalent de 700 à près de 850 FCFA. Une augmentation de 20% qui n’a pas laissé sans réaction de nombreux Guinéens en dépit de l’interdiction de manifester sur la voie publique imposée par les autorités militaires pendant les trois ans censés précéder un retour des civils au pouvoir.

Ainsi, au passage d’un convoi de policiers et de gendarmes, des jeunes « ont commencé à jeter des cailloux sur les agents de l’ordre. Dans la confusion, mon frère a pris une balle dans la tête », a dit Halimatou Diallo, la sœur de Thierno Mamadou Diallo. Elle précise que son frère était étranger à la manifestation. Il était, selon elle, sorti pour faire une course et « c’est sur le chemin de retour qu’il a pris une balle ».

« J’ai appris avec amertume le décès d’un jeune du nom de Thierno, âgé de 19 ans, mort dans des circonstances non encore élucidées », a indiqué à la presse le procureur général, Alphonse Charles Wright, notant avoir donné des instructions pour déterminer la cause du décès. « On ne connaît pas encore les circonstances dans lesquelles cela est arrivé, nous allons ouvrir une enquête », a affirmé de son côté, à l’AFP, le porte-parole de la police, le lieutenant Mory Kaba.

L’impunité, une tradition en Guinée ?

Dirigée depuis le 5 septembre 2021 par une junte militaire, la Guinée enregistre ainsi son premier mort lié à une manifestation depuis le début de la transition. Ce drame est une tâche noire sur la gestion des nouvelles autorités même si le pays a connu des tragédies similaires dans le passé. Dans un entretien avec APA, Fabien Offner, chercheur à Amnesty International et spécialiste de la Guinée, a souligné que la lutte contre l’impunité et l’usage excessif de la force lors des manifestations étaient des questions encore « inchangées » dans ce pays d’Afrique de l’ouest.

Avant le renversement du président Alpha Condé, son régime a été notamment marqué par la répression des manifestations contre son troisième mandat. Des dizaines de civils avaient été tués à l’époque, selon les organisations de défense des droits humains qui ont à plusieurs reprises dénoncé l’usage excessif de la force et l’impunité de la police et de la gendarmerie. La justice guinéenne poursuit aujourd’hui Alpha Condé ainsi que vingt-sept anciens hauts responsables du pouvoir pour « assassinats ».

Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui a combattu l’ex-président, a estimé pour sa part que « la répression sanglante » des manifestations de mercredi tranchait avec le discours initial du colonel Mamady Doumbouya, le chef de la junte qui « s’était engagé à ne pas commettre les mêmes (tueries) que ses prédécesseurs ».

Des formations de l’opposition comme l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo et l’Union des forces républicaines (UFR) de Sidya Touré ont dénoncé également une violation des lois nationales dans la mesure d’interdiction de manifester par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), le nom de la junte guinéenne.

Condamnations, sommet Cedeao

En outre, le Bureau des droits de l’homme des Nations unies a exigé des autorités de la transition la levée de ces mesures non « conformes aux principes de nécessité et de proportionnalité ». « Nous notons que cette décision intervient à un moment où les acteurs politiques et la société civile du pays ont exprimé leur mécontentement après l’annonce des autorités militaires sur la période de transition en cours, qui durerait 36 mois », a noté Seif Magango, porte-parole dudit bureau onusien.

Le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif mis en place par la junte, a fixé à trois ans la durée de la transition avant le retour des civils au pouvoir. Cette décision du CNT, qui fait office de parlement de transition, doit être validée par le colonel Doumbouya à une date non précisée.

Toutefois, le chef militaire, ancien bras droit d’Alpha Condé, a affirmé qu’il ne serait « ni candidat à une élection, ni proche d’un parti politique ». Cependant, il dit tenir à la stabilité du pays « pour mener à bien le chronogramme de la transition et de la politique de refondation enclenchés depuis le 5 septembre 2021 ». Et cet objectif est pour lui inconciliable avec la tenue de manifestations dans le pays.

En revanche, plusieurs acteurs de la vie sociopolitique guinéenne ne l’entendent pas de cette oreille. C’est une situation qui laisse présager des lendemains de tensions alors que doit s’ouvrir samedi 4 juin à Accra, au Ghana, le sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao. Ces dirigeants vont discuter de l’avenir du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso, trois pays de la région sous sanctions après que les pouvoirs en place ont été renversés ces derniers mois par des juntes militaires.

Côte d’Ivoire : tests des équipements du projet e-Education

Le Projet e-Education du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation est piloté par le géant chinois de la technologie Huawei.Pour évaluer le fonctionnement des équipements installés dans certains établissements scolaires faisant partie du projet e-Education, des tests ont été effectués en situation réelle.

Selon une note d’information transmise ce vendredi à APA, ces tests ont été effectués les 23, 25 et 27 mai 2022. En effet, explique cette note, après la formation des enseignants et des points focaux à l’utilisation de ces outils, des tests d’utilisation en environnement réel de cours restaient nécessaires afin de renforcer la capacité des enseignants à leur usage.

Les tests effectués consistaient en une série de visioconférences entre différents établissements, d’abord d’Abidjan puis de l’intérieur du pays (Korhogo, Bouaké, Yamoussoukro). Ainsi, des élèves de certains établissements des villes précédemment mentionnées ont pu suivre des cours dispensés par des enseignants d’un établissement autre que le leur situé dans la même ville ou non.

Ces tests, qui se sont déroulés avec succès, ont mis en relief une grande partie des avantages que les élèves, notamment ceux en classe d’examen pourraient tirer de ce projet dans la préparation à leur examen.

De plus, le système de vidéosurveillance de pointe installé dans les établissements concernés a permis de constater que la sécurité de toutes les activités qui s’y déroulent est renforcée, notamment les examens à grand tirage qui seront organisés par le ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation.

