Culture




Congo-Covid-19 : les photographes lance un cri de détresse

Les dégâts collatéraux du coronavirus n’ont pas épargné les photographes professionnels congolais. Comme les artistes musiciens, ces derniers ont lancé…

Les dégâts collatéraux du coronavirus n’ont pas épargné les photographes professionnels congolais. Comme les artistes musiciens, ces derniers ont lancé aussi un cri de détresse auprès du gouvernement et du Comité de la riposte à la pandémie, le 5 mai.

Pour Zed Lebon Chansard Ziavoula, photographe professionnel membre du collectif « Elili » et directeur artistique de la plateforme Mbongui Art Photo, qui regroupe des photographes professionnels congolais, la situation sanitaire du au Covid-19 les a mis en difficultés. Le président de la République a bien fait de décider du confinement de tous les Congolais tout en respectant les mesures y afférentes, a-t-il dit. Cependant, cela a eu des répercussions sur les photographes. « Depuis l’annonce du confinement général par le président de la République, les photographes sont à la maison, abandonnés à leur triste sort, devenant ainsi vulnérables », a précisé Zed Lebon Chansard Ziavoula.

Parmi ces photographes, nombreux vivent du jour au jour. Ils sont communément appelés « photographes ambulants » et font du porte à porte à la recherche des clients. D’autres, par contre, occupent des espaces publics, lieu où ils proposent leur service aux passants, etc. « Me concernant, j’ai vu tous mes projets être mis en veille (commande, voyage, etc.).

Certains projets ont été reprogrammés pour l’année prochaine. C’est le cas du projet sur la Rencontre internationale de la photographie d’auteur de Brazzaville appelé « Kokutan’art », projet initié par la plateforme Mbongui Art Photo, plateforme dont j’assure la direction artistique, avec l’appui de nos partenaires », a indiqué le photographe Zed Lebon Chansard Ziavoula.

La première édition de la Rencontre internationale de la photographie d’auteur de Brazzaville, qui avait pour thématique « l’Afrique en face », devait regroupée huit pays. Pour son organisateur, cette période de confinement lui permet de revoir à nouveau son projet « Kokutan’art » pour une éventuelle amélioration avant le mois de mai 2021, nouvelle programmation. Il en profite également pour faire sa lecture et réfléchir sur des nouveaux sujets photographiques.