Enseignement technique : vers la mise en place des comités de gestion dans les établissements publics

Un atelier de réflexion sur la création des Comités de gestion des établissements scolaires publics (Coges) s’est tenu du 20 au 22 octobre à Kintélé, sous la supervision du ministre de l’Enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé.

 

Pendant trois jours, environ soixante-quinze participants issus des ministères concernés notamment ceux de l’Enseignement technique, de l’Intérieur et des Finances ainsi que des représentants des préfectures, des conseils départementaux et municipaux, ont réfléchi sur les modalités pratiques d’installation et de fonctionnement des Coges.

L’initiative bénéficie de l’appui financier de la Banque mondiale à travers le Programme accélérer la gouvernance institutionnelle et les réformes pour un fonctionnement durable des services (Pagir).

Les Coges sont conçus comme des instruments de gestion décentralisée favorisant l’implication des acteurs locaux enseignants, parents d’élèves, apprenants, collectivités et administration dans la prise de décision et la gestion des ressources des établissements.

Ils auront pour mission de promouvoir une gouvernance transparente, responsable et efficace, tout en contribuant à une meilleure appropriation des politiques éducatives au niveau local.

L’atelier a permis aux participants de clarifier le rôle de chaque ministère impliqué dans le processus, conformément au décret portant création des Coges. Les travaux ont également abouti à la proposition de projets d’arrêtés et de notes de service, à la validation des termes de référence et à l’adoption d’une feuille de route pour leur installation prochaine.

Financé par la Banque mondiale, le Pagir s’inscrit dans le cadre du partenariat entre la République du Congo et l’institution financière internationale. Il vise à accroître l’efficacité dans la mobilisation des ressources nationales et la gestion des dépenses publiques.

Dans le secteur de l’éducation, ce programme ambitionne de consolider les bases d’une gouvernance institutionnelle durable et d’améliorer la qualité du service public.

Congo : 64,59% de réussite au Brevet d’études professionnelles

Les résultats de l’Enseignement technique ont été rendus public samedi 10 août 2024, à Brazzaville.

 

3 835 élèves sont déclarés admis, au Brevet d’étude technique (BET) soit un pourcentage de 64,59%. Les résultats ont été rendu public samedi 10 août à Brazzaville 2024.

Pour le Brevet d’études professionnelles, sur 407 présentés, 362 sont admis, soit un pourcentage de 90,50% de réussite. Le taux de réussite à 100% est enregistré au Brevet technique forestier qui comptait 97 inscrites. Précisons que la moyenne de 10 a été retenue pour l’admission aux différents brevets.

Enseignement technique : « Mes cours à la maison » pour les cours de rattrapage

Dans l’objectif de rattraper les quarante-cinq jours du troisième trimestre déjà perdus, le ministre de tutelle, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, a lancé le 14 avril le programme : « Mes cours à la maison ».

Selon le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, cette plateforme vise à amener l’école vers les élèves et apprenants confinés à la maison à cause de la pandémie du Covid-19. A travers cette initiative, le gouvernement entend remettre des polycopiés des cours élaborés par les enseignants selon les filières et le niveau, en les diffusant à travers l’environnement numérique ou la messagerie électronique.

En effet, le sous-secteur de l’enseignement technique et professionnel compte plusieurs sous-ensembles, notamment les vingt-sept séries technologiques en baccalauréat et les dix-huit options en brevets techniques et professionnels. A cela s’ajoutent les neuf séries professionnelles en baccalauréat, les vingt et une options des spécialisés des écoles professionnelles ainsi que toutes les matières transversales comme le français, les mathématiques et bien d’autres. « En effet, il nous faut en même temps penser aux cours magistraux par la fourniture gratuite des polycopiés mais également aux diverses manipulations que les enseignants devraient avoir à présenter devant leurs élèves qui n’ont pour professeur que l’écran ou le smartphone », a souligné Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, rappelant que le ministère a optimisé l’expérience réussie des années antérieures sur les cours filmés.

Ainsi, la plateforme « Mes cours à la maison » est composée, entre autres, des équipes pédagogiques ; la grande Ecole du numérique ; les opérateurs comme la Télévision nationale congolaise, Congo télécom, MTN, Airtel et Startimes. Pour ce faire, les apprenants devraient disposer de la plate-forme Web, suivre leurs enseignements pendant toute la durée du confinement, bénéficier de la version écrite et la version vidéo avec possibilité de téléchargement, disposer d’un identifier par établissement et par série ou option. « … Soyez rassurés que le gouvernement mettra tout en œuvre pour que les examens d’Etat se déroulent dans les meilleures conditions à des dates qui seront fixées ultérieurement après le confinement », a exhorté le ministre Fylla.

Enseignement technique et professionnel : le Congo et l’UE se mettent d’accord

La coopération entre les deux parties a été, le 19 mars à Brazzaville, au centre des échanges entre le ministre Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes et l’ambassadeur Saskia de Lang.

« Nous avons échangé sur l’ensemble de la coopération entre l’UE et le Congo sur là où il y a des terrains d’entente et de travail en commun. Nous avons aussi discuté de sa politique de formation professionnelle et les ambitions qu’il a pour le Congo, la mesure dans laquelle l’UE peut contribuer à cela, si ce n’est pas maintenant, peut-être à l’avenir. », a expliqué Saskia de Lang, cheffe de la délégation de l’Union européenne (UE) au Congo.

En effet, Saskia de Lang a indiqué que le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint Eudes, est préoccupé par l’emploi et la formation des jeunes. « Le ministre est tout à fait conscient de l’importance d’avoir une bonne formation pour l’ensemble des jeunes de ce pays dont le nombre est croissant au quotidien. Ce nombre varie sur un marché de travail, il est essentiel qu’il soit pourvu de formations pour pouvoir se créer un avenir et se trouver un emploi. Cette stratégie va de pair avec une politique de l’emploi pour laquelle le ministre est également responsable. », a-t-elle conclu, sans donner plus de détails sur ce que le Congo pourrait attendre de l’UE.