Congo : l’Asecna met sur pieds une nouvelle technologie de navigation

C’était au cours d’un séminaire qui s’est ouvert ce 06 juillet à Brazzaville, que l’Asecna a lancé cette nouvelle technologie de navigation et de sécurisation aérienne avancée.

 

L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), en collaboration avec le programme de mise en œuvre de la navigation par satellite en Afrique, ainsi que le Nigeria et le JPO, ont organisé un séminaire de formation le 6 juillet 2021 à Brazzaville. Cette formation marquait le lancement officiel de la technologie de renforcement satellitaire (SBAS) en Afrique.

Pour le directeur de l’Asecna, Mohamed Moussa cette technologie de pointe est une vision qui vise à accélérer le développement des services de renforcement satellitaire en Afrique.

En effet, selon les organisateurs, en matière d’aviation, la technologie SBAS soutient les opérations de navigation, permettant aux pilotes d’être assistés avec précision dans leurs manœuvres d’atterrissage. Cela sans avoir nécessairement besoin d’équipements spécifiques au sol au niveau de l’aéroport. Outre cette option, les opérations basées sur le SBAS procurent plus de sécurité, renforcent l’efficacité de la navigation et permettent de réduire les coûts opérationnels des compagnies aériennes. Elles améliorent aussi l’accessibilité aux aéroports.

« Vous le savez déjà, les applications des systèmes de positionnement et de navigation par satellite, encore appelées GNSS font partie de notre quotidien. Nous les utilisons tous les jours parfois sans le savoir, tellement elles sont intégrées dans nos vies quotidiennes. Par exemple, la géolocalisation sur nos téléphones, les itinéraires pour rallier des sites dans les transports, la cartographie et le cadastre », a déclaré le directeur de l’exploitation de la navigation aérienne, Louis Bakienon.

Selon les Etats membres de l’ASECNA, il est nécessaire que tous les avantages du SBAS soient exploités et mis en valeur afin de contribuer au développement socioéconomique et au bien-être des populations africaines.

Congo : vers un partenariat d’assistance aux usagers de l’aéroport de Maya-Maya

Un protocole d’accord à cet effet a été signé entre l’Aerco, l’Asecna et la Sécurité civile en vue d’orienter leurs actions vers une assistance partagée.

L’initiative vise à mutualiser les efforts et moyens mis en œuvre en matière de coordination des urgences nécessitant des soins immédiats où une évacuation vers les centres hospitaliers. Le document a été paraphé, du côté d’Aerco, par son directeur général, Daniel Lefèvre ; du côté de la Sécurité civile par son directeur général, le général de police de première classe Albert Ngoto; et du côté de l’Asecna par son représentant au Congo, Joachim Tchissambou.

Le projet éligible au titre de ce contrat prévoit que chacun, dans son domaine de compétence, apporte sa pierre à l’édifice. Ainsi, dans le cadre de ce protocole, trois structures s’associent pour permettre la mise en conformité à la norme réglementaire : la sécurité civile met à la disposition du personnel formé, des moyens pour porter assistance aux différents usagers de la plate-forme, dans le cadre des urgences.

Aerco, pour sa part, met à disposition des locaux ainsi que des équipements permettant d’assurer une prise en charge rapide et une stabilisation de l’urgence. Enfin, l’Asecna, met à disposition un véhicule de secours médicalisé permettant une évacuation des victimes vers les centres de prise en charge appropriés.

« Avec cette signature, le Congo sera le premier pays sur les dix-huit Etats membres de l’Asecna à disposer d’un tel protocole. Mesdames, messieurs, la mobilisation des moyens matériels et humains de premier secours contre l’incendie est un levier adapté à la mise en œuvre du plan d’urgence de l’aéroport », a indiqué le représentant de l’Asecna, Joachim Tchissambou.

Le mot du directeur général de la Sécurité civile, Albert Ngoto, qui, après avoir salué la clairvoyance et le leadership du ministère de l’Intérieur qui a permis cette action concrète, a exhorté les sapeurs-pompiers qui seront en service à l’aéroport à plus d’ardeur au travail et au sens de discipline.

