Congo : l’ARMP perd un de ces anciens directeurs

Jean Didier Elongo est décédé mercredi à l’hôpital Adolphe Cissé de Pointe-Noire, des suites d’un accident vasculaire cérébral.

 

Jean Didier Elongo avait défrayé la chronique judiciaire congolaise en 2018, dans une affaire de détournement de fonds publics.

Après avoir passé quelques jours à la direction générale de la surveillance du territoire (DGST), celui qui était encore le tout puissant directeur de l’Agence de régulation des marchés publics fut transféré à la maison d’arrêt centrale de Brazzaville, le 21 février 2018.

L’homme avait ensuite séjourné en prison, avant d’être jugé puis condamné à deux ans d’emprisonnement ferme assorti d’une amende de 50 millions de francs CFA et de 600 millions à payer à l’Etat congolais au titre de dommages et intérêts.

Né en 1965 à Tongo, dans le département de la Cuvette, Jean Didier Elongo est professeur de droit à l’université. Il est marié et père de 10 enfants.

Jean Didier Elongo incarcéré à la maison d’arrêt de Brazzaville

Outre le directeur général du Contrôle des marchés publics, Jean Didier Elongo, trois cadres du ministère de la Santé ont également été écroués.

Présenté devant le juge qui lui a signifié les charges qui pèsent sur lui, Jean Didier Elongo a été placé sous mandat de dépôt et écroué à la maison d’arrêt de Brazzaville mardi.

Il sont quatre prévenus à avoir été placés en détention dans ce dossier portant sur des marchés liés au fonctionnement du CHU à l’époque où le ministre Gilbert Ondongo était ministre des finances.

Outre le directeur général du Contrôle des marchés publics, Jean Didier Elongo, trois cadres du ministère de la Santé ont également été écroués.

Les enquêteurs de la DGST qui ont bouclé leur enquête, ont mis à jour un système de détournement de fonds publics savamment organisé par un réseau bien outillé de « gros bonnets ».

D’autres mis en cause, bénéficiant de certaines immunités conjoncturelles pourraient être inquiétés à leur tour.

Face aux enquêteurs, Jean Didier Elongo aurait à l’évidence coopéré et défini le rôle bien spécifié de chacune des personnes citées dans cette affaire.

Enquête à la DGST : Jean Didier Elongo « balance » le ministre Gilbert Ondongo

Le ministre Gilbert Ondongo devrait être entendu dans les heures qui viennent par les enquêteurs de la DGST sur des dossiers portant sur des marchés liés au fonctionnement du Chu à l’époque où il était ministre des finances. C’est sur ces mêmes dossiers que Jean Didier Elongo est entendu à la DGST depuis trois jours.

Jean Didier Elongo n’a pas sa langue dans la poche, surtout en matière de partage de responsabilités. À la DGST où il est entendu, et où il vient de passer sa troisième nuit, l’homme s’est montré bien loquace, plaçant le ministre Gilbert Ondongo au cœur d’un système dont lui ne serait qu’un des maillons.

Le ministre Gilbert Ondongo devrait être entendu dans les heures qui viennent par les enquêteurs de la DGST sur des dossiers portant sur des marchés liés au fonctionnement du Chu à l’époque où il était ministre des finances. C’est sur ces mêmes dossiers que Jean Didier Elongo est entendu à la DGST depuis trois jours.

Les enquêteurs ont mis à jour un système de détournement de fonds publics savamment organisé par un réseau bien outillé de « gros bonnets ».

Vraisemblablement, Jean Didier Elongo devrait être déféré à la maison d’arrêt centrale de Brazzaville.

Et si madame Ambiéro qui en son temps, dénonçait un système mafieux dans la gestion du CHU avait raison ?

Jean Didier Elongo est toujours entendu à la DST

Le directeur général du Contrôle des marchés publics est entendu dans le cadre de l’affaire du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville.

Depuis plus de deux jours déjà, le directeur général du Contrôle des marchés publics, Jean Didier Elongo est entendu à la DST. L’homme qui se disait serein, pour répondre aux questions, n’en est toujours pas ressorti et ce n’est pas bon signe.

Le 17 janvier dernier Jean Didier Elongo expliquait devant la presse que sa direction générale ne participe pas aux transactions financières qui se font entre le maître d’ouvrage et l’opérateur économique retenu par celui-ci pour exécuter un chantier. Aussi assurait-il que tout ce qui se disait sur lui n’était pas fondé, car il n’intervient pas dans la transaction financière dans la procédure d’octroi des marchés publics.

En dépit de ces dénégations spontanées, l’homme a tout de même été convoqué à la DST où il est toujours entendu, non pas pour des dossiers liés aux grands travaux, mais sur le Centre hospitalier universitaire de Brazzaville.

Depuis quelques temps, les agents de la DST ont révolutionné leurs méthodes de travail. Ils accumulent préalablement les éléments de preuve avant une quelconque interpellation, plaçant de facto l’intéressé devant le fait accompli. S’en suivent les aveux.

Informé d’une éventuelle convocation à la DST, Jean Didier Elongo avait improvisé une « communication-déminage » qui aura conforté le dicton : « qui s’excuse, s’accuse ».

Selon quelques indiscrétions, « Jean Didier Elongo est mal barré» et il ne fait aucun doute qu’il sera dans les prochains jours déféré devant le procureur de la république qui lui signifiera son placement à la Maison d’arrêt, tant les éléments à charge contre lui constituent un dossier bien lourd.

Dans cette affaire, outre Jean Didier Elongo, des médecins chevronnés et des cadres ayant exercé au ministère de la Santé sont dans le collimateur des agents de la DST.