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Congo : dernier hommage rendu à Edo Ganga

Décédé le 7 juin à l’âge de 87 ans après soixante-six ans de carrière musicale, Edo Ganga sera inhumé ce…

Décédé le 7 juin à l’âge de 87 ans après soixante-six ans de carrière musicale, Edo Ganga sera inhumé ce 22 juillet à Brazzaville.

Ce mercredi 22 juillet à Brazzaville, un hommage sera rendu à Edo Ganga. Peu avant cette journée d’hommage qui lui sera rendu au Palais des congrès, Claudia Sassou N’Guesso a reçu la famille de l’illustre disparu pour apporter son soutien aux préparatifs finaux.

Compte tenu de son indisponibilité à assister à la dernière cérémonie d’hommage à Edo Ganga le 22 juillet, Claudia Sassou N’Guesso, conseillère spéciale du président de la République, chef du département de la communication et des médias, a tenu à exprimer sa compassion et son soutien à la famille de l’artiste. « C’est un grand artiste et un monument de la culture congolaise que nous venons de perdre et, de ce fait, je présente mes sincères condoléances à la famille éprouvée. En dépit de mon absence aux obsèques d’Edo Ganga, je tenais énormément à apporter ma modeste contribution afin de lui rendre un hommage digne de ce nom et de son rang », a-t-elle déclaré.

Par ailleurs, elle s’est réjouie qu’Edo Ganga ait été honoré de son vivant car, selon elle, la plupart du temps, la société a tendance à décorer les artistes et autres personnalités à titre posthume. En effet, le 15 août dernier, Edo Ganga avait été élevé à la dignité de Commandeur dans l’ordre du mérite congolais par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso. « Quoiqu’Edo Nganga ne soit plus là, nous allons continuer de soutenir cet orchestre au mieux de nos possibilités et de nos moyens », a ajouté Claudia  Sassou N’Guesso.

Au terme de la rencontre, la famille s’est dite émue et impressionnée par la générosité de Claudia Sassou N’Guesso qui avait été, l’an dernier, deuxième marraine du soixantième anniversaire de l’orchestre « Les bantous de la capitale ». « Les faiblesses observées en amont en été vite rattrapées. Nous partons satisfaits d’avoir trouvé les réponses pour lesquelles nous avions une appréhension. Et, je pense qu’en rendant compte au reste de la famille, les esprits et les cœurs seront apaisés », s’est exprimé Bernard Batantou, représentant de la famille du patriarche du mythique orchestre Les bantous de la capitale.

S’agissant du programme des obsèques qui auront lieu ce mercredi à Brazzaville, il est prévu un dernier hommage digne de son rang, au Palais des congrès, après la levée du corps de l’artiste congolais à la morgue municipale du CHU. Les corps constitués nationaux ainsi que l’ensemble des musiciens congolais seront présents, pour dire un adieu solennel à l’artiste. Après cette cérémonie, l’artiste sera conduit à sa dernière demeure, au cimetière du Centre-ville.

Né le 27 octobre 1933 à Léopoldville (Congo-Belge), Edo Ganga a trouvé la mort le 7 juin à Brazzaville, après une riche et belle carrière musicale. Compositeur, chanteur ténor et arrangeur, Edouard Nganga dit Edo Nganga est l’une des légendes emblématiques de la musique congolaise moderne. Il est parmi les fondateurs de l’orchestre Atomic Jazz, embryon de l’orchestre Négro Jazz de Brazzaville en 1954, de l’Ok-Jazz et du mythique orchestre Les bantous de la capitale en 1959, au sein duquel il a évolué jusqu’à son dernier souffle. Le patriarche a composé plusieurs chansons, à savoir : « Mabé nde kolimwa », « Zozo kobanga te », … et « Aimé wa bolingo », une chanson anthologique chantée en hommage à sa mère, Véronique, dont il fut le fils unique.