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Martial Kouamo Nkengne parle de ses échanges avec les promoteurs culturels congolais

Martial Kouamo Nkengne, de nationalité camerounaise, est réalisateur de films et scénariste, directeur du festival éducatif et international Komane à…

Martial Kouamo Nkengne, de nationalité camerounaise, est réalisateur de films et scénariste, directeur du festival éducatif et international Komane à Dschang au Cameroun et promoteur de la structure Komane films qui produit et réalise des films.

Martial Kouamo Nkengne, parlez-nous de votre parcours cinématographique ?

Je commence dans les années 1989 avec les bandes dessinées de Tom et John dont les missions étaient de frapper tous ceux et celles qui ne respecteraient pas les traditions. Puis avec l’abondance à l’époque des cinéclubs, je suis tombé amoureux des acteurs tels qu’Arnold Schwarzenegger, Sylvester Stallone, Jacky Chan… Leurs œuvres ont réveillé ma passion pour le septième art. Dans cet élan, je me suis mis à écrire ce qui deviendra mon tout premier film « Une mesure… un crime ». Mon aventure cinématographique prend corps avec ce premier film, réalisé en 1994 alors que j’étais élève en classe de seconde C au Lycée.

Ensuite, j’ai eu la chance de bénéficier des séances de formation et des ateliers tenus des mains de maître par Carolyn Conger, Michel Assimizele, Albert Zoalang du Multimédia center, Jean-Pierre Ekotto et Francis Noukiatchom du Centre de formation professionnel de l’audiovisuel. De tout ce parcours naîtront plusieurs œuvres produites pour certains par le Dr Armand Nghemkap et pour d’autres par Alphonse Douanguim et moi-même telles que « Trop bien vêtu », « Un prince pour l’enfer », « Le tueur silencieux » …

Au vu du comportement de notre jeunesse accro à une civilisation pour laquelle elle n’a pas été préparée, et voyant les effets négatifs de ses retombées, l’idée m’est venue de mettre sur pied un carrefour de rencontre et d’échange pour faire du visuel un outil éducatif. Avec l’appui du médecin urgentiste, le Dr Armand Nghemkap, nous avons décidé de mettre sur pied une nouvelle vision du cinéma qui se traduit dans l’éducation. C’est ainsi que naît le festival éducatif et international Komane à Dschang au Cameroun.

Dans vos échanges culturels avec la République du Congo, qu’est-ce qui vous marque le plus ?

Ce qui me marque le plus dans les échanges entre le Congo-Brazzaville et Komane, c’est d’abord la qualité de la rencontre et la profondeur de nos deux visions dont les chemins se croisent. En effet, c’est à travers son film ayant pour titre « Demain est à nous » que la promotrice du festival international Bimoko a fait la rencontre de Komane. Et son film a marqué le Komane de par la profondeur du message qu’il véhicule autour de la drépanocytose et qui cadre avec l’esprit éducatif des films du Komane. Nous découvrons ainsi une grande dame qui a une autre face cachée : le Bimoko autour des contes et devinettes. Aujourd’hui, je suis au Congo-Brazzaville où j’ai vécu en direct la deuxième édition du Bimoko à Boko. Et mon constat est clair : le Bimoko est l’un des rares festivals de contes qui restitue avec exactitude le milieu dans lequel les contes et les devinettes étaient racontés dans le temps, à savoir le décor avec du matériel local (bambous, liane…), un grand feu de bois et du bon vin de palme avec au centre un conteur alterné par un griot et un groupe de danse traditionnelle… Actuellement, je suis en pourparlers avec la promotrice du Bimoko, Mme Leslynna Bery pour un partenariat avec le Komane. Son contenu sera dévoilé en temps opportun, s’il plaît à Dieu, sur le site www.komane.org.

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