La République du Congo peine à financer ses engagements climatiques pris dans le cadre de l’Accord de Paris.
Sur un besoin total estimé à 9,6 milliards de dollars, seuls 919 millions ont été mobilisés, soit 11 %. Le pays accuse ainsi un déficit de 3,6 milliards de dollars, principalement dans les secteurs de l’énergie et des transports.
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Ces chiffres ont été présentés par la ministre de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, lors d’un atelier consacré à l’évaluation de la CDN 2.0 (Contribution déterminée au niveau national) et à la préparation de la CDN 3.0. Selon elle, ce manque de financement compromet les objectifs de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre, dont 23 % dépendent d’aides extérieures.
Si le secteur forestier a enregistré des progrès grâce à l’interdiction du torchage, les autres domaines comme l’énergie, les transports ou les déchets accusent de sérieux retards. L’adaptation aux changements climatiques reste également limitée, notamment dans le secteur de l’habitat.
La ministre a pointé du doigt des faiblesses institutionnelles et un manque de données fiables, qui ont freiné la mise en œuvre des actions prévues. Elle a appelé l’ensemble des partenaires – États, secteur privé, société civile et bailleurs – à proposer des solutions innovantes pour rendre la future CDN 3.0 plus ambitieuse et réaliste.