Les plateaux Batéké sont un ensemble de plateaux se situant à la frontière entre la république du Congo et le Gabon. Ils ont donné leur nom à deux départements :
- le département des Plateaux dans la province du Haut-Ogooué, au Gabon ;
- et celui du même nom, en République du Congo.
Ils couvrent environ 6 millions d’hectares1 et culminent entre 350 et 930 mètres2. Ils sont riches en manganèse.
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La zone abrite le parc national des plateaux Batéké.
La zone doit son nom à la présence des Téké, une population bantoue qui réside à cet endroit et qui y avait établi son royaume. Le terme batéké désigne « le peuple des Téké », le préfixe ba étant le signe du pluriel.
Les plateaux Batéké sont une ancienne zone volcanique. Les sols sont composés de grès polymorphes3, massivement sous forme sableuse, datant vraisemblablement de l’éocène4. « La végétation est une mosaïque de savanes herbeuses et arbustives, entrecoupées des forêts galeries humides constituées d’essences diverses2. » « Dominée par un gigantesque système de dunes de sable, la terre est couverte de vastes herbes et des parcelles de savane boisées séparées par des lignes fines de forêts de forêts denses et plusieurs vallées de rivières bleu turquoise1 », en effet, plusieurs rivières y coulent, le Kouilou-Niari, en république du Congo, l’Ogooué, la Mpassa, la Ndjoumou5, la Lékabi et la Lékey, qui coulent au Gabon.
« La région des plateaux Batéké se confond avec celle du Royaume Téké dont ont fait mention les explorateurs européens dès le XVe siècle. Dès cette date, il est noté une forte activité métallurgique qui date de plus de deux mille ans et qui a duré jusqu’au début du XXe siècle6. » « Le premier peuple […] arrivé alors sur les lieux (vers 2000-1000 av. J.-C. au plus tard), avec les débuts de la métallurgie du cuivre et du fer et avec une agriculture itinérante, a maintenu, par ses brûlis, une savane sur grès perméables que, sans lui, la forêt aurait refermée sur elle-même7. »