Côte d’Ivoire : pas de risques de surendettement (FMI)

La dette ivoirienne est soutenable, rassure un fonctionnaire de l’institution de Bretton Woods.Après un ralentissement de sa croissance à 2% en 2020 à cause de la pandémie de Covid-19, l’économie ivoirienne a rebondi avec un taux de 7,1% en 2021. Ce qui fait dire au représentant résident du Fonds monétaire international (FMI) dans le pays, Kadima Kalonji, que la Côte d’Ivoire est « en deçà des seuils d’alerte » des risques de surendettement.

« La dette ivoirienne est soutenable » si on regarde à peu près les cinq indicateurs qui gouvernent la question du surendettement, à savoir trois indicateurs de la solvabilité et deux indicateurs de liquidité, a dit M. Kalonji, jeudi à Abidjan, lors d’un panel axé sur le thème : « Les grands chantiers de la reprise économique ivoirienne ».

Pour la Côte d’Ivoire, « le seuil du risque de surendettement qui est modéré, est le seuil de liquidité du service de la dette vis-à-vis des recettes. Là, le seuil est à 18% (notamment) », a-t-il précisé.

Cependant, a-t-il souligné, « lorsqu’on fait des tests, en projetant une crise, on voit que le taux va au-delà de ce seuil. Donc, il faut faire très attention à ce risque-là et à augmenter les recettes fiscales ».

« Au-dessus de ces seuils, on voit des risques élevés et aussi des risques de défaut » en termes de règlement, a poursuivi l’économiste du FMI, soutenant que l’élargissement de l’assiette fiscale vient comme solution, mais l’inflation actuelle liée à la crise russo-ukrainienne rend cela délicat.

De son côté, le ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, a déclaré que « le risque de surendettement de la Côte d’Ivoire est considéré comme modéré », admettant tout de même que la courbe « demande d’être vigilant ».

« On a une maturité de dette et un taux d’intérêt moyen en dessous de 4%. La dette coûte un peu plus cher au niveau local avec une maturité courte, (mais) elle coûte moins cher à l’international parce que les maturités sont plus longues », a expliqué M. Sanogo.

Selon lui, avec la pression inflationniste observée dans le monde au regard du conflit Russie-Ukraine, « il y a des points d’attention sur lesquels nous devons veiller pour éviter de basculer dans le surendettement ».

Après un ralentissement de la croissance à 2% en 2020 dû à la crise sanitaire de Covid-19, l’économie de Côte d’Ivoire a rebondi avec un taux de 7,1% en 2021. Les perspectives de la Banque mondiale tablent sur 5,7 % de croissance du PIB cette année en raison de la crise russo-ukrainienne.

A la fin du mois de mars 2021, la dette ivoirienne était estimée à 17.676 milliards FCfa, une enveloppe composée de 65% de dettes extérieures et 36% de dettes intérieures.

La presse sénégalaise dissèque les chiffres de l’insécurité

Le rapport d’activités 2021 de la police, présenté hier à Dakar, est largement commenté par les quotidiens sénégalais reçus ce vendredi APA.« Délinquance et criminalité-Les chiffres 2021 de la police », titre Sud Quotidien, notant 22.422 infractions, 15.189 individus déférés et 1510 atteintes liées à Internet contre 1221 en 2020.

La police fait état de saisies record de chanvre indien avec Thiès en tête (929,1 kg), puis Kolda (377 kg) et Dakar (186,877 kg).

« Baisse toutefois de la criminalité avec un taux d’élucidation de 99% », rapportent nos confrères de Sud Quotidien.

« Criminalité : la police parle de tendance baissière…Avec 2,19% notée et un taux d’élucidation de 99% », poursuit Vox Populi.

« Plus de 15.000 personnes déférées. Au total, 22.422 infractions ont été constatées », note L’As.

Traitant du trafic de drogues et d’armes, L’Observateur indique que « Dakar (est) sous pression », révélant ainsi une lettre de l’Etat italien au ministre de la Justice sur la saisie des munitions de guerre au Port de Dakar.

Pendant ce temps, Le Quotidien s’intéresse à la lutte contre l’insécurité transfrontalière et informe que « l’Etat ferme les mailles » avec de nouvelles brigades à Fongolimbi, Khossanto, Mako…

Le Soleil traite du centre de production de vaccins de Diamniadio et souligne que « l’Institut Pasteur de Dakar obtient 50 milliards de Fcfa ».

En politique, Walf Quotidien fait état d’un « cocktail explosif pour Benno (coalition présidentielle) » avec notamment le coût de la vie, l’insécurité et les tensions économique, sociale et politique.

« Législatives 2022 et tensions-La République en otage », constate EnQuête, qui informe que les coalitions Yewwi Askan Wi et Benno Bokk Yakaar préparent des manifestions pour le mercredi 8 juin.

Technologies : Huawei veut former entre 5 et 10.000 étudiants ivoiriens

Le programme de formation se déploiera sur cinq ans.Le géant des Télécoms chinois, Huawei, envisage de former « entre 5 et 10.000 étudiants » ivoiriens sur plusieurs technologies, a assuré Adnane Ben Halima, vice-président chargé des relations publiques de Huawei Northern Africa, dans un entretien à APA.

M. Ben Halima s’exprimait en marge du Cyber Africa Forum 2022 qui s’est déroulé du 9 au 10 mai à Abidjan, autour du thème : « Sécurisation des infrastructures critiques et opérateurs d’importance vitale, clé de la souveraineté numérique ».

« A terme, nous souhaitons avoir entre 5 et 10.000 étudiants qui sont formés sur plusieurs technologies », entre autres la cybersécurité, l’intelligence artificielle, la 5G, le big data et le cloud, a poursuivi M. Ben Halima.

Selon lui, ce programme du groupe qui se déploiera sur cinq ans, est « continu dans le temps et la progression est très appréciable jusqu’à maintenant » en termes d’objectifs.

Le groupe, avec son programme phare, ICT Academy, collabore avec des universités, des écoles d’ingénieurs afin de leur transmettre un savoir-faire sur la sécurité, l’intelligence artificielle, le cloud, le data center et former les professeurs, ce qui devrait permettre aux enseignants, eux-mêmes, de former leurs étudiants.

L’entreprise, en outre, leur offre l’opportunité, dans le cadre du partenariat, de passer gratuitement des certifications qui sont d’ailleurs payantes. Cette formation, au profit de ces étudiants et des instructeurs, vise à éclore des talents au plan local.

« Nous avons une collaboration avec plus de huit universités en Côte d’Ivoire (et) nous espérons en faire beaucoup plus parce qu’il y a des universités qui sont brillantes dans le pays », a promis Adnane Ben Halima.

Il a fait observer que la question de la souveraineté numérique devient « un enjeu pour chaque pays parce que nous assistons à une augmentation incroyable de trafic Internet pour un usage personnel ou administratif ». De ce fait, la formation devrait permettre de répondre aux différents défis existants ou à venir.

Concernant les services gouvernementaux en ligne, l’Afrique devrait, pour accroître sa souveraineté, gérer localement ses datas. Or, sur le continent, « les chiffres ne sont pas très bons » avec « à peu près 1,3% des données gérées localement », a souligné le vice-président chargé des relations publiques de Huawei Northern Africa.

Sur la question de l’autonomie, il a estimé que deux axes sont essentiels. Le premier, relatif à la localisation des infrastructures, via un data center cloud national, et le deuxième concerne la construction d’une infrastructure smart et la présence de compétences pour répondre aux nouvelles donnes.

M. Adnane Ben Halima soutient qu’on ne peut pas sous-traiter la gestion de la cybersécurité à l’étranger, sinon il n’y a pas de souveraineté. C’est pourquoi il est nécessaire d’avoir des personnes qualifiées et des talents pour gérer cela.

C’est dans cette perspective que le groupe veut doter la Côte d’Ivoire de pépites ou talents dans le domaine des TIC, à travers ses différents programmes de formation des jeunes, a-t-il conclu.

Sénégal : Free lance la phase expérimentale de la 5G

A terme, le deuxième opérateur de téléphonie du pays disposera de 25 sites sur l’ensemble du territoire national où ses clients pourront tester cette technologie de 5e génération.« C’est un pas de plus vers l’avenir », s’est félicité le Directeur général de Free Sénégal, Mamadou Mbengue, à l’issue de la cérémonie de lancement organisée jeudi soir à Dakar.

Auparavant, un panel de partage sur les opportunités et enjeux de la 5G a permis à l’auditoire d’en savoir mieux sur cette nouvelle révolution numérique. Selon le Professeur Alex Corenthin, un des panélistes, « la 5G va offrir de nouveaux services et des innovations majeures pour le développement de l’économie. L’exemple de la télémédecine sera très bénéfique pour la population ».

Pour ne pas creuser davantage la fracture numérique notée dans les pays en voie de développement, « les acteurs doivent proposer aux populations des usages concrets avec la 5G », a suggéré Abdou Khadre Diop, CEO de OwnLabs, une start-up qui se focalise sur l’apprentissage scientifique en milieu scolaire.

De son côté, la Conseillère technique numéro 1 du ministre de l’Economie Numérique et des Télécommunications, Ndeye Maimouna Diop, a assuré que « la 5G, c’est de la responsabilité et l’Etat se prépare. »

Cette cérémonie de lancement officielle de la phase expérimentale de la 5G a été aussi l’occasion pour Free Sénégal de décerner des prix allant de 2 à 10 millions de F CFA à des jeunes innovateurs qui s’activent, entre autres, dans l’inclusion financière, l’éducation, le transport…

Mali-Cédéao : l’heure du dégel a-t-elle sonné ?

Un Sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est convoqué ce week-end au Ghana.Samedi 4 juin, les dirigeants ouest-africains se réunissent à Accra pour discuter de la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina. Trois pays sous sanctions de la communauté internationale depuis que des militaires y ont pris le pouvoir en 2020, 2021 et 2022.

Cette rencontre fait suite à plusieurs autres qui n’ont pas, à ce jour, permis de dépasser les malentendus entre les différentes juntes et l’organisation régionale. Une attention particulière sera accordée au cas malien.

Dans ce pays, les militaires ont commis un coup d’Etat en août 2020, renversé le gouvernement de transition neuf mois plus tard et se sont mis à dos la communauté internationale en se montrant peu pressés de retourner dans les casernes.

Initialement favorable à une transmission du pouvoir aux civils au plus tard le 27 février 2022, les autorités de transition ont revu leurs plans en proposant un organigramme étalé sur 5 ans. Elles s’appuient sur la nécessité de réformes institutionnelles et l’impératif de restaurer la sécurité fragilisée par l’activité de groupes jihadistes. Cette décision unilatérale a obligé la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à prendre des mesures contraignantes.

Le 9 janvier dernier, elle a prononcé des sanctions économiques et financières contre le Mali. Un embargo vivement dénoncé par Bamako qui y voit la main d’un « Etat extrarégional ». Allusion faite à la France avec laquelle les autorités de transition sont en conflit suite à la décision d’Emmanuel Macron de réarticuler l’opération Barkhane ayant pris le relais de Serval en 2014 au Mali.

L’isolement de ce pays dépourvu de façade maritime, censé s’inscrire dans un court délai, s’est éternisé. Du coup, cette nation a été plongée dans une situation économique difficile ouvrant la perspective à des pourparlers qui devaient aboutir le 25 mars à une issue heureuse.

A cet effet, le président de la transition, le Colonel Assimi Goïta, a été invité par la Commission de la Cédéao à prendre part au sommet extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat.

La veille de cette rencontre, Macky Sall, président en exercice de l’Union Africaine (UA), faisait part de son entretien téléphonique avec le Colonel Assimi Goïta et se déclarait favorable à une « solution négociée ».

Attendu dans la capitale ghanéenne, l’officier qui préside aux destinées du Mali depuis le deuxième coup d’Etat du 24 mai a proposé à ses « pairs » de se joindre à eux par visioconférence. Un format qui n’a pas convenu à l’instance suprême de la Cédéao.

Celle-ci s’est aussi opposée à ce qu’Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, conduise la délégation de son pays.

Ces faits ont douché les espoirs d’un retour à la normale. A l’issue de leur huis clos, les chefs d’Etat ont maintenu les sanctions contre le Mali. Retour à la case départ. Pour autant, le fil du dialogue n’a jamais été rompu.

Après l’échec de la médiation d’Alger, les autorités maliennes se sont adressées à Lomé pour une mission de facilitation portant sur la durée de la transition vue comme la pomme de discorde entre Bamako et la Cédéao.

Le Mali s’accroche à 24 mois alors que l’organisation régionale exige une transition allant de 16 à 18 mois. Cette mission a-t-elle porté ses fruits ? Tout indique que des points de convergence ont été trouvés entre les deux parties et l’on pourrait se diriger ce samedi vers au moins une levée partielle des sanctions.

Alioune Tine n’espère pas moins. Contacté par APA, l’expert indépendant des Nations Unies pour le Mali révèle qu’ « il y a eu des négociations qui ont permis de ramener la durée à 24 mois ».

Dans un entretien avec Jeune Afrique, Macky Sall met en avant les souffrances du peuple malien pour justifier un « accord sur une échéance comprise entre 16 et 24 mois ».

Est-ce dans cet esprit qu’un sommet extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) a été convoqué le même jour à Accra ?

C’est une probabilité même si dans le communiqué annonçant la session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de l’Uemoa, il est juste mentionné qu’ « elle sera consacrée à la situation socio-politique dans l’espace communautaire et aux questions relatives aux institutions de l’Union ».

Gazoduc Nigeria/Maroc: premier feu vert d’Abuja

Le projet de construction d’un gazoduc entre le Nigeria et le Maroc visant à alimenter l’Afrique de l’Ouest et l’Europe en gaz nigérian a reçu un premier feu vert d’Abuja, a annoncé mercredi le ministre du pétrole du Nigeria.Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les réserves en gaz de l’Afrique attirent de plus en plus les regards, l’Union européenne cherchant notamment des alternatives à son approvisionnement en gaz par la Russie.

Il y a quatre ans, le roi du Maroc Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari ont convenu du lancement d’un méga-projet de transport de gaz le long de la côte atlantique, sur plus de 3.000 km. Un accord entre les deux pays a été signé pour la première fois en 2016.

Le ministre nigérian du Pétrole Timipre Sylva a annoncé mercredi que le gouvernement fédéral avait donné « son accord pour que la compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) signe un accord avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la construction » de ce gazoduc.

Le ministre a précisé que ce projet était toujours « au stade de la conception technique initiale », qui devrait notamment déterminer son coût. »C’est à ce moment-là que nous parlerons de financement », a-t-il précisé. Ce pipeline serait une extension d’un gazoduc qui achemine le gaz du sud du Nigeria au Bénin, au Ghana et au Togo depuis 2010. « Ce gazoduc doit passer par 15 pays ouest-africains jusqu’au Maroc, et du Maroc jusqu’à l’Espagne et l’Europe », a rappelé le ministre.

L’acheminement du gaz nigérian à l’Afrique du Nord alimente depuis longtemps de nombreux intérêts, l’Algérie ayant notamment mené des discussions en 2002 pour un projet similaire de pipeline traversant la région du Sahel. Le Nigeria, membre de l’OPEP, dispose d’énormes réserves en gaz, les premières en Afrique et les septièmes au niveau mondial.

Le Nigeria veut construire un gazoduc vers le Maroc

L’infrastructure va traverser quinze pays d’Afrique de l’Ouest jusqu’au Maroc.La Compagnie pétrolière nationale du Nigeria (NNPC) est autorisée à conclure un accord avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour la construction du gazoduc Nigeria-Maroc.

Le ministre d’État nigérian des Ressources pétrolières, le chef Timipre Sylva, a annoncé à la presse locale, à l’issue de la réunion du Conseil exécutif fédéral (FEC) mercredi à Abuja, que le projet est encore au stade de la conception technique préliminaire après laquelle le coût sera déterminé.

Il a expliqué que le FEC a donné son accord pour que la NNPC Ltd exécute le protocole d’accord avec la Cedeao pour la construction du gazoduc qui acheminera le gaz vers 15 pays d’Afrique de l’Ouest et vers le Maroc, puis du Maroc vers l’Espagne.

Les médias locaux ont rappelé ce jeudi que le Roi du Maroc Mohammed VI et le président nigérian Muhammadu Buhari ont approuvé il y a quatre ans le mégaprojet de transport de gaz qui doit être construit le long de la côte atlantique, après qu’un accord initial a été signé en 2016.

Conflit ukrainien : Macky Sall attendu à Moscou ce jeudi

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) porte un message de paix car la guerre entre la Russie et l’Ukraine « pèse lourdement sur les économies » du continent noir.La paix par la diplomatie. C’est le pari du chef de l’Etat sénégalais. Sur invitation du président Vladimir Poutine, Macky Sall a quitté Dakar aujourd’hui pour se rendre en Russie. Demain vendredi, les deux hommes vont s’entretenir à Sotchi.

« Au menu des discussions, comme annoncé au chancelier allemand Olaf Scholz à Dakar le 22 mai dernier, Macky Sall réitèrera la position africaine de contribuer à l’accalmie, de travailler à un cessez-le-feu et à la paix », précise la Présidence sénégalaise de l’Union Africaine (UA).

En compagnie de Moussa Faki Mahamat, le président de la Commission de l’UA, le successeur de Félix Tshisekedi évoquera les conséquences du conflit ukrainien pour l’Afrique.

Dans ce sens, le président en exercice de l’UA, sans occulter la question de la hausse du coût des hydrocarbures, « insistera sur la nécessité de la libération des stocks de céréales et de fertilisants » en grande partie importés de Russie et d’Ukraine.

Pour l’heure, la présence de Macky Sall en Ukraine n’est pas confirmée. Mais la demande de Volodymyr Zelensky de s’adresser à l’Union Africaine a été accepté. Le président ukrainien le fera « très prochainement par visioconférence » puisque « la date et les modalités sont convenues d’un commun accord », renseigne la source.

Après sa visite à Sotchi, le chef de l’Etat sénégalais ira à Accra, au Ghana, pour participer au Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur la situation au Mali, en Guinée et au Burkina prévu le 4 juin.

Sénégal : baisse de la délinquance et de la criminalité

Le rapport d’activités de la police pour l’année 2021 a été présenté ce jeudi 2 juin 2022 à Dakar.Au Sénégal, la délinquance et la criminalité ont baissé au cours de l’année précédente. Le rapport d’activités 2021 de la police nationale fait état d’une tendance baissière de 0,2% et d’un taux d’élucubration de 99%.

Au total, 22.422 infractions ont été recensées pour 15.189 déferrements devant les juridictions. Cependant, la police reconnait une hausse des atteintes aux biens comme l’abus de confiance et l’escroquerie, mais l’explique par l’« accroissement démographique en milieu urbain ».

Les infractions liées à Internet ont également connu une hausse, passant de 1221 en 2020 à 1510 à 2021. Selon le rapport dont APA a obtenu copie, « ce phénomène est favorisé par l’expansion du réseau Internet et l’usage croissant des technologies de l’information et de la communication surtout en cette période de pandémie Covid-19 ».

A propos de la sécurité routière, le document note également « une légère hausse de 2,5% des accidents matériels, de 2,51 % des accidents corporels ». « Les tendances haussières s’expliquent par des causes humaines », poursuit la police, qui a constaté « une baisse de 0,27% des accidents mortels ».

Saisies importantes de drogue

La direction des relations publiques de la police a aussi partagé les « données statistiques » sur sa « croisade contre la drogue ». Celles-ci révèlent des « saisies record concernant le chanvre indien, avec la région de Thiès (929,1kg) en tête, suivie de Kolda (377 kg), Dakar (186,877 kg), Sédhiou (144,6 kg) et Diourbel (128,5 kg) ».

Ces saisies à tendance haussière par rapport à l’année précédente sont liées au développement de la culture de la variété dite « verte » ou « karone », de la pluralité des zones de cultures et du contournement des postes de contrôle situées sur les axes routiers.

Le rapport précise que ces saisies ont été effectuées entre juin pour (18%), avril (17%) et mai (13%) 2021.

Alors que différentes nationalités ont été impliquées dans le trafic de drogue au Sénégal, les saisies opérées sur les trafiquants locaux restent cependant plus nombreuses avec 478 individus interpellés.

Le rapport montre que ces nombreux résultats enregistrés sont le fruit de la « montée en puissance de la police nationale par la densification et le maillage sécuritaire, le renforcement des moyens humains, matériels et techniques ».

Somalie : l’Onu alerte sur les risques accrus de famine

Dans ce pays de la Corne de l’Afrique, 7,1 millions de personnes sont menacées par la sécheresse.Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) met en garde contre les perspectives dévastatrices pour des millions de Somaliens qui font face aux risques de la famine.

Adam Abdelmoula, Coordonnateur résident des affaires humanitaires de l’Onu, a appelé mercredi les partenaires au développement à agir de toute urgence et à contribuer à l’augmentation des ressources pour répondre à l’accroissement rapide des besoins et sauver davantage de vies en Somalie.

« Avec les ressources limitées dont nous disposons, nous n’avons pu, entre les mois de janvier et d’avril, atteindre que 2,4 millions de personnes sur parmi celles qui ont besoin d’une aide humanitaire », a déclaré M. Abdelmoula dans un communiqué reçu à APA.

Il a accompagné, mardi dernier, l’Envoyé spécial pour la lutte contre la sécheresse, Abdirahman Abdishakur Warsame, nouvellement nommé, lors de sa première visite sur le terrain dans le Sud-Ouest de la Somalie.

« La situation est extrêmement grave et sinistre. 7,1 millions de personnes vont être touchées par cette sécheresse avant la fin de l’année », a indiqué M. Abdelmoula.

En mai, selon un récent rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), quelque 6,1 millions de Somaliens ont été déjà affectés par la sécheresse. Sur ce nombre, 771.400 ont été déplacés de chez eux à la recherche d’eau, de nourriture et de pâturages. La majorité est constituée de femmes et d’enfants, selon OCHA.

L’Envoyé spécial de l’Onu pour la lutte contre la sécheresse en Somalie, Abdirahman Abdishakur Warsame, a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts et à soutenir le peuple somalien dans cette période difficile.

Maroc: Un premier cas détecté de la variole du singe

Le ministère marocain de la Santé et de la protection sociale vient d’annoncer ce jeudi 2 juin 2022, un premier cas confirmé de variole du singe.Dans un communiqué, le ministère confirme la détection du premier cas de cette maladie, appelée également Monkeypox. Ce serait un cas importé de l’étranger, selon de premières informations.

Immédiatement après avoir obtenu le résultat des analyses de laboratoire du cas confirmé, les centres national et régional des opérations d’urgence de santé publique, ainsi que les équipes d’intervention rapide, ont commencé leur enquête épidémiologique afin d’établir une liste des cas ayant été en contact avec la personne infectée, afin de les surveiller et de prendre des mesures préventives pour éviter la propagation du virus conformément aux normes nationales et internationales de sécurité sanitaire.

Le ministère de la Santé affirme qu’il continuera à informer l’opinion publique de l’évolution épidémiologique en lien avec cette alerte sanitaire mondiale.

