Covid-19 : le Maroc reçoit 500.000 doses supplémentaires du vaccin Sinopharm

Le Maroc a reçu, dimanche, un lot de 500.000 doses supplémentaires du vaccin du laboratoire chinois Sinopharm.Il s’agit du troisième arrivage du vaccin anti-Covid-19 en provenance de Pékin qui vient s’ajouter à ceux du 16 février et du 27 janvier dernier derniers, portant ainsi le nombre de doses de Sinopharm reçues à 1,5 million.

A cela s’ajoutent trois livraisons effectuées par AstraZeneca, en plusieurs lots, totalisant 7 millions de doses.

Cette quantité de vaccin permettra de poursuivre la campagne de vaccination à la même cadence sans interruption. Le Maroc a pu administrer les premières injections à plus de 3,9 millions de personnes, et les deuxièmes doses à 578.942 personnes, jusqu’au 7 mars courant.

La campagne de vaccination, lancée le 28 janvier dernier, est une opération gratuite pour l’ensemble des citoyens avec comme objectif d’immuniser 80% de la population, de réduire puis éliminer les cas de contamination et de décès dus à l’épidémie et de contenir la propagation du virus.

La priorité est accordée aux personnels de première ligne, en l’occurrence, les autorités publiques, les forces armées, les professionnels de la santé, les enseignants et les personnes âgées, vulnérables au virus, et ce, avant de l’élargir au reste de la population.

Maroc : Saisie de près de 2 tonnes de résine de cannabis à Laâyoune

Les services sécuritaires de la ville de Laâyoune, au sud du Maroc, ont procédé, dimanche soir, à la saisie de près de deux tonnes de résine de cannabis, a indiqué la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).Selon le communiqué, un individu, soupçonné d’avoir des liens avec un réseau criminel actif dans le trafic de drogue et de psychotropes, a été arrêté. Le mis en cause a été arrêté à Laâyoune, a précisé la même source, ajoutant que les investigations et les enquêtes ont permis de repérer l’emplacement de la cargaison de drogue, qui était cachée dans une zone désertique, à environ 10 km de la ville de Smara.

Les opérations de fouilles se sont soldées par la découverte de 56 paquets de haschisch d’environ deux tonnes, ensevelis dans le sable, a ajouté la DGSN, indiquant qu’un véhicule qui serait utilisé à des fins liées au trafic de drogue a été saisi.

Le suspect a été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du parquet compétent, conclut le communiqué.

En terre ou en mer, les saisies de drogue se sont multipliées au Maroc, ces derniers mois, dans un contexte marqué par l’état d’urgence sanitaire décrété dans le pays depuis le 20 mars 2020 et prolongé jusqu’au 10 avril prochain.

En 2020, plus de 217 tonnes de résine de cannabis ont été saisies au Maroc, selon le dernier bilan fourni par la DGSN.

L’affaire Sonko résume l’actualité sénégalaise

Les quotidiens sénégalais reçus, ce lundi à APA, traitent largement de l’affaire de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage, se focalisant ainsi sur les émeutes et les appels au calme.« 72 heures de manifs, audition de Sonko…Ligne haute tension », titre Walf Quotidien, informant que le médiateur de la République, Alioune Badara Cissé dit ABC pointe la responsabilité du chef de l’Etat, mais le pouvoir voit l’invisible.

Profitant de la Journée internationale des femmes célébrée ce jour, L’Observateur fait état d’une « journée de flamme » et note que le Procureur décrispe la situation en levant la garde à vue de Sonko, de son garde du corps et de son caméraman.

De ce fait, nos confrères indiquent que le leader du parti Pastef va vers le contrôle judiciaire.

« Vent d’apaisement dans l’affaire Sweet Beauté-Sonko vers le contrôle judiciaire ? », s’interroge Sud Quotidien.

Selon L’As, « Macky desserre un peu l’étau » suite à une audience avec les émissaires de khalifes généraux dans l’affaire Sonko.

Toutes choses qui poussent Vox Populi à renseigner que « les médiations décrispent les relations Sonko-pouvoir ».

Ce journal ajoute : « Trouble à l’ordre public : sa garde à vue levée par le Procureur, pourquoi Sonko a passé la nuit à la Section de recherches ».

De son côté, le quotidien national Le Soleil met l’accent sur ces « appels au calme à l’unisson » avec des « religieux, politiques, diplomates et société civile (qui) invitent à la sérénité ».

Dans ce journal, les émissaires des khalifes généraux informent que « le président a promis de donner une suite favorable à notre demande ».

Le Soleil souligne que les cours sont suspendus dans les écoles et universités jusqu’au 15 mars.

« Journée droits des femmes-Les oubliées du 8 mars », titre EnQuête, qui fait le portrait d’Aïssatou Diallo qui, de salariée à ménagère, est contrainte de rester à la maison à cause de sa belle-mère.

« 8 mars en période de Covid-19-Femme, gardienne de la paix et de famille », écrit L’As.

En sport, Stades titre : « Premier League-12 matchs sans encaisser : Edouard Mendy, roi des clean-sheets. Sur 20 gardiens, (il est) le seul a réaliser une telle performance ».

Mahamadou Issoufou lauréat 2020 du Prix Mo Ibrahim

Le Prix Ibrahim 2020 est décerné au président du Niger, Mahamadou Issoufou.La Fondation Mo Ibrahim l’a annoncé, hier dimanche, à l’issue d’une réunion de son Comité du Prix indépendant.

« Le président Issoufou a effectué deux quinquennats présidentiels, de 2011 à 2020. Il est le sixième lauréat du Prix Ibrahim, qui récompense et met à l’honneur le leadership africain d’excellence », explique la fondation dans un communiqué de presse.

Elle rappelle que ce Prix Ibrahim, décernée pour la dernière en 2017 à l’ex présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, « vise à distinguer les dirigeants exceptionnels qui, au cours de leur mandat, ont développé leur pays et renforcé la démocratie et l’état de droit pour le bénéfice de l’ensemble de leurs concitoyens ».

Le Prix Ibrahim est une récompense d’une valeur de cinq millions de dollars US versée sur dix ans. Il permet au continent africain de continuer à bénéficier de l’expérience et de la sagesse de ses dirigeants d’exception en donnant à ces derniers l’occasion de poursuivre une action citoyenne sur le continent une fois leur mandat achevé.

Le Comité du Prix souligne le leadership exceptionnel du président Issoufou, à la tête d’un des pays les plus pauvres au monde, confronté à un cumul de défis apparemment insurmontables. « Tout au long de son mandat, il a conforté la croissance économique au bénéfice de ses concitoyens, fait preuve d’un engagement indéfectible en faveur de la stabilité régionale et défendu sans relâche le respect de la règle constitutionnelle et démocratique », poursuit notre source.

« Face aux problèmes politiques et économiques les plus graves, notamment un extrémisme violent et une désertification croissante, le président Issoufou a su conduire ses concitoyens sur la voie du progrès. Aujourd’hui, le nombre de Nigériens vivant sous le seuil de pauvreté est tombé à 40 %, contre 48 % il y a dix ans », affirme Festus Mogae, président du Comité du Prix et ancien président du Botswana.

Toutefois, il note : « Bien évidemment les défis demeurent conséquents, mais le président Issoufou a tenu ses engagements auprès du peuple nigérien et leur a ouvert la voie d’un avenir meilleur ».

Mahamadou Issoufou a été élu président par la voie démocratique pour la première fois en 2011, après de nombreuses années de régime militaire au Niger. Il a été réélu pour un second mandat en 2016. Son dauphin Mohamed Bazoum est élu président de la République, à l’issue du second tour de l’élection présidentielle du 21 février dernier, avec 55,75% des voix, devant son adversaire Mahamane Ousmane qui a récolté 45,25% des suffrages.

Législatives ivoiriennes: le Pdci dénonce des « résultats gonflés » au profit du pouvoir

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) a dénoncé dimanche des résultats des élections législatives du 6 mars 2021 « gonflés » au profit du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), le parti au pouvoir.

Cette information a été portée à la presse par le coordonnateur général du comité de gestion et de suivi des élections du 6 mars 2021 du Pdci, Niamkey Koffi, lors d’une conférence. Selon lui, il y a eu « des manipulations marquées par des tentatives d’inversion des résultats ».

Cela, dira-t-il, a été perpétré avec « la complicité de quelques présidents de la CEI (Commission électorale indépendante) qui sont aux ordres » dans les circonscriptions de Grand-Bassam, Port-Bouët, Daloa, Yamoussoukro commune, Toulepleu, Abobo, Marcory, Anyama et Bédiala.

M. Niamkey Koffi a notamment dénoncé des « résultats préfabriqués de sorte qu’ils donnent la victoire au régime ».

Il a fait savoir que des violences ont été exercées sur des présidents de commissions électorales qui voulaient faire leur travail dans les règles de l’art, martelant que « la corruption a joué un rôle très important ».

Le Pdci note par ailleurs que le « faible taux de participation » à ces législatives, porteuses d’espoirs pour un climat sociopolitique apaisé, est dû au fait que « les Ivoiriens n’ont pas confiance en la capacité du gouvernement à assurer leur sécurité ». 

