Congo : la veuve de Kolelas demande l’inhumation de son époux

De vives altercations ont eu lieu lundi, dans les couloirs du tribunal de Bobigny entre les soutiens de la veuves…

Guy Parfait Kolelas. journaldebrazza.com

De vives altercations ont eu lieu lundi, dans les couloirs du tribunal de Bobigny entre les soutiens de la veuves et ceux des enfants de Parfait Kolelas.

 

Lundi dernier, dans les couloirs du tribunal de Bobigny, de vives altercations ont eu lieu entre les soutiens des deux parties, à la fin de l’audience sur le dossier Parfait Kolelas dont le délibéré sera rendu le vendredi 14 janvier. Une décision qui pourra enfin décider de l’enterrement ou pas de Guy Brice Parfait Kolelas.

Maitre Pierre Henri Bovis, avocat de la veuve Kolelas a dans ses conclusions déposées auprès du juge, plaidé la décence, pour donner enfin à Guy Brice Parfait Kolelas une sépulture.

Aussi rappelle t-il que « Monsieur Guy Parfait Kolelas est décédé le 22 mars 2021 à 01h40 selon un certificat de décès dument établi à l’aéroport du Bourget.

Initialement, les conditions de sa mort étaient inconnues et des doutes subsistaient. Le Parquet de Bobigny décidait d’ouvrir une enquête eu égard au contexte politique. Le 23 mars 2021, l’Institut médico-légal de Paris réalisait une autopsie à la demande de la famille.

Le rapport concluait à « une insuffisance cardio-respiratoire due à une pneumopathie diffuse sévère bilatérale compatible avec la constatation médical congolaise de la Covid-19 ».

Les prélèvements nécessaires ayant été réalisés, un permis d’inhumer a été délivré par le Procureur de la République le 26 mai 2021 et l’enquête était classée.

Or, depuis cette date, les enfants Kolelas supportés par des militants, refusent d’organiser les funérailles et continuent de demander de nouvelles autopsies au risque de s’acharner sur le corps du défunt. Ils se sont constitués partie civile et ont saisi de force un juge d’instruction.

À ce jour, aucune avancée n’a eu lieu dans ce dossier. Dans ces conditions, l’Institut Médicolégal écrivait à Mme Nathalie Kolelas le 10 août 2021 qu’il devenait urgent de faire inhumer le corps qui se dégradait naturellement malgré les conditions de conservation.

Le 22 novembre 2021, face au refus manifeste des enfants, l’Institut Médicolégal menaçait de demander à la mairie du Bourget de procéder directement à l’inhumation du corps si les funérailles n’étaient pas organisées d’ici le 7 décembre.

Les enfants Kolelas ont tenté de tromper l’Institut Médicolégal en indiquant y procéder, ce qu’ils ne faisaient pas pour gagner du temps.

Le 23 décembre 2021, Mme Nathalie Kolelas saisissait ainsi le juge des référés de Bobigny pour demander de la désigner en qualité de personne de confiance pour organiser sans délai les funérailles de son mari défunt, au nom de la décence que nous devons tous au corps humain et afin de préserver sa mémoire. Cette inhumation n’empêche pas la poursuite de la procédure pénale et permet le recueillement digne de la famille.»

Rappelons que la Cour européenne des droits de l’Homme a déjà jugé en 2001 que ne pas procéder à l’inhumation d’un corps dans un délai raisonnable constituait une atteinte aux droits fondamentaux.