La situation sécuritaire en Libye continue de susciter une vive inquiétude au sein de l’Union africaine (UA). Une réunion virtuelle de haut niveau, convoquée par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA et présidée par l’Ouganda, a été consacrée ce 24 juillet à l’examen des récents développements dans ce pays d’Afrique du Nord, marqué par une instabilité chronique.
Parmi les participants de cette rencontre figurait le président congolais Denis Sassou N’Guesso, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’UA sur la Libye. Il a réaffirmé l’engagement de l’organisation panafricaine à accompagner les Libyens sur le chemin de la paix.
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Le président ougandais Yoweri Museveni, qui assurait la présidence tournante du Conseil, a ouvert les travaux en faisant part de sa « profonde inquiétude » face à la recrudescence des violences, notamment à Tripoli et dans sa périphérie. Des affrontements violents survenus en mai dernier entre la 44e brigade d’infanterie et les unités du dispositif de soutien à la stabilité ont fortement dégradé la situation sécuritaire, aggravant les conditions de vie des civils.
Mahmoud Ali Youssouf, président de la Commission de l’UA, a lui aussi exprimé son désarroi face au comportement des factions rivales libyennes, qu’il accuse de compromettre les efforts de paix en cours. Selon lui, ces tensions menacent les avancées réalisées par l’UA en matière de réconciliation et de dialogue.
De son côté, Denis Sassou N’Guesso a rappelé l’importance cruciale de la prochaine signature, à Addis-Abeba, de la charte de réconciliation interlibyenne. « Nous avons placé nos espoirs dans cet accord, qui pourrait ouvrir la voie à une véritable réconciliation nationale et à la paix durable que souhaite tant le peuple libyen », a-t-il déclaré. Ce document constitue, selon lui, l’aboutissement de longs mois de négociations conduites par le Comité de haut niveau.
Enfin, le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed El Menfi, a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour intensifier son soutien au processus de paix. Il a salué la constance de l’UA, qui œuvre depuis près de 14 ans pour une sortie de crise durable, et a encouragé l’organisation à poursuivre ses efforts en faveur d’un dialogue inclusif entre toutes les parties libyennes.
Alors que les tensions semblent loin de s’apaiser, l’Union africaine réaffirme son rôle central dans la médiation et plaide pour une mobilisation accrue afin de garantir à la Libye un avenir de stabilité et de cohésion nationale.