La Fondation Djigui juge le scrutin législatif ivoirien crédible

La mission d’observation de la Fondation Djigui La Grande espérance juge le scrutin législatif ivoirien du 6 mars 2021 crédible et transparent, en dépit de quelques incidents ayant émaillé le vote, dans une déclaration dimanche.

« La Fondation Djigui La Grande espérance note qu’en dépit des incidents relevés par endroits, le scrutin de l’élection des députés s’est déroulé dans des conditions satisfaisantes de transparence et de crédibilité », a dit son directeur exécutif Coulibaly Sibiri, face aux caméras dimanche à Abidjan.  

Selon la Fondation, « la participation globale a été ordonnée et calme » dans plusieurs régions et Districts avec des votes opérés sans incidents majeurs, tandis que le scrutin a été émaillé d’incidents dans certaines circonscriptions, entraînant l’interruption momentanée du vote. 

A Man, dans l’Ouest du pays, la mission mentionne que des incidents ont eu lieu, mais le calme est revenu. En outre, de brèves échauffourées sont survenues au Plateau, à Marcory et à Port-Bouet sur la possibilité pour les représentants des candidats de détenir une copie du listing électoral. 

Le jour du scrutin, la Fondation indique avoir observé à l’ouverture des bureaux, sur 562 lieux de vote soit 5,22% correspondant à 1802 bureaux de vote, un taux de 8,14% sur l’ensemble du territoire national, principalement en milieu urbain. 

Il ressort selon ces observations que 85% des bureaux ont ouvert à l’heure d’ouverture réglementaire (8h00 GMT, heure locale), alors que 15% ont ouvert au-delà de l’heure légale avec des retards n’excédant pas plus d’une heure.

Selon les rapports, les retards constatés étaient dus au « mélange des bulletins des candidats entre les bureaux de vote notamment dans les circonscriptions 73 et 74 dans la zone de Bondoukou et au retard du personnel de la CEI (à Marcory, Biankouma, Duekoué, Abobo…) », a-t-il fait observé. 

Sur la participation électorale, la mission souligne que contrairement à l’élection présidentielle qui a connu un appel au boycott, les électeurs de toute tendance et obédience politique ont pris part à ce scrutin législatif.

« Si la campagne électorale a été globalement apaisée et ouverte, il faut toutefois observer qu’ elle a été émaillée par endroits d’incidents circonscrits sans impact majeur sur le déroulement global », a relevé M. Coulibaly Sibiri. 

La Fondation Djigui La Grande espérance note par ailleurs, avec regret le faible taux de participation des femmes à ces élections législatives malgré les dispositions définies dans le protocole de Maputo, ratifié par la Côte d’Ivoire. 

La mission d’observation note avoir enregistré 210 femmes candidates titulaires et 242 suppléantes sur 1300 dossiers de candidatures pour 255 sièges. Le taux de candidatures féminines passe de 10,56% à 12,27% en 2011 et 14,54% en 2021, soit une progression de 2,27%.

La Sodeci fait don de kits médicaux à un centre de santé à Séguéla

En vue d’une meilleure prise en charge des patients, la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (Sodeci) a offert, il y a quelques jours, des équipements médicaux au centre urbain Dominique Ouattara de Séguéla, dans le nord-ouest du pays, selon une note de l’entreprise.

« Cette initiative s’inscrit dans la mise en œuvre de la politique RSE (Responsabilité sociétale de l’entreprise) portant entre autre sur notre implication dans la communauté et le développement local » a déclaré le directeur général de la Sodeci, Ahmadou Bakayoko.  

Ce soutien à l’endroit du centre de santé de Séguéla se veut une initiative qui traduit l’engagement de l’entreprise en faveur du bien-être des populations partout en Cote d’Ivoire, à l’instar de toutes les actions sociales et citoyennes de la société.  

La société a apporté une contribution en matériels médicaux s’élevant à hauteur de 4 793 000 FCFA pour soutenir le fonctionnement de cet établissement de santé, tout en  répondant aux attentes des parties prenantes.

Ce don est constitué de boîtes d’accouchements complètes, de boites de pansement, aspiration de mucosite (bébé-enfant), de tensiomètres électriques, de tensiomètres stéthoscopes, de thermomètres infrarouges, de pèse personne, de  pèse bébé et d’écho doppler.

Il comprend également des lampes chauffantes, paravents 3 volets, des agitateurs d’hémoglobine, des embouts bleu P/500, embouts jaune P/1000, des tubes à hémolyse P/500, tubes rouges P/100, tubes violets P/100, tubes gris P/100, diluants URIT 20 L, Lyse URIT et Rinse URIT. 

M. Ahmadou Bakayoko avait à ses côtés une délégation de la société, composée du directeur de l’exploitation intérieur, du directeur régional, du sous- directeur RSE et des équipes en charge de la communication.

Le directeur départemental de la santé, Dr Vé Blé Jérôme, après avoir réceptionné le matériel, a exprimé toute sa gratitude et sa reconnaissance à la Société de distributrice d’eau de Côte d’Ivoire. 

Ces équipements visent notamment à l’amélioration des conditions de vie des populations, à contribuer à la bonne santé des populations, et à favoriser les soins de  proximité avec la population. 

Des autorités administratives et politiques de la ville ont aussi pris part à la cérémonie de remise des dons, parmi lesquelles le préfet de Séguéla Karim Diarrassouba et le président du Conseil régional du Worodougou, Boiké Fofana.  

Le maire de la cité, Diomandé Lancina, a également participé à la cérémonie, ainsi que le directeur régional de la Santé, Dr Brou Gbotto Raymond, le directeur départemental de la santé et le directeur du CHR de Séguéla Konaté Pelaya Moussa. 

Météo: la Côte d’Ivoire connaît une vague de chaleur

Les mois de février et mars en Côte d’Ivoire sont les plus chauds, ce qui engendre actuellement une vague de chaleur dans le pays, indique une note de la Société d’exploitation de développement aéroportuaire, aéronautique, météo (Sodexam).

Sur la période du 8 au 15 mars 2021, de fortes chaleurs persistent sur l’Afrique du nord et le sud-ouest Sahel, précise la Sodexam qui relève que « les températures restent au-dessus de la moyenne climatique au Nord et au Centre-Nord de la Cote d’Ivoire ».

Ces fortes chaleurs sur le pays sont des phénomènes cycliques, mentionne la Sodexam. De ce fait, durant les mois de février et mars, le rayonnement solaire est quasi direct et le ciel peu nuageux sur l’ensemble du pays. 

Ce rayonnement ajouté à la circulation atmosphérique favorise des élévations de température sur le pays, relève cet organisme, qui prévient que ces fortes chaleurs seront aussi régulées par les pluies orageuses prévues sur la Côte d’Ivoire.  

En fonction de la position géographique, des villes devraient connaître des rayonnements solaires relativement différents. Les températures maximales pour le District d’Abidjan devraient afficher des tendances supérieures à 37°C.

La ville de Bouaké, dans le centre du pays, elle connaïtra pour ces mois de février et mars des températures supérieures à 38°C. C

ette vague de chaleur pourrait engendrer une forte consommation d’électricité, d’eau et de carburant etc.

La Sodexam est une société d’État, chargée de la gestion, de l’exploitation et du développement des aéroports, de la météorologie et des activités aéronautiques en Côte d’Ivoire.

La structure est également chargée de toutes opérations industrielles, commerciales, mobilières, immobilières et financières permettant de développer les 15 aéroports et les 14 stations météorologiques de l’intérieur du pays. 

Législatives ivoiriennes: la CEI travaille «en toute transparence» ( Kuibiert)

Le président de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, qui a voté samedi au Lycée Sainte-Marie de Cocody à l’Est d’Abidjan pour les élections législatives ivoiriennes a assuré candidats et électeurs de ce scrutin que son institution «travaille en toute transparence».

«C’est la loi qui prescrit à la CEI de donner la possibilité à tout candidat ou parti politique ayant parrainé une candidature de se voir délivrer le listing électoral de la circonscription électorale concernée. Donc quand ils viennent, ils font la demande au président de la CEI et celui-ci ordonne à l’imprimerie nationale de leur tirer copie ou exemplaire de la liste électorale concernant la circonscription concernée», a entre autres, expliqué M. Coulibaly-Kuibiert après avoir accompli son devoir civique. 

Selon lui, « le fait de détenir un listing relatif à la liste électorale ne pose pas de problème. Ce n’est pas une irrégularité ». Par ailleurs, M. Coulibaly-Kuibiert a également fait savoir  que le fait d’avoir dans un bureau de vote, la liste d’émargement de la distribution de la carte d’électeur et la liste d’émargement relative au vote  « n’est pas irrégulier  ». 

Plus de sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes dans le cadre de ces élections législatives pour élire les 255 députés que compte l’Assemblée nationale ivoirienne. 

Législatives ivoiriennes : forte mobilisation des électeurs au Plateau

Le scrutin législatif ivoirien s’est ouvert samedi à 08h (heure locale et GMT) sur l’ensemble du territoire de la Côte d’Ivoire avec une forte mobilisation des électeurs au Plateau, le quartier administratif d’Abidjan, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.

En effet, dans cette commune qui est également le centre des affaires d’Abidjan, l’ambiance n’était pas celle des jours ordinaires. Ainsi l’on a pu constater plusieurs mini-cars transportant des électeurs vers leurs centre de vote dans ce quartier. Que ce soit au Collège Notre Dame ou au Collège moderne, deux centres  de vote de cette commune, les électeurs se bousculaient peu avant la mi-journée pour accomplir leur devoir devoir civique. 

Contrairement à la commune du Plateau, les électeurs ont manifesté peu d’engouement à Yopougon, un quartier populaire à l’ouest d’Abidjan.  « Il n’y pas trop d’engouement. C’est un peu lent », a dit à APA, M. Doumbia, l’un des superviseurs de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral) dans le centre du Lycée moderne d’Andokoi qui compte neuf bureaux de vote. 

Le même constat a été fait au groupe scolaire mosquée de Wassakara, un autre centre de Yopougon où l’affluence des électeurs a été jugée moyenne par M. Coulibaly, l’un des présidents des neuf bureaux de vote de ce centre. 

Aux environs de 14h ( heure locale et GMT), a-t-il fait savoir à APA, à peine la moitié des électeurs inscrits dans son bureau de vote avaient accompli leur devoir civique. Quelque 1511 candidats dont 1305 hommes et 206 femmes s’affrontent pour ce scrutin législatif pour 255 sièges de députés à pourvoir.

Législatives: des heurts font trois blessés à Port-Bouët, dans le Sud d’Abidjan

Trois personnes ont été blessées dont un dans un état critique à la suite d’heurts, samedi, dans un centre de vote à Port-Bouët, cité balnéaire dans le Sud d’Abidjan, selon des témoins.

L’incident s’est déroulé à 7h30 GMT (heure locale), peu avant 8h00, heure d’ouverture réglementaire des bureaux de vote du Centre du Groupe scolaire Selmer Vridi. Selon Franck Anouan, blessé au genou et qui se réclame de l’opposition, ils ont été agressés par une trentaine d’individus non identifiés.  

Ces derniers, dira-t-il, sont venus à bord de deux véhicules de type 4×4 pick up, munis de marchettes et de bois. Et, alors qu’il allait « défendre » le chef de la sécurité du camp du Pdci, Jule Assalé, il a pris un coup au genou. 

L’on enregistre trois blessés dont l’un  a été évacué au Centre hospitalier universitaire  (CHU) de Treichville, dans le Sud d’Abidjan, a-t-il ajouté.   

Relatant les faits, M. Jule Assalé, blessé au doigt, a déclaré : « nous nous sommes faits surprendre par des éléments venus avec des bois, des machettes et qui nous ont attaqué sauvagement ».

M. Assalé a fait savoir que le militant de leur bord se trouvant dans un état critique, devrait « subir une intervention chirurgicale ». Peu après les échauffourées, le scrutin a poursuivi son cours normal. 

Interrogé, Coulibaly Yamoussa, commissaire à la Commission électorale indépendante locale, a expliqué que « les échauffourées étaient dues au fait que les représentants de l’opposition ont amené un listing qui semble-t-il date de 2018 ».

L’opposition s’est emmenée avec son listing, « demandant que quand un électeur arrive, son nom soit dit à haute voix pour qu’ils constatent que l’électeur est sur leur listing, sinon ils vont s’opposer au fait qu’ il vote », a expliqué M. Coulibaly.

« C’est devant ces désaccords qu’il y a eu des échauffourées », a poursuivi M. Coulibaly Yamoussa, qui a soutenu « qu’il y a un seul listing référentiel qui prévaut pour la situation, c’est le listing qui a été donné par la CEI ».

A Marcory (Sud d’Abidjan), le scrutin s’est déroulé dans le calme. Au terme de son vote à l’EPP Grand Moulin de Biétry, Georges Yves Monney, candidat du Rhdp (pouvoir), a assuré donner la majorité à son parti, présidé par Alassane Ouattara, pour poursuivre l’oeuvre de construction du pays.

« Le sentiment que j’ai, c’est un sentiment de joie. J’ai fait un peu le tour des centres de vote et j’observe de petites poches de regroupement çà et là que l’adversaire est en train de préparer, parce que nous savons qu’au terme de ce scrutin, ça sera le Rhdp » qui gagnera, a-t-il affirmé. 

Au niveau de Kouassi, toujours dans le Sud d’Abidjan, le maire de la commune, Cissé Bacongo, candidat du Rhdp (pouvoir) pour ces législatives, a jugé dans la matinée « acceptable » le taux de participation après des visites de plusieurs bureaux de vote.

« Je suis très confiant, mais je reste très vigilant de sorte à m’assurer que les choses se passent bien, dans la paix et la tranquillité », a-t-il laissé entendre, tout en soulignant que « pour le moment tout se passe bien, dans la sécurité et même dans la bonne humeur ».

Les bureaux de vote ferment à 18h00. Mais, là où des retards ont été constatés, il devraient poursuivre de sorte à faire 10 heures de vote réglementaire. A travers ce scrutin, les Ivoiriens devront choisir 255 députés sur les 1232 candidats retenus. 

Côte d’Ivoire : Ouattara demande une union de prière pour Hamed Bakayoko

Le président ivoirien Alassane Ouattara a demandé samedi à Abidjan, une union de prière des ivoiriens pour le premier ministre Hamed Bakayoko évacué en France depuis le 17 février dernier pour des raisons de santé.

 « Nous, nous prions pour qu’il ( Hamed Bakayoko) recouvre la parfaite bonne santé. Et je demande à tous nos concitoyens, au  gouvernement, à ses collaborateurs, à ses proches, que nous soyons tous en prière pour la bonne santé de mon fils, le premier ministre et un bon retour en Côte d’Ivoire », a souhaité M. Ouattara. 

Il s’exprimait à l’issue de son vote pour les législatives ivoiriennes au Lycée Sainte Marie de Cocody ( Est d’Abidjan) où il était en compagnie de son épouse Dominique Ouattara. 

Par ailleurs, le président ivoirien qui dit avoir rendu  visite  « à maintes reprises », au premier ministre Hamed Bakayoko lors de son récent séjour en France, a indiqué que « compte tenu de son état de santé,  je lui ai demandé, et ses médecins pensent la même chose, qu’il devra rester encore quelques temps en hospitalisation».

 Concernant l’élection législative, M. Ouattara a encouragé les ivoiriens à voter massivement, se félicitant de ce que ce scrutin législatif est la première élection pluraliste depuis 20 ans en Côte d’Ivoire.  

«  Je viens de voter pour l’élection législative. Je me réjouis de l’avoir fait et j’encourage tout nos concitoyens à le faire d’autant plus que c’est la première élection pluraliste depuis 20 ans parce que de 2000 à 2010 le Rassemblement des républicains ( RDR) n’avait pas pu participer aux élections législatives et de 2010 à 2020, le Front populaire ivoirien ( FPI) n’avait pas voulu participer au scrutin», a-t-il expliqué.

 En outre, M. Ouattara a souhaité que  « l’épisode malheureux  »  des élections présidentielles de 2010 et 2020  « soient définitivement derrière nous et  que les ivoiriens puissent choisir à compter de maintenant en toute quiétude et dans la paix leurs représentants». 

Selon le président ivoirien, ce scrutin législatif se déroule bien et  « il n’y a aucune tension dans l’air  ».  Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affrontent pour ces élections législatives en Côte d’Ivoire.

Législatives ivoiriennes : Bédié invite la CEI à «faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie»

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, opposition) qui a voté samedi aux environs de 10h20mn ( heure locale et GMT) au Lycée Sainte Marie de Cocody ( Est d’Abidjan) pour les élections législatives ivoiriennes, a appelé la Commission électorale indépendante ( CEI), l’organe électoral ivoirien, « à faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie ».

« Je viens de voter et j’invite tous les ivoiriens  à se rendre massivement aux urnes pour donner leurs voix à leurs candidats. Je profite pour lancer un appel à la CEI pour que tout ce processus se déroule de façon paisible et de faire en sorte qu’il n’y ait pas de tricherie et de troubles», a dit M. Bédié après son vote. 

Poursuivant le président du PDCI qui était en compagnie de son épouse, a également invité le gouvernement ivoirien à prendre toutes les mesures nécessaires pour la sécurisation de ce scrutin. 

Par ailleurs, il a demandé à l’exécutif ivoirien de prendre des mesures  « pour empêcher les troubles et aussi les microbes et encagoulés qui empêchent les électeurs de voter librement  ». 

Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affrontent pour ce scrutin législatif en Côte d’Ivoire.

Congo : la campagne présidentielle lancée

Au Congo, la campagne présidentielle est lancée en vue de la présidentielle du 21 mars prochain.Les candidats ont deux semaines pour convaincre les 2,5 millions d’électeurs de ce pays de cinq millions d’habitant.

Le taux de participation sera le grand défi de ce scrutin. Les habitants durement touchés par la crise économique consécutive à la chute des cours de l’or noir – sa principale source de revenus – et à la pandémie de coronavirus, ne sont pas très emballés par cette présidentielle.

Sept candidats sont en lice, parmi lesquels le sortant Denis Sassou Nguesso, 77 ans, dont 36 ans au pouvoir. Arrivé à la tête de son pays en 1979 à l’époque du parti unique, le natif de la Cuvette devait rendre son tablier en 1992 à l’issue des premières élections démocratiques remportées par le défunt président Pascal Lissouba. 

Il revient aux affaires en octobre 1997, après la victoire de sa milice contre le président en place.

Depuis, Denis Sassou Nguesso garde solidement son fauteuil en remportant les élections de 2002, 2009 et 2016. 

Côté opposition, Guy Brice Parfait Kolélas, déclaré second à la dernière présidentielle, se présente à nouveau, tout comme Mathias Dzon. 

L’ancien ministre des Finances, âgé de 73 ans, s’était déjà porté candidat à la présidentielle en 2009, avant d’appeler au boycott du scrutin au dernier moment. Pour ce scrutin, il compte aller jusqu’au bout.

Côte d’Ivoire: ouverture des bureaux de vote pour les législatives

Les bureaux de vote pour les élections législatives en Côte d’Ivoire, ont ouvert samedi à Abidjan, la capitale économique, et à l’intérieur du pays à 8h00 GMT (heure locale), un scrutin inclusif et ouvert depuis 26 ans.

A Marcory, une commune située dans le Sud d’Abidjan, l’on observait une affluence dans certains centres de vote. Depuis 7h00, des électeurs ont pris d’assaut des lieux de vote pour exprimer leur devoir citoyen.

Cependant, quelques retards étaient constatés. A l’École publique primaire (EPP) Grand Moulin de Bietry, le bureau de vote 5 a ouvert à 8h55, en raison d’une lenteur dans la mise en place des kits de vote. 

Binaté Assane, un jeune électeur,  qui vient d’accomplir son droit de vote dans un autre bureau, se dit « heureux ». Dans ce quartier huppé de cette commune, les électeurs venaient au compte-goutte dans la matinée. 

Pour ces élections législatives, la Commission électorale indépendante (CEI) indique que 1232 candidatures ont été retenues après les contentieux portés devant le Conseil constitutionnel.

L’Assemblée nationale ivoirienne compte 255 sièges. Les Ivoiriens sont appelés à élire leurs représentants à l’hémicycle dans 205 circonscriptions à travers le territoire national. 

Les charges du ministre de l’Intérieur contre Sonko à la Une

Les quotidiens sénégalais reçus, ce samedi à APA, mettent le focus sur la sortie du ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, sur les manifestations suite à l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viols par Adji Sarr, une employée d’un salon de massage.« Sanctions contre les auteurs de troubles, menaces contre Sonko-L’Etat se radicalise », titre L’As, dans lequel journal, Antoine Félix Diome soutient : « Toutes les personnes auteurs d’actes criminels seront recherchées, arrêtées et traduites devant la justice ».

Selon ce journal, le ministre de l’Intérieur parle de « conspirations contre l’Etat et de terrorisme ».

Faisant état de « réquisitoire à charge », Le Quotidien écrit que « Diome charge Sonko » et condamne des « actes de terrorisme et une conspiration ».

« Sonko inculpé pour appel à l’insurrection. Au moins cinq morts dans les violences et plusieurs arrestations », rapporte le journal, soulignant que l’Etat va retirer l’agrément de la fondation Osiwa pour financement au mouvement citoyen « Y’en a marre ».

« D’un fait divers à des actes de terrorisme-Le ministre de l’Intérieur alourdit le dossier Sonko. Antoine Diome parle d’actes de terrorisme, voies de fait, saccages et pillages, réunions, regroupements, conspirations contre l’Etat », détaille Vox Populi en première page.

« Actes de terrorisme », renchérit Les Echos, constatant que la défense de l’opposant est « ivre de rage » après avoir été interdite d’accès au bureau du doyen des juges qui a collé le délit de l’insurrection à Ousmane Sonko.

De ces manifestations pour la libération de Sonko, acte 3, le journal Libération note que « la liste macabre s’allonge » avec des morts à Dakar et à Bignona où Famara Goudiaby, un jeune de 23 ans, a succombé après Cheikh Ibrahima Coly.

Toutes choses qui poussent L’Observateur, qui dénombre déjà quatre morts, à s’exclamer : « A mort la violence ! »

Pour Walf Quotidien, à Dakar, Thiès, Mbacké, Ziguinchor, « la chienlit s’installe », faisant dire à Sud Quotidien que « la rue dicte sa loi ».

Décès à Abidjan de Colette Irié Lou , une femme leader du monde agricole

Colette Irié Lou, une femme leader du monde agricole en Côte d’Ivoire, est décédée vendredi à Abidjan des suites d’une hospitalisation.

Son décès est survenu au Centre hospitalier universitaire   (CHU) d’Angré, dans l’Est d’Abidjan, indique la direction de la communication de la Fédération qu’elle dirige.

Mme Collette Irié Lou est la présidente du Conseil d’administration de la Fédération nationale des sociétés coopératives du vivrier en Côte d’Ivoire (Fenascovici). 

Femme d’affaires, elle fait partie des figures de proue du leadership féminin en Côte d’Ivoire. Vendeuse de fruits et légumes, elle a réussi à fédérer des entités coopératives du pays.

La Côte d’Ivoire reçoit 50 000 nouvelles doses de vaccin contre la Covid-19

Le Côte d’Ivoire a réceptionné à l’aéroport international Félix Houphoüet Boigny d’Abidjan, 50 000 nouvelles doses de vaccin contre la Covid-19, a appris APA vendredi sur place dans la capitale économique ivoirienne.

Selon une note d’information du ministère ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique, ces nouvelles doses de vaccin anti-covid 19 qui ont été offertes par le gouvernement indien à travers son ambassadeur en Côte d’Ivoire, Salias Thangal, ont été réceptionnées par Pr Joseph Acka, le directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Santé et de l’hygiène publique. 

Lundi dernier, rappelle-t-on, les autorités ivoiriennes ont réceptionné 504 000 doses de vaccins AstraZeneca/Oxford via le mécanisme Covax. Le vaccin AstraZeneca sera administré en deux doses espacées d’un mois. 

Pour la première phase de vaccination, la campagne va concerner uniquement le District d’Abidjan qui constitue l’épicentre de l’épidémie au niveau du pays avec 95% des cas positifs.

 Ainsi cette première phase de vaccination contre la Covid-19, selon les autorités ivoiriennes, concerne le personnel de santé, les forces de défense et de sécurité et les enseignants. Les personnes âgées de plus de 50 ans feront l’objet de la deuxième phase et celles de 18 à 49 ans, la troisième phase.

Une ONG ivoirienne appelle Ouattara et Bédié à « reprendre sans délai le dialogue »

Le président de la Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI), Rémi Ebrin Yao, a appelé vendredi Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié à « reprendre sans délai le dialogue’ afin de « préserver l’unité nationale », lors d’un point de presse à Abidjan.

« Nous invitons MM. Henri Konan Bédié, président de la CDRP (la plateforme de l’opposition), et le président Alassane Ouattara à reprendre sans délais le dialogue direct et franc entamé, en associant tous les partis politiques y compris la société civile significative, afin de préserver l’unité nationale garant d’une paix durable », a dit M. Yao.  

Selon le président de la PEC-CI, « la Côte d’Ivoire n’est pas encore sortie de sa léthargie de démocratie » et la meilleure manière de créer un État de droit, c’est d’associer pleinement la jeunesse qui représente plus de 70% de la population ivoirienne ainsi que toutes les forces vives de la nation à la gestion du pays. 

A l’orée des élections législatives prévues le 6 mars 2021, la plateforme invite « le peuple de Côte d’Ivoire, et plus particulièrement la jeunesse ivoirienne à sortir massivement pour exprimer en toute liberté son droit de vote », a lancé M. Rémi Ebrin Yao. 

Il a en outre appelé « le peuple souverain de Côte d’Ivoire et plus particulièrement la jeunesse à l’apaisement, à la mobilisation totale et à éviter les troubles, afin qu’au soir du samedi 06 mars 2021, la démocratie sorte vainqueur de cette élection tant attendue, qui constitue un premier test vers un Etat de droit ».  

La PEC-CI est une organisation des jeunes de la société civile ivoirienne. C’est pourquoi « nous demandons à toute la jeunesse ivoirienne de s’approprier cette élection en évitant les violences d’où qu’elles viennent », a-t-il déclaré.  

Pour M. Ebrin Yao, il est du devoir des jeunes de Côte d’Ivoire de ne pas être des instruments de fraude au cours de ces élections législatives, tout en les invitant à être vigilants dans tous les bureaux de vote.

La Plate-forme pour l’engagement citoyen de Côte d’Ivoire (PEC-CI) regroupe 35 Organisations de la société civile ivoirienne. Son objectif est la recherche de l’épanouissement de la jeunesse dans un État démocratique.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara avait annoncé fin décembre 2020, dans un discours à la nation, un dialogue avec son aîné Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) et doyen d’âge de l’opposition. 

Les deux personnalités s’étaient déjà rencontrées après le boycott électoral de la présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, par l’opposition qui a refusé de participer au scrutin. Leur entrevue avait brisé le mur de glace. 

Les élections législatives ivoiriennes de 2021, les plus ouvertes depuis 26 ans

Les élections législatives ivoiriennes de 2021, prévues le 6 mars, sont les plus ouvertes et inclusives depuis 26 ans, en raison de la participation de tous les grands partis politiques, ce qui élève le niveau de compétition et aussi le risque de conflits.

Depuis 1995, il n’y a pas d’élection législative qui a mis autant en compétition tous les partis politiques, notamment le parti de Alassane Ouattara, celui de Laurent Gbagbo et de l’ex-président Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), l’ex-parti unique.  

En 2000, des candidatures ont été rejetées ce qui avait conduit au retrait de certains partis, tel le Rassemblement des républicains (Rdr) dirigé par Alassane Ouattara. Il avait ordonné que ses partisans ne prennent pas part au scrutin, estimant que l’élection n’était pas ouverte.

Au lendemain de la grave crise postélectorale de 2010-2011, Alassane Ouattara accède au pouvoir, suite à une alliance avec le Pdci. Le Front populaire ivoirien  (FPI, opposition), le parti de Gbagbo boycotte les législatives ainsi que celles de 2016.

Aujourd’hui, le paysage politique a changé. Le Pdci qui a refusé d’intégrer le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, la coalition au pouvoir), présidé par M. Ouattara s’est rapproché du FPI, une stratégie visant la conquête du pouvoir d’Etat. 

Des législatives ouvertes  

Pour ces élections législatives 1232 candidatures ont été retenues après les contentieux portés devant le Conseil constitutionnel pour 255 sièges à pouvoir à l’Assemblée nationale au terme du scrutin qui devra se dérouler dans les 205 circonscriptions à travers le pays.

En dépit du boycott électoral de l’opposition lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, tous les partis de l’opposition ont à la faveur du dialogue entre le gouvernement et l’opposition, décidé d’aller en rang serré à ces élections législatives pour contrôler le pouvoir législatif.

En démocratie, l’action législative est primordiale pour une parfaite exécution de sa vision, à défaut de faire des compromis avec le parti qui a une forte coloration à l’hémicycle, d’où l’enjeu de ces élections.

Le Rhdp a présenté 254 candidats titulaires avec leurs suppléants, tandis que les principaux partis de l’opposition n’ont pas couvert tous le territoire. Le parti au pouvoir est conscient que la bataille est rude et a dû intégrer parmi les candidats titulaires des personnalités locales.

Enjeux du scrutin et risques de conflits 

L’opposition, qui reproche au président Ouattara de s’être présenté au scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 en violation de la Constitution, ne va pas faire de cadeau à l’actuel chef de l’Etat si elle tient le pouvoir législatif qui lui donne de remettre en cause les lois du pays.

Pour mener à bien ses projets, le pouvoir veut continuer de diriger le Parlement. Mais, pour ce faire, il devra convaincre les électeurs mais dans les fiefs de l’opposition pour gagner plus de sièges.

Selon des missions d’observation, le climat socio-politique est globalement « calme », mais il existe des foyers de tension, malheureusement exacerbés par des discours à tendance tribale ou régionale de la part de certains candidats. 

Aube Nouvelle, une organisation non gouvernementale conduite par l’ex-préfet d’Abidjan,  Vincent Toh Bi, note sur sa page Facebook des « incidents sans blessés à Adjamé, Plateau, Dahouo (Vavoua ), Guibéroua, Assikoi et Moapé (Adzope), Zouan Hounien, Affery, Bangolo ».

L’organisation qui a dressé une cartographie des zones à risques appelle à la plus grande vigilance dans des circonscriptions qu’elle considère à risques d’affrontements localisés:  Yopougon, Plateau, Port-Bouët, Anyama, Adjamé, Koumassi, Treichville, Grand-Bassam.

Elle note également comme zones à risques « Bonoua, Divo, Oumé, Guibéroua, Duékoué, Attiégouakro, Affery, Agboville, Daloa, Zuénoula, Man, Bongouanou, Adzopé, Tiébissou, Lakota, Gagnoa, Bondoukou », et note que cette cartographie peut être évolutive.

« Cependant, eu égard aux enjeux, des conflits peuvent éclater dans n’importe quelle circonscription électorale, en dehors de celles citées plus haut », mentionne l’ex-préfet d’Abidjan qui appelle les forces de l’ordre à plus de vigilance.

« Nous appelons donc la CEI (Commission électorale indépendante) à travailler avec le plus grand professionnalisme, dans la justice, l’équité et le respect des textes, procédures et modes opératoires », lance-t-il.

Les populations étant des acteurs majeurs dans un vote électif « nous demandons de la retenue de la part des populations et des partis politiques, en cas de différence d’appréciation » et « demandons la plus grande vigilance aux forces de sécurité », a-t-il insisté.

Cette élection s’annonce épique. Selon Aube Nouvelle l’on a enregistré des destructions d’affiches de campagne à Agboville, Guibéroua, Plateau, Yopougon, Port-Bouët. Et, des candidats surtout indépendants font état d’intimidations proférées à leur endroit dans quelques circonscriptions.

Une candidate indépendante a été agressée à Zanzra (Département de Zuénoula),  note l’ONG qui relève une « altercation entre partisans de candidats d’une même liste à Koumassi », dans le Sud d’Abidjan entre des candidats du Rhdp.

Présidence CAF: Jacques Anouma renonce à sa candidature

L’Ivoirien Jacques Anouma, a annoncé vendredi, avoir décidé de renoncer à sa candidature pour l’élection à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), sur la RTI 1, la télévision publique ivoirienne.

« Après mûre réflexion, concertations et consultations, inspiré par les valeurs d’entente, d’union que la Côte d’Ivoire a toujours promues (…) j’ai décidé de renoncer à ma candidature », a déclaré M. Jacques Anouma au journal télévisé de 20h.

Il a expliqué être « convaincu qu’il est aujourd’hui préférable de créer les conditions d’un rassemblement des meilleures intelligences afin de faire triompher l’intérêt collectif du football africain ».

Bien qu’ayant réussi à faire adhérer nombre de personnes à sa candidature, Anouma estime qu' »en réalisant cette union sacrée des meilleures volontés africaines autour de la CAF avec un programme commun (les candidats) pourront contribuer ensemble à son redressement ».  

« Je le ferai avec l’expérience qui est mienne, toujours soucieux des intérêts de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique. C’est ainsi que je mettrai mon expérience unique du football continental et mondial au service de la nécessaire reconstruction du football africain et de l’organisation prochaine de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté. 

Il a en outre adressé ses sincères remerciements à toutes les files et fils du continent africain qui lui ont exprimé « sympathie et attention durant ce parcours exaltant ».

L’ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF) a aussi exprimé sa gratitude à Alassane Ouattara ainsi qu’au Premier ministre Hamed Bakayoko ainsi qu’ à l’ensemble du gouvernement.

Pour accompagner sa candidature, un Comité des sages avait été mis en place, avec une équipe de campagne. En dépit de ce revirement, il dit croire « en une Afrique du football uni, forte et respectée ».  

« Demain, je ferais tout pour remporter aux côtés de la prochaine équipe dirigeante issue des accords, la victoire cruciale de la renaissance de la Confédération africaine de football », a t-il poursuivi.

Une rencontre des candidats est prévue samedi à Nouachott, en Mauritanie, en vue d’accorder leur violon sur un « programme commun » dont les réflexions ont débuté la semaine derrière ensemble à Rabat.

Au Maroc, ils ont « paraphé un accord de principe sur la manière de diriger la CAF avec à la base un programme commun à tous les candidats » et ce programme devrait être débattu pour « finalement arriver à un accord définitif ». 

« Tous les candidats seront présents avec des fédérations sœurs pour parachever le début des accords de rabat qui deviendra un accord qui sera porté par l’ensemble des associations nationales », a-t-il fait savoir. 

Côte d’Ivoire: prolongation de l’hospitalisation d’Hamed Bakayoko en France

La présidence ivoirienne a annoncé vendredi dans un communiqué transmis à APA, la prolongation de l’hospitalisation du Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko en France où il séjourne depuis mi-février pour des raisons de santé.

« Au cours de son séjour ( En France), le Président Alassane Ouattara a rendu visite au Premier ministre, Hamed Bakayoko, actuellement hospitalisé à Paris. Compte tenu de l’état de santé du Premier ministre, il a été recommandé une prolongation de son hospitalisation », a indiqué l’exécutif ivoirien.

Le président ivoirien Alassane Ouattara, a effectué un séjour en France du 26 février au 4 mars dernier  au cours duquel il a eu un entretien suivi d’un dîner avec le président  français Emmanuel Macron.

Depuis le 18 février dernier, Hamed Bakayoko, le chef du gouvernement ivoirien, par ailleurs ministre de la défense, séjourne à Paris en France pour des raisons de santé.

 Selon la primature ivoirienne, M. Bakayoko devrait y effectuer une série d’analyses médicales et observer par la suite, un repos médical avant de rejoindre Abidjan.

Législatives ivoiriennes: la CEI dénonce des propos d’une «extrême gravité» de Lida

La Commission électorale indépendante (CEI) , l’organe électoral en Côte d’Ivoire a condamné vendredi dans un communiqué des propos d’une «extrême gravité» de Moïse Lida Kouassi, un candidat de l’opposition ivoirienne aux prochaines élections législatives à Lakota (Centre-ouest du pays ) à l’endroit de son adversaire du parti au pouvoir.

Selon  la CEI,  M. Lida a tenu des propos d’une  « extrême gravité» dans une vidéo abondamment diffusée sur les réseaux sociaux où l’on entend s’en prendre à un autre candidat de ladite circonscription.  

« Il dénonce notamment le parachutage de ce dernier dans une circonscription dont il ne serait pas sociologiquement originaire et lui recommande d’aller se présenter chez lui et de laisser le poste aux autochtones », a fait savoir la Commission électorale.  

« La CEI condamne ces propos qui portent atteinte à la Constitution et violent le Code pénal, ainsi que le Code de bonne conduite des partis et groupements politiques, des candidates et candidats aux élections en Côte d’Ivoire», a dénoncé l’institution électorale ivoirienne. 

Ainsi l’organe électoral estime que les propos tenus par le candidat Lida Kouassi   « sont de nature à troubler le climat de paix sociale et affecter l’unité nationale. Ils sont surtout indignes d’un candidat aux élections législatives », a ajouté le communiqué.

 La CEI, a poursuivi le texte, interpelle par conséquent, l’observatoire du Code de bonne conduite sur de tels discours qui tombent, de son avis, sous le coup d’une qualification pénale. M. Lida Kouassi Moïse, rappelle-t-on, est le candidat titulaire investi par le Groupement politique Ensemble pour la démocratie et la Souveraineté ( Eds), une plateforme de l’opposition ivoirienne proche de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. 

Le scrutin législatif ivoirien est prévu samedi dans 22 135 bureaux de vote sur l’ensemble du territoire ivoirien pour élire 255 députés. Quelque 1511 candidats titulaires (1305 hommes et 206 femmes) s’affronteront au cours de ce scrutin.

L’inauguration d’une ambassade à Rabat et d’un consulat à Laâyoune témoigne du « grand intérêt » de la Zambie pour la coopération avec le Maroc

L’inauguration d’une ambassade à Rabat et d’un consulat à Laâyoune témoigne du « grand intérêt » de la République de Zambie pour la coopération avec le Maroc, a affirmé, vendredi à Rabat, le ministre zambien des Affaires étrangères, M. Joseph Malanji, se félicitant de la « solidité » des relations bilatérales qui ne cessent de se raffermir.La Zambie a désigné ses « meilleurs diplomates » pour travailler dans ces deux représentations diplomatiques, a tenu à préciser le chef de la diplomatie zambienne lors d’un point de presse tenu à l’issue de ses entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.

Le chef de la diplomatie zambienne a rejeté les allégations relayées par des médias algériens faisant état d’un retrait du consulat zambien de Laâyoune, soulignant que la Zambie est un « Etat souverain » qui communique à travers les canaux officiels et gouvernementaux et ne réagit pas à des allégations relayées via les réseaux sociaux.

« L’inauguration de l’ambassade de Zambie, le 24 octobre 2020, jour de notre indépendance, est une indication claire sur la trajectoire de nos relations », a relevé le diplomate zambien, qui effectue une visite de travail au Maroc, ajoutant que cette représentation se penchera notamment sur le développement de la coopération économique entre les deux pays.

M. Malanji a, par la même, fait savoir que cette coopération gagne en intensité aussi bien sur le plan bilatéral qu’au niveau des fora multilatéraux « où nous avons coopéré mutuellement, sur les principes qui sont chers à nos deux pays et aussi en ce qui concerne le dépôt des candidatures dans des organisations internationales ».

Par ailleurs, le ministre a tenu à saluer l’initiative du Maroc, qui a accueilli « gracieusement » plus de 300 étudiants zambiens, bénéficiaires de bourses d’études dans divers établissements d’enseignement supérieur.

Il a également remercié le gouvernement du Maroc pour son rôle dans le soutien à « notre ambition » de disposer d’une représentation au Royaume, se disant convaincu qu’avec l’ambassade du Maroc à Lusaka, « nous disposons désormais d’un mécanisme solide pour faire avancer notre coopération bilatérale ».

Législatives ivoiriennes: le climat socio-politique « reste tendu » dans des localités (observateur)

Indigo, une mission d’observation, note un climat pré-électoral apaisé en Côte d’Ivoire, mais relève cependant un contexte socio-politique qui « reste tendu » dans des localités à quelques heures des élections législatives du 6 mars 2021.

« A l’approche du scrutin législatif prévu le 6 mars 2021, Indigo Côte d’Ivoire note avec regret que le contexte socio-politique reste tendu dans 30% des localités d’observations », indique l’organisation dans une note transmise à APA.  

Selon l’Organisation non gouvernementale « ces tensions restent particulièrement palpables dans les régions de l’Iffou, du Gbeke, du N’zi et de la Marahoué », dans l’Est et le Centre de la Côte d’Ivoire, des localités où il avait été relevé un fort boycott électoral lors de la présidentielle du 31 octobre 2020.  

Dans son observation, Indigo mentionne « des incidents sécuritaires, mais aussi en lien avec le choix des candidats » et « des incidents en lien avec le choix des candidats au sein des partis politiques pour les élections législatives observés dans 15 % des localités d’observation, notamment dans la région du Worodougou, de la Bagoué, du Folon pour la zone Nord, et les régions du Bélier, de l’Iffou pour la zone centre ». 

Les observateurs d’Indigo Côte d’Ivoire ont aussi relevé « des incidents sécuritaires, notamment des actes d’agressions par des individus utilisant des armes légères, dans 18% des localités, principalement à Abidjan », poursuit le texte.  

Toutefois, l’organisation fait remarquer que les échanges entre Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, et le dialogue entre le gouvernement et l’opposition, ont favorisé un environnement apaisé du climat socio-politique dans le pays.  

Indigo Côte d’Ivoire note « dans l’ensemble que l’accalmie de l’atmosphère sociopolitique consécutive à la rencontre entre les présidents Ouattara et Bédié, puis au dialogue politique pouvoir/opposition qui perdurent dans le temps. Ce qui a contribué à un environnement pré-électoral relativement apaisé, contrairement au dernier scrutin présidentiel » tenu le 31 octobre 2020.  

L’Organisation non gouvernementale qui enregistre une « baisse relative des tensions socio-politiques » après la reprise du dialogue politique, indexe la responsabilité des acteurs politiques dans l’apaisement du climat social. 

Elle relève à la suite des discours et actes des leaders « une désescalade de la violence, avec baisse de tensions communautaires en toile de fond dans la plupart des localités observées ».  

« Actuellement, on observe un environnement sociopolitique relativement calme dans 64% des localités observées, impliquant des initiatives de dialogue dans 29% des localités observées, malgré une très faible persistance d’appel à la violence de certains acteurs politiques contre leurs adversaires », mentionne le communiqué. 

La mission d’observation se félicite par ailleurs du déroulement de la campagne législative dans un « climat apaisé ». Et dans 92% des localités observées, des actions ont été menées par les acteurs politiques du RHDP (pouvoir) en vue de mobiliser leurs électeurs pour les prochaines échéances électorales législatives. 

« Il en est de même pour les acteurs politiques de l’opposition dont on a observé une mobilisation non négligeable dans 16% des localités observées », ainsi que les acteurs politiques indépendants qui ont mené également « des actions de mobilisation de leurs sympathisants dans 81 % des localités observées », renseigne l’ONG. 

La phase de pré campagne et campagne électorale a été marquée, selon les observateurs d’Indigo, par « des cas d’utilisation de moyens de l’Etat, principalement des véhicules, dans 18% des 120 départements observés, en violation de la loi électorale et du code de bonne conduite des partis et groupements politiques », fait observer l’organisation.  

Par ailleurs, elle s’inquiète du fait que « des acteurs politiques ont privilégié les références ethniques ou religieuses dans leurs discours et leurs relations aux populations dans 20% des départements ».  

Depuis mars 2020, Indigo, dans le cadre de sa mission d’Observation Long Terme (OLT), observe l’environnement sociopolitique avant, pendant et après le scrutin présidentiel de 2020 qui s’est déroulé dans un contexte de violences.

En vue de contribuer à créer les conditions d’un processus électoral inclusif, apaisé, transparent et sans violence pour les échéances électorales à venir, Indigo Côte d’Ivoire appelle à un dialogue entre toutes les franges de la société politique ivoirienne afin d’apaiser le climat et trouver des solutions pacifiques à leurs différends.

La mission d’Observation Long Terme (OLT) s’est appuyée sur une cohorte de 120 observateurs OLT répartis dans les 107 départements de l’intérieur du pays et dans les 13 communes du District d’Abidjan. 

Elle s’inscrit dans le cadre du Programme Transition et Inclusion Politique (PTI) mis en œuvre par le National Democratic Institute (NDI), avec l’appui financier de l’Agence des Etats Unis pour le Développement International (USAID). 

La Zambie étouffée par les dettes extérieures

La Zambie, lourdement endettée, « fait tout son possible » pour conclure un accord avec l’aide du Fonds monétaire international. Ces discussions avec le Fmi consiste à compenser le récent défaut de paiement d’une dette de 9 milliards de dollars en obligations européennes et de 3 milliards de dollars aux prêteurs chinois, a appris APA vendredi.

 En novembre, la Zambie est devenue le premier pays africain en situation de pandémie à faire défaut après avoir manqué le paiement de 40 millions de dollars sur l’une de ses 3 milliards d’euro-obligations.

 La Zambie s’est retrouvée dans ce bourbier économique en raison de son manque de prudence financière en empruntant des fonds auprès de prêteurs européens et chinois – par opposition aux prêteurs moins chers des institutions de Breton Woods et de la Banque africaine de développement.

 En outre, le régime défaillant et non réglementé du pays en matière de transferts de fonds à l’étranger depuis ses mines de cuivre en Zambie, qui font partie des investissements directs étrangers (IDE), n’a pas aidé Lusaka dans sa quête d’un équilibre sain au sein de son Trésor national.

 Les économistes ont noté que la réglementation financière en vigueur dans le pays permettait aux investisseurs miniers de remettre leurs bénéfices à l’étranger sans informer ou divulguer au gouvernement, par l’intermédiaire de sa banque centrale – la Banque de Zambie – le montant qu’ils avaient envoyé.

 Cela pourrait peut-être expliquer pourquoi les IDE dans l’extraction du cuivre ont attiré tant d’investisseurs en Zambie pour faire revivre les opérations minières autrefois abandonnées et non rentables, sachant qu’il s’agissait d’une situation sans issue.

 Cette relation économique étrange et déséquilibrée entre les investisseurs miniers étrangers et le gouvernement du pays hôte a été mise en cause, si l’on considère que le cuivre rapporte 73% des cours de change du pays, observent les économistes locaux.

 Et d’après les calculs des économistes, les transferts de fonds externalisés – qui restent non divulgués – étaient plus substantiels qu’ils ne dépassaient les recettes du gouvernement zambien, ce qui a conduit le pays à lutter pour payer sa dette.

 En novembre dernier, le gouvernement du président Edgar Lungu n’a pas effectué le paiement des 40 millions de dollars dus à ses prêteurs étrangers, ce qui a conduit les économistes à penser que le pays était sur le point d’être en défaut de paiement sur sa dette de plusieurs milliards de dollars. 

 Un appel à ses prêteurs européens pour prolonger le délai de paiement de 40 millions de dollars n’a pas reçu de réponse positive de la part des banquiers commerciaux européens qui ont prêté 9 milliards de dollars à la Zambie, selon des économistes connaissant bien le dossier.

 Les créanciers chinois ont cependant accepté de prolonger la date d’échéance du prochain paiement partiel jusqu’en avril pour la dette de 3 milliards de dollars qui leur est due, ont indiqué les économistes.

 Les critiques reprochent à Lungu la mauvaise gestion économique de la Zambie, affirmant que le système du pays consistant à laisser le contrôle complet des décisions financières du gouvernement à son bureau, et non au ministère des Finances, n’était pas propice à une bonne gestion financière.

 En fait, les critiques ont souligné que lorsque le parti au pouvoir, le Front patriotique de Lungu, a pris le pouvoir en 2011, la dette du pays était à un niveau gérable après l’annulation de la dette de la Zambie de 2 milliards de dollars US dans le cadre de l’Initiative d’allégement de la dette multilatérale en 2005.

 Cependant, le PF, avec des promesses de campagne politique encore fraîches sur la planche à dessin, s’est lancé dans une frénésie d’emprunts pour financer des projets de développement comprenant des projets de plusieurs millions de dollars dans les domaines routiers, énergétiques et des infrastructures telles que des stades et des immeubles de bureaux modernes.

 Ces mégaprojets, dont certains ont été achevés et d’autres abandonnés par manque de fonds, n’ont pas permis au gouvernement d’obtenir beaucoup de recettes pour rembourser la dette contractée pour leur réalisation.

Ce cercle vicieux a atteint un point où le régime de Lungu est retourné vers les prêteurs pour emprunter à nouveau de l’argent afin de l’utiliser pour payer la dette initiale, ont expliqué les économistes, ce qui a abouti à la spirale actuelle des dettes impayées qui est au bord du défaut de paiement.

 Le ministre zambien des Finances, Bwalya Ng’andu, a déclaré qu’il s’attendait à obtenir un prêt du FMI pour soutenir les discussions sur la restructuration de la dette avec les créanciers extérieurs, en particulier les prêteurs européens, avant que le pays n’organise des élections en août.

 « Nous voulons un accord. Nous ne voulons absolument pas retarder les échéances jusqu’au moment des élections et nous espérons pouvoir parvenir à un accord avec le FMI », a déclaré M. Ng’andu.

L’Onu pour une enquête indépendante dans le Tigré

Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a souligné l’urgence d’une évaluation objective et indépendante de la situation humanitaire au Tigré.« Des rapports très inquiétants de violence sexuelle et sexiste, d’exécutions extrajudiciaires, de destruction et de pillage généralisés de biens publics et privés par toutes les parties continuent à nous être communiqués, ainsi que des rapports sur la poursuite des combats dans le centre du Tigré en particulier », a déclaré Mme Bachelet.

Selon elle, des informations crédibles continuent également d’apparaître concernant de graves violations du droit international, des droits de l’homme et du droit humanitaire par toutes les parties au conflit du Tigré.

« Sans des enquêtes rapides, impartiales et transparentes et sans que les responsables aient à rendre des comptes, je crains que des violations continuent d’être commises en toute impunité et que la situation reste instable pendant longtemps », a ajouté Michelle Bachelet.

Le Bureau des droits de l’homme des Nations unies a reçu des informations sur les combats en cours dans toute la région, en particulier dans le centre du Tigré, ainsi que sur des incidents de pillage par divers acteurs armés.

Des sources fiables ont partagé des informations sur le meurtre de huit manifestants par les forces de sécurité entre les 9 et 10 février 2021 à Adigrat, Mekelle, Shire et Wukro.

Plus de 136 cas de viols ont également été signalés dans les hôpitaux de Mekelle, Ayder, Adigrat et Wukro, dans l’est de la région du Tigré, entre décembre et janvier, et il semblerait qu’il y ait beaucoup plus de cas non signalés.

Le gouvernement a déclaré que des enquêtes sont en cours sur les cas de violence sexuelle.

Le bureau a également réussi à corroborer des informations sur certains des incidents survenus en novembre de l’année dernière, indiquant des bombardements aveugles dans les villes de Mekelle, Humera et Adigrat dans la région du Tigré, et des rapports sur de graves violations des droits de l’homme et des abus, y compris des massacres à Axum, et à Dengelat dans le centre du Tigré par les forces armées érythréennes.

Une analyse préliminaire des informations reçues indique que de graves violations du droit international, pouvant constituer des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, ont pu être commises par de multiples acteurs du conflit, notamment les forces de défense nationale éthiopiennes, le Front populaire de libération du Tigré, les forces armées érythréennes, les forces régionales d’Amhara et les milices affiliées.

« Compte tenu de la multiplicité des acteurs du conflit, des dénégations générales et des accusations, il est clairement nécessaire de procéder à une évaluation objective et indépendante de ces rapports. Nous demandons instamment au gouvernement éthiopien d’autoriser mon bureau et d’autres observateurs indépendants à se rendre dans la région du Tigré, afin d’établir les faits et de contribuer à l’établissement des responsabilités, quelle que soit l’affiliation des auteurs des violations », a déclaré Mme Bachelet.

Elle a également exprimé son inquiétude quant à la détention cette semaine au Tigré de journalistes et de traducteurs travaillant pour des médias locaux et internationaux.

Bien que les journalistes aient été libérés, un fonctionnaire du gouvernement a fait des remarques inquiétantes selon lesquelles les responsables de « l’incohérence des médias internationaux » seraient tenus pour responsables.

« Les victimes et les témoins de violations et d’abus des droits de l’homme ne doivent pas être empêchés de partager leurs témoignages par crainte de représailles », a déclaré le Haut-Commissaire.

Mme Bachelet a salué les récentes déclarations du gouvernement éthiopien sur la responsabilité et les mesures prises sur l’accès des acteurs humanitaires. Elle a exhorté les autorités à veiller à ce que ces engagements se traduisent dans la réalité, et a souligné que le Bureau des droits de l’homme des Nations unies est prêt à soutenir les efforts visant à faire progresser les droits de l’homme, notamment les efforts de la Commission éthiopienne des droits de l’homme visant à garantir la responsabilité.

Vingt migrants morts au large de Djibouti (OIM)

Au moins vingt migrants se sont noyés au large des côtes djiboutiennes, rapporte l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).L’agence onusienne explique que le drame est survenu après que des passeurs ont jeté des dizaines de migrants par-dessus bord lors d’une traversée entre Djibouti et le Yémen.

« Les survivants pensent qu’au moins 20 personnes ont été tuées. Il en reste encore quelques-unes qui sont portées disparues. Cinq corps ont échoué en terre ferme », a déclaré Yvonne Ndege, porte-parole régionale de l’OIM pour l’Est et la Corne de l’Afrique, dans un communiqué.

Au moins 200 migrants, dont des enfants, se trouvaient à bord du navire lorsqu’il a quitté Oulebi, à Djibouti, aux premières heures de mercredi dernier pour le Yémen, ont déclaré les survivants à l’OIM.

Une trentaine de minutes après le début de la traversée du golfe d’Aden, les passeurs ont paniqué, jetant environ 80 personnes par-dessus bord avant de faire demi-tour vers Djibouti, indiquent les témoins.

« Sur les 80 personnes qui ont été forcées de descendre, seules 60 ont réussi à regagner la côte », a déclaré Ndege.

Cinq corps ont été retrouvés mercredi dernier et il est à craindre que le nombre de morts n’augmente encore. Les survivants reçoivent des soins médicaux dans la ville portuaire d’Obock, à Djibouti, et les témoignages sont toujours en cours de collecte.

Deux incidents similaires dans le golfe d’Aden en octobre ont coûté la vie à au moins 50 migrants, a rappelé l’OIM.

Plus de 32 milliards Fcfa de la BEI à la BDEAC

La Banque Européenne d’Investissement (BEI) vient d’accorder un financement de 50 millions d’euros, soit 32,8 milliards francs CFA, à la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), a appris APA vendredi.L’accord paraphé le 03 mars dernier à Brazzaville (Congo) doit permettre la mise en place d’une ligne de financement à la BDEAC au profit du secteur privé de la Sous-Région Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

La mise en place de cette facilité, fruit d’une stratégie de mobilisation des ressources plus active de la BDEAC durant ces quatre dernières années, vise à soutenir les acteurs du secteur privé dont les activités contribuent à la diversification de l’économie sous-régionale et au développement du secteur social. L’objectif final est de renforcer la résilience des pays face à l’actuelle pandémie de la Covid-19.

Les projets qui seront financés dans ce cadre par la BDEAC auront ainsi de nombreux impacts socio-économiques dans la sous-région à savoir la création d’emplois, la croissance économique et le développement du secteur privé, souligne le communiqué parvenu à APA.

Par ailleurs, poursuit la note, ces ressources contribueront à la poursuite des engagements de la Banque, de plus en plus sollicitée, dans les secteurs éligibles à cette ligne de crédit comme ceux de l’agriculture, la pêche, l’industrie agroalimentaire, l’industrie manufacturière, la construction, le tourisme, les services, l’éducation et le commerce.

De plus, avec cet accord, la BEI renouvelle « de façon éclatante » sa confiance à la BDEAC qui bénéficie ainsi, pour la énième fois d’une ligne de cette Institution internationale de renom, renforçant ainsi le volet financier d’une coopération plus large entre les deux Institutions.

Pour les responsables de l’institution financière régionale, cela est également le signe « tangible » d’une crédibilité retrouvée de la BDEAC auprès des investisseurs et partenaires internationaux. Cela grâce aux vastes programmes de réformes entreprises depuis 2017 couvrant la gouvernance, la gestion des ressources humaines et les domaines opérationnels, pour s’arrimer aux standards internationaux.

Economie, politique, social et militaire au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi se focalisent sur nombre de sujet notamment le secteur informel, les divergences des partis politiques sur le calcul du quotient électoral, la baisse significative des accidents de la circulation et l’exercice militaire maroco-américain au large des côtes sud du Royaume.+L’Economiste+ écrit que pour se mettre en conformité avec les normes le Groupe d’action financière (GAFI), le Maroc est tenu d’accélérer la réduction de la part de l’informel dans l’économie nationale. Le journal constate que de nombreuses transactions commerciales, engageant des gros montants, sont régulièrement conclues en espèces, sans aucune traçabilité.

« Certains opérateurs font du blanchiment d’argent en investissant massivement dans l’immobilier pour échapper au fisc », écrit-il en relevant que l’amnistie sur le cash n’a pas débouché sur un bilan retentissant. La marge de régularisation reste importante dans ses conditions importantes sachant que « de nombreuses transactions commerciales restent marquées par la prévalence de la sous-déclaration, de l’absence de factures probantes, de la contrebande, de la contrefaçon… ».

Le quotidien soutient que des mesures pour intégrer les unités opérant dans l’informel ont été mises en place sans grand résultat. Il parle notamment de l’amnistie fiscale en faveur des entreprises qui s’identifient pour la première auprès des services des Impôts qui a été reconduit pour la 7e année à la demande des organisations professionnelles pour neutraliser la concurrence déloyale. Sauf que le fisc s’interroge sur le peu d’enthousiasme des opérateurs à adhérer au dispositif.

Le quotidien évoque aussi le rappel de l’Unité de traitement du renseignement financier (UTRF) au sujet de la stratégie nationale d’inclusion financière censée faciliter l’accès aux services bancaires, particulièrement pour les travailleurs du secteur informel, notamment les jeunes, les auto-employeurs, les PME exportatrices en Afrique. Il parle également du statut d’auto-employeur qui permet d’intégrer les petits commerçants dans l’économie formelle en créant leur entreprise et en passant par le canal bancaire.

Au volet politique +Al Massae+ rapporte que les partis de la majorité et de l’opposition ont voté en faveur de la nouvelle méthode de calcul du quotient électoral sur la base des inscrits sur les listes électorales lors d’une réunion tenue secrète de la commission de l’Intérieur à la Chambre des représentants.

Selon les sources du quotidien, les partis politiques ayant présenté des amendements pour le changement du quotient électoral ne se sont pas exprimés lors de cette réunion pour défendre ni justifier leur proposition. En revanche, toutes les interventions émanaient du parti Justice et Développement (PJD-au pouvoir), dont 12 députés ont pris la parole lors de cette réunion.

Toujours selon les mêmes sources, le gouvernement n’est pas à l’origine de cette proposition, qui ne figure pas dans le projet de loi adopté en conseil des ministres du 11 février dernier. Le gouvernement l’a même refusée lorsque les partis politiques issus de la majorité gouvernementale et de l’opposition l’ont proposée.

Pour autant, la surprise a été au rendez-vous lorsque les formations de la majorité gouvernementale, avec celles de l’opposition, ont voté favorablement sur l’amendement, contre la volonté de l’Exécutif, incarné par le ministre de l’Intérieur, qui a exprimé son opposition à cet amendement avant le début de la séance du vote. D’après la publication, le gouvernement a perdu sa majorité, censée soutenir ses projets de loi à la Chambre des représentants.

+Akhbar Al Yaoum+ relève que le confinement a été on ne peut salutaire pour la sécurité routière.

En effet, l’Agence nationale de la sécurité routière (NARSA) a fait état d’une baisse significative de tous les indicateurs relatifs aux accidents corporels de la circulation, au titre de l’année 2020, en comparaison avec l’année 2019.

Dans un document dressant son bilan d’activités durant l’année 2020 en termes de statistiques d’accidents de la circulation enregistrés sur l’ensemble du territoire national, ainsi que les activités et initiatives tenues à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la sécurité routière, la NARSA souligne que 85.208 accidents corporels ont été enregistrés, soit une diminution de 17,06%, dont 2.499 accidents mortels, avec une diminution de 16,98%, alors que le nombre des personnes tuées a atteint 2.774, soit une diminution de 18,03%, souligne la publication.

+Le Matin+ rapporte que le groupe aéronaval USS Dwight D.Eisenhower (IKE CSG) participe au «Lightning Handshake», un exercice maritime entre les États-Unis, la Marine Royale Marocaine (MRM) et les Forces Royales Air (FRA), qui se tient au cours de la première semaine de mars.

L’exercice vise à améliorer l’interopérabilité entre les marines américaine et marocaine dans plusieurs domaines de défense, notamment les attaques de surface, la lutte anti-sous-marine, la frappe air-mer, le soutien logistique combiné et les opérations d’interdiction maritime, indique un communiqué de l’ambassade des États-Unis au Maroc, cité par le journal.

«Au nom des marins affectés au CSG IKE, c’est un honneur de participer à cet exercice maritime bilatéral historique, marquant le bicentenaire d’un partenariat durable avec le Maroc», a déclaré le contre-amiral Scott Robertson, commandant du deuxième Groupe aéronaval, notant que «des exercices tels que Lighting Handshake renforcent les fondements de notre interopérabilité et le soutien continu de notre engagement à long terme en faveur de la sécurité dans la région ».