Pour le directeur général de l’Aerco, Daniel Lefèvre, ce dispositif avancé, dont l’efficacité en cas de situation d’urgence massive repose sur la coordination et la mobilisation des moyens extérieurs à l’aéroport, constitue une évolution majeure. « C’est pourquoi nos équipes vont travailler avec tous les acteurs identifiés pour mettre à l’épreuve nos procédures d’urgence ; seul moyen de préparer efficacement à faire face aux différentes situations de crise. Sur ce projet que nous mettrons en œuvre sous l’impulsion de l’Agence nationale de la sécurité civile et de la préfecture de Brazzaville, je sais compter sur votre participation à tous », a-t-il, poursuivi.

Daniel Lefèvre a, par ailleurs, souligné que l’installation d’un poste avancé de la sécurité sur la plate-forme de Brazzaville permettra aux aéroports de se conformer aux dispositions du Manuel des services d’aéroport (DOC OACI 9137-AN/898 7e portant sur la planification des mesures d’urgence aux aéroports).

Notons que cette réglementation dispose que « lorsqu’il n’existe pas de service médical ni de service d’ambulance sur l’aéroport, le gestionnaire d’aéroport a, entre autres obligations, d’établir des protocoles avec les services locaux, privés, publics ou militaires pour la prise en charge des urgences nécessitant des soins immédiats ou une évacuation vers des centres hospitaliers ».

 

Espace aérien : 2 milliards de FCFA pour la construction d’un bloc technique

Ce nouveau plateau technique va gérer les espaces aériens du Gabon, de la Centrafrique, du Cameroun, de la Guinée Équatoriale et du Congo (Brazzaville, Pointe-Noire et d’Ollombo).

C’est un projet qui sera financé par l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA),  à hauteur de plus de 2 milliards de FCFA. Les travaux de construction de cet édifice technique ont d’ailleurs été lancés lundi 26 août à Brazzaville par le ministre congolais des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Fidèle Dimou.

Les travaux seront réalisés sur une superficie de 2.933, 42 m², où sera à réaliser un bâtiment de deux niveaux. L’immeuble va abriter l’ensemble des services techniques de navigation aérienne dans l’espace de la région d’information en vol, une structure technique.

« Ce bâtiment abritera les structures de la circulation aérienne d’approche et d’aérodrome, de la publication d’informations aéronautiques, de la prévision et de la transmission des informations dans le domaine de la météorologie aéronautique ainsi que les services de maintenance des équipements aéroportuaires », a précisé le représentant de l’ASECNA au Congo, Joachim Tchissambou Mboundou.

Transport aérien : le Congo doté d’un centre de contrôle régional

La structure dont l’inauguration est prévue ce 27 avril aura pour mission de permettre aux avions de rester en communication permanente avec la tour de contrôle, afin de suivre leur route sans risque de se perdre.

Le directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), Mohamed Moussa, a livré l’information le 26 avril à Brazzaville, à l’issue d’une audience avec le ministre des Transports, Fidèle Dimou.

« Ce projet est le résultat des décisions prises par les ministres des Transports des pays membres de l’Asecna. Après près de huit ans, il vient d’être achevé complètement tant en infrastructures qu’en équipements. J’espère que le Congo ouvrira d’autres nouveaux centres à partir desquels nous serons en mesure d’assurer la sécurité aérienne sur cette zone », a déclaré le directeur général de l’Asecna,

Outre le volet inauguration, les deux personnalités ont fait l’état des lieux de la situation de cette agence au Congo. Ils se sont félicités d’avoir réalisé des progrès importants. Récemment, l’Asecna a lancé le projet de construction de la tour de contrôle. Elle compte également démarrer, sous peu, la construction du bureau technique de cette tour. 

L’Asecna a pour mission d’assurer la sécurité de la navigation aérienne sur les 16 000 000 de km² des Etats membres. Pour relever un tel défi, elle est en train de se doter des moyens techniques spécialisés. C’est dans cette optique qu’elle vient de développer un système de communication vaste constitué de cent vingt-huit stations terriennes implantées sur les quatre continents. Elle dispose désormais des équipements lui permettant de visualiser les avions.

Cette année, l’Asecna a déjà rendu opérationnel le guidage radar des avions dans trois pays membres. Le Congo est l’une des prochaines cibles.  A ce propos, une mission y arrivera sous peu pour une étude de faisabilité.