Mali : l’Uemoa en sommet extraordinaire à Accra, ce samedi

Le dossier malien sera probablement au cœur du sommet extraordinaire de l’Uemoa qui se tient ce samedi 4 juin à Accra (Ghana).Dans un communiqué parvenu à APA, l’Union économique monétaire ouest-africaine a annoncé la « tenue d’une session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement », ce samedi 4 juin à Accra, la capitale ghanéenne. L’organisation précise que la « session sera consacrée, notamment, à la situation sociopolitique dans l’espace. »

Cette rencontre interviendra à la suite de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao sur la situation au Burkina Faso, en Guinée et au Mali, prévue le même jour à Accra, souligne l’organisme monétaire.

La concomitance des deux sommets peut être un bon signe pour le Mali. En effet, l’Uemoa, dans la foulée des sanctions politiques de la Cedeao portant notamment sur la fermeture des frontières terrestres et aériennes, avait prononcé, pour sa part, des sanctions financières contre Bamako.

Parmi ces mesures, il y avait « le gel des avoirs du Mali à la banque centrale commune aux huit États membres, celui des entreprises publiques et des organismes parapublics maliens ainsi que la suspension du pays de toute assistance financière des institutions internationales ».

La tenue de ces deux sommets pourrait sonner la décrispation entre ces deux organisations régionales et les autorités de la transition malienne. La junte est prête à accepter un calendrier de transition de vingt-quatre mois avant la tenue des prochaines élections qui devraient permettre le retour des civils au pouvoir.

Si la Cedeao qui proposait seize mois de transition, sans compter les deux ans écoulés, acceptait cette proposition, elle pourrait prononcer la levée de l’embargo. Dans ce sillage, l’Uemoa pourrait aussi desserrer l’étau en levant les sanctions financières sur le Mali.

La médiation pilotée par le président togolais Faure Gnassingbé et la dernière sortie de Macky Sall, le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine (UA), peuvent inciter à l’optimisme.

Dans une  récente sortie médiatique, le dirigeant sénégalais a laissé entendre qu’un accord était envisageable. « Les putschistes sont au pouvoir depuis vingt mois. Nous acceptons de leur laisser 16 mois de plus. La junte, elle a parlé de rester encore vingt-quatre mois, j’estime que, en prenant surtout en considération les souffrances du peuple malien, nous pouvons nous mettre d’accord sur une échéance qui serait comprise entre seize et vingt-quatre mois », avait indiqué Macky Sall.

Côte d’Ivoire : la BM prône une digitalisation pour booster la croissance

Le digital est un levier pour transformer davantage les secteurs de l’économie ivoirienne et produire de la croissance selon un rapport de la Banque mondiale.Le 12ème rapport de l’institution sur la situation économique en Côte d’Ivoire présenté à un parterre de personnalités et à la société civile, expose l’état de l’économie ivoirienne et s’interroge sur le moyen de rendre la croissance économique plus résiliente dans un contexte marqué par des chocs externes.

La Banque mondiale appelle l’Etat à digitaliser les différents secteurs pour plus de croissance. Le rapport note que l’économie numérique serait un levier d’amélioration de la transformation de l’économie.

L’institution financière internationale a fait constater que le numérique contribuera à accélérer la dynamique économique mondiale au cours de la prochaine décennie. Et, l’Afrique Subsaharienne qui est en retard sur la question, devrait accélérer la digitalisation dans les différents secteurs.

Le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Coulibaly, a salué le rapport, faisant observer que cette transformation inclut des innovations en matière de connectivité 5G et l’intelligence.

Il a indiqué, citant une étude qu’un accès rapide à la 5G dans les secteurs du transport, de la santé, de l’industrie, et du commerce de détail permettrait d’accroitre le PIB mondial de 1200 à 2000 milliards de dollars d’ici à 2030.

Le gouvernement ivoirien table sur « une croissance forte de l’ordre de 7% en lien avec un niveau d’inflation de 4,2% dû à la hausse de la demande intérieure combinée aux chocs climatiques ».

La Banque mondiale recommande au gouvernement ivoirien de poursuivre les actions de réformes indispensables pour améliorer et libérer le potentiel de productivité de l’économie, en mettant le focus sur le développement de l’économie numérique.

Partageant quelques commentaires, M. Adama Coulibaly a relevé les priorités de développement, notamment le secteur de la productivité, où il y a des efforts à faire, surtout les secteurs agricoles et industriels.

« Entre 2012 et 2018, nous avons réduit la pauvreté de plus de 15 points, passant de 55% à 39%. Au-delà de ça, la vision Côte d’Ivoire 2030, vise à réduire le taux de pauvreté à moins de 20% dans huit ans », a-t-il poursuivi.

Selon le rapport, les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire, à moyen terme sont « positives » et reposent sur une bonne exécution du PND 2021-2025 et l’engagement en faveur de la stabilité macroéconomique, mais des vents contraires se profilent à court terme.

Le texte relève que « la croissance devrait ralentir pour se situer à 5,7% en 2022 en raison de l’augmentation des pressions négatives au niveau mondial, mais devrait s’accélérer à moyen terme ».

A court terme, la croissance devrait être affectée par les pressions inflationnistes mondiales découlant de la hausse des prix des produits de base et des carburants et des perturbations de l’offre résultant du conflit Russie-Ukraine.

Sénégal : Macky Sall sur tous les fronts

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA titrent principalement sur les réformes demandées dans la santé par le président Macky Sall qui est attendu en même temps, ce jour, en Russie pour évoquer le conflit ukrainien.EnQuête titre sur « les chantiers de la réforme » dans le secteur de la santé « en crise ». Selon le journal, la nouvelle ministre de la Santé, Marie Khémesse Ngom Ndiaye, « a un délai d’un mois pour préfigurer +les bases d’une réforme hospitalière intégrale+ ». Aussi, le président Macky Sall « réclame un audit général des écoles de formation (publiques et privées) du secteur ».

