Economie




Congo : un plan de redressement pour mettre fin aux délestages à Brazzaville d’ici 2026

Le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, Émile Ouosso, a présenté le 18 août dernier, devant les investisseurs du secteur…

Le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, Émile Ouosso, a présenté le 18 août dernier, devant les investisseurs du secteur cimentier, un plan de redressement de la desserte électrique.

 

Le ministre Émile Ouosso a reconnu devant les opérateurs économique, la complexité du problème énergétique au Congo. Si le pays dispose d’une capacité de production estimée à 751 mégawatts pour une consommation de 600 mégawatts, plus de la moitié de cette énergie se perd dans un réseau vétuste. « Le déficit d’électricité à Brazzaville est dû à la vétusté du réseau de transport entre Pointe-Noire et Brazzaville, vieux de 43 ans », a expliqué Émile Ouosso.

LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ



La capitale, alimentée en partie par une centrale électrique à gaz installée à Pointe-Noire, subit ainsi d’importantes pertes : sur les 300 mégawatts injectés, 200 se dissipent en route, à cause de transformateurs et d’équipements de compensation hors service depuis de nombreuses années.

Pour inverser la tendance, le gouvernement a mobilisé d’importants financements, dont un apport de la Banque mondiale, destiné à la réhabilitation de la ligne de transport reliant Pointe-Noire à Brazzaville. Selon le ministre, la société adjudicatrice du projet est déjà à pied d’œuvre.

Parallèlement, le groupe Eni-Congo mène depuis un mois des travaux de réhabilitation sur plusieurs transformateurs stratégiques, notamment à Loudima (Bouenza), avant de poursuivre à Djiri et Tsiélampo (Brazzaville) ainsi qu’à Ngoyo et Côte Matève (Pointe-Noire). Le groupe a également commandé de nouveaux transformateurs de grande puissance pour remplacer les équipements obsolètes.

Autre chantier annoncé : la rénovation du barrage hydroélectrique de Moukoukoulou, construit pour alimenter les cimenteries et industries des départements de la Bouenza et du Niari.

Le gouvernement se veut optimiste quant au calendrier. « Selon le programme établi avec Eni-Congo, fin 2025, on devrait connaître une amélioration significative dans la desserte en électricité à Brazzaville, après avoir libéré les 200 mégawatts qui se perdaient le long de la ligne. Et, en septembre 2026, les délestages ne seront plus qu’un vieux souvenir », a assuré le ministre de l’Énergie.

Pour les Brazzavillois, longtemps confrontés aux coupures quotidiennes, cette annonce sonne comme une promesse de retour à la stabilité électrique, condition essentielle au développement industriel et à l’amélioration du cadre de vie.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP