Prétendue destitution de Parfait Kolélas à l’Assemblée nationale : l’Udh-Yuki se prononce

L’Union des démocrates humanistes (Udh-Yuki) a tenu à apporter des éclairages en trois volets pour défendre son président. La cellule…

L’Union des démocrates humanistes (Udh-Yuki) a tenu à apporter des éclairages en trois volets pour défendre son président.

La cellule de communication du parti a réagi, le 26 février à Brazzaville, dans un communiqué de presse, aux propos tenus, le 19 février, par le président du Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), Euloge Landry Kolélas, dégageant la responsabilité de sa formation politique sur une éventuelle destitution du député de la deuxième circonscription de Kinkala par la chambre basse du parlement.

L’Union des démocrates humanistes (Udh-Yuki) a tenu à apporter des éclairages en trois volets. En effet, pour défendre son président, cette formation politique a énuméré l’article 66 de la loi électorale modifiée qui stipule, entre autres, que « Quand un député ne siège plus ou n’a plus le droit de siéger…, il est procédé à des élections législatives partielles ».

Selon le directoire de la cellule de communication, le député Guy Brice Parfait Kolélas qui siège actuellement à l’Assemblée nationale ne se trouve pas dans cette situation. « Le report avait été dû au conflit armé, ainsi donc l’honorable Guy Brice Parfait Kolélas, président de l’Udh-Yuki, n’a jamais été à l’origine du report des élections législatives dans les neuf circonscriptions électorales du Pool », rappelle-t-il.

D’après ce parti de l’opposition, la situation du Pool n’est pas la première au Congo. En effet, suite au drame du 4 mars 2012 à Brazzaville, l’article 109 de la Constitution avait, a-t-il rappelé, été appliqué sans faire l’objet d’une quelconque contestation dans le pays. S’agissant du cas du Pool, l’Udh-Yuki estime que la Cour constitutionnelle a décidé de prolonger le mandat des députés jusqu’à l’organisation des élections partielles, conformément à l’article 109 de la Constitution du 25 octobre 2015. Cet article stipule que : « Les mandats de député et de sénateur peuvent être prolongés par la Cour constitutionnelle saisie par le président de la République, en cas de circonstances exceptionnellement graves empêchant le déroulement normal des élections ».

Rappelant les conséquences du conflit armé ayant opposé les forces de l’ordre aux ex-ninjas du pasteur Ntoumi pendant près de deux ans dans le Pool, l’Udh-Yuki pense qu’en pareille circonstance, on ne pouvait pas parler d’élections législatives aux habitants qui avaient faim et qui cherchaient à rebâtir leurs maisons détruites.

« L’Udh-Yuki et son président, dont l’idéal épouse le destin du Congo, attendent dans la paix, seule créatrice et féconde, l’organisation des élections partielles dans les neuf circonscriptions électorales restantes dans le département du Pool. Ceci, une fois que la population aura retrouvé la quiétude et la stabilité dans les villages devenus exsangues », conclut le communiqué.

Notons que cette réaction fait suite à la déclaration du MCDDI qui dégageait récemment toute sa responsabilité si jamais l’Assemblée nationale arrivait à destituer le député de la deuxième circonscription électorale de Kinkala, Guy Brice Parfait Kolélas. A cette occasion, Euloge Landry Kolélas soulignait : « Vous faites partie d’une organisation politique et vous allez créer une autre, c’est une démission de fait. En quoi la responsabilité du MCDDI est-elle engagée ? Le problème s’est posé au moment où il a eu son récépissé, et ça c’est la loi qui le lui rappelle ».

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