« Macky envoie Khémesse aux urgences », note Le Quotidien, soulignant que la nouvelle ministre de la Santé a reçu « six directives pour soigner la santé ». Walf Quotidien souligne également que « Macky presse Khémesse et demande un audit des écoles privées » de santé. Le Soleil note aussi que « six mesures phares » ont été prises hier par le Conseil des ministres pour moderniser les hôpitaux et gérer le système de santé.

Sur un autre sujet, le quotidien national indique que Macky Sall et Moussa Faki Mahamat sont attendus à Moscou ce jeudi pour mener la médiation de l’Union africaine (UA) dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine.  

« Macky Sall hôte de Poutine aujourd’hui », note L’AS  qui souligne que le président sénégalais va surtout évoquer la question du « déblocage de céréales et de fertilisants en faveur de l’Afrique ».

Sur le secteur bancaire, Le Témoin informe que « la Bicis a été rachetée par la Vista Bank du Burkinabé Simon Tempéré alors qu’on attendait l’Ivoirien Koné Dossongui ou le Sénégalais Pathé Dione ». Faisant un éditorial sur le sujet, le directeur de publication dudit journal, Mamadou Oumar Ndiaye, indique que « les Sénégalais (ne sont) ni prophètes ni charbonniers ».

Alice et Madeleine, étudiantes du Burkina et stars au Forum de Bamako

L’histoire des deux jeunes femmes est tombée par hasard dans les oreilles d’Abdoullah Coulibaly, le président du Forum de Bamako qui les a primées lors de la dernière édition de cette rencontre annuelle, une des plus grands colloques en Afrique, dont la dernière édition s’est tenue la semaine dernière dans la capitale malienne.Elles étaient les petites stars du dernier Forum de Bamako,  l’un des plus importants colloques d’Afrique, où accourent chaque année hommes politiques, diplomates, financiers, économistes, intellectuels et acteurs civils venus du monde entier. Pourtant, rien ne prédestinait les deux jeunes filles à attirer autant d’attention et d’égard lors cet événement qui s’est tenu du 26 au 28 mai et où la moyenne d’âge est au moins celle de leurs parents. 

Alice Ouedraogo 25 ans et Madeleine Delma 26 ans, sont étudiantes en troisième année en agroéconomie dans un institut polytechnique privé de Ouagadougou. Dans cet établissement, rien ne les distingue des autres condisciples, si ce n’est que chaque jour, avant d’entrer en classe et à la fin des cours, elles font un petit crochet d’une heure environ pour s’occuper d’un bout de terre de trois cents mètres carrés situé non loin de leur école où elles cultivent de l’amarante, cette plante très prisée des cuisinières du Burkina-Faso comme ingrédients pour les plats en sauces.

“Ces deux filles sont la preuve qu’en Afrique les jeunes peuvent s’en sortir par eux-mêmes. travailler, s’autofinancer et poursuivre des études sérieuses en même temps. Leur histoire est tellement exemplaire qu’elles méritent d’être félicitées et montrées en exemple pour les autres jeunes africains” argumente Coumba Traoré, secrétaire-général et cheville ouvrière de la Fondation du Forum de Bamako où Alice et Madeleine ont été primées du “Prix de l’Excellence de la 22ème édition du Forum de Bamako”. Une distinction parrainée par le patron d’Ecobank-Mali, Boubacar Sidiki Traoré, et remise par le représentant de la Mission des Nations-Unies au Mali (Minusma).

“Jamais nous n’avons pensé que notre histoire devait un jour nous valoir une telle distinction”, avoue Madeleine se souvenant du jour où avec son amie elles ont été informées du choix du Forum de Bamako de les distinguer. “Comme tous les matins, nous nous sommes réveillées à l’aube pour aller arroser et entretenir notre petite parcelle, puis nous sommes allées à l’école pour assister au cours qui débute à 7h30. La directrice de l’établissement nous a alors convoquées dans son bureau pour nous informer que nous avons été choisies pour recevoir un prix à Bamako, au Mali, raconte Alice. “C’est la première fois qu’on entend parler du  Forum de Bamako. C’est aussi la première fois qu’on apprend que nous allons prendre l’avion et sortir de notre pays”, sourit Madeleine, brusquement interrompue par un responsable du Forum venu annoncer aux jeunes femmes qu’elles sont réclamées dans le grand chapiteau où se tiennent les séances de travail du Forum.

« C’était pour recevoir l’enveloppe financières qui va avec le Prix” explique Madeleine quelques heures plus tard dans alors que les deux lauréates viennent d’assister à la soirée de clôture de l’évènement abrité, comme chaque année, par l’Hôtel Azalaï, propriété d’un des principaux sponsors de la rencontre: l’homme d’affaires malien Mossadeck Bally président de la chaîne hôtelière du même nom présente un peu partout en Afrique de l’Ouest.

Quel effet une telle distinction produit-elle sur les deux étudiantes, dont l’histoire est tombée par un heureux hasard dans les oreilles d’Abdoullah Coulibaly, le président du Forum de Bamako grâce à un reportage d’une télévision locale devenu viral en Afrique de l’Ouest ?

“On prend ce prix comme un encouragement à notre choix de ne pas rester les bras croisés ou tendre la main, comme c’est généralement le cas des jeunes africains de notre âge qui attendent tout de la famille ou du gouvernement, sans parler des filles, notamment les étudiants qui préfèrent  l’argent facile au travail”, dit pudiquement Alice, en allusion aux pratiques pas souvent « honorables » auxquelles s’adonnent certains filles de leur âge au Burkina et un peu partout en Afrique.

Que comptent-elles faire de la somme d’argent qui leur a été offerte lors de leur passage dans la capitale malienne?

