Congo : vers un partenariat d’assistance aux usagers de l’aéroport de Maya-Maya

Un protocole d’accord à cet effet a été signé entre l’Aerco, l’Asecna et la Sécurité civile en vue d’orienter leurs actions vers une assistance partagée.

L’initiative vise à mutualiser les efforts et moyens mis en œuvre en matière de coordination des urgences nécessitant des soins immédiats où une évacuation vers les centres hospitaliers. Le document a été paraphé, du côté d’Aerco, par son directeur général, Daniel Lefèvre ; du côté de la Sécurité civile par son directeur général, le général de police de première classe Albert Ngoto; et du côté de l’Asecna par son représentant au Congo, Joachim Tchissambou.

Le projet éligible au titre de ce contrat prévoit que chacun, dans son domaine de compétence, apporte sa pierre à l’édifice. Ainsi, dans le cadre de ce protocole, trois structures s’associent pour permettre la mise en conformité à la norme réglementaire : la sécurité civile met à la disposition du personnel formé, des moyens pour porter assistance aux différents usagers de la plate-forme, dans le cadre des urgences.

Aerco, pour sa part, met à disposition des locaux ainsi que des équipements permettant d’assurer une prise en charge rapide et une stabilisation de l’urgence. Enfin, l’Asecna, met à disposition un véhicule de secours médicalisé permettant une évacuation des victimes vers les centres de prise en charge appropriés.

« Avec cette signature, le Congo sera le premier pays sur les dix-huit Etats membres de l’Asecna à disposer d’un tel protocole. Mesdames, messieurs, la mobilisation des moyens matériels et humains de premier secours contre l’incendie est un levier adapté à la mise en œuvre du plan d’urgence de l’aéroport », a indiqué le représentant de l’Asecna, Joachim Tchissambou.

Le mot du directeur général de la Sécurité civile, Albert Ngoto, qui, après avoir salué la clairvoyance et le leadership du ministère de l’Intérieur qui a permis cette action concrète, a exhorté les sapeurs-pompiers qui seront en service à l’aéroport à plus d’ardeur au travail et au sens de discipline.

Pour le directeur général de l’Aerco, Daniel Lefèvre, ce dispositif avancé, dont l’efficacité en cas de situation d’urgence massive repose sur la coordination et la mobilisation des moyens extérieurs à l’aéroport, constitue une évolution majeure. « C’est pourquoi nos équipes vont travailler avec tous les acteurs identifiés pour mettre à l’épreuve nos procédures d’urgence ; seul moyen de préparer efficacement à faire face aux différentes situations de crise. Sur ce projet que nous mettrons en œuvre sous l’impulsion de l’Agence nationale de la sécurité civile et de la préfecture de Brazzaville, je sais compter sur votre participation à tous », a-t-il, poursuivi.

Daniel Lefèvre a, par ailleurs, souligné que l’installation d’un poste avancé de la sécurité sur la plate-forme de Brazzaville permettra aux aéroports de se conformer aux dispositions du Manuel des services d’aéroport (DOC OACI 9137-AN/898 7e portant sur la planification des mesures d’urgence aux aéroports).

Notons que cette réglementation dispose que « lorsqu’il n’existe pas de service médical ni de service d’ambulance sur l’aéroport, le gestionnaire d’aéroport a, entre autres obligations, d’établir des protocoles avec les services locaux, privés, publics ou militaires pour la prise en charge des urgences nécessitant des soins immédiats ou une évacuation vers des centres hospitaliers ».

 

Congo : Aerco a formulé la demande de certification des aéroports

C’était au cours d’une réunion entre Aerco et l’Agence nationale de l’aviation civile lundi 24 septembre, à Brazzaville.

Le processus de certification internationale des aéroports du Congo est lancé. Les structures aéroportuaires concernées en premier lieu sont Brazzaville et Pointe-Noire, ouvertes à la circulation aérienne internationale.

Le directeur général d’Aerco, Jean Michel Ratron, a mis à la disposition de l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) la demande de certification. Il l’a fait après une réunion entre les deux parties visant notamment à évaluer les contours liés à la procédure, les responsabilités des unes et des autres, le niveau atteint dans cette démarche y compris.

Les éléments constitutifs cette demande formelle déposée par Aerco sont entre autres, le formulaire du certificat d’aérodrome, le manuel d’aérodrome contenant les dix-sept procédures obligatoires, le plan d’urgence, le programme de sûreté de l’aéroport, les fiches d’obstacles.

« Il y a des critères qui sont fixés par l’Organisation internationale de l’aviation civile qui porte à la fois sur les installations, les procédures de la gestion, de la sécurité et de la sûreté de manière à ce que les passagers qui utilisent les plates-formes aéroportuaires puissent voyager sans problème au plan national et international », a indiqué le directeur général d’Aerco.

Jean Michel Ratron a précisé que « Les compagnies aériennes internationales ne viendraient pas à Brazzaville ou à Pointe-Noire si elles n’étaient pas certaines de la sûreté et de la sécurité de ces aéroports. La certification ne vient que pour couronner cette sûreté ou cette sécurité ».

Le directeur général de l’Anac, Serge Florent Dzota, pour sa part, a dit : « Nous allons veiller à la réussite de ce processus de certification. Un grand travail vient d’être fait sur les supports entre les deux parties. Le reste du travail est lié aux inspections, audits, la formation, etc. », a-t-il dit.