Les deux apprenties agroéconomistes que leurs condisciples surnomment affectueusement les “agro-commerçantes” ont commencé “sans rien”, comme elles aiment répéter. C’est lors d’exercices pratiques en première année d’études sur le champ d’expérimentation de leur école, qu’elles ont  l’idée d’acquérir une petite parcelle pour y cultiver quelques légumes pour les revendre sur le marché local. Pour financer leur projet, les jeunes filles travaillent pendant les vacances scolaires suivantes comme commerciales pour un fabricant de jus locaux. L’argent gagné durant ce job d’été est loin de leur permettre d’acheter leur propre terrain. Madeleine a alors l’idée de solliciter un « papy » propriétaire de grands champs voisins du terrain d’expérimentation de leur institut situés près d’un barrage hydro-agricole dont elles ont fait la connaissance lors de leurs exercices pratiques. Après une première tentative avec l’oignon et la tomate, sur les 300 mètres carrés prêtés par le vieil homme, qui ont bien marché mais qui demandent beaucoup d’eau, les deux étudiantes se convertissent à l’amarante. 

« C’est une plante facile à cultiver, qui demande peu d’eau, ne nécessite pas beaucoup d’entretien et qui est très prisée consommée au Burkina et dans la région. En quatre mois, on peut faire quatre ou cinq récoltes. Nous n’avons plus besoin de personne. Nous finançons nos études nous-mêmes et participons aussi aux dépenses familiales.  Cette plante a complètement changé nos vies », insiste Madeleine qui comme Alice « rêve d’aller très loin » déjà. 

Les deux jeunes femmes veulent devenir de « vraies entrepreneuses dans la domaine agricole » Elles envisage désormais d’acheter leur propre champ, de diversifier leur production et d’exporter à l’étranger. “L’argent reçu avec le Prix du Forum de Bamako tombe à pic pour nous. Il va nous permettre d’aller plus vite vers notre objectif de transformer notre projet vers quelque chose de plus grand et plus solide”, conclut Alice.

Onze d’Or 2022 : Karim Benzema coiffe Sadio Mané

L’international français devance d’une courte tête l’attaquant sénégalais dans les votes de ce trophée individuel décerné annuellement par Onze Mondial.Karim Benzema, pour la deuxième année consécutive, remporte le Onze d’Or. Les lecteurs de Onze Mondial, magazine historique français consacré au football depuis plus de 40 ans, ont sanctionné la saison démentielle de l’avant-centre merengue.

Indéniablement, l’exercice 2021/2022 est le plus abouti dans la carrière du joueur de 34 ans. Benzema a porté le Real Madrid jusqu’aux sacres en Liga et en Ligue européenne des Champions. Le Français a fini meilleur buteur (27 réalisations) et meilleur passeur (12 assists) du championnat espagnol.

Sur la scène européenne, l’Algérien d’origine a marché sur l’eau dans le parcours qui a mené son club à une 14e victoire finale en C1 en signant 15 buts et 1 passe décisive. À partir des huitièmes de finale, le « nueve » a planté 10 banderilles avec notamment un triplé à domicile face au Paris Saint-Germain, un autre à l’extérieur contre Chelsea et un doublé face à Manchester City. Sa panenka, à l’Etihad Stadium devant Ederson, l’un des meilleurs gardiens du monde, restera dans les annales.

Opposé en finale à Liverpool, le Real Madrid a été secoué. Comme très souvent, Karim Benzema a sonné la révolte en ouvrant le score dans les ultimes instants de la première période. Ce but, refusé par l’assistance vidéo à l’arbitrage (Var) pour une position de hors-jeu, a néanmoins annoncé le réveil des hommes de Carlo Ancelotti. Des performances qui ont fait du natif de Lyon (France) le Joueur de la saison de Ligue européenne des Champions.

Arrivé dans la Casa Blanca en 2009, Benzema a soulevé pour la 5e fois la coupe aux grandes oreilles. C’est le trophée interclubs le plus prisé sur la planète foot. Avant le Onze d’Or, le coéquipier de Vinicius Junior a été désigné meilleur joueur français évoluant à l’étranger par le syndicat des joueurs professionnels en France (UNFP).

Si l’on y ajoute son impact dans le final four de la Ligue des nations gagnée en octobre dernier par les Bleus, qu’il a retrouvés en mai 2021 après cinq ans d’absence, Benzema est le grandissime favori du Ballon d’Or France Football dont la cérémonie de remise est prévue le 17 octobre prochain. Sadio Mané est également attendu sur ce podium.

Onze d’Or en 2019, le sociétaire de Liverpool a concrétisé en équipe nationale son rêve en s’adjugeant la Coupe d’Afrique des nations tenue au Cameroun. Décisif à cinq reprises lors de cette odyssée (3 buts et 2 caviars), Mané a été élu meilleur joueur du tournoi par la Confédération africaine de football (Caf).

Un mois plus tard, l’enfant de Bambaly, dans le Sud du Sénégal, a transformé le tir au but synonyme de qualification à la Coupe du monde Qatar 2022 face à l’Egypte défaite en finale de la Can dans la même épreuve.

En club, Sadio Mané a ajouté deux lignes à son palmarès avec une Coupe de la Ligue et une Coupe d’Angleterre. Pour accéder à la finale de la plus vieille compétition au monde, Liverpool a pu compter sur un doublé de l’international sénégalais contre Manchester City.

Au coude-à-coude en Premier League avec les Citizens, les Reds se sont finalement classés deuxième, à un point seulement du champion malgré les 16 buts de Sadio Mané en 34 matchs disputés. 

Classement du Onze d’Or 2022 :

1. Karim Benzema (37,2 %), 2. Sadio Mané (36,1 %), 3. Robert Lewandowski (10,6 %), 4. Édouard Mendy (6,6 %), 5. Riyad Mahrez (5,8 %), 6. Kylian Mbappé (2,3 %), 7. Mohamed Salah (0,5 %), 8. Ngolo Kanté (0,4 %), 9. Kevin de Bruyne (0,3 %), 10. Cristiano Ronaldo (0,1 %), 11. Erling Haaland (